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Critiques de Alain Vircondelet (126)
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La cathédrale

Huysmans est un auteur classique un peu oublie et c'est bien dommage.Sa plongee dans le monde des moines avec cette histoire relatant la construction d'une cathédrale vaut le detour.Pas de longueurs inutiles,un style classique et des personnages attachants, bref un livre reussi.
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Amours fous, passions fatales : Trente vies..

Livre acheté sur une table de librairie de musée, au vu du titre et d'un feuilletage rapide. Autant dire que mes attentes étaient... imprécises!

Au final, un livre intéressant, mais qui n'a aucune chance de prétendre à une présence parmi les "six livres pour une île déserte".

J'ai en particulier apprécié le parcours de 30 artistes d'un siècle de peinture (en 8 pages et 5/6 illustrations).

Bien que les développements soient un peu inégaux ou du moins trop succincts pour certains d'entre eux, le livre illustre en quoi différentes formes d'amour (version égérie, muse, passion mais aussi "amour raisonnable") ont pu influencer ou du moins impacter la vie d'un artiste.

Un autre intérêt est de ne pas examiner cette relation amoureuse uniquement coté Artiste, mais aussi de l'amante, épouse ou muse... quitte à écorner parfois l'image de l'Artiste!
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La cathédrale

Durtal, alter ego de Huysmans, après avoir tâté de la vie monastique, quitte Paris et, sur les conseils de l'abbé Gévresin, s'installe à Chartres pour être au plus près des rites liturgiques anciens et de l'art religieux élevé à son plus haut niveau. La cathédrale de Chartres trouve dans ces pages un de ses plus fameux hommages et l'auteur y décortique sa grandiose histoire, des péripéties de sa construction aux plus infimes détails de ses statues et de ses retables peints. Traité d'architecture, de peinture, de symbolisme, de mysticisme, La Cathédrale offre aussi d'intéressantes et curieuses hagiographies. Je poursuis mon incursion dans cet univers que j'avais depuis longtemps occulté avec L'Oblat.
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La véritable histoire du Petit Prince

Le Petit Prince,

ces trois seuls petits mots suffisent à raviver en nous les personnages et quelques uns des plus beaux passages de ce conte mémorable.

Derrière cette oeuvre intemporelle, une haute histoire s'est écrite : celle de la genèse, celle qui l'a vu naître.



New-York, janvier 1941. Suite à l'armistice conclue avec l'Allemagne et à son désaccord avec le régime de Vichy, Antoine de Saint-Exupéry est venu trouver refuge aux États-Unis. Depuis sa récompense du National Book Award qu'il a reçue deux ans plus tôt pour la traduction de "Terre des Hommes" (Wind, Sand and Stars), l'écrivain jouit d'une belle réputation outre-Atlantique. À New-York, il retrouve un certain nombre d'autres ressortissants français mais au fil du temps, Saint-Exupéry est éprouvé moralement. Il vit mal son éloignement d'avec la France.



Soucieux de la torpeur dans laquelle se trouve l'écrivain, son éditeur américain Eugene Reynal va alors lui suggérer une idée très particulière : écrire un conte pour enfants.

Dans le Cafe Arnold de New-York où ils se trouvent, Antoine de Saint-Exupéry relève à peine l'idée. Son esprit est ailleurs : sur la nappe en papier, il est en train de dessiner un petit garçon aux cheveux hirsutes, portant une longue écharpe...



Voilà comment débute le très intéressant ouvrage d'Alain Virondelet "La véritable histoire du Petit Prince".

fil des pages, sans omettre le contexte historique et intellectuel du début des années 40, les pensées et des idéaux de Saint-Exupéry, de sa vie personnelle (une grande part est ici accordée à son épouse Consuelo, artiste peintre et sculptrice, et à sa mère Marie de Saint-Exupéry), Alain Vircondelet rend, par un minutieux et très abordable travail de recherche, le chef-d'oeuvre de Saint-Exupéry plus familier et plus appréciable encore.



Un ouvrage qui plaira assurément à tous les très nombreux passionnés du Petit Prince.
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L'art jusqu'à la folie

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions du Rocher qui m'ont gentiment fait parvenir ce livre dont j'ai apprécié la lecture.



