AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Amélie Nothomb (8986)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Métaphysique des tubes

Un Nothomb dans la veine autobiographique, plus précisément sur les trois premières années de la vie de l'auteure au Japon, pays dans lequel son père, diplomate belge, est affecté à l'époque.



Encore faut-il s'entendre sur le point de départ de cette vie, puisque Amélie Nothomb considère qu'elle est née à l'âge de deux ans et demi, par la grâce d'une spécialité belge apportée par sa grand-mère paternelle en visite au Japon.



Et donc, avant cette naissance, l'auteure tenait davantage de la plante que de l'humain, du tube digestif fonctionnel que de l'être vivant doté d'une individualité débutante. La petite Amélie "pré-naissance" est en effet un bébé léthargique, silencieux, immobile, sans regard, sans affects, sans conscience d'elle-même et qui, forcément, n'en fait pas tout un drame, faute d'avoir la moindre idée de ce qu'est la vie.



Mais les choses changent donc radicalement deux ans et demi après sa naissance biologique, avec la découverte du plaisir. A partir de cette révélation, Amélie Nothomb se souvient de tout, et nous livre ainsi le récit de ses six premiers mois de vraie vie, avant son entrée à la maternelle à l'âge de trois ans. Entre ses parents, son frère et sa soeur aînés, et sa nounou japonaise en adoration devant cet enfant-dieu, Amélie découvre ce petit monde dont elle se croit la souveraine incontestée et incontestable. de l'apprentissage du langage (en français et en japonais) au nourrissage de carpes, on fait la connaissance d'une enfant précoce, sensible à la beauté et à la culture japonaise, imbue de sa petite personne, qui frôle la mort à deux reprises et se questionne sur celle-ci et sur l'importance de la parole qui fait exister les choses et les êtres quand elle les nomme.



Même s'il paraît invraisemblable que l'auteure se souvienne réellement de sa petite enfance, ce récit est cocasse, agaçant, lucide et à hauteur d'enfant, sérieux ou léger, plus subtil qu'il n'y paraît, et surtout, constitue, dans un style impeccable, une déclaration d'amour sincère au Japon, par celle qui s'est longtemps crue Japonaise.



#LisezVousLeBelge
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          610
Psychopompe

Un livre étrange, pas un roman, plutôt une conversation (même si à sens unique) faite des confidences de la plus célèbre des Amélie.

Madame Nothomb reprend le récit de sa vie que nous connaissons tous plus ou moins à la lecture de ses romans, mais cette fois, elle redéroule le fil de son histoire au travers du prisme aviaire.

Car Amélie ne nous l’avait jamais dit, mais elle est folle des oiseaux qui sont pour elle un guide, une vision de la vie, qui l’attirent tantôt vers l’aube dorée, tantôt vers la mort.

Au milieu du livre surgit une scène monstrueuse, rapidement survolée et noyée sous d’autres lignes, celle d’une agression sexuelle collective qu’elle subit de la part de quatre hommes à l’âge de douze ans lors d’un bain de mer. Cette violence va faire éclater la vie d’Amélie ; à la douleur physique et psychologique s’ajoute la douleur de l’anorexie pour reprendre le contrôle de ce corps perdu. C’est abordé avec tristesse et pudeur, sans s’attarder, le traumatisme étant encore trop présent pour complétement libérer la parole. Cette évocation passée, Améline reprend le cours de sa narration.

Bien sûr, il est impossible de résumer une conversation, j’en aurai probablement oublié la plus grande partie dans quelques semaines, mais celle-ci s’est avérée agréable, comme si une vieille amie perdue de vue me racontait ses souvenirs.

Comme à chaque fois, le livre est court, ne manque pas de piquant ni d’un humour acide bien caractéristique.

Une lecture pas inoubliable cette fois, j’espère que l’année prochaine un roman un peu plus consistant sera au rendez-vous…

Commenter  J’apprécie          615
Métaphysique des tubes

Dans ce roman, Amélie Nothomb relate sa vie au Japon jusqu’à l’âge de trois ans. Contrairement à ce qu’on peut lire dans la plupart des critiques, il ne peut s’agir ici d’une autobiographie qui est une mise en forme des souvenirs. On peut en effet vraiment douter des capacités de mémorisation d’un bébé, puis d’un enfant de moins de 3 ans. On est donc dans le domaine de l’autofiction, mais qu’importe, il s’agit d’un roman, donc l’imagination de l’écrivain a toute liberté pour s’exercer à construire à partir d’éléments vécus ou non.



À sa naissance et jusqu’à l’âge de deux ans et demi, le bébé est considéré par tous comme un « tube digestif inerte et végétatif dont les activités se bornent à ses besoins primaires. » Dès les premières pages, puis tout au long du livre, je n’ai cessé de penser que ces lignes ne pouvaient être l’œuvre d’une mère de famille, j’en déduis, peut être à tort, que l’auteur n’a pas d’enfant. Nothomb se met dans la peau du bébé et tente de décrire sa vie et celle de son entourage, mais ses métaphores et son humour ne m’ont à aucun moment touché, encore moins amusé. Elle se peint comme un enfant roi qui à peine entré dans le cercle familial en régente la vie mais ce nombrilisme constant et maladroit devient rapidement agaçant.



L’écriture est simple, faite de phrases brèves et demande peu d’attention mais j’ai failli abandonner à mi-chemin car le tout est sans consistance, sans intérêt et lassant ; heureusement le texte est court. Je n'ai rien trouvé d’intéressant dans ce produit commercial mais j’ai réussi à terminer le livre, c’est déjà cela.



