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Critiques de Alexandre Jardin (828)
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Juste une fois

Bon, que dire de ce livre sans être trop méchante… Hum je crois que je n'y arriverais pas ! Tant pis, autant dire la vérité. Je n'ai mais alors pas du tout apprécié ce bouquin. Une énorme déception. Ce qui m'avait plus au départ c'était le titre : « Juste une fois », ça promettait une belle histoire et la quatrième de couverture avait finie par attiser ma curiosité. Donc pleine d'enthousiasme, je suis partie à la conquête de ce livre.



C'est l'Histoire d'Hannah et de César. César est le beau frère d'Hannah, et pourtant a trois heures de son mariage, il tombe fou amoureux d'Hannah la soeur. Épris tout les deux, ils se laissent une chance d'essayer de s'aimer juste une fois à n'importe quel moment. Des années passent sans que rien ne se passe mais un jour César débarque au Canada où vit Hannah. Cette arrivée va amener à une remise en question des deux protagonistes et à ce souvenir qu'ils ont ce seul moment toujours pas partager.



L'idée était bonne de base mais y'avait un tas de petites choses qui mis bout à bout ont fait que ce livre est d'une lourdeur affolante ! Déjà, le français classique employé dans le livre devenait chiant à mesure qu'on avançait, cela donnait des phrases à rallonge ne servant à rien. de plus, et je n'ai rien contre les Québécois bien au contraire, mais l'utilisation à outrance des expressions ont rendu la lecture vraiment difficile car obligé à chaque fois d'aller voir les notes en bas de page. A trop vouloir rester dans l'authentique, Alexandre Jardin en a fait beaucoup trop.



Et que dire de cette manie de se mettre en avant dans l'histoire. Lui et de Fanfan mis au ridicule. Si vous cherchez à faire du marketing, il faut demander à Alexandre Jardin et il vous met des allusions partout. C'est grotesque et très mal utilisé. Au point que ça en énerve le lecteur. Ce livre pourtant court m'a paru vraiment, vraiment long et je ne le recommande vraiment pas. C'était mon premier livre de cet auteur et je pense que ça le restera.





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Laissez-nous faire !

Comment ne pas succomber. J'adhère à 100 % à ce qu'il dit, C'est exactement ça, les mêmes constats, les mêmes peurs.



Ce qu'il dit à voix haute, c'est ce que beaucoup d'entre nous chuchotons, en douce, loin des oreilles qui écoutent les discours de nos hommes politiques en croyant qu'ils parlent d'un vrai projet auquel ils croient, qui ont oublié que leur seul et unique objectif c'est d'avoir de bons résultats aux élections.



Passé le constat vient le temps de l'analyse et de l'action. Suis-je une faizeuse ou une dizeuse? Est-ce que son action aussi ambitieuse soit-elle, a la moindre chance?



Un livre à lire pour comprendre.



Et après l'avoir lu, je vous parie que vous vous direz également : "et moi, qu'est-ce que je peux faire?"



http://www.bleublanczebre.fr/

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Le zèbre

J'ai voulu découvrir Alexandre Jardin. J'ai donc lu son son premier roman "Bille en tête" qui ne m'avait pas complètement comblée. Les premiers romans n'étant pas toujours les meilleurs, j'ai choisi de ne pas m'arrêter là et de lire son second roman.

Grand bien m'en fasse !

Hormis le fait d'aborder l'Amour sous un angle pas commun (à savoir les relations amoureuses d'un couple marié depuis une quinzaine d'années) et le rythme de narration soutenu (rythme déjà découvert lors de la lecture de Bille en tête), c'est surtout les mots et les phrases d'Alexandre Jardin qui m'ont beaucoup plu. Je crois que j'aurais pu relever plus d'une vingtaine de citations à lire et à relire.

Il faut aussi préciser que le personnage du Zèbre est particulièrement intéressant de par son originalité.

Très bon livre qui m'a laissée un petit peu ébaubie !
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Joyeux Noël

Après ses aveux sur le passé collaborationniste de son grand-père dans Des gens très bien, Alexandre Jardin s’inspire ici du témoignage d’une jeune femme venue lui révéler l’histoire de sa famille, des Impensables qui n’ont connu aucune limite dans leur vie, et à laquelle elle a résisté il y a 7 ans, se faisant bannir … Elle invite Jardin à assister à l’enterrement de sa grand-mère, qui sera le point d’orgue à la folie de la famille. "Je sentis alors combien nous habitons nos secrets de famille avant de les voir avec un peu de netteté [...] Chaque lignage semble posséder sa part d’"angles morts". Sans doute sont-ils même le meilleur ciment de nos clans, tout en les détruisant."