A travers ce livre, Alain Vircondelet nous immerge dans la vie de trois artistes, trois femmes, Camille Claudel, Séraphine de Senlis et Aloïse Corbaz. Ces trois artistes ont en commun plus que leur talent artistique, la folie, une folie qui les conduira toutes trois au fin fond d'un asile à une époque où les personnes internées étaient traitées de piètre manière et étaient totalement laissées à l'abandon.



L'enjeu de ce livre était pour l'auteur de nous montrer de quelle manière leur folie résultait de leur talent ou tout du moins qu'il avait pu contribuer ou exacerber leur propension à la folie.



Ce livre m'a permis par exemple d'en savoir davantage plus sur les circonstances de la rencontre entre Camille Claudel avec Rodin, la nature de la relation qu'ils entretenaient. En Camille, Rodin trouvera sa muse mais bien plus encore puisqu'il verra très vite en elle une artiste à la hauteur de son propre talent. de cette proximité artistique naîtra une sorte de compétition, une compétition qui semblera dans un premier temps salvatrice pour Camille éloignant d'elle ses penchants paranoïaques au profit de l'exacerbation de son talent puis qui se révélera ultérieurement destructrice. Camille Claudel sombre dans la folie et sera internée à la demande de sa famille mais surtout de sa mère à l'asile de Ville-Evrard. Elle sera transférée dans un hôpital psychiatrique situé dans le Vaucluse dans lequel elle mourra après trente ans de vie asilaire.



J'ai aussi eu le plaisir de découvrir à travers ce livre Séraphine de Senlis, de son vrai nom, Séraphine Louis. Issue d'une famille très modeste, elle se retrouve orpheline à l'âge de sept ans et de fait livrée à elle-même alors qu'elle n'est encore qu'une enfant. Elle trouvera refuge dans la religion intégrant un couvent entre 1881 à 1901 en tant que domestique. C'est durant cette période que son talent se serait révélé, ses oeuvres s'en ressentiront puisqu'on y verra clairement son attachement à tout ce qui a trait à la spiritualité. Alors qu'elle est employée comme femme de ménage dans des familles de la bourgeoisie senlisienne, elle fait la rencontre d'un collectionneur et critique d'art allemand du nom de Wilhem Uhde. Ce dernier prend rapidement conscience de l'étendue de son talent et lui permet de réaliser des toiles gigantesques allant jusqu'à deux mètres de hauteur. La guerre séparera Uhde et Séraphine qui se mettra à peindre à un rythme effréné sombrant petit à petit dans la folie, laquelle la mènera elle aussi dans un hôpital psychiatrique dans lequel elle décèdera après dix années d'internement.



L'auteur évoque enfin la vie asilaire d'Aloïse Corbaz, artiste suisse née en 1886, figure de l'art brut. Tombée amoureuse d'un prêtre défroqué Aloïse est contrainte par sa soeur aînée de partir en Allemagne afin de préserver la réputation de la famille. Elle officiera en tant que gouvernante à Potsdam, à la cour de Guillaume II. Elle tombera éperdument amoureuse de l'empereur et se construira une histoire d'amour imaginaire. La guerre la contraint à renter en Suisse. Dès son retour, elle commence à montrer certains symptômes de schizophrénie mais son état ne semble par trop inquiéter, ce n'est qu'en 1918 qu'elle sera internée. Elle se mettra à dessiner sur des supports de fortune, ses dessins seront fait d'assemblage. le dessin sera pour elle un moyen de dissiper ses tourments et d'adoucir ses psychoses. Aloïse Corbaz décèdera après quarante-six années d'internement.



Si je me suis passionnée pour le destin hors du commun de ces trois artistes féminines au génie aussi puissant que la folie à laquelle il les a conduites, j'ai néanmoins quelque peu regretté que n'aient pas été insérées plus d'oeuvres au fil des pages. Même si ce livre n'avait pas pour vocation d'exposer les oeuvres des trois artistes, cela aurait permis à mon avis de prendre davantage conscience de l'ampleur de la folie de ces trois femmes, dégringolade dans la folie que l'on aurait pu percevoir et mesurer à travers l'évolution de leurs oeuvres respectives.