Les commentaires concernant Amélie Nothomb sont généralement assez positifs, il faut donc que j’approfondisse ma connaissance de cet écrivain en parcourant un ouvrage où elle se montre moins égocentrique.

Commenter  J’apprécie          611
Premier sang

Ayant acquis récemment cet ouvrage pour la médiathèque pour laquelle je travaille, je n'arrêtais pas de le recommander à mes lecteurs (étant fan de l'écriture d'Amélie Nothomb) et avec le bandeau accolé "Prix Renaudot 2021", ils se laissaient très rapidement convaincre. Persuadée que c'était une valeur sûre, la plupart me le rapportaient souvent, enthousiastes. Cependant, je n'avais pas encore, jusqu'à aujourd'hui, l'occasion d'être ou non d'accord avec eux puisque je ne l'avais pas encore découvert moi-même ni même apporter plus d'arguments quant à l'histoire puisque pas encore lu (voilà qui est chose faite aujourd'hui et je m'en réjouis même si je suis déçus, comme à chaque fois que je lis un ouvrage de cette auteure, de le lire beaucoup trop vite).



Patrick Nothomb, notre protagoniste, est un jeune et beau garçon élevé par ses grands-parents maternels car sa mère, veuve trop tôt, n'a jamais voulu reporter l'amour qu'elle portait à son défunt mari, mort trop tôt lui aussi (la faute à ces satanées guerres) à leur unique enfant. C'en était trop pour elle...aussi, Patrick fut-il choyé par sa bonne maman, la mère de cette dernière. Son grand-père, quant à lui, voulant l'endurcir un peu, décida de l'envoyer passer les vacances d'été, dès son plus jeune âge, dans le château ds Nothomb, les parents de feu son père mais il n'imaginait pas quelle joie le jeune Patrick éprouverait-il à se retrouver là-bas. Certes, les conditions étaient a priori extrêmement dure...que ce soit pour avoir sa ration de nourriture à table pour les plus jeunes, un brin de chaleur dans les lits non chauffés, sans parler qu'un brin d'attention de la part du patriarche (le grand-père de Patrick mais le père de ses jeunes oncles et tantes dont certains avaient le même âge que lui) qui se déclarait fièrement poète.



Je ne vais pas trop en dire plus quant à la suite de l'ouvrage pour ne pas vous gâcher le plaisir de cette découverte que je vous recommande fortement mais le petit Patrick va bel et bien grandir et accomplir un chemin hors du commun !



Un roman extrêmement bien écrit, comme chaque ouvrage de l'auteure qui ne me déçoit que rarement et même si j'ai plus d'affinités avec certains de ses écrits, celui-ci se place en très bonne position et un prix amplement mérité ! Bravo chère Amélie Notomb et bonne lecture à vous, chers lecteurs si ce n'est pas déjà fait !
Commenter  J’apprécie          600
Les aérostats



Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé lire.



A l'instar d'Ange, l'héroïne des Aérostats, ce sont des auteurs comme Hector Malot ou la Comtesse de Ségur qui ont accompagné mon enfance.

Sans oublier les bibliothèques roses puis vertes, les aventures de Bob Morane, les livres dont vous êtes le héros et mes premiers romans policiers dès l'âge de treize ans avec Agatha Christie et Charles Exbrayat.



Ce goût pour la lecture, c'est mon père qui me l'a transmis, et j'en profite encore pour le remercier et lui rendre hommage.

Sans lui je ne serais pas le même lecteur, peut-être même que je ne lirais pas du tout.



Je me souviens encore de ma première lecture imposée, en sixième.

C'était le soleil d'Olympie, de Jean Séverin.

Je n'en n'ai plus aucun souvenir si ce n'est celui d'un profond ennui.

Heureusement que je savais que la littérature ne s'arrêtait pas à ça.



Ange est une étudiante en philologie, à Bruxelles. Elle a dix-neuf ans.

"En Allemagne et en Belgique, la philologie englobe toutes les sciences du langage et suppose une connaissance approfondie du latin et du grec ancien."

Afin de gagner un peu d'argent, elle va proposer des cours de soutien de français à domicile. Grégoire Roussaire la contactera afin qu'elle puisse soigner la dyslexie de son fils Pie, seize ans, auquel la lecture du Rouge et du Noir est imposée.



J'ai trouvé une réflexion très intéressante au sein du roman : "Nous vivions dans une époque ridicule où imposer à un jeune de lire un roman en entier était comme contraire aux droits de l'homme."

Honnêtement, j'ignore quels livres sont désormais proposés au collège ou au lycée désormais. Mais j'ose espérer que ce sont des romans plus attrayants que par le passé. Si les jeunes lisent beaucoup moins que par le passé, c'est aussi parce que leurs parents ne lisent pas.

Inutile de tout mettre sur le dos d'internet et des réseaux sociaux.

Autant à mon sens l'éducation relève du rôle parental, autant le goût de la lecture ( et par son intermédiaire celui de l'orthographe et de la grammaire ) devrait être assuré par l'éducation nationale.

Et je crois sincèrement que les classiques ne peuvent plus remplir cette mission puisque leur lecture est davantage une corvée et qu'il est presque normal de n'en lire qu'un résumé avec une brève analyse sur un site de la toile.