Jardin commence d’abord à nous parler de lui-même, puis il présente chaque personnage de la famille : tous sont incestueux, sexuellement dérangés, battent leur femme, etc. Norma, la jeune fille qui se détache du reste, veut parvenir au déballage des secrets familiaux, pour aboutir à une vie "sans angle mort." Elle continue d’ailleurs la tradition de son grand-père en rédigeant un carnet où les pages de droite sont les mensonges de sa vie quotidienne, et sur la page de gauche, la vérité. Son objectif est d’arriver à ne plus avoir que des pages de gauche, à être totalement clean dans son comportement, et d’inciter sa famille à faire de même. A vivre vrai, enfin.



Le dernier Noël en famille va être l’occasion du grand déballage …



Il n’y a pas à dire : c’est original. J’ai gardé les yeux écarquillés tout le long du livre tant l’existence de cette famille, perdue sur son îlot breton, semble impensable … "Vivre, pour ces gens-là, c’était exagérer. Et vaincre la normalité, en concassant les habitudes."



Mais je n’ai pu m’empêcher d’être agacée par le comportement intrusif de l’auteur, qui nous raconte une partie de sa vie, qui déballe son propre carnet de vérités à la fin avec sa carte d’identité, sa feuille d’imposition, etc. C’est là que j’ai dit "Stop" ! C’est là que je me suis dit que décidément, l’autofiction ce n’est vraiment pas pour moi, n’y voyant qu’un narcissisme primaire exacerbé qui s’épanche sur des pages et des pages, tenant le lecteur en otage et donnant l’impression non pas de tenir un roman mais de lire Closer (parfois). Ici c’est un peu le cas même si cela reste raisonnable, mais c’est déjà trop pour moi. De la vérité au voyeurisme, il n’y a souvent qu’un pas …



De même, le récit de Jardin est toujours dans l’excès : il ne mâche pas ses mots, n’hésitant pas à tomber dans le vulgaire, le scabreux, finissant par m’écœurer et échouant dans son but qui était que le lecteur sorte en voulant vivre également dans la vérité. Il aurait mieux fallu qu’il reste dans la fable. Mais le retour à sa feuille d’impôts est de trop …



J’ai donc certes été intéressée par ce processus qui incite à accepter toutes les vérités : la fin est bonne quand tous les habitants de l’île se mettent à tout dévoiler sans pudeur … Mais c’est de la fiction : personne n’accepterait de laver son linge sale face à tout le monde car cela détruirait simplement toute possibilité de vie en société. Le déni rend fou, mais la vérité brute aussi … Certaines choses doivent rester cachées ou être dites d’une certaine manière … Ensuite, en ce qui concerne les secrets familiaux, c’est autre chose : le courage doit être énorme, mais si cela permet aux membres de la famille de se sentir mieux, pourquoi pas, après tout ? Mais ne les déballez pas devant tout le monde ! Je déteste les confessions, les récits de vie qui expliquent qu’une telle a été violée, qu’un autre a été battu. Des confessions qui n’apportent rien à personne – si ce n’est un soulagement sur le moment de la part de celui qui écrit, peut-être – et qui me font ressentir le même malaise que face à la rubrique ‘Faits divers’ d’un journal gratuit : impuissance, mal être, qui n’avancent aucunement le schmilblick …



En bref, une lecture en demi-teinte, due à une provocation constante assumée, un excès de tout, de mots, de confessions, d’actes vulgaires, qui me conforte dans l’idée que la littérature contemporaine franco-française n’est pas pour moi …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Bille en tête

Comme il est complexe de noter ce livre... Côté pile, il y a l'âge d'Alexandre Jardin lorsqu'il écrit Bille en Tête. 20 ans, même pas... Qu'aurais-je écrit à 20 ans...? Une sacrée plume, que l'on aime ou que l'on aime pas. Roman primé, ce qui est un rude héritage lorsqu'on signe son premier roman.



Côté face, Virgile, le jeune héros du roman, a 16 ans, il est bourré d'orgueil, de morgue, d'insouciance et de ce sentiment que tout lui appartient dès qu'il l'a décidé. Il ressemble tellement à Alexandre Jardin, du moins à l'idée que je m'en fait à partir de l'image qu'il projette..., que j'ai eu bien du mal à me détacher de mes a priori, j'ai détesté le Zèbre.