Je salue au passage le talent de conteur d'Alain Vircondelet dont la plume et la richesse de vocabulaire ont accru mon immersion dans ce livre dont on ressort enrichi.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
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Sur les pas de Marguerite Duras

Alain Vircondelet était un ami de Marguerite Duras. D'ailleurs, il a écrit plusieurs biographies sur l'écrivaine française (Duras utilisait le masculin et aimait à se dire écrivain mais à l'époque on ne féminisait pas certains noms par tradition). "Sur les pas de Marguerite Duras" en fait partie et c'est un très beau livre au format paysage avec des dessins que j'aime beaucoup d'Anne Steinlein. Il s'agit de pastelles souvent réalisées à partir de photos et c'est très réussit.

Les chapitres reprennent de façon chronologique la vie de la femme. Il y a peu de choses sur son oeuvre littéraire, même si quelques livres importants sont cités. C'est la même chose pour son théâtre et son cinéma. Par contre, ses lieux et ses amours rythment sa vie passionnante.

Les lieux de l'enfance de Marguerite Donnadieu (elle ne s'appelait pas encore Duras) en Indochine sont particulièrement détaillés et je les ai noté pour un futur voyage que j'ai en projet. Elle est née à Gian Din puis a vécu à Sadec (où sa mère, Marie Legrand, était institutrice), près de Vinh Long et du Delta du Mékong. Elle a été au pensionnat à Saïgon et surtout il y a la concession de Prey Nup, celle du barrage contre le pacifique, au Cambodge actuel et des noms qui font rêver comme le Siam ou Kampot…

J'ai donc pris plaisir à lire ce livre bien que je reproche à Alain Vircondelet quelques phrases ampoulées et une fin équivoque. Les deux derniers mots sont "Pour rejoindre." Et je ne vois pas où il veut en venir d'autant plus qu'il évoque déjà le rapport à dieu dans le livre. Mais c'est un détail et j'ai encore appris des choses sur mon auteure préférée alors je suis enchantée.





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La traversée

Alain Vircondelet a quinze ans quand il embarque en juin 1962 avec ses parents sur le "Ville d'Alger" qui les emmène à Marseille. Avec eux, plus d'un million de Français ont choisi entre "la valise ou le cercueil". Mais pour tous ce départ est un déchirement, d'autant plus qu'ils ne sont pas les bienvenus en France. Mais avant tout ce sont les souvenirs des années heureuses qui sont dans toutes les mémoires lors de ce départ. Pour l'auteur, c'est l'occasion de revenir sur son enfance à Alger bouleversée dès le début des "troubles". Et pendant la traversée, il lit L'éducation sentimentale de Flaubert, comme si ce départ était pour lui un passage vers l'âge adulte.



Nourri de souvenirs mais aussi de références littéraires (l'auteur est un grand admirateur de Camus), ce récit est un témoignage très complet bien que très personnel sur cette période de l'histoire. On trouve souvent cette nostalgie de la vie en Algérie dans les témoignages de Pieds-noirs, mais ici le fait que l'auteur retrace ses souvenirs d'adolescent est particulièrement touchant. Il n'aura de cesse de parler de ce "paradis perdu" en écrivant sur ce sujet, tout en poursuivant une carrière d'écrivain et de biographe. Je remercie Babelio de m'avoir envoyé ce livre que je n'aurais peut-être pas lu spontanément mais qui en fait m'a permis de mieux comprendre le ressenti de ces Français d'Algérie.
Lien : http://les-routes-de-l-imagi..
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La cathédrale

Joris-Karl Huysmans de son vrai nom Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français (1848-1907). Huysmans était le descendant par son père, d'une lignée d'artistes peintres hollandais. Certains tableaux du plus célèbre de ses ancêtres, Cornelius Huysmans, peintre à Anvers au XVIIe siècle, figurent aujourd’hui au Louvre et c’est pour mieux évoquer ses origines hollandaises, que Huysmans adopta le prénom de Joris-Karl.

A partir de 1876, Huysmans collabore en tant que chroniqueur d’art, à différents journaux pour lesquels il rédige des comptes rendus des Salons de peinture. Il prend la tête du combat visant à imposer l’Impressionnisme au public. Après sa conversion au catholicisme vers 1895 et relatée dans son roman En Route, il publie en 1898 La Cathédrale.