Ne m'en veuillez pas si vous avez adoré leurs livres, mais du collège à la faculté de lettres modernes j'aurais pu être dégoûté de la lecture par Maurice Genevoix, Jean Giono, Stendhal, Racine , Michel Butor et bien d'autres auteurs dont l'exigence avait entraîné le désintérêt.

A l'inverse, c'est avec un certain plaisir que j'ai découvert Herman Hesse, Fiodor Dostoïevski, Emile Zola, Julien Green ou Franz Kafka.

Je garderais toujours en mémoire mon professeur de français de seconde, qui n'a pas hésité à sortir un peu du programme et à nous imposer une vingtaine de fiches de lecture sur des romans ou pièces de théâtre souvent court(e)s pour élargir notre horizon littéraire.



Pour revenir au nouveau roman d'Amélie Nothomb, Ange va très rapidement venir à bout de la dyslexie de son élève, Le rouge et le Noir suffira en effet à guérir son élève quand il en lira un extrait à voix haute après l'avoir lu en quarante-huit heures.

Trop fort Pie ! Un jeune homme isolé, malheureux, qui n'avait jamais rien lu d'autre que des articles d'armes sur internet et qui vient à bout en deux jours du pavé de Stendhal tout en étant capable d'en débattre avec son attachante professeur particulière.

Et en vingt-quatre heures, après une nuit blanche, il viendra à bout de l'Iliade d'Homère.



Toute vraisemblance mise de côté, ce millésime 2020 d'Amélie Nothomb n'évoque pas seulement cette façon qu'aura Ange de donner le goût de lire à Pie au travers de différents classiques tels que L'idiot de Dostoïevski, La métamorphose de Kafka ou encore La princesse de Clèves de Madame de La Fayette.

Les aérostats offre différents points de vue sur la richesse de la lecture, et sur les différences qu'il peut y avoir entre les lecteurs qui ont lu un même ouvrage. Ils ne vont pas forcément s'identifier aux même protagonistes, ils ne vont pas forcément interpréter le roman et ses éventuelles métaphores de la même façon, ils n'ont pas non plus les mêmes critères d'appréciation.

"Aimer un roman ne signifie pas nécessairement qu'on aime les personnages."

Et on le voit bien sur Babelio. Aucun roman ne fait l'unanimité parce que tous les lecteurs sont différents, ont une sensibilité propre, et ne recherchent pas la même chose.

Quant aux romans qui plaisent au plus grand nombre, les raisons sont là encore variable. L'un va avoir été envoûté par l'écriture, un autre fasciné par les personnages, un troisième transporté par l'intrigue.

Et il y fort à parier que Les aérostats recevra des critiques enthousiastes, des avis très négatifs ou encore des opinions un peu plus partagées comme la mienne.

Donner un avis sur un livre, c'est presque comme écrire un commentaire composé au baccalauréat. Chacun interprétera ce que l'auteur a rédigé même si ce dernier l'a fait de façon parfois totalement involontaire.



Et puis lire, c'est aussi être libre. Libre de choisir, libre de s'évader.

Et la liberté est l'autre thème principal du roman. Symbolisée par ailleurs par la présence de ces anciens zeppelins gigantesques dans le ciel auxquels le titre fait référence.

Cette liberté, Pie en est totalement dépourvu. Ses parents sont aussi étranges l'un que l'autre, en particulier le père qui surveille chacune des leçons données par notre étudiante.

Prisonnier au sens propre comme au figuré, Pie verra en Ange une personne capable de le sauver, et pas uniquement par le biais de la littérature.

"Quand vous arrivez ici, c'est comme si la vie débarquait. Lorsque vous partez, tout s'éteint."

"Ce garçon était conscient du drame qu'il vivait, il m'appelait à l'aide."

Mais comment l'aider ? Comment s'interposer face à un père odieux qui veut tout contrôler ?



Comme dans la majorité de ses romans, avec une économie de mots propre à son style, Amélie Nothomb va droit à l'essentiel.

Et c'est dommage.

Dommage parce que les personnages d'Ange et de Pie auraient réellement pu être attachants si leur histoire et leur personnalité avaient davantage été mises en relief. Là ils n'auront rien d'inoubliable.

Dommage parce que les réflexions autour de la littérature et des goûts littéraires de chacun autour de débats souvent passionnés entre l'élève et son enseignante ne sont qu'effleurés alors qu'elles auraient méritées d'être approfondies.

Ces différences de ressentis tout comme les appréciations communes après des lectures qui peuvent parfois nous parler ou pas, être interprétées de tellement de façons différentes, auraient pu je pense rendre le roman bien plus riche si l'auteure avait davantage poussé sa réflexion.

D'autant qu'elle est importante puisque notre rôle sur ce site ne consiste pas à mon avis à juste donner son opinion sur une lecture mais aussi à comprendre pourquoi d'autres internautes ont adoré ou détesté la même oeuvre quand leurs avis sont argumentés.

On apprend d'ailleurs qu'il existait déjà des critiques littéraires cinq siècles avant Jésus Christ, à l'époque de l'Iliade et de l'Odyssée.

"Avec l'édition est née la critique littéraire. Et il s'est trouvé un critique, Zoïle, pour déclarer qu'Homère écrivait comme un tâcheron. Eh bien, le public s'est emparé de Zoïle et l'a pendu."