Virgile tombe amoureux. Mais pas de n'importe qui. De Clara, une femme de 20 ans son aînée. Dans la série "Emmanuel rencontre Brigitte"... le coup de foudre de Virgile le pousse à s'émanciper. A devenir adulte. A pousser Clara dans ses derniers retranchements. Et le coup de foudre, autant qu'on en puisse juger, est réciproque. Actuellement, on parlerait de Clara comme d'une cougar. Mais leur amour semble pur et réciproque, ce qui séduit le lecteur immanquablement. Virgile séduit Clara, il ne la force pas. Et vice versa. On pourrait dire "deux adultes consentants", bien que Virgile n'a que 16 ans.



Au-delà de cet orgueil imbuvable de Virgile, qui m'a horripilé, il m'a manqué la vision globale. Jardin ne regarde que Virgile. Son amour pour Clara, le souhait de défier son père, l'attachement à ses racines que constitue sa grand-mère, son amitié pour Claude... c'est bien, mais cela ne m'a pas suffi. La lorgnette de Virgile ne m'a pas suffi. Il reste un aspect superficiel, propre à l'auteur ou à l'adolescence qu'il raconte. Jardin soulève des questions intéressantes, mais ne les traite pas. L'acceptation de la société, la jalousie du père, la relation de couple, etc. Evidemment à 20 ans, Alexandre Jardin se contente de traiter ce qu'il connaît; le désir de liberté d'un jeune homme qui veut grandir vite car l'âge adulte est la terre de tous les possibles.



Récit de passage, d'émancipation, de liberté, Bille en tête a un côté attachant. Si on n'est pas insouciant à 16 ans, quand le sera-t-on?
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Le zèbre

C'est cruel qu'il faille une mauvaise nouvelle, une tragédie pour se rappeler l'essentiel. Serait-ce humain d'attendre, d'atteindre le pire pour réagir ??

Il est question dans ce livre de Gaspard, dit le Zèbre, un personnage fantasque, qui essaie à tout prix de raviver la flamme & la passion au sein de son couple après nombreuses années de mariage.

Que d'imagination & de stratègemes pour séduire à nouveau son épouse Camille, cela dit, il s y prend si maladroitement, que tous les efforts semblent puérils, et frôlent le ridicule au yeux de sa dulcinée, (à mes yeux aussi)

Pour être brève, c'est l'histoire d'un homme qui voudrait rester éternellement l'amant de sa nana.

L'histoire ne manque pas d'originalité & la plume de Jardin respire la fraîcheur !

C'est écrit divinement bien, dans un français très recherché, la prose de Jardin est sublime, amusante & tragique à la fois.



J'ai eu beaucoup de tendresse pour le personnage au début, par la suite, ça devenait quand même grotesque & complètement loufoque, faisant n'importe quoi .. L'idée de la tiédeur, la routine dans le mariage, le terrifie, s'accroît à mesure que les pages se tournent ...

J'ai lu le bouquin avec délectation mais surtout avec amusement.



Je dirai que c'est une belle fable sur la vie à deux, intelligente, rythmée & finement racontée.

L'humour, bien présent, laisse allègrement la place à la réflexion !
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Le zèbre

Prix Fémina en 1988, adapté au cinéma par Jean Poiret en 1992 avec Thierry Lhermitte dans le rôle du zèbre et Caroline Cellier dans le rôle de Camille.

Gaspard (dans le livre)/Hippolyte(dans le film) est un notaire de province fantasque qui passe pour être un drôle de zèbre. Marié depuis quinze ans à Camille, professeur de lettres avec qui il a deux enfants, Gaspard/Hippolyte sent que la routine s'installe insidieusement dans son couple. Il décide de raviver la flamme de leur passion. Peu de temps après, Camille reçoit des lettres d'amour anonymes. Une histoire rocambolesque qui fait sourire, rire même souvent et pleurer aussi. Difficile de suivre Gaspard /Hippolyte dit le Zèbre dans son imaginaire et ses frasques mais on passe un bon moment.
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Le coq et le renard

Un renard plutôt frustré va imaginé un plan contre le coq. Mais va t'il réussir ?! Une chose est certaine tel est pris qui croyait prendre !



Une jolie histoire mais ce n'est pas celle que je préfère. Je met 4/5 car mon fils lui l'aime beaucoup et c'est là le principal !
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Bille en tête

Bonne histoire, bon divertissement . Un jeune adolescent s'éprend d'une dame de vingt ans son ainée. Très amusant les premiers ébats amoureux. Beaucoup de scènes de fraicheur et d'humour qui rappelleront la jeunesse à tous les lecteurs.