Durtal a suivi à Chartres son ami et confesseur l’abbé Gévresin qui essaie de l’aider à traverser une crise spirituelle. Là, il fait la connaissance de l’abbé Plomb avec lequel il explore la cathédrale, pas à pas, tout en menant des discussions très instruites sur l’architecture des lieux. Taraudé par l’idée de se consacrer plus pleinement à la vie religieuse mais hésitant à franchir le pas, il envisage de faire une retraite à l’abbaye de Solesmes. Quand le roman s’achève, sans que rien ne soit réellement décidé de son avenir, Durtal accepte de se rendre à Solesmes avec l’abbé Plomb pour une courte période d’essai.

Le héros du roman, Durtal, est un avatar de J.K. Huysmans qui vient de se convertir au catholicisme depuis quelques années à peine. Ses tourments sont ceux de l’écrivain qui après s'être retiré dans plusieurs monastères quittera Paris en 1899 pour s’installer définitivement dans le petit village de Ligugé, près de Poitiers dans la Vienne, où il s’est fait bâtir une demeure à proximité de l’abbaye bénédictine Saint-Martin. Là, il partagera la vie quotidienne des moines et se préparera à devenir oblat. Mais en 1901, la loi sur les congrégations vient dissoudre la communauté de Saint-Martin, poussant les moines à l’exil et obligeant Huysmans à rejoindre Paris.

Roman complexe et érudit, la cathédrale – qui donne son titre à l’ouvrage – est le centre de ce récit. C’est ici, en ses murs, que Durtal vient chercher le repos de l’âme et les réponses aux questions qui l’obsèdent sur la force de sa foi et le vide qu’il ressent au plus profond de lui-même. Protection des murs mais surtout présence réconfortante de la Vierge à laquelle la cathédrale de Chartres est dédiée.

Les longues discussions avec l’abbé Plomb sont prétextes à aborder la symbolique sous toutes ses formes, qu’elle soit architecturale ou bien envisagée sous l’aspect des couleurs, des pierreries, des vitraux, du bestiaire etc. Conversations pointues entre experts, exposition de théories esthétiques, la lecture du roman nous plonge dans un débat intellectuel et mystique de haute tenue qui m’a souvent dépassé je l’avoue. Cette avalanche de documentation et de savoir, à laquelle il faut ajouter l’utilisation de mots rares, en font un bouquin pour public averti.

Mais au-delà de cet aspect, il y a aussi cette interrogation spirituelle de l’écrivain qui le pousse à se consacrer de plus en plus complètement à sa foi sans trop savoir comment. Coincé entre son intellectualité qui le pousse à analyser froidement les faits, et la foi totale qui nécessite un abandon quasi naïf, Durtal ne sait sur quel pied danser et c’est ce qui fait toute la saveur de ce texte.

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Albert Camus : Fils d'Alger

Un assez bon livre qui montre bien la relation particulière d'Albert Camus avec sa ville, Alger, et avec l'Algérie. Ce lien avec la ville où il est né, la nature, le soleil et la mer, ou encore le site antique de Tipasa; lui a permis de développer toute une esthétique et même une spiritualité.

C'est un bon début pour découvrir qui était Albert Camus. Il convient évidemment ensuite, de se plonger dans son œuvre.
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Rimbaud : Dernier voyage

Fulgurances poétiques, récit choral, mots choisi, sens de l'image, des paysages, connaissance de la douleur, talent des évocations, envolées sémantiques et lyriques parfois ..... bref une perle. Ce sont les mots qui se bousculent et qui me viennent après avoir terminer cette lecture précieuse. Je découvre un biographe et ses autres ouvrages sur Marguerite Duras, Albert Camus, Saint Exupéry, Balthus, Picasso, Toulouse-Lautrec, Klimt... s'ils sont taillés dans la même plume manquent déjà à ma bibliothèque et à mes lectures...