Et puis j'ai trouvé quand même exagéré qu'un jeune homme dyslexique de seize ans n'ayant quasiment jamais lu un livre de sa vie vibre autant à la lecture des grands classiques de la littérature internationale et intemporelle du jour au lendemain. Si je n'avais pas lu depuis mon plus jeune âge, je ne crois pas beaucoup m'avancer en disant que ni Stendhal, ni Homère, ne m'auraient fait passer des nuits blanches, même pour les beaux yeux de ma prof particulière. Certes Pie est un garçon à part mais il aime les mathématiques et pas le français et ça me paraît d'autant plus inconcevable que du jour au lendemain il tombe amoureux des livres sans passer auparavant par des romans young adult à la mode ou des livres adultes à la portée de tous.

En outre il reste quand même beaucoup de zones d'ombre une fois la lecture achevée.



Les aérostats marque donc le retour à la normale d'Amélie Nothomb après l'ambitieux et déconcertant Soif auquel je n'avais pas du tout accroché l'année dernière.

C'est un court roman agréable à lire, sujet à quelques souvenirs pour ma part, qui évoque rapidement quelques idées intéressantes, qui réserve également quelques surprises.

Mais qui à mes yeux n'est tout simplement pas tout à fait abouti.



Commenter  J’apprécie          6016
Une forme de vie

Je ne lis plus de romans d'Amélie Nothomb depuis longtemps avec l'avis péremptoire ' je n'aime pas ' .

Puis ayant appris que ce roman évoquait les relations épistolaires même si les miennes sont sous forme de mails , époque oblige , j'ai eu envie de lire ce livre .

Dire que j'ai adoré serait exagéré , peut-être tout simplement que même si je la défends ardemment , la littérature belge n'est sans doute pas assez exotique pour moi . Et puis je trouvais que les romans d'Amelie Nothomb se lisaient trop rapidement d'autant plus pour moi qui lis très vite , et dernier point qu'elle n'était pas assez ' conteuse ' .

Malgré ces petites mises au point , quelques légères déceptions sur le roman qui ne me fait pas fait vibrer pour que ce soit un coup de coeur , j'ai été ravie sur la façon dont l'auteur traite les relations épistolaires , j'ai d'ailleurs épinglé quelques phrases , ah quelle merveilleuse trouvaille ces deux correspondants qui se découvrent avec le plaisir aigu d'un Robinson Crusoe qui rencontre Vendredi , l'émotion est au rendez - vous , oui les correspondants se donnent la réplique , ont du répondant .

Chacun écrit mais en pensant à l'autre , on sent le vécu chez l'auteur qui ( je ne le savais pas ) répond à environ 2000 correspondants , chapeau à Amelie , petit clin d'oeil d'ailleurs à cet accessoire sans lequel il n'y aurait pas d'Amelie Nothomb .

Moi perso je ne trouve pas que ces pages où elle livre une part d'elle -même soit nombriliste , au contraire c'est ça qui la rend proche , très humaine et je revois mon jugement à l'emporte pièce sur l'auteur qui me permet également de dire avec un plaisir non dissimulé ' il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ' , tout ça pour dire que je ne suis pas une imbécile et le dire soi- même c'est nombriliste et bien j'assume .

Oui désolée mais ça fait tellement de bien de me lâcher un peu sur le site ...

Et j'ai beaucoup aimé l'humour de l'auteur , il y a des passages assez critiques sur la guerre , les EU , pas très politiquement correct ça non , et bien ça me plait .

Je vais encore lire l'auteur , oui et le prochain ce sera 'Les combustibles ' .....
Commenter  J’apprécie          602
Psychopompe

Lu juste après « Premier sang » (et donc après avoir abandonné l'auteur pendant vingt ans...)

Dans « Psychopompe » (qui conduit les âmes des morts...), Amélie Nothomb nous entraîne de nouveau dans son enfance chahutée à cause des déplacements professionnels de son père, diplomate, entre le Japon, la Chine, le Bangladesh et les Etats-Unis.

Son fil rouge, ce sera les oiseaux, qu'elle apprend à connaître et pour lesquels elle se prend de passion, associant le plaisir d'écrire au plaisir de voler.



Moins construit que « Premier sang », ce récit qui part un peu dans tous les sens, vaut surtout par l'introspection de l'auteur et par le récit, en quelques lignes glaçantes, de ce qui va profondément la traumatiser et la rendre anorexique pendant plusieurs années.
Commenter  J’apprécie          592
Psychopompe

Dès la première page le blanc envahi l’espace: un vol de grues blanches… sa peau étincelait de blancheur … l’habit arborait le blanc rare… Pureté et virginité de cette jeune fille, grande beauté, mais aussi mystère, longs cheveux, bouche noble et rouge… En quelques lignes est brossé un portrait digne du Quattrocento, par un marchand dans sa boutique d’étoffes…

Ce sont les 13 premières lignes! Du grand art! Bon d’accord la narratrice nous apprends un conte…Amélie Nothomb, j’ai lu tous ses livres, avec bonheur! Ils sont courts, l’écriture est riche et attractive, le style dense prenant et très personnel, les « histoires » étranges et originales avec une chute toujours inattendue… De petits bijoux chaque année - depuis 1992 avec « Hygiène de l’assassin » le premier - ciselés passionnément et chaque année un peu avant la fin de l’été apparaissant chez nos libraires avec une régularité suisse heu non… belge!

Psychopompe, 32 ème roman… 3ème biographie à 57 ans…Analyse complaisante de l’écriture et de l’écrivaine honorée se regardant écrire, bon je suis fan ok mais je me suis bien ennuyé surtout durant la 2ème partie après la scène du viol (mais pourquoi en parler en 2 lignes genre ce n’est pas si grave,ah bon? Pas compris… )

Psychopompe, concept gigantesque certes mais je suis passé à côté, je n’ai pas franchi le Styx, je n’ai pas suivi les pas d’Orphée. En revanche je n’ai pas loupé les bras de Morphée!

