Marvel

Cyclope en est à présent à l'heure des choix : il lui faudra faire des sacrifices, de lourds sacrifices s'il veut conserver un mince espoir de sauver les derniers mutants dont il a la charge. Ca paraît insurmontable, et le nombre des alliés se réduit alors que le plan de Bastion s'avère de plus en plus implacable.

Les autres histoires sont nettement moins prenantes, mais gravitent autour de la mini-série. On saluera la maîtrise de Peter David qui parvient à faire avancer Facteur-X tout en apportant sa contribution au crossover. L'épisode mettant en scène le Club X est assez divertissant et original, malgré des dessins lamentables.

On n'est plus très loin de la conclusion de l'arc "Reckoning" par lequel on est censés voir enfin le dénouement de l'affaire Romulus. Ici, Logan s'avère être un chasseur redoutable, mais surtout un fin stratège, multipliant les fausses pistes (Romulus étant capable de deviner chacun de ses coups) un peu à la manière dont Banner tente de se sortir du piège de l'Intelligentsia dans "Hulk". C'est un visage de Wolverine peu connu, lui qu'on a plutôt l'habitude de voir foncer tête baissée. Mais face à Romulus et à son fils, il est forcé de jouer un jeu plus subtil.

Alliances et mésalliances.

C'est parfois frustrant parce qu'on sent quand même que ça tire en longueur, mais l'action est omniprésente et les retournements sont légion. A noter que Will Conrad, dessinateur que je ne connaissais pas, a tendance à rajeunir les traits de certains des protagonistes, conférant ainsi à Daken un faux-air d'ado rebelle. Plaisant, et plus harmonieux que ceux de Segovia dans le deuxième épisode, plus abrupt dans son style.

Vivement la fin !

Numéro pétaradant, avec un épisode de Thor qui devient enfin intéressant et John Romita Jr qui trouve ses marques sur les Vengeurs, où son goût pour les affrontements cataclysmiques trouve un réel expédient. L'épisode de Hulk est un moment-clef dans la saga du Hulk rouge. Je suis plus circonspect sur Avengers Academy, pas du tout convaincant.

Trois très grandes séries développent leurs arcs avec panache, grâce à l'intelligence de leurs artistes créateurs. Les Nouveaux Vengeurs de Bendis prennent un départ tonitruant avec des airs, déjà, de fin du monde. Iron Man de Fraction et Larrocca, c'est chaque fois un récit soigné et dense et des surprises à la pelle : indispensable. Et le nouveau Captain America se trouve confronté à une sérieuse menace pour sa santé mentale. Restent les FF qui n'arrivent plus à nous éblouir comme avant.

Quoique sombre et prenant, la mini-série Crime & Punishment n'est pas la plus intéressante créée par Millar. Les personnages y sont plus intéressants que l'intrigue elle-même, finalement assez convenue. Une déception qui ouvre tout de même quelques portes intéressantes pour la suite.

Directement inspiré par la vague "zombie" qui frappe l'univers Marvel (c'est cool et ça permet des déviances jouissives avec les super-héros les plus collets-montés), ce "What if... ?" inhabituel - puisqu'en mini-série de 4 épisodes raconte comment le Punisher s'est retrouvé dans la peau du dernier homme "sain" sur Terre... ou presque. En tous cas, le dernier héros. Tous les autres ont succombé à ce virus qui les a transformés en tueur cannibale, faisant de la planète un véritable charnier. Des zombies donc, à la différence qu'ils ont souvent conservé leurs facultés de raisonnement et même, parfois, l'usage de la parole. On obtient un mélange assez savoureux de "Je suis une légende" et de "28 jours plus tard", mais en mode super-héroïque, tendance cynique, Punisher oblige.

Ca donne lieu à des scènes jubilatoires et quelques échanges assez couillus. Malheureusement, ça finit par tourner en rond et l'intérêt s'épuise dès le troisième chapitre, d'autant que les graphismes, simples mais dynamiques (assez proches d'un Sal Buscema par exemple, avec une gamme limitée de mimiques) n'aident pas à se passionner.

A comparer avec "Frankencastle".

Le magazine vaut surtout par le premier épisode, directement inscrit dans "Second coming" : un X-Force violent et dramatique, quoique un peu facile. Les vilains sont puissants et tenaces, les héros persévérants mais fragiles et certains tombent au champ d'honneur. A moins que... ?

Les autres épisodes sont anecdotiques, même s'il est difficile de qualifier ainsi le travail de Peter David sur X-Factor dont on n'a qu'un aperçu fugace.