Cette fois-ci c'est avec brio que l'auteur se met dans la peau de Rimbaud, en utilisant ses formules, expliquant ses rêves, ses souffrances et cette longue agonie qui l'amènera du Yemen au port de Marseille où il sera pris en charge et où l'amputation de sa jambe ne pouvait qu'intervenir avant qu'il ne re parte vers ses Ardennes maternelles pour tenter à nouveau de repartir vers ses cieux tant espérés mais où Marseille verra son trépas. Plus que les rèves, les espoirs, la vie de découvertes qu'il aimerait tant poursuivre, ce sont ses images du passé, ses relations avec Verlaine, sa fulgurante période de création si courte et les rapports qu'il entretient avec les deux femmes qu'il a autant aimé que détesté ; sa mère et sa soeur si dévouée. Là encore l'auteur s'est mis dans la tête de ces deux femmes pour dresser un récit choral et un portrait au plus proche de ce que l'on pouvait aimer, apprécier ou partager avec ce poète.



Une documentation fouillée, une représentation des plus crédibles alors que les faits ou les sentiments des dernières années de Rimbaud manquent, une fusion entre l'auteur et le poète sans plagiat ou paraphrase. Une appropriation du personnage avec respect et passion. Bravo l'artiste.



Il ma fait découvrir Arthur Rimbaud et relire ses poésies.
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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Albert Camus : Fils d'Alger

Dans cette magnifique biographie, Alain VIRCONDELET porte un regard profondément humain sur l'homme fascinant qu'était Albert CAMUS. Loin des ouvrages d'analyse classique et des portraits sans âme tracés par bon nombre d'universitaires sur cette personnalité hors du commun et en perpétuelle évolution du fait des "coups" que la vie lui portait.



En effet, dans cet ouvrage c'est un homme à la personnalité complexe qui nous est décrit, qui nous parle. Un homme intérieurement déchiré du fait d'un cœur débordant d'Amour. Pour sa mère, pour sa terre et pour la Vie. Amour se traduisant souvent par une attitude et des mots de révolte face au tragique de l'existence que beaucoup approchent sous un angle réducteur. Qui montrent le tragique des choses sans en réduire la grandeur. Qui dénotent une souffrance intérieure vive llui permettant de transcender la prison des mots et de crier son amour pour la liberté. La liberté d'être et de penser. La liberté d'exprimer La vérité. Quitte à choquer et à ne pas toujours être compris.



J'ai adoré le Albert CAMUS d'Alain VIRCONDELET. Celui dont les mots éveillent en moi des sentiments partagés avec cet auteur passionné et passionnant. Cet auteur qui a toujours gardé au fond de son cœur et de son âme quelques magnifiques rayons du soleil de notre belle Algérie française. Dans ce que cette dernière avait de grand pour les hommes et les femmes vivant sur son sol, y puisant la force de leur être intérieur malgré leurs différences et divergences.



La force de l'auteur repose certainement en partie sur son appartenance à la communauté des pieds-noirs, facteur lui permettant une meilleure compréhension du ressenti de notre peuple.



A lire sans aucune hésitation.
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L'art jusqu'à la folie

Tout d'abord un grand merci à Masse Critique et aux éditions du Rocher pour m'avoir fait découvrir ce livre.

Le titre de ce livre m'a tentée et je n'ai pas été déçue. Autant en arriver à la conclusion ce livre m'a plu.

Mis à part peut-être deux bémols :

- l'auteur cite de nombreuses oeuvres, il est dommage de ne pas en avoir une reproduction. Certes je les ai cherchées sur internet, mais j'aurais apprécié de les avoir à l'instant (surtout que lisant dans mon bain ou mon lit, je n'ai pas d'accès internet....). J'imagine que les artistes étant actuelles, reproduire les oeuvres en question signifie coût et droits d'auteur.

- l'autre bémol n'en est pas un vrai en fait. le livre décrit l'évolution de 3 artistes, Camille Claudel, Séraphine de Senlis et Aloïse Corbaz. Chacune fait l'objet d'un chapitre, il n'y a pas d'étude parallèle. J'aurais aimé que leurs évolutions ne soient pas décrites si séparément. Mais j'excuse l'auteur, il aurait fallu que chaque lecteur ait déjà un bagage suffisant sur ces 3 personnages pour suivre leur évolution vers la folie. Bagage que je n'avais pas je l'avoue !



Revenons au livre. Il décrit la vie puis la folie de 3 artistes :

- Camille Claudel, sculptrice

- Séraphine de Senlis, peintre

- Aloïse Corbaz, peintre.