J’ai quand même vraiment adoré la première page…
Commenter  J’apprécie          5926
Le livre des soeurs

Après avoir apprécié Premier Sang, je n’ai pas résisté à l’appel du Livre des sœurs. Comme d’habitude, la romancière a ses fans et les autres, alors j’ai décidé de me faire ma propre opinion, et puis de toute façon, je savais que cette lecture n’allait pas me prendre beaucoup de temps. Effectivement, je n’ai fait qu’une bouchée de ces 194 pages extrêmement aérées dans leur présentation (ai-je emprunté par erreur l’édition en gros caractères ?).

J’ai un peu eu l’impression d’être au McDo, menu pour faire saliver, vite avalé, vite oublié qui, pour finir, pèse un peu sur l’estomac.

C’est très agréable et facile à lire, malheureusement il ne me restera pas grand-chose dans 15 jours de la lecture de ce conte moderne. Quatre sœurs sont mises en en scène Nora, jolie, travailleuse, (qui file le parfait amour avec Florent), et Bobette, sa sœur, mère célibataire, accro à la bière qui se retrouve à vingt-deux ans dans une HLM avec quatre gamins qu’elle est bien en peine d’élever, collée toute la journée devant l’écran de sa télévision, une bière à la main.

La faille entre les deux sœurs s’agrandit encore quand Nora met au monde Tristane. L’enfant, au lieu de faire descendre le couple de sa lune de miel amoureuse, se fait transparente, car Tristane, surdouée, comprend très tôt qu’elle doit s’effacer pour se faire accepter dans sa propre maison, et recevoir un semblant d’amour parental. Les parents poursuivent donc leur interminable idylle, indifférents à leur fille, et ne remarquent rien de sa précocité. La vie de Tristane prend un tournant décisif le jour de la naissance de sa petite sœur, Laetitia, qu’elle décide de couvrir de l’amour qu’elle n’a jamais reçu.

La première partie sur l’enfance des deux petites filles, complètement livrées à elles-mêmes dès leur plus jeune âge, n’est en en rien crédible, cependant, j’ai été conquise par la fable, l’amour puissant qui va grandir entre les deux sœurs, et le lien très fort que vont tisser Tristane et sa tante Bobette, la seule capable de féliciter sincèrement sa nièce pour ses réussites. J’ai aimé l’exploration par Amélie Nothomb des liens de sang, des liens du cœur, des relations complexes parents-enfants, des liens que nous gardons avec les personnes décédées, nos chers fantômes.

La déception a résidé pour moi dans les dernières pages, la fin de l’histoire est vite expédiée, un peu comme s’il fallait bien mettre un point final à tout cela. L’adolescence et les vies de jeunes adultes de Tristane et Laetitia m’ont semblé perdre en saveur, et le récit sa cohérence.

Restera de cette lecture une sensation agréable, mais avec un gout fort regrettable d’inachevé.

Commenter  J’apprécie          595
Premier sang

J’ai retrouvé avec un grand bonheur Amélie Nothomb, perdue de vue depuis de nombreuses années…

Le titre de son nouvel opus, Premier sang, bien rouge sur la couverture, m’a fait de l’œil, et ce livre est une excellente surprise, j’ai retrouvé l’Amélie des débuts, que j’aimais tant.

C’est court, précis, trépidant, efficace. J’ai croqué avec gourmandise dans ce petit bonbon acidulé qui retrace la première partie de la vie du père d’Amélie Nothomb, Patrick Nothomb, le fameux diplomate qui a parcouru le monde avec ses enfants dans ses valises.

J’ai tout particulièrement savouré la première partie, l’enfance de Patrick dans cette famille hors du commun. Alors qu’il est choyé par sa grand-mère, qui l’élève avec amour dans un foyer douillet et confortable à Bruxelles, le grand-père maternel du petit Patrick décide qu’il est grand temps de lancer son petit-fils de 6 ans et demi dans le grand bain de la vie, en l’envoyant chez l’autre grand-père, le baron Pierre Nothomb, pour quelques semaines de vacances au château du Pont d’Oye. Là, Patrick va découvrir un monde insoupçonné, en plein cœur de la campagne belge, un grand-père à la fois séducteur, poète, rêveur, mais aussi complètement démissionnaire et incapable de s’occuper de ses propres enfants (issus de divers remariages) vêtus de hardes, ne se lavant que dans la rivière, et quasi-privés de nourriture. Passés les premiers instants d’intense sidération, Patrick va développer des trésors d’adaptation, prendre gout à cette vie sauvage, libérée de tout carcan.

J’ai un peu moins apprécié la deuxième partie du livre qui nous raconte la vie de Patrick jeune homme, son histoire d’amour qui connaît des débuts difficiles avec la future mère de ses enfants, et ses débuts de diplomate, alors qu’il est retenu en otage au Congo ; beaucoup plus classique dans sa narration, et sans l’ironie mordante du début…

Un très bel hommage de l’auteure, plein de tendresse, à son père décédé en 2020, et à sa famille hors normes !

Hâte de lire le prochain Nothomb de la rentrée 2022, j’ai l’impression d’avoir retrouvé une vieille copine !

Commenter  J’apprécie          586
Soif

Incroyable ! Amélie Nothomb nous livre un Jésus torturé par la soif au moment de sa crucifixion.