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Le zèbre

Le zèbre, c'est un notaire fantasque qui s'avise un jour que la passion qui l'unissait à son épouse Camille s'est muée en sereine tendresse. Le feu de l'amour s'est assoupi. Le zèbre n'aura de cesse qu'il l'ait ranimé, et rendu dévorant. Cette gentille anecdote, Alexandre Jardin la pousse jusqu'à l'extravagance, la folie en sorte de pastiche mi-souriant, mi-sérieux de Roméo et Juliette. Car le zèbre est près à tout pour que Camille l'aime. Le sujet est mince mais il y a comme une petite musique charmante dans la tonalité.
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Autobiographie d'un amour

Il y a des livres que l’on lit pour l’histoire sans se soucier du style et d’autres pour les mots choisis par l’auteur. Celui-là fait parti pour moi de la seconde catégorie car il est remarquablement bien écrit.

Son mariage battant de l’aile, Alexandre met en place une stratégie de reconquête après avoir assisté impuissant au suicide raté de son épouse.

Dans ce texte Alexandre Jardin analyse parfaitement les dysfonctionnements du couple. Il dépeint le mécanisme du désir qui s’étiole avec les années. Il expérimente des pistes de réparation, de renaissance. Il invite à la manipulation, ce qui peut sembler gênant, mais il l’utilise vraiment à bon escient donc on le lui pardonne.

Lecture que j’ai pris le temps de savourer pages après pages.
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La plus-que-vraie

Alexandre Jardin et moi, c'est une histoire d'amour qui dure depuis environ 30 ans et qui a débuté lorsque j'ai lu un de ses premiers romans, "Fanfan".

Et, comme dans toute histoire d'amour, il y a eu des hauts (très hauts) et des bas (mais pas si bas que ça quand même)... 

Il a une place particulière dans ma vie, sûrement grâce à sa capacité à m'enchanter, souvent, et à me décevoir, parfois. Je le trouve génial, émouvant,  attachant mais aussi parfois exaspérant. Il est en tout cas furieusement humain, et c'est certainement pour cette raison que je suis toujours une de ses fidèles lectrices 30 ans plus tard.



La 4ème de couverture plante le décor directement : on va parler d'amour dans ce roman, comme souvent avec Alexandre Jardin, et pas n'importe lequel, l'amour avec un grand A, celui qui vous chamboule, qui se vit avec emphase et emporte tout sur son passage...



"Bannir de son vocabulaire les mots suivants : modération, précaution, limitation...

Refuser la moindre dépense raisonnable

Apprendre par coeur tous les poèmes de Ronsard

Faire l'amour sans pudeur et sans retenue

Ne plus jamais parler des choses sans importance

Se quitter 58 fois

Se retrouver 59 fois



Voici quelques-unes des règles de la nouvelle vie de Frédéric Sauvage, romancier dont la rencontre avec Alice va bouleverser la trop tiède existence. Lui qui ne croyait plus à l'amour, sauf dans ses romans, il va le réinventer avec Alice. Ce livre-là, ils vont l'écrire à quatre mains et improviser ensemble une passion folle qui les mènera jusqu'aux confins très oubliés du Pacifique Sud.



Les vraies histoires d'amour existent."



Dans "La Plus-Que-Vraie", l'auteur renoue avec ses précédents romans comme "Fanfan" ou "L’île des gauchers", qui m'ont tant captivée à l'époque, dans une sorte de synthèse de son œuvre. 



C'est un livre court, décliné selon les 4 saisons, livrant une histoire difficile à résumer et à classer. 



J'avoue avoir été légèrement déçue car j'avais fini par me lasser un peu de ses romans quelque peu similaires, dont le thème récurrent est l'amour idéal ou idéalisé. On pourrait croire qu'Alexandre Jardin est en panne d’inspiration, même si je suis persuadée que ce n'est pas le cas. 



En résumé, ce roman d’amour est magnifiquement bien écrit, mais il n'a pas su m'émouvoir, malgré la poésie qui s'en dégage et les beaux préceptes partagés, tels qu'apprendre à vivre au présent et aimer intensément. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à vibrer réellement à la lecture de leur histoire d'amour.



