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Citations de Amadou Hampâté Bâ (231)


- J’ai beaucoup entendu et j’ai compris que je ne dois pas agir par délicatesse ou favoritisme pour avoir partagé le même sein maternel ou le même sang paternel.
(Ainsi à Bâgoumâwel répondit Diôm-Diêri.)
J’ai entendu ton discours, ô mon Bâgouma, et sois certain
que je ne couronnerai pas de vauriens dans mon royaume,
quand bien même ils seraient fils de mon père ou de ma mère.
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L'écriture est une chose, le savoir en est une autre. L'écriture est la photographie du savoir, mais elle n'est pas le savoir lui-même. Le savoir est une lumière qui est en l'homme. Il est l'héritage de tout ce que les ancêtres ont pu connaître et qu'ils nous ont transmis en germe, tout comme le baobab est contenu en puissance dans sa graine.
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La mort est inévitable, répondit Hammadi avec calme. Bien sot est donc celui qui voudrait l'éluder. Plus on se met sur ses gardes, et mieux elle vous surprend. Remèdes et sortilèges, tout plie devant elle quand elle passe. Elle entre comme un reptile et ne sort qu'avec l'âme qu'elle est venue saisir. Rien ne peut rien quand elle frappe de son coup imparable.
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Il faudra compter avec la bizarre détermination des blancs-blancs à vouloir, coûte que coûte, nous faire vomir nos us et coutumes pour nous gaver des leurs
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"O Poullo! Poullo! s'exclama-t-il, ce n'est qu'en l'absence de l'éléphant qu'on peut ramasser ses excréments!" (Autrement dit : il est des choses qu'on ne peut se permettre que lorsque le principal intéressé est absent.)
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Ne les appelait-on pas "les peaux allumées"? Les Africains les avaient baptisés ainsi parce qu'ils avaient observé que les Européens devenaient tout rouges lorsqu'ils étaient contrariés.
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Du point de vue de la division “officielle” des classes, j'étais un sujet français lettré, né au Soudan et non au Sénégal, donc juste au-dessus de la dernière catégorie. Mais selon la hiérarchie indigène, j'étais incontestablement un blanc-noir, ce qui, on l'a vu, nous valait quelques privilèges -— à cette réserve près qu'à l'époque le dernier des Blancs venait toujours avant le premier des Noirs…
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Nul être humain n'est à mes côtés. En face, j'aperçois le dôme d'un baobab, qui me donne l'impression d'un génie accroupi.
Celui dont le cœur est facile à surprendre ne fait pas paître la nuit pour ne point recevoir de visites...
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«  En Afrique , un ancien qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » ..
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La beauté d'un tapis réside dans la diversité de ses couleurs
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Conte, conté, à conter...
Es-tu véridique ?
Pour les bambins qui s'ébattent au clair de lune, mon conte est une histoire fantastique.
Pour les fileuses de coton pendant les longues nuits de la saison froide, mon récit est un passe-temps délectable.
Pour les mentons velus et les talons rugueux, c'est une véritable révélation.
Je suis à la fois, futile, utile et instructeur.
Déroule-le donc pour nous....
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Ce respect et cette écoute de l'autre quel qu'il soit et d'où qu'il vienne, dès l'instant que l'on est soi-même bien enraciné dans sa propre foi et sa propre identité, seront d'ailleurs plus tard l'une des leçons majeures que je recevrai de Tierno Bokar.
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La brousse était son restaurant préféré. Il y déjeunait souvent.
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Elle était aussi joyeuse qu'une ânesse altérée qui tombe inopinément sur une mare et qui, de contentement, brait à s'en égosiller et pète à s'en déchirer le rectum !
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Pour les traditions peule et bambara (les seules auxquelles je ferai référence, parce que je crois les connaître), deux termes servent à désigner la personne. Pour les Peuls, ce sont Neɗɗo et neɗɗaaku ; pour les Bambaras, ce sont Maa et Maaya. Le premier mot signifie « la Personne » et le second : « les personnes de la personne ».
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_ On peut naître noble et cependant perdre sa noblesse par avarice et cupidité. La vraie noblesse est celle que l'on acquiert par sa valeur. Il en est de la noblesse comme d'un édifice. Il y a les fondations, les murs et la toiture. On hérite des fondations, mais on construit soi-même, les murs et la toiture, faute de quoi l'édifice reste en ébauche et risque de retourner à l'état de terrain vague.
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Ce n’est pas le jour de la battue qu’il faut dresser son chien de chasse.
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Tant il est vrai qu'une belle femme est parfois plus efficace qu'une armée bien entraînée et approvisionnée..
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Maa-Ngala (ou Dieu-Maître) s'autocréa. Puis il créa 20 êtres, qui constituèrent l'ensemble de l'univers. Mais il s'aperçut que, parmi ces 20 premières créatures, aucune n'était apte à devenir son kumanyon, c'est-à-dire son interlocuteur. Alors, il préleva un brin sur chacune des 20 créatures existantes. Il mélangea le tout et s'en servit pour créer un 21e être hybride, l'homme, auquel il donna le nom de Maa, c'est-à-dire le premier mot composant son propre nom divin.
Pour contenir Maa, l'être tout-en-un, Maa-Ngala conçut un corps spécial, vertical et symétrique, capable de contenir à la fois un brin de tous les êtres existants. Ce corps, appelé Fari, symbolise un sanctuaire où tous les êtres se trouvent en circumduction. C'est pourquoi la tradition considère le corps de l'homme comme le monde en miniature, selon l'expression « Maa ye dinye merenin de ye », c'est-à dire : « L'homme, c'est l'univers en miniature. »
Le corps tout entier correspond à un symbolisme bien précis. La tête, par exemple, représente l'étage supérieur de l'être, percé de sept grandes ouvertures. Chacune d'elle est la porte d'entrée d'un état d'être, ou monde, et est gardée par une divinité. Chaque porte donne accès à une nouvelle porte intérieure, et cela à l'infini. Le visage est considéré comme la façade principale de l'habitat des personnes profondes de Maa, et des signes extérieurs permettent de déchiffrer les caractéristiques de ces personnes. « Montre-moi ton visage, et je te dirai la manière d'être de tes personnes intérieures », dit l'adage. Chaque être intérieur correspond à un monde qui tourne autour d'un axe ou point central.
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Le serpent a peur de son tueur et le tueur de serpent a peur du serpent.
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