Toutes trois ont plusieurs points communs. D'abord ce sont des femmes et des artistes mais surtout elles ont toutes les 3 fini leur vie dans un asile psychiatrique.

L'auteur essaie de dégager la part de la folie dans la constitution de leur oeuvre.



Pour Séraphine de Senlis et Aloïse Corbaz, il semble clair à la lecture du livre que la peinture a été un moyen d'éviter de sombrer davantage dans la folie. On s'interroge surtout de savoir si leur art n'est pas issu de cette folie qui les habite. Cet aspect du livre est à mon goût le plus intéressant.



Je suis plus dubitative pour Camille Claudel. Sa folie (paranoïa) est-elle à l'origine de son talent ? Etait-elle vraiment folle ? Au XIXe siècle, Camille Claudel était différente voire dérangeante dans la culture de l'époque : une femme, artiste plus que douée, indépendante, qui vit sans les hommes, non mariée, le contraire de la coquetterie, plus passionnée par son art que par ce qui l'entoure. Serait-elle internée au XXIe siècle ?



En conclusion un livre que j'ai aimé lire, intéressant, qui m'a donné envie de découvrir plus encore ces 3 femmes.

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L'art jusqu'à la folie

Si j'ai choisi ce livre lors de la dernière opération Masse Critique c'est que j'ai une réelle fascination pour l'artiste Camille Claudel. Depuis mes études en fac d'arts, je suis en adoration devant cette femme qui se pensait persécutée par sa famille, par son amant.

Sa sensibilité artistique en a fait une femme aux sentiments exacerbés. Tout ce qu'elle vivait était plus fort, plus intense. Même son art était d'une intensité sans égale.

J'aime la pureté de ces oeuvres, cette innocence qu'elle détruit dans ses accès de folie.



J'ai aimé ce livre écrit comme une nouvelle. Le lecteur n'est pas assommé de dates, ni d'éléments historiques gênants pour la compréhension. On suit tout simplement la vie de trois artistes dont la vie mouvementée en on fait des héroïnes post-mortem. Je les ai trouvé fortes dans leur folie, fortes et belles à la fois. C'est passionnant de voir ce parallèle entre leur vie et leur art, Comment leur art s'est imprégné de ce qu'elles étaient...



Je regrette un manque de photographies, ou de visuels de leurs oeuvres. Peut-être était-ce une question de droits ? C'est donc essentiellement le point négatif que j'ai noté mais heureusement, internet est là pour compléter.



J'aurais vraiment aimé avoir ce livre lors de mes études d'art. Il se laisse lire facilement et est loin d'être ennuyeux. Je le recommande aux férus d'histoire de l'art !! ;)
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C'étaient Antoine et Consuelo de Saint-Exupéry

Ce libre est une biographie « conjuguée » comme l'écrit Alain Vircondelet, celle d'Antoine de Saint Exupéry et celle de son épouse Consuelo Suncin de Sandoval , biographie d'un couple uni, pour le meilleur , pour le pire, pendant quatorze années. Ils s'attirerent par leurs différences et se déchirent par leur soif d'absolu et de besoin de liberté.

D'autres biographies consacrées à Saint-Ex sont des hagiographies qui occultent certains travers de l'un de l'autre, où Consuelo fait pâle figure. Ici on découvre deux êtres à la fois antinomiques et complémentaires, deux personnalités attachantes avec leurs qualités et leurs défauts intrinsèques qui ont vécu leur vie de couple, souvent, dans un exil solidaire.

J'ai découvert aussi une Consuelo cultivée, artiste, attachante .



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La poésie fantastique française

Ce livre commence par une longue préface où Alain Vircondelet explique que le fantastique en poésie ne se présente pas de la même façon que dans les textes narratifs, qu'une simple comparaison sans aucun phénomène potentiellement surnaturel peut laisser place à quelque chose qui nous hante et à l'impression qu'il y a quelque chose derrière... aussi, il donne une vision très précise et personnelle de la poésie, et pour lui, si ça n'y répond pas, ce n'est pas de la poésie, encore moins de la poésie fantastique. En bref : c'est un peu énervant dans sa façon de refuser toute dialectique et tout avis différent du sien, mais les idées restent très intéressantes.