Mais cela reste une lecture délicieuse que je ne regrette pas du tout. Je ne me lasserai jamais de sa plume fluide, poétique et fougueuse, ni de ses envolées lyriques et de son vocabulaire si élégant et varié.
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Le zèbre

Ce livre dans ma PAL depuis bientôt 10 ans.

Le résumé ne me tentait pas et la couverture non plus.

C'est mon compagnon qui m'a dit de le lire.



Voilà l'occasion: un challenge où doit se trouver un animal sauvage sur la couverture.



C'est parti pour la découverte de Gaspard et Camille.

C'est drôle c'est fou c'est jeune et c'est frais.



Cette lecture m'a fait du bien.



Du coup je le recommande à tout le monde: pour découvrir l'auteur, pour sourire, pour rire ou juste pour lire!

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Le zèbre

Défi ABC 2020-2021

Bien longtemps que j'avais envie de lire ce Zèbre, c'est chose faite. C'est enlevé, facile, d'une écriture fluide avec de jolies surprises, avec une vraie histoire, des personnages attachants, un détachement de bon aloi. Alors pourquoi n'ai je pas été transportée par ce zèbre? Mystère. J'ai lu avec plaisir, mais sans l'enthousiasme qui survient parfois devant un caractère passionné et farfelu. Pas déçue, pas ravie: ça se laisse lire.
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Le zèbre

Gaspard Sauvage n'a qu'une idée en tête, reconquérir sa femme Camille, car avec les années, une routine s'est installée. Mais Gaspard va tenter des procédés que nul autre pareil n'aurait osé imaginer et permettez-moi l'expression, complètement barrés.

Ce roman est très drôle et l'on passe réellement un excellent moment.



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Le roman vrai d'Alexandre

Très joli livre où Alexandre Jardin pourfend le personnage qu'il s'était lui-même créé.
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Des gens très bien

Il y a longtemps, j'ai lu Le Zèbre, Fanfan... donc, pour moi, Alexandre Jardin était une auteur léger, joyeux... Que de changements : il se révèle obnubilé, culpabilisé par les noirs secrets (qui n'en sont plus vraiment) de famille) : son grand-père était le directeur de cabinet de Laval en 42... Et son père a fait un livre a sa gloire. Trois choses m'ont marquée dans ce livre :

- le fait qu'en parallèle de ces livres et films "légers", Alexandre Jardin enquêtait sur les heures sombres de la France et de sa vie (qui savait quoi?)

- qu'il démolit le travail de son ami Pierre Assouline, biographe de Jean Jardin, le grand-père

- les réponses de la grand-mère nazie d'un de ses amis : "rien à renier puisqu'aucune culpabilité, encore aujourd'hui"...
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Des gens très bien

Ce livre écrit à la première personne, commence très fort et il s’en dégage, tout au long de la lecture, une impression pénible, désagréable, une gêne sûrement salvatrice mais difficile à accepter.



En effet, Alexandre Jardin, auteur à succès très connu, fils de Pascal Jardin (le Zubial) qui a fait carrière aussi dans la littérature, parle de son grand-père, Jean Jardin, dit le Nain jaune, qui fut le principal collaborateur de Pierre Laval, du 20 avril 1942 au 30 octobre 1943, à Vichy. En tant que directeur de cabinet du Vice-président du Conseil dirigé par le Maréchal Pétain, Jean Jardin, fidèle et loyal serviteur, a livré des juifs par familles entières, sans oublier les enfants. Durant cette période pendant laquelle le Nain Jaune a travaillé au plus près du chef d’un gouvernement qui collaborait avec l’occupant, il y a une date terrible : le 16 juillet 1942, jour de la rafle du Vel’ d’Hiv. Or, ce sont les policiers et les gendarmes français qui ont arrêté ces milliers de gens, faisant souvent du zèle et les envoyant à la mort. Tout au long du livre, Alexandre Jardin s’emploie à décortiquer le mécanisme de cette logique infernale et dénonce le silence qui a suivi, permettant de protéger les puissants personnages compromis durant cette période de notre histoire.

Au cours de la lecture, Alexandre Jardin explique pourquoi il a été à l’initiative de l’opération Lire et faire lire. Ainsi, nous comprenons tout l’engagement de cet écrivain pour que les enfants lisent, une action qui devrait sans cesse être mise en valeur.



