AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alexandre Jardin (942)


Refuser d'aimer, c'est déjà aimer.
Commenter  J’apprécie          110
Seuls les fous-rires complices retardent le déclin de la passion.
Commenter  J’apprécie          110
On ne devient pas adulte, on finit adulte.
Commenter  J’apprécie          110
On se sacre adulte soi-même, comme un grand, en prenant la couronne sans attendre qu'on vous la pose sur la tête.
Commenter  J’apprécie          110
Les commencements ont des charmes inexprimables .

(Molière - Dom Juan)
Commenter  J’apprécie          102
Méfie-toi ma chérie, c'est par l'imagination que les passions arrivent.
Commenter  J’apprécie          100
La grande question qui accaparait les maîtres et les élèves n'était pas comment se faire aimer ? - interrogation qui semblait obnubiler le monde des droitiers -, mais comment aimer ?
Commenter  J’apprécie          100
Avoue-le toi aussi que tu me tromperas !
- Mais je ne le veux pas ! tonnai-je.
- L'avouer ?
- Non, te tromper.
- Normalement ça nous tombe dessus, alors puis-qu'on sera pas des fidèles, ce serait déjà beau qu'on soit pas des voleurs de promesses, non ?
- Moi j'ai envie d'être fidèle, répétai-je.
- C'est mieux.
- Quoi ?
-T'as dit 'j'ai envie', au lieu de 'je serai'. C'est déjà plus vrai. Tu progresses...
Commenter  J’apprécie          100
Elle avait compris. Elle saisissait tout parce qu'elle se gardait de trop réfléchir. Elle se contentait, en général, de bien sentir les choses. (...) "Chaque fois que tu vis, que tu écris ou que tu dis avec légèreté quelque chose de grave, tu gagnes en grandeur" avait-elle coutume de me dire. L'Arquebuse était une grand-mère de premier choix.
Commenter  J’apprécie          100
"Certains livres doivent être écrits pour être brûlés...par leur auteur."

(Postface)
Commenter  J’apprécie          100
Retiens bien ça : la seule chose importante en ce bas monde est de rendre heureuse une femme.
Commenter  J’apprécie          100
Incipit

Chaque famille a son vilain canard. A la maison, ce rôle me revenait de droit. J'y voyais une distinction. En contrepartie de cet avantage, je fus expédiée à Évreux en pension. Évreux, ville où l'on est sûr de n'avoir aucun destin. Véritable banlieue de l'Histoire. Les réussites y sont lentes. La province a toujours fait de l'ombre aux ambitieux.
Derrière les hauts murs de la cour de récréation, je fulminais contre mon père. En m'exilant il me privait d'oxygène. En me faisant quitter Paris il confisquait mes rêves de grandeur. Je dépérissais. Durant les rares weekends où je rentrais à Paris, je respirais l'air de la capitale, l'air du temps. Mais les dimanches soir arrivaient toujours. Je devais retourner au collège faire l'enfant. Quand donc serais-je grand ? Je voulais vivre tout haut et non plus chuchoter ma vie dans les couloirs d'une école.
Commenter  J’apprécie          100
A presque quarante an, il y avait urgence à s'aimer. La seule réalité n'était-elle pas celle des sentiments? Le reste ne faisait-il pas semblant d'exister? Il lui fallait arrêter ses conneries, mettre un terme à toute la disconvenance qu'il voyait entre lui et l'Europe industrielle, s'arracher au monstrueux désenchantement des droitiers, quitter l'eau morte de son présent, appareiller pour cette civilisation peuplée d'être plus conscients d'eux-mêmes, cette île poétique qui lui semblait être sa vraie patrie. Cigogne se sentait dépossédé de sa vie dans cette Angleterre défigurée par la Grande Crise des années trente, au sein de cette société que ne soutenait aucun grand dessein. Il voulait piloter autrement sa destinée, convertir enfin sa passion pour Emily en un amour phénoménal, à plein temps et, là-bas, rencontrer vraiment sa femme.
Cigogne avait toujours cru que les commencements de la séduction renfermaient le meilleur d'une liaison ; à présent il sentait toute la fausseté de cette croyance de jeune homme. L'amour était bien plus sublime que les vertiges limités d'une passion. Il rêvait de se livrer, d'écouter Emily, de la pardonner, de la comprendre et de découvrir enfin ce que c'est que de vivre à deux, pour de vrai, et non côte à côte. Le secret de son propre plaisir n'est-il pas d'en donner? En levant l'ancre pour le pays des Gauchers, Jeremy avait dans l'idée de partir à la découverte de sa femme, cette Mal-Aimée qu'il avait eu tant de difficulté à entourer de sa tendresse. Il en avait assez de frustrer celle qu'il aimait, de croupir dans ce rôle d'époux défaillant qui contredisait tous ses rêves et lui renvoyait de lui-même une image détestable.
Commenter  J’apprécie          100
Comme ces toiles de maîtres volées sous Hitler à des collectionneurs juifs puis accrochées aux murs des salons allemands. Les héritiers actuels ont beau les avoir sous le nez, éclairées avec soin, aucun ne voit leur origine glaçante.
Commenter  J’apprécie          90
Quand tu sales trop un plat, tu tues les goûts les plus subtils. Lorsque tu écoutes la musique trop fort, tu ne perçois qu'une partie des notes. Les grands amants sont des mélomanes de l'amour, des gourmets du sentiment, pas des consommateurs de piments rouges.
Commenter  J’apprécie          90
Chez nous, certains soirs, les hussiers dépêchés par le fisc succédaient aux starlettes en visite, aux ministres venus jouer au poker avec quelques écrivains usés, où à un Jacques Brel exténué par le cancer qui livrait ses dernières paroles.
Commenter  J’apprécie          90
Sa vie sentimentale se résuma vite aux émois que lui procuraient les romans d'amour du XIXe siècle qu'elle se mit à consommer avec ardeur, comme dans les premiers temps de son adolescence. Cette multitude de passions contrariées, de bourgeoises languissantes et d'amants aux transports incontrôlés suffisait amplement à son cœur fatigué.
Commenter  J’apprécie          90
Je m'aperçus qu'il y avait de la lumière dans le salon. Fanfan était là, assise en tailleur sur un tapis, penchée sur un magazine. Elle était pieds nus et n'était vêtue que d'un tee-shirt en coton fin et d'un short très court. Puis la conversation s'engagea. Elle semblait ne pas être au courant du feu qu'elle alluma en moi. Les yeux captivés par ses seins libres sous son tee-shirt et par ses orteils, je palpitais. Elle posa sur moi ses regards insistants par lesquels on entrouvre son coeur.
Commenter  J’apprécie          90
Personne sur le plateau de télévision n'eut la grossièreté de lui demander "mais au fait, un directeur de cabinet de Pierre Laval, ça faisait quoi exactement de ses journées en 1942 ? Notamment les 16 et 17 juillet ?"
Commenter  J’apprécie          90
La rencontre de Manon et du Petit Sauvage