C‘est le premier livre de l'auteure que je lis en entier car Stupeur et tremblements m'est tombé des mains, les critiques de ce livre sur Babelio m'intriguaient. du coup, j'ai étanché ma soif.

Faire de Jésus un être partagé entre son humanité et son essence divine, en faire un être faillible qui pourrait être le « mec » d'à côté, tellement banal m'a beaucoup plu.

Son Jésus est proche de celui d'Éric-Emmanuel Schmitt dans L'évangile selon Pilate, il y a beaucoup de finesse, d'esprit, d'humour. de belles pensées

Une histoire à l'image de notre société où la faim, la pauvreté, la guerre sévissent et où avoir une spiritualité dans de telles circonstances n'est pas toujours facile.

Commenter  J’apprécie          582
Ni d'Eve ni d'Adam

Aujourd’hui, je m’envole pour le Japon. Rendez-vous amoureux avec cette brune épicée biberonnée à la bière dès les prémices de l'enfance, de la gueuze à la Chimay au pays du saké. Sans stupeur, ni tremblement. J’ai toujours aimé boire des bières brunes avec une belle brune, surtout en tenue d’Adam et d’Eve. C’est comme ça qu’elle est la meilleure, la brune. D’ailleurs cela fait bien longtemps que je l’ai perdu de vue. Des mois que mon chemin solitaire s’est vu écarter de sa route, littéraire. Bref, je m’écarte de la voie de la bière, ou celle de l’amour, ou celle des cerisiers japonais. En 1989, Amélie atterrit au Japon, comme un retour au pays de son enfance. Elle donne des cours de français – ou de belge, va savoir les mystères du langage et son décodage – et tombe amoureux de son élève, Rinri. Et comme Rinri rime avec Amélie, je laisse de côté la Kirin, bonne pour accompagner quelques sushis et autres yakitoris, pour me rincer l’œil d'une belle gueuze, une geisha au kimono entrouvert, sers-moi donc une Chimay que je mate ton sexe épilé.



Un roman léger, légèrement autobiographique, qui prête parfois à sourire ; le choc des cultures est toujours source d'amusement ou de quiproquo. Orient-occident, deux mondes qui s'affrontent, deux perceptions différentes de la vie, et de l'amour. Si j'ai souri un peu à la lecture de celui-ci, il m'a aussi entrouvert les portes d'une certaine nostalgie enfouie à la surface de ma mémoire. Gravir le Mont Fuji est une expérience inoubliable, me dire que je l'ai fait quelques mois avant Amélie me renvoie à mes lointains souvenirs. Me dire aussi que j'aime boire des Chimay en compagnie du sourire, le plus beau, d'une brune me plonge dans ce spleen indéfinissable qui a plongé dans ma vie depuis tant d'années maintenant.



Si « Stupeur et tremblements » m'avait fait frissonner de plaisir, voir même sourire, ce nouveau tome des aventures d'Amélie au pays du soleil levant, m'a paru plus long, pourtant Amélie la prolifique ne fait guère dans la longueur romanesque. Mais le temps a passé depuis la découverte de ce premier roman, les souvenirs du Japon sont encore présents dans mon esprit, mon âme s'est perdu entre les pages de la vie, Amélie a vécu cette ébauche d'amour, Rinri est resté sur le quai d'une gare. Mais voilà les hommes aiment en silence, les femmes expriment leur amour, et celui d'Amélie se terminera par un billet sans retour pour sa terre d'adoption, celle de la gueuze et de l'écriture. Ce fut probablement salutaire pour l'écrivain renommée qu'elle devint ensuite...
Commenter  J’apprécie          584
Le voyage d'hiver

Zoïle a un gros problème, outre celui d'être affublé d'un prénom à coucher dehors. Il est tombé amoureux d'une jeune femme, elle aussi dotée d'un léger handicap puisqu'elle aussi est habillée du doux prénom d'Astrolabe.

Cela aurait pu gazer entre nos deux tourtereaux, mais la donzelle résiste aux assauts de son prétendant, invoquant des obligations professionnelles prenantes auprès d'une écrivaine handicapée, celle-ci pour de vrai, dont elle est la dame de compagnie. Notre amoureux éconduit décide d'en finir et de se venger en optant pour le terrorisme aérien, sur le modèle des jihadistes du 11septembre.

Un scénario rocambolesque, une écriture qui comporte quelques perles mais pas assez pour en faire un bijou...

Je ne le conserverai pas dans l'écrin de ma mémoire malgré quelques citations croustillantes que j'ai pu glaner ici ou là...
Commenter  J’apprécie          580
Stupeur et Tremblements

Voila un des titres anciens d’Amélie Nothomb que je n'avais pas encore lu. Nous sommes au début des années 90 et Amélie travaille pour un an pour la compagnie Yumimoto. Et l'on ne peut pas dire que ça soit une très bonne expérience, entre es multiples gaffes, les différences culturelles et les bassesses, il ne lui arrive que des ennuis. Elle passera d’interprètes (ce pour quoi elle a été recruté) a comptable pour finir a nettoyer les toilettes.



J'ai eu un peu de mal avec le premier tiers du livre mais ensuite, je suis vraiment rentrée dedans et j'ai beaucoup aimé. Amélie regroupe tous les petits travers nippons pour les caricaturer et les regrouper dans ce romans. C'est forcement vraiment très drôle



J'en ai profité pour voir son adaptation et il n'y a pas photo pour moi, le livre est bien meilleur. Je ne sous entend pas ici que le film est mauvais mais certaines blagues tombent a plat comme un soufflé et forcement la plume d'Amélie perd de sa force et de son style.



