AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Amadou Hampâté Bâ (231)


on ne peut m'annoncer une nouvelle plus grave que celle que le destin m'a assigné au jours de ma naissance en me disant : tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant quoi que tu fasses .et nulle force humaine ne pourras jamais me loger plus étroitement sur cette terre que je ne le serai dans ma propre tombe.c'est pourquoi aucune mauvaise nouvelle ne peut réellement m'assombrir.J'ai appris à voir venir la mort avec le même calme que je vois tomber la nuit quand le jour décline .A chaque réveil je me considère comme un condamné en sursis .......la vie est un drame qu'il faut vivre avec sérénité.
Commenter  J’apprécie          440
Et puis, il n'y a pas de petite querelle, comme il n'y a pas de petit incendie. Nul ne sait ce qui peut en résulter...
Commenter  J’apprécie          410
un parent qui laisse son enfant dans le dos devenir une hache,il risque tôt ou tard de voir celle-ci tomber sur les talons et lui couper les tendons
Commenter  J’apprécie          381
L’arc en ciel doit sa beauté aux tons variés de ses couleurs. De même, considérons les voix des divers croyants qui s’élèvent de tous les points de la terre comme une symphonie de louanges à l’adresse de Dieu qui ne peut être qu’Unique.
Commenter  J’apprécie          380
Pour Tierno Bokar, on l'aura compris, il n'existait qu'une seule Religion, éternelle, immuable dans ses principes fondamentaux, mais pouvant varier dans ses formes d'expression pour correspondre aux conditions du temps et du lieu de chaque Révélation. Cette Religion primordiale était, pour lui, comparable à un tronc dont les religions historiques connues seraient sorties comme les branches d'un arbre.

C'est cette Religion éternelle qui a été enseignée par tous les grands Envoyés de Dieu et modulée en fonction des nécessités de chaque époque. Mais trop souvent la plupart des hommes n'en ont saisi ou retenu que les formes extérieures au nom desquelles ils se sont opposés les uns aux autres.

Une telle conception est conforme à l'enseignement même du Coran qui met l'accent sur l'unité de la Révélation divine à travers le temps:

« Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac. à Jacob et aux tribus à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux et nous nous soumettons à Dieu. »

(Coran II, 130.)

« Certes, ceux qui croient, ceux qui pratiquent le Judaïsme, ceux qui sont Chrétiens ou Sabéens, ceux qui croient en Dieu et au dernier-jour, ceux qui font le bien, voilà ceux qui trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur. Ils n'éprouveront plus alors aucune crainte, ils ne seront pas affligés. »

(Coran Il, 59.)

« Oriente ta face vers la Religion pure,
la religion de la fitrat (nature primordiale originelle)
par/pour laquelle Dieu a créé les hommes.
Point de changement dans la création de Dieu.
Voilà la religion immuable,
mais la plupart des hommes ne le savent pas. »

(Coran III, 29.)

« Ô Envoyés de Dieu (... ) votre religion (dîn) est Une.
Je suis votre Seigneur, craignez-moi. »

(Coran XXIII, 51 s.)

Ce qui varie dans les diverses formes de La Religion - car il ne peut y avoir qu'une Religion - ce sont les apports individuels des êtres humains interprétant la lettre dans le louable dessein de la mettre à la portée des hommes de leur temps.

Quant au principe même de la religion, c'est une étincelle pure, purificatrice et invariable dans le temps comme dans l'espace, étincelle que Dieu insuffle dans l'esprit de l'homme en même temps qu'il le doue de la parole.

