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Citations de Molière (2251)


" C'en est fait, je n'en puis plus; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y-t-il personne qui veuille me ressuciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprennant qui l'a pris?"
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DU CROISY
Seigneur La Grange!...
LA GRANGE
Quoi?
DU CROISY
Regardez-moi un peu sans rire.
LA GRANGE
Eh bien?
DU CROISY
Que dites-vous de notre visite? En êtes-vous fort satisfait?
LA GRANGE
A votre avis, avons-nous sujet de l'être tous deux?
DU CROISY
Pas tout à fait, à dire vrai.
LA GRANGE
Pour moi, je vous avoue que j'en suis tout scandalisé. A-t-on jamais vu, dites-moi, deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là, et deux hommes traités avec plus de mépris que nous? A peine ont-elles pu se résoudre à nous faire donner des sièges. Je n'ai jamais vu tant parler à l'oreille qu'elles ont fait entre elles, tant bâiller, tant se frotter les yeux et demander tant de fois : "Quelle heure est-il?" Ont-elle répondu que oui et non à tout ce que nous avons pu leur dire? Et ne m'avouerez-vous pas enfin que, quand nous aurions été les dernières personnes du monde, on ne pouvait nous faire pis qu'elles ont fait?
Acte I, scène première
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Ah! La belle chose que de savoir quelque chose !
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GERONIMO: Vous avez raison; je m'étais trompé: vous ferez bien de vous marier.
SGANARELLE: J'y ai répugné autrefois; mais j'ai maintenant de puissantes raisons pour cela. Outre la joie que j'aurai de posséder une belle femme, qui me fera mille caresses, qui me dorlotera et me viendra frotter lorsque je serai las, outre cette joie, dis-je, je considère qu'en demeurant comme je suis, je laisse périr dans le monde la race des Sganarelles, et qu'en me mariant, je pourrai me voir revivre en d'autres moi-mêmes, que j'aurai le plaisir de voir des créatures qui seront sorties de moi, de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau, qui se joueront continuellement dans la maison, qui m'appelleront leur papa quand je reviendrai de la ville et me diront de petites folies les plus agréables du monde.
(Scène 1)
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"Allez, vous êtes fou, dans vos transports jaloux,
Et ne méritez pas l'amour qu'on a pour vous..
Je voudrais bien savoir qui pourrait me contraindre
À descendre, pour vous, aux bassesses de feindre,
Et pourquoi si mon cœur penchait d'autre côté ,
Je ne le dirais pas avec sincérité ."
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AGNÈS.
Je n'entends point de mal dans tout ce que j'ai fait.

ARNOLPHE.
Suivre un galant n'est pas une action infâme ?

AGNÈS.
C'est un homme qui dit qu'il me veut pour sa femme :
J'ai suivi vos leçons, et vous m'avez prêché
Qu'il se faut marier pour ôter le péché.

ARNOLPHE.
Oui. Mais pour femme, moi je prétendais vous prendre ;
Et je vous l'avais fait, me semble, assez entendre.

AGNÈS.
Oui. Mais, à vous parler franchement entre nous
Il est plus pour cela selon mon goût que vous.
Chez vous le mariage est fâcheux et pénible,
Et vos discours en font une image terrible ;
Mais, las ! Il le fait, lui, si rempli de plaisirs,
Que de se marier il donne des désirs.

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SGANARELLE : Mais encore faut-il croire en quelque chose dans le monde : qu’est-ce donc que vous croyez ?
DOM JUAN : Ce que je crois ?
SGANARELLE : Oui.
DOM JUAN : Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
SGANARELLE : La belle croyance et les beaux articles de foi que voici ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l’arithmétique ? Il faut avouer qu’il se met d’étranges folies dans la tête des hommes, et que, pour avoir bien étudié, on en est bien moins sage le plus souvent. Pour moi, Monsieur, je n’ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne saurait se vanter de m’avoir jamais rien appris ; mais, avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres.

Acte III, Scène 1.
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HARPAGON : Voilà, monsieur, qui est un honnête commissaire, qui n'oubliera rien, à ce qu'il m'a dit, de la fonction de son office. (Au commissaire.) Chargez-le comme il faut, monsieur, et rendrez les choses bien criminelles.

Acte V, Scène 5.
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Je suis lycéenne et je ne comprends pas pourquoi depuis le collège, on nous abreuve de Molière.
Étudier une œuvre pour la culture, pour avoir un aperçu... D'accord, mais pourquoi tous les ans une pièce de Molière est-elle comprise dans le programme de français? Et vraiment tous les ans! Est ce que nos vieux barbons qui font les programmes de français connaissent autre chose?
Car, malheureusement l'humour employé laisse les jeunes de marbre, trop différent de ce que l'on voit tous les jours à la télé. Pour les petits lecteurs, c'est assez "lourd" à avaler, beaucoup de mots compliqués ou qui ont changés de sens.
Aujourd'hui Molière a plus tendance à dégoutter les jeunes de la lecture. Ce serait plus utile d'essayer d'intéresser les jeunes à la lecture (au collège surtout) avec des œuvres plus facile d'accès pour ensuite pouvoir faire étudier les classiques.
Une réalité: dans ma classe (35 élèves + parmi tous les gens que je connaissais), j'étais la seule à lire des livres. Pour mes camarades, la lecture consistait à lire les œuvres au programme, ou le résumé sur internet pour les moins motivés. En dehors de l'école, aucun livre, et très très peu de magazine avec du texte (science et vie junior, je bouquine, phosphore). Par conséquent, essayait d’intéresser des petits lecteur qui n'ont pas le cinéma dans la tété avec Molière ne marche pas. Ou alors que pour les gosses qui vont au théâtre toutes les semaines et au musées tous les mois, ce genre là.