Le livre se termine par une conversation imaginaire entre l’auteur et son grand-père, un soir, à Vichy. Celui-ci, persuadé de faire le bien, explique sa logique mais ses justifications, décortiquées tout au long de l’ouvrage, laissent sceptique. Alexandre Jardin, en écrivant "Des gens très bien", a voulu rétablir une vérité trop longtemps cachée, parce qu’elle dérange trop de monde et en particulier, sa propre famille. Ainsi, il a fait preuve de beaucoup de courage.
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Juste une fois

Je referme mon premier roman d'Alexandre Jardin avec un sentiment mitigé. L'histoire, universelle à souhait, aurait pu me toucher profondément. En effet, la confrontation entre raison et passion en amour alimente certaines de mes grandes questions existentielles.

Pourtant, je trouve que le sujet est bâclé. Les scènes se répètent inlassablement sans jamais me transporter. Les personnages n'avancent pas. Ils ne sont qu'hésitations et frustrations. Seule Kiki semble avoir prise sur sa vie et en assumer ses choix, ce qui en fait le personnage le plus attachant à mes yeux.



Quant à l'écriture... J'ai été perturbée par le mélange de la retranscription du langage de la Belle Province avec des phrases un peu "vieille France". Et j'ai carrément grimacé lors des allusions dénigrantes qu'Alexandre Jardin se fait à lui-même dans ce roman. Je n'ai compris ni le sens ni l'intérêt de ce genre d'exercice.



Bref, un livre que j'aurai vite fait d'oublier et que je ne conseille donc pas. Dommage !
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Le petit sauvage

N°145

Février 1993





LE PETIT SAUVAGE – Alexandre Jardin - Gallimard.





Retrouver son enfance dans le caquetage d’un perroquet, revenir vers elle, bousculer au passage tous les attributs et artifices de la vie d’un adulte et de la réussite sociale pour découvrir l’esprit, l’espièglerie, le merveilleux de cette enfance, voilà la démarche de ce «petit sauvage ».



J’avoue que l’entreprise m‘a un moment charmé et qu’elle était, tant par le style que par la conduite du récit une piste sur laquelle je souhaitais suivre cet ancien enfant qui reconstruisait, brique après brique cette période merveilleuse. Je l’y ai suivi jusqu’au bout …Le dédoublement de la personnalité du narrateur allait de soi «je résolus de réveiller le Petit Sauvage » déclare Alexandre Eiffel, et, pour cela, il entraîne avec lui non seulement l’enfant qu’il a été mais aussi les survivants de cette période bénie. A presque quarante ans, il voulait devenir digne du «petit Sauvage », mais aussi faire en sorte que les autres acteurs le soient de leur enfance, de leur jeunesse à eux.



Pour cela, rien ne manque, pas même le décor (La Mandragore, le Collège Mistral), les personnages (Tout-Mama, les Crusoé), les amours fantasques de Marie Tonnerre dont la fille sera, quelques années plus tard l’actrice attentive et passionnée. Pourtant, bien qu’il ait essayé d’entraîner tout le monde dans son sillage et que chacun se soit prit au jeu un moment, les gens qu’Alexandre invite dans sa ronde effrénée ont vieilli et en ont assez de jouer, soit qu’ils aient été happés par la vie, soit qu’ils aient été rattrapés par le temps. Ainsi, Alexandre Eiffel devient-il «le Petit Sauvage » et, gaucher comme au temps de son enfance, se retrouve-t-il seul dans une sorte de mysticisme, rencontre-t-il Dieu comme on le fait d’ordinaire quand on est face à soi-même !



Pourtant, cette folie tout entière contenue dans les paroles laconiques de perroquet de Lily, inlassablement répétées comme un avertissement ou un défi ne m’a pas apporté cette part de rêve qu’un livre doit impérativement prêter à son lecteur. Relisant mes notes et les articles parus dans cette chronique, je m’aperçois que j’avais été enthousiasmé par les trois premiers romans d’Alexandre Jardin. Ici, mon exaltation a été rapidement émoussée et s’est évanouie dans des rebondissements où l’invraisemblable le dispute aux longueurs. Je ne sais s’il s’agit d’une œuvre de fiction, mais le simple lecteur que je suis n’a pas ressenti, à l’occasion de ce roman, le même plaisir qu’avant. J’ai même éprouvé un certain agacement à divers aphorismes qu’on a du mal à imaginer sous sa plume !



Alexandre Jardin met en exergue une citation de Jean Anouilh. J’y préférerais volontiers une autre d’Albert Camus « Certes, c’est une grande folie, et presque toujours châtiée, de revenir sur les lieux de sa jeunesse et de vouloir revivre à quarante ans ce qu’on a aimé et dont on a fortement joui à vingt ».







© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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