Ensuite, il y a l'anthologie elle-même, et globalement j'aime son choix. Plusieurs extraits de textes narratifs ont été sélectionnés parce qu'ils sont poétiques, dont certains surprenants (j'adore Seignolle, mais pour moi, c'est du fantastique pur).



Ensuite, tout devient très subjectif, et voilà mes opinions en vrac : il est vrai que certains auteurs de romans de chevalerie ont une imagerie du merveilleux qui tourne au fantastique, surtout quand on isole des extraits. Agrippa d'Aubigné est gore et fascinant même quand il n'écrit pas sur les guerres de religion, et même quand c'est sur ses histoires de coeur, cela m'a surprise. Victor Hugo est impressionnant quand il fait du fantastique. Aloysius Bertrand aussi, mais je connaissais bien tous les poèmes cités (et pareil pour Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont et Henri Michaux), c'était un peu frustrant. Philothée O'Neddy est vraiment un auteur de roman noir à bon marché, mais en poésie, j'aime le mélange. Il faut que je lise plus de Max Jacob, de Jean Cocteau et de Jean Tardieu. J'adore toujours Supervielle et Desnos. Il y a toujours des époques que j'aime plus que d'autres.



Globalement, très agréable à lire, mais je ne pouvais pas attendre autre chose d'une anthologie qui mélange deux de mes genres préférés !



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Le grand guide de Venise : Sur les pas de C..

Parmi les villes mythiques Venise tient le haut du pavé.

J’ai trop lu sur Venise et je ne m’y suis pas assez promenée hélas. Je suis à l’affût de tous les livres qui peuvent me procurer un voyage immobile.

Alain Vircondelet mêle peinture et photos de façon habile et ainsi nous fait parcourir toutes les rues, tous les quartiers, tous les ponts et toutes les églises.

En douze promenades le lecteur part sur les pas de Canaletto et de Guardi.



On peut donc lire se livre en trois temps.

Un temps pour la peinture et les maîtres vénitiens sont d’une grande richesse, vous pouvez explorer Venise sous toutes ces facettes, profiter de l’analyse et des détails d’une vingtaine de tableaux parmi les plus célèbres.

Un temps pour la Venise d’aujourd’hui. La mise en parallèle des tableaux et des photos est réjouissante, on retrouve les mêmes places, les mêmes ponts, jusqu’aux couleurs qui sont les mêmes. J’ai aimé parcourir les rues avec lui, entrer dans des palais parfois fermé au public. Découvrir des jardins cachés.

Un temps pour votre voyage de demain avec des parcours détaillés par quartier, plus de douze circuits et 150 lieux à visiter, à admirer. Vous pourrez choisir votre itinéraire, découvrir des campi secrets et mettre une croix sur votre plan pour prévoir une glace chez Nico la gelateria près des Gesuati histoire de faire une pause.



Ce qui m’a plu : les échanges entre hier et aujourd’hui, les détails d’un tableau et le même lieu en photo qui par la magie du cadrage semble se confondre avec hier.



Mais Alain Vircondelet n’est pas dupe des changements, alors que les travaux pour protéger Venise ont commencé, la photo qui présente un luxueux et ENORME paquebot de croisière empruntant le Grand Canal est proprement terrifiante !!

La littérature est là aussi et vous pourrez flâner avec Rilke, peut être apercevoir l’Altana d’Henri de Régnier ou aller vous recueillir sur la tombe de Diaghilev ou évidemment partager un verre au Harry’s bar avec Hemingway.



Si vous êtes amoureux de Venise ce livre va se révéler un puits de souvenirs et va trouver place dans votre bibliothèque.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Séraphine : De la peinture à la folie

Séraphine est, pour moi, une artiste qui mérite à être connue.



Je l'ai découverte grâce à l'exposition qui a eu lieu au musée Maillol, à l'occasion du film de Martin Provost, en 2008.



Ce fût pour moi une révélation.

J'ai été impressionnée et touchée par ce monde végétal si coloré et vivant, grouillant même, n'appartenant qu'à elle.

Sans aucun cours de dessin, ni de connaissance artistique, elle a réussi à créer une oeuvre riche.



Puis, je suis allée voir le film.

Peu de dialogue, nous sommes dans le contemplatif, le ressenti. Un film incroyable avec Yolande Moreau qui colle totalement au personnage. Elle ne joue pas Séraphine, elle est Séraphine.