Ainsi que l'avait fait le Petit Sauvage, je commençai à tracer dans le sable avec mon talon droit le plan d'un appartement ; Manon en était le centre. Au bout de trois ou quatre minutes, elle ouvrit les yeux et constata qu'elle se trouvait dans une maison imaginaire. Son regard annonçait un esprit pénétrant ; et il ne mentait pas. Tout dans sa physionomie exprimait la gourmandise : le dessin de ses lèvres, ses narines en éveil, ses pommettes, ses dents fines...
« Si vous voulez sortir, dis-je timidement, il faut prendre le premier couloir à droite, puis vous traversez la salle à manger, le salon, et la porte d'entrée est ici.
- Et... je suis où, là ? demanda-t-elle en souriant. Sa voix me fit tressaillir; j'entendais celle de Fanny.
- Dans votre salle de bains, répondis-je.
- Je jouais à ce petit jeu quand j'étais gamine, sur cette plage, avec un petit garçon plus âgé que moi...
- Je sais.
- Vous savez ? fit-elle, ironique.
- J'ai un don de voyance, répliquai-je avec sérieux. Je peux même vous dire qu'à cinq ans on vous appelait Manouche. Vous aviez une nurse anglaise, un petit vélo blanc et vous portiez toujours un chapeau de paille.
Interloquée, Manon se redressa :
- On se connaît?
- Vous ne croyez pas à la voyance?
- Non, si... enfin, pourquoi pas, mais... qui êtes- vous ?
- Vous avez une cicatrice sous le pied droit. Vous vous êtes ouvert le talon sur un rocher, le jour de l'anniversaire de vos sept ans.
- Si c'est de la voyance, chapeau.
- Et vous n’aviez vraiment rien à foutre du petit garçon avec qui vous jouiez sur cette plage.
- Non, là vous faites erreur. C'était mon premier amour. J'étais folle de lui mais je le lui cachais bien!
Je retirai mes lunettes de soleil. Manon me dévisagea. Sans me reconnaître tout à fait, elle manifesta un léger trouble en croisant mon regard et, fugitivement, parut déceler dans mes traits les vestiges d'une figure familière.
- Ce petit garçon... c 'était moi.
Manon demeura interdite quelques secondes ; puis elle dit, à mi-voix :
- C’est vous ?
- Oui, je suis votre ancien et nouveau voisin. Je viens de racheter la Mandragore. Bonjour Manon.(…)
Commenter  J’apprécie          90



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alexandre Jardin Voir plus

Quiz Voir plus

Alexandre Jardin

Né à Neuilly-sur-Seine en ...

1955
1965
1975
1985

12 questions
52 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre JardinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}