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Hé quoi ? vous ne ferez nulle distinction
Entre l'hypocrisie et la dévotion ?
Vous les voulez traiter d'un semblable langage,
Et rendre même honneur au masque qu'au visage,
Égaler l'artifice à la sincérité,
Confondre l'apparence avec la vérité,
Estimer le fantôme autant que la personne,
Et la fausse monnaie à l'égal de la bonne ?

Acte Ier, Scène 5 (v. 331-338).
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Ces gens qui, par une âme à l’intérêt soumise,
Font de dévotion métier et marchandise,
Et veulent acheter crédit et dignités
À prix de faux clins d’yeux et d’élans affectés ;
Ces gens, dis-je,
(...)
Sont prompts, vindicatifs, sans foi, pleins d’artifices,
(...)
De ce faux caractère on en voit trop paraître.

Acte I, Scène 6, (v. 365-369, 374, 381).
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Ah! Valère, chacun tient les mêmes discours. Tous les hommes sont semblables par les paroles; et ce n'est que les actions qui les découvrent différents.
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BRINDAVOINE. – Monsieur, il y a là un homme qui veut vous parler.
HARPAGON. – Dis-lui que je suis empêché, et qu’il revienne une autre fois.
BRINDAVOINE. – Il dit qu’il vous apporte de l’argent.
HARPAGON. – Je vous demande pardon. Je reviens tout à l’heure.
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PSYCHÉ

Apollon continue.

Le Dieu qui nous engage
A lui faire la cour
Défend que l’on soit trop sage,
Les plaisirs ont leur tour ;
C’est leur plus doux message
Que de finir les soins du jour,
La nuit est le partage
Des feux et de l’amour.

Ce serait grand dommage
Qu’en ce charmant séjour
On eût un cœur sauvage.
Les plaisirs ont leur tour ;
C’est leur plus doux usage
Que de finir les soins du jour,
La nuit est le partage
Des feux et de l’amour.
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Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
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Chrysalde
(...)
Quoi qu'on en puisse dire, enfin, le cocuage
Sous des traits moins affreux aisément s'envisage;
Et, comme, je vous dis, toute l'habileté
Ne va qu'à le savoir tourner du bon côté.

Arnolphe
Après ce beau discours, toute la confrérie
Doit un remerciement à Votre Seigneurie;
Et quiconque voudra vous entendre parler
Montrera de la joie à s'y voir enrôler.

Chrysalde
Je ne dis pas cela, car c'est ce que je blâme;
Mais, comme c'est le sort qui nous donne une femme,
Je dis que l'on doit faire ainsi qu'au jeu de dés,
Où, s'il ne vous vient pas ce que vous demandez,
Il faut jouer d'adresse, et, d'une âme réduite
Corriger le hasard par la bonne conduite.

Arnolphe
C'est-à-dire dormir et manger toujours bien,
Et se persuader que tout cela n'est rien.

Chrysalde
Vous pensez vous moquer; mais à ne vous rien feindre,
Dans le monde je vois cent chose plus à craindre,
Et dont je me ferais un bien plus grand malheur
Que cet accident qui vous fait tant de peur. (...)
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Faire enrager le monde est ma plus grande joie.
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Mascarille, seul.
Taisez-vous, ma bonté, cessez votre entretien :
Vous êtes une sotte, et je n'en ferai rien.
Oui, vous avez raison, mon courroux, je l'avoue :
Relier tant de fois ce qu'un brouillon dénoue,
C'est trop de patience, et je dois en sortir,
Après de si beaux coups qu'il a su divertir.
Mais aussi, raisonnons un peu sans violence :
Si je suis maintenant ma juste impatience,
On dira que je cède à la difficulté,
Que je me trouve à bout de ma subtilité ;
Et que deviendra lors cette publique estime
Qui te vante partout pour un fourbe sublime,
Et que tu t'es acquise en tant d'occasions,
À ne t'être jamais vu court d'inventions ?
L'honneur, Ô Mascarille, est une belle chose :
À tes nobles travaux ne fais aucune pause ;
Et quoi qu'un maître ait fait pour te faire enrager,
Achève pour ta gloire, et non pour l'obliger.
Mais quoi? Que feras-tu, que de l'eau toute claire,
Traversé sans repos par ce démon contraire ?
Tu vois qu'à chaque instant il te fait déchanter,
Et que c'est battre l'eau de prétendre arrêter
Ce torrent effréné, qui de tes artifices
Renverse en un moment les plus beaux édifices.
Hé bien! pour toute grâce, encore un coup du moins,
Au hasard du succès sacrifions des soins ;
Et s'il poursuit encore à rompre notre chance,
J'y consens, ôtons-lui toute notre assistance.
Cependant notre affaire encor n'irait pas mal,
Si par là nous pouvions perdre notre rival,
Et que Léandre enfin, lassé de sa poursuite,
Nous laissât jour entier pour ce que je médite.
Oui, je roule en ma tête un trait ingénieux,
Dont je promettrais bien un succès glorieux,
Si je puis n'avoir plus cet obstacle à combattre :
Bon, voyons si son feu se rend opiniâtre.
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Madame Jourdain : Et Nicole ?
Monsieur Jourdain : Je la donne au truchement ; et ma femme, à qui la voudra.
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Elise : Hélas ! qu'avec facilité on se laisse persuader par les personnes que l'on aime !
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