Enfin, j'ai lu cette biographie.

Intéressante, elle permet de mieux connaître sa vie mais surtout son besoin viscérale de produire, de créer.

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Une enfance algérienne

Un livre prêté avec quelques autres (je vous ai déjà parlé de La mémoire mutilée de Mohamed Cherid et vous parlerai prochainement des autres) par une amie quand elle a vu que je participai au défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya... Cette fois, il s'agit d'un recueil de nouvelles rassemblées par Leïla Sebbar, une auteure que j'ai déjà abordée sur ce blog avec Mon cher fils et L'arabe comme un chant secret.



Ces nouvelles ne sont pas toutes égales dans leur force et leur écriture, mais ont toutes été écrites par des écrivains nés en Algérie et vivant en France. Il montrent surtout la grande diversité culturelle de l'Algérie, le melting-pot entre Européens, arabes et juifs. très peu abordent le sujet de la guerre d'indépendance, encore moins l'Algérie d'après l'indépendance.


Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Moi, Icare

« La mer et l’air étaient mes amis, et tous ceux qui les peuplaient. J'enviais la liberté des dauphins que l'on voyait là-bas sauter au-dessus des vagues, jongler avec l'écume; j'aspirais au vol des grands oiseaux qui planaient au-dessus de la mer et puis s'en éloignaient jusqu'à ce que je les perde de vue.

Au palais, l'on me connaissait pour mes rêves impossibles. J'essayais de donner à mon corps la fluidité des oiseaux et la souplesse des poissons, je rivalisais avec les meilleurs jeunes danseurs de la cité : « Il ne lui manque plus que des ailes », disaient certains, tant je réalisais des bonds gracieux. C'était là mon occupation favorite; à ces moments précis, je me sentais libre, capable de régner dans les airs et sur le monde. »



Moi, Icare… Autobiographie d’un mythe, Alain Vircondelet @alainvircondelet @ateliershenrydougier



Que connaissez-vous d’Icare? ce jeune homme qui s’approcha trop près du soleil, et de son rayonnement, qui lui « brûla les ailes » ou plutôt fit fondre la cire de celles-ci et le précipita dans la mer où il mourut…



Savez-vous qui fut son père? Le brillant Dédale qui construisit le labyrinthe où fut enfermé le Minotaure, né des amours de la reine Pasiphaé de Cnossos avec un puissant taureau blanc… le Minotaure qui fut occis par Thésée!



« Mais tandis qu'il bramait comme un cerf qu'on écorche, Thésée en profita pour lui planter son épée droit dans le cœur. Dans un jaillissement de sang, le monstre sentit son corps s'affaisser, s'appesantir et enfin le quitter.

Thésée avait tué le Minotaure. »



Que de personnages, que de mythes qui s’entrecroisent…



Connaissez-vous le lien entre Icare et Thésée?



Avez-vous eu vent des recommandations de son père avant de prendre leur envol?



« Vers midi, quand le soleil sera à son zénith, veille à ne pas aller trop haut : la chaleur des rayons risquerait de faire fondre la cire de tes ailes et tu serais irrémédiablement perdu. La mer serait alors ton linceul. »



Non?! eh bien tournez la première page de ce livre, somptueusement illustré, et plongez à votre tour dans ce mythe fascinant…



Belle découverte 🌟
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Les derniers jours de Casanova

L'agonie de Casanova dans laquelle Alain Vircondelet évoque d'une manière romancée la longue et tumultueuse vie de celui-ci durant les quelques jours précédant son décès.



Cela se présente plutôt comme une série de réflexions servant à Casanova à se justifier sur son comportement envers les autres ou lui-même, ses idées qui l'ont accompagné tout au longe de son parcours "chaotique" que l'on apprécié ou non le "bonhomme".



Un ouvrage qui a été lu en diagonale en ce qui me concerne, et, cela même si il possède de nombreuses qualités au point de vue du styles ainsi qu'au niveau des recherches historiques autour de la personne même de Casanova. Il est vrai que j'ai quelques à priori concernant l'individu, peut-être dû à sa réputation de libertin.



Pour la petite histoire, Casanova a finit ses jours au château de Dux (République Tchèque) en tant que bibliothécaire.

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