Sous une couverture peu engageante de Daniel Acuna se cache le premier volet (je ne compte pas le prologue) d'un cross-over d'envergure. C'est intense, puissant et parfaitement rythmé. Certains enchaînements sont parfois un peu légers, ou inhabituellement arbitraires, mais l'impression générale est enthousiasmante, même si on est un peu frustrés de cette propension à sortir tout de suite l'artillerie lourde anti-mutants.

Une saga à suivre, évidemment.

"L'Heure des comptes" est une sorte de récapitulatif dont on aurait pu se passer, mais c'est traité de façon touchante - et j'aime bien la relation entre Kurt et Logan. La suite est plus intense et promet des confrontations dantesques.

Classique, grandiloquent ou ironique, cet album permet de mieux se rendre compte de certaines facettes du mutant griffu. Rien de nouveau, cela dit, bien que plus sanglant que d'ordinaire. L'épisode avec Mr X, le plus ambitieux dans son approche, est aussi le plus décevant.

Mené à un train d'enfer, aucun épisode ne nous laisse de répit. Ceux de Hulk sont d'une rare intensité, Thor est sanglant et cruel et les Vengeurs, malgré un côté un peu brouillon, retrouvent leur aura passée.

Les deux épisodes de "Fall of the Hulks" tirent l'album vers le haut, avec ces machinations multiples entre intelligences supérieures, dans lesquelles, pour une fois, les super-héros musclés ne sont que des pions. Une intensité qui éclipse un peu les Secret Avengers dans une histoire qui rappelle les meilleurs moments de X-Files, époque Tunguska. Quant à l'épisode des Thunderbolts, on le voyait venir de loin ; en outre les dessins sont un peu brouillon.

Des histoires denses et bien amenées, sans temps mort, servies par de très grands artistes.

Malgré son côté tout miel tout sucre, la première histoire s’est avérée plus qu’intriguante. On se penche sur le passé tumultueux de Logan avec les femmes : c’est que le nabot griffu a un don certain pour les séduire. Le problème est qu’elles finissent immanquablement par en souffrir. Or Logan tient sincèrement à cette jeune femme qui n’a pas froid aux yeux : il choisit donc l’option de la vérité, même si elle blesse, en lui exposant les risques qu’elle encourt si elle continue leur histoire. Dialogues vifs et des dessins peu harmonieux rehaussés par un encrage superbe.





La seconde histoire voit repartir la saga de la chasse à Romulus (finie en queue de poisson la dernière fois) : Wolverine connaît à présent les avantages de son insaisissable adversaire, il lui faut de l’aide, et une aide difficile à obtenir puisque c’est celle d’un ancien ennemi, Hulk. Or, Hulk n’est plus : Banner en est débarrassé, contre son gré, et il a lui-même un projet complexe à mettre en œuvre. A moins que ces deux-là parviennent à s’entendre… On est désormais habitués aux graphismes de Braithwaite et l’ensemble se suit sans déplaisir, avec la perspective d’un affrontement final qui sera autrement plus réussi que le précédent.
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Une impression désagréable de frustration : les FF déçoivent à chaque fois et les autres histoires s’enlisent quelque peu avant leur dénouement. Mais les Vengeurs et Iron Man tiennent le haut du pavé et la qualité est au rendez-vous.
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Un album dense, palpitant et particulièrement riche en péripéties et retombées.


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Dans cette série menée tambour battant, où T’Challa se verra contraint à procéder à des alliances fragiles, à trouver des alliés imprévus et à aller au-delà de ses propres principes (risquant ainsi de s’aliéner son peuple, sa famille et ses amis) pour contrer un Fatalis d’abord machiavélique et patient, puis totalement imbu de son pouvoir nouvellement acquis, on n’a guère le temps de s’ennuyer. Certes, on sait très vite les chutes des épisodes, les happenings amenés par les choix cruciaux des protagonistes : Maberry emprunte des voies connues pour mener sa barque. Et je dois dire avoir été plutôt séduit par le début, retrouvant cette flamboyance de certaines sagas d’antan. Cependant, le soufflé retombe vite, car le traitement devient maladroit par la suite, au point qu’on perde même de vue les traits de caractère des personnages [...]

Le grand finale n’évite pas ainsi le piège du Grandguignol, mais a le mérite de remettre le Wakanda sur le devant de la scène, qui va devoir faire les bons choix pour survivre.



Passable donc, mais plutôt agréable à lire. Les pages ont un toucher agréable et les dessins de Scot Eaton sont suffisamment nerveux et dynamiques pour égayer le lecteur.
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En bref, le magazine ne brille que par sa première moitié, tandis que la seconde est bonne à oublier...




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Spider-Man (2°) n°135 – Avril 2011



Astonishing Spider-Man & Wolverine 3 « Another fine mess, part 3 » par Jason Aaron au scénario, Adam Kubert aux dessins, Mark Roslan à l’encrage et Justin Ponsor aux couleurs.