Il faudrait donc, contrairement à ce qui se passe, non pas s'étonner de rencontrer la richesse spirituelle chez le représentant d'une peuplade considérée comme arriérée, mais être troublé de ne pas la rencontrer en un individu civilisé qui a tant œuvré pour faire évoluer sa vie matérielle.
(...)
Dans son Essence, la Foi est une, quelle que soit la religion qui l'exprime. Mais dans ses manifestations elle présente, nous l'avons vu, trois états essentiels: solide, liquide, gazeux. La foi est l'essence de la religion, laquelle est comparable à une atmosphère entourant un univers peuplé de trois catégories d'hommes: une masse crédule; des prédicateurs aveuglés par des luttes de clocher; enfin, des initiés qui ont trouvé Dieu et l'adorent en vérité et en silence. (pp. 153-155)
Commenter  J’apprécie          360
Je partais avec un trésor, mais ce trésor était en moi. C'était toutes les paroles vivantes que Tierno avait semées en moi comme des graines, et qui allaient féconder le reste de ma vie. Elles allaient d'ailleurs si bien devenir partie intégrante de mon être qu'aujourd'hui encore, lorsque je parle, il m'arrive de ne plus très bien savoir si c'est moi qui parle ou Tierno à travers moi...
Commenter  J’apprécie          350
"O Koniba Kondala, ajouta-t-il, il t'arrive avec Amkoullel ce qui arrive à un homme mal-intentionné qui se couche sur le dos et pisse en l'air pour essayer de salir le ciel. Non seulement son urine n'atteint jamais son but, mais finalement c'est sur son propre ventre qu'elle retombe."
Commenter  J’apprécie          340
«Enfin, partout et en tous temps, tu verras des chefs s'obstiner à vouloir dominer et imposer leur volonté autour d'eux, quand ils ne voudront pas, même, plier la nature à leur bon plaisir! Pour réussir, ils useront aussi bien de la force et de la ruse que de la flatterie ou de la traitrise. S'ils échouent, au lieu de se plier à la nature des choses, ils s'entêteront, et pour finir, par pure bravade, ils déclencheront eux-mêmes ce qui causera la fin de leur règne!»
Commenter  J’apprécie          310
Je me tournai vers l'avant. La proue de l'embarcation fendait en deux les eaux soyeuses et limpides du vieux fleuve dont le courant nous portait, comme pour m'entraîner plus vite vers le monde inconnu qui m'attendait, vers la grande aventure de ma vie d'homme.
Commenter  J’apprécie          310
Jadis, dans l'Afrique de la savane - la seule dont je puisse parler véritablement parce que je la connais bien - n'importe quel voyageur arrivant dans un village inconnu n'avait qu'à se présenter au seuil de la première maison rencontrée et dire : "Je suis l'hôte que Dieu vous envoie" pour qu'on le reçoive avec joie. On lui réservait la meilleure chambre, le meilleur lit et les meilleurs morceaux. Souvent même, le chef de famille ou le fils aîné lui abandonnait sa propre chambre pour aller dormir sur une natte dans le vestibule ou dans la cour. En échange, l'étranger de passage venait enrichir les veillées en racontant les chroniques historiques de son pays ou en relatant les événements rencontrés au cours de ses pérégrinations. L'Africain de la savane voyageant beaucoup, à pied ou à cheval, il en résultait un échange permanent de connaissances de région à région.
Commenter  J’apprécie          310
A mon arrivée à Ouagadougou en juillet 1924, je me trouvai sans toit, car j'avais fait cadeau de mon ancien logement à un parent avant de partir pour Dori. Mon ami Demba Sadio Diallo m'offrit de me loger dans sa concession, assez vaste pour m'y accueillir avec ma petite famille. J'acceptai avec joie, car en plus de ma femme et de mon enfant j'avais ramené de Dori une petite orpheline, Aissata Baïdi, et un jeune écolier originaire du Niger, Ousmane Sita. Un jeune griot très bon guitariste qui s'était attaché à moi, Bambaguel, me suivit lui aussi à Ouagadougou. J'étais donc à la tête d'une famille de six personnes, ce qui commençait à compter pour ma modeste solde d'écrivain expéditionnaire de troisième classe. Mais j'en étais heureux et fier. Du haut de mes vingt-quatre ans, je me sentais un homme…
Commenter  J’apprécie          310
Les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies.
Commenter  J’apprécie          300
"L'être naturel, normal, commencera par s'aimer lui-même. Puis, selon son aptitude, il répandra graduellement cet amour de lui sur sa famille et ses proches d'abord, puis sur ses amis, sur les personnes exerçant le même métier que lui ou épousant les mêmes idées, puis plus largement sur ses concitoyens, sur sa race... et enfin sur la nature tout entière, sans discrimination.
"Quand un être atteint le degré de l'amour universel, c'est-à-dire lorsqu'il considère tous les êtres comme ses frères, alors les formes contingentes : race, pays, etc., disparaissent à ses yeux pour faire place à la lumière de l'Unité.
"Quand à l'homme régressif au sens mystique, c'est celui qui entretient à outrance et exclusivement l'amour de soi. S'il persiste dans cette voie, il finira par peser sur le fléau de la balance et par basculer dans le gouffre qui consiste à tout rapporter au "moi". Son "amour de soi" roulera du dehors au-dedans de manière à lui faire tourner le dos à tout ce qui n'est point "de lui" ou "à lui". Ébloui par sa propre lumière, à ses yeux le reste de l'univers s'estompera dans l'obscurité de son mépris... ou de sa méprise.
"A partir de ce moment, et cela quels que soient son niveau de culture, ses apparences de raffinement et l'évolution générale de la race à laquelle il appartient, l'homme, en réalité, est devenu régressif."