Sylvie Testud joue très bien mais c'est le personnage de Fubuki, interprétée par Kaori Tsuji, qui m'a le plus plu et touché. Je trouve qu'elle est plus mise en avant dans le film que dans le roman.



Malgré tout le film est extrêmement fidèle au roman, la chronologie est respectée et puis on retrouve les répliques du livre..
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          571
Métaphysique des tubes

Deuxième immersion dans l'univers d'Amélie Nothomb, après "Le sabotage amoureux".

La thématique m'interpelle, une autobiographie d'un bébé, voilà un concept hors du commun, et bien mené, dois-je dire, sur le plan stylistique. Les phrases se font plus courtes, plus incisives, le lexique moins élevé, bravo, c'est une performance littéraire.

Sur un plan plus personnel, bien que très admiratrice de l'écrivaine Amélie, un génie pour moi, d'une culture et d'un style unique, je n'adhère que modérément à sa personnalité. Sans doute devrais-je prendre au second degré ce narcissisme et cette prétention sous-jacents qui débordent de ses romans (pour la plupart très proches de l'autobiographie), mais je ne peux m'empêcher de penser qu'un tel nombrilisme affiché n'est peut-être pas que de façade, ce qui me met quelque peu mal à l'aise face à son œuvre. Bien sûr, il y a de l'autodérision, de l'humour, mais au bout du compte, l'idée qu'elle donne d'elle-même est toujours celle de quelqu'un de supérieur, au-dessus de la masse, consciente de l'être et revendiquant cet état de fait. Ce qu'elle est, bien sûr, incontestablement.

D'un autre côté, me voilà audacieuse d'oser porter un jugement après deux lectures, c'est pourquoi je m'en vais de ce pas me plonger dans un autre de ces romans, afin d'affiner mon opinion, qui n'engage que moi, il est vrai.

Commenter  J’apprécie          572
Barbe bleue

Quoi de plus charmant qu’une femme qui boit. Certes, elle a des goûts de luxe, elle se damnerait pour une coupe de champagne, et plus si affinité ou si grand cru exceptionnel. Cette femme qui pourrait me faire fantasmer si elle ne s’appelait pas Saturnine. Ne cherche pas plus loin, tous les êtres sortis de la tête romanesque d’Amélie Nothomb ont des prénoms bizarres, voir spéciaux. Peut-être est-ce dû à un traumatisme de sa plus petite enfance ?



Parce qu’au final, que tu t’appelles Yukika, Saturnine ou Amélie ne me dérange pas en rien. Bien au contraire. Cela m’apporte un brin d’exotisme et excentricité. Je sens ma lubricité monter en douce…



« Barbe Bleue », mâle espagnol remis au goût du jour, dans la luxure d’un appartement quartier chic de Paris, propose une colocation à de belles jeunes filles. Saturnine sera la prochaine élue. 8 précédentes sont passées dans son appartement. Elles ont toutes disparues, sans laisser de trace. Le mystère est entier. Que sont-elles devenues ? Échappées ? Mortes assassinées ? Photographiées ? Mangées ? Que d’interrogations face au plan machiavélique de ce barbe bleue qui – en mâle espagnol – doit plutôt porter la fine moustache, élégante et raffinée. Sacré Don Elemirio Nibal y Milcar !



Le mystère ne reste quand même pas bien épais longtemps pour le lecteur que je suis ou que tu seras. Ce serial-killer ne fait guère peur, Saturnine semble mieux armée pour affronter cet homme qui adule la beauté féminine et qui en un clin d’œil tomba amoureux fou de Saturnine. De toute façon, un Nothomb ne se lit pas pour son suspense transcendant mais avant tout pour ses fameuses joutes verbales.



Le combat sera donc oral et cryogénique. Un seul vainqueur possible, pas de retour arrière. La revisite du conte de Charles Perrault est extrêmement fidèle, son actualisation d’Amélie Nothomb prête à sourire. Il faut aimer le style de l’écrivain, ça passe ou ça casse. Parfois ça passe mieux que d’autres. Ce soir, cela aurait pu être mieux. Elle a fait mieux. J’en ressors mitigé. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas bu de bons et grands champagnes pendant cette lecture ? Oui, Amélie aurait dû prévoir ce fait. Lorsqu’elle écrit un roman sur l’or et le champagne, elle aurait pu – du même – envisager de livrer son roman avec bouteille et coupe associées. Ni champagne, ni caviar, ni vodka. La soirée fut d’une tristesse incommensurable. Pourtant, je ne regrette pas cette soirée, simplement pour le fait de regarder les yeux brillants de Saturnine dans sa jupe de velours noir à la doublure or. Je crois que je tombe amoureux de Saturnine à sa façon de boire le champagne.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
Commenter  J’apprécie          571
Le livre des soeurs

Je me languissais de pouvoir enfin me délecter du dernier livre d'Amélie Nothomb et heureusement, celui-ci a été à la hauteur de mes espérances et de mes attentes.