Wolverine a assommé Spider-Man pour lui prendre l’arme contenant la puissance du Phénix afin de détruire Ego, la planète vivante dans laquelle Fatalis a inséré sa conscience. Mais l’utilisateur de l’arme doit mourir lors de l’utilisation. Cependant, nos héros n’en sont pas au bout de leurs surprises...

Il s’agit de l’épisode que je préfère depuis le début de cette série ; l’intrigue est parfaitement réussie, les personnages dignes d’eux-mêmes, l’humour fonctionne. Bref, un très bon travail d’Aaron au scénario et un excellent de Kubert aux crayons. Toujours aussi efficace Kubert, assisté à merveille par Ponsor, nous régale les yeux, page après page. A noter une triple page dépliante très belle. J’adore.



Note : 15/20



Amazing Spider-Man 627 « Something can stop the Juggernaut ?!? » & Amazing Spider-Man 628 « Vengeance is mine » & Amazing Spider-Man 629 « With great power » par Roger Stern au scénario, Lee Weeks aux dessins, Dean White aux couleurs.



Le Fléau est retrouvé totalement assomé, presque mort, dans Central Park. Qui a pu faire ça ?

Episodes bouche-trous dans la saga du moment, on pouvait craindre le pire, mais non. A vrai dire, j’aimerais bien qu’il y ait de tels bouche-trous plus souvent. L’histoire est simple, mais efficace, avec son lot de rebondissements, un graphisme plaisamment vintage notamment dans les expressions faciales, en somme de bons épisodes, lisibles à tous âges.

Ce magazine Spider-Man a encore été un grand moment de plaisir.



Note pour l’épisode 627 : 12/20

Note pour l’épisode 628 : 12.5/20

Note pour l’épisode 629 : 13.5/20



Moyenne du magazine : 13.5/20

Marvel Heroes (3°) n°3 – Avril 2011



Avengers (4°) 3 « Next avengers, part 3 » par Brian M. Bendis au scénario, John Romita Jr aux dessins, Klaus Janson à l’encrage et Dean White aux couleurs.



Les Vengeurs doivent aller dans le futur sauver le monde mais Apocalypse et ses cavaliers débarquent à notre époque. S’ensuit une bataille.

Episode particulièrement mauvais sur tous les plans. JRJR était et reste une star pour son travail sur Spider-Man il y a quelques années mais dans Avengers, il nous livre un travail brouillon, laid, un fatras dégoûtant qui n’arrive même pas à être sauvé par quelques planches convenables. Quant à Bendis, il est au fond du trou avec un scénario insipide, des dialogues dignes d’un navet et un comique qui ne fonctionne pas et qui, pire, devient ridicule. Une horreur.



Note : 4.5/20



Thor 612 « The fine print, part 2 » par Kieron Gillen au scénario, Doug Braithwaithe aux dessins et Jon Rauch & Andy Troy aux couleurs.



Les dises attaquent le royaume d’Hela qui se trouve dans l’enfer de Méphisto et Thor, accompagné de Tyr, vont tenter de les contrer.

Kieron Gillen s’amuse toujours avec la mythologie nordique à laquelle il additionne celle plus occidentale de l’Enfer. L’ensemble est plutôt convenable, un cran peut-être en dessous des précédents épisodes mais fort sympathiques tout de même. Notons cependant que les coloristes n’ont pas fait du très bon travail sur ce numéro qui aurait nécessité un encrage plus poussé.



Note : 11.5/20



Hulk 22 « World War Hulks : Dogs of war » par Jeph Loeb au scénario, Ed McGuinness aux dessins, Mark Farmer à l’encrage et Morry Hollowell & Chris Sotomayor aux couleurs.



Suite du crossover des Hulks avec Rulk contre les super-héros “hulkisés” et l’Intelligentsia.

Jeph Loeb est un peu meilleur ces derniers temps sans être exceptionnel mais c’est surtout McGuinness qui excelle avec des planches magnifiques, notamment la bagarre entre Miss Rulk et Rulk. La révélation du cliffangher n’est pas terrible par contre.



Note : 12/20



Avengers Academy 2 « Gifted & talented » par Christos Cage au scénario, Mike McKone aux dessins et Jeromy Cox aux couleurs.



On en apprend plus sur nos « jeunes vengeurs » et notamment sur Finesse.

Un épisode instructif sur Finesse, qui n’est pas trop dans la caricature, la vie quotidienne de ces jeunes « menaces/vengeurs » assez bien raconté, des dialogues qui touchent juste. Un très bon ensemble malgré des dessins moyens mais qui ne gâchent absolument pas la qualité intrinsèque de cet épisode qui est le meilleur du magazine. Une série qui promet beaucoup.



Note : 14/20



Moyenne du magazine : 10.5/20