[Réponse de Tierno Bodar à Amadou Hampâté Bâ, qui lui demandait si la "loi du cœur" était inéluctable.]
Commenter  J’apprécie          300
Sans doute ne savent-ils plus d'où ils viennent mais ils savent qui ils sont. "le Peul se connaît lui-même", disent les Bambaras.
Commenter  J’apprécie          290
Son comportement cynique, envers les puissants et les favorisés de la fortune ne manquait pas cependant jamais d'une certaine élégance .
Commenter  J’apprécie          280
Les Peuls sont un surprenant mélange.
Fleuve blanc aux pays des eaux noires, fleuve noir aux pays des eaux blanches, c'est un peuple énigmatique que de capricieux tourbillons ont amené du soleil levant et répandu de l'est à l'ouest presque partout.
Commenter  J’apprécie          280
Les filles mossis et bambaras, noires comme de l'ébène sahélien, étaient si élancées et d'une telle grâce qu'en les voyant au marché on se serait cru à une foire organisée pour un concours de beauté.
Commenter  J’apprécie          271
Je partirai les mains vides, sauf les cheveux qui sont sur ma tête, et les vêtements que je porte ....
Commenter  J’apprécie          270
Conte, conté, à conter…
Es-tu véridique ?
Pour les bambins qui s’ébattent au clair de lune, mon conte est une histoire fantastique.
Pour les fileuses de coton pendant les longues nuits de la saison froide, mon récit est un passe-temps délectable.
Pour les mentons velus et les talons rugueux, c’est une véritable révélation.
Je suis à la fois futile, utile et instructeur…
Commenter  J’apprécie          270
Wangrin ne venait plus à son bureau qu' un jour sur trois .Il était devenu le client le plus assidu à son bistrot familier .Il y passait le plus clair de son temps à boire et à payer aux ivrognes habitués du lieu et particulièrement à deux d' entre eux baptisés "gorge sèche"et "porte-monnaie sec" .
Commenter  J’apprécie          260



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amadou Hampâté Bâ Voir plus

Quiz Voir plus

Cendrillon (pièce de théâtre de Joël Pommerat)

Dans quel type de maison habitent la belle-mère de Sandra et ses deux filles ?

Une maison en acier
Une maison en bois
Une maison en paille
Une maison en verre

12 questions
103 lecteurs ont répondu
Thème : Cendrillon de Joël PommeratCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..