Avant d'être l'histoire de deux soeurs, c'est avant tout l'histoire d'un homme et d'une femme, Florent et Nora qui s'aiment d'un amour extrêmement rare car le temps n'a, semble-t-il, aucune influence sur celui-ci. Nombreux sont ceux qui les jalousent en disant que cette folle passion va leur passer mais il n'en est rien. L'arrivée de la petite Tristane dans la famille non plus ne changera en rien la vie de ce couple si parfait car cette enfant, à l'intelligence surdéveloppée, a bien compris que pour se faire aimer de ses parents, elle doit se rendre presque invisible et c'est ce qu'elle inculquera à sa petite soeur Laetitia, quelques années plus tard. Entre les deux soeurs, un amour inconditionnel, un amour d'une extrême beauté car pur, sans jalousie mais au contraire, rempli de confiance l'une envers l'autre. Très vite, les deux soeurs deviennent inséparables et se construisent seules, sans amour parental, ou du moins indifférence, surtout au niveau maternel. Peut-on réellement avancer dans la vie dans de telles conditions ? Oui, du moment qu'il y a amour, d'où qu'il provienne mais cela ne se fera pas sans mal surtout pour Tristane car si Laetitia a toujours pu compter sur l'amour de sa grande soeur, comment a fait l'aînée pour se bâtir jusqu'à l'arrivée de sa cadette dans son existence ?



Un roman admirablement écrit, comme toujours avec les écrits d'Amélie Nothomb, qui se li extrêmement bien et vite (encore une fois, trop vite à mon goût comme à chaque fois que je lis un livre de cette auteure) et que je ne peux donc que vous recommander ! Amélie Nothomb se plonge dans les tréfonds des sentiments amoureux et décrypte l'amour filial (et inversement) et entre soeurs avec une extrême délicatesse et le lecteur, même si il a la chance de connaître cela (certes, à un degré peut-être moindre), ne peut qu'en redemander !
Commenter  J’apprécie          560
Robert des noms propres

Ô joie lorsqu'une lectrice m'a apporté un nouvel ouvrage d'Amélie Nothomb pour la médiathèque pour laquelle je travaille. Moi qui n'accepte désormais que très rarement les dons depuis que j'ai effectué mon désherbage en fin d'année dernière (plus que nécessaire, ce n'est pas pour m'encombre de nouveaux livres dont plus personne ne veut et n'osent pas les jeter, je peux vous assure que pour cette fois, j'ai bien voulu faire une exception et même si le livre est en format poche. Il aura au moins une lectrice : moi donc dans un premier temps et je suis sûre que je pourrai facilement trouver d'autres lecteurs/lectrice à qui le faire découvrir.



Plectrude, un nom bien étrange pour le destin d'une enfant bien étrange et surtout au destin hors-norme. Alors que sa mère s'est suicidée en prison à l'âge de 19 ans après avoir tué son compagnon (le père de Plectrude), celle-ci est élevée par son oncle et sa tante et à grandi avec ses deux cousine qu'elle a toujours considéré comme ses sœurs étant donné que la vérité lui a été révélée trop tard. Plectrude est une enfant hors-norme (avec un pareil prénom, il était impossible qu'il en soit autrement). Les premières années de sa vie, elle les passé seule avec sa tante/mère Clémence qui la cajole plus que ses propres enfants et en fait une petite reine. Puis viendra l'immersion dans le monde cruel de la danse classique, mais ce fut jusqu'alors, l'unique passion de Plectrude qui accomplissait à la place de Clémence, ses rêves d'enfant. Monde cruel que celui des petits rats de l'opéra qui, pour certaines d'entre elles, en raison de l'extrême minceur qui leur est imposé, finissent par tomber dans l'anorexie. S'ensuivra le théâtre pour lequel elle n'aura que peu d'intérêt lorsqu'on lui a annoncé qu'elle ne pourrait plus jamais danser (cause à une chute et décalcification chez une adolescente) et enfin son véritable destin. Lorsque Plectrude a appris comment elle est venue au monde, elle a décidé que son destin serait le même que celui de sa mère biologie. Seul problème, lorsqu'elle apprend cela, il ne lui reste plus que deux ans pour avoir un enfant, se suicider et commettre un crime... C'est cela qu'elle veut faire de sa vie mais y parviendra-t-elle et surtout, comme elle se l'a promis, dans les temps ?



Un ouvrage d'Amélie Nothomb égal à lui-même à savoir loufoque, déjanté mais, en ce qui me concerne, j'adore et même j'en redemande ! A lire sans modération et surtout, cela fait beaucoup de bien au moral malgré les sujets difficiles qui y sont abordés ! Bref, un régal !!!
Commenter  J’apprécie          555
Psychopompe

* AMELIE #2023 vol et viol *



Amélie, c'est comme le beaujolais nouveau. Ca revient tous les ans à la même période. C'est un peu une fête, on critique entre copines. Parfois ça a le goût de banane, parfois c'est bon. C'est rarement exceptionnel.

L'Amélie cru 2023 est correct, voire bon. Ca se laisse bien déguster.



Il ne s'agit pas ici d'un roman à proprement parler, mais plutôt d'une autobiographie. Amélie nous parle et nous raconte sa passion des oiseaux depuis sa petite enfance. Passion qui se développe et se métamorphose au gré des affectations de son père. Les oiseaux deviennent le miroir de sa vie. Elle nous raconte quelques épisodes douloureux de sa vie aussi : viol, anorexie, mort de son père. Elle revient aussi sur l'écriture de ses anciens romans dont "Soif" et "Premier sang".



Magicienne des mots, plume incomparable, Amélie Nothomb nous accompagne sur son cheminement telle la psychopompe qu'elle est. Sa vie d'écrivaine, sa vie d'oiseau. C'est beau, souvent poétique.

On ne ressent pas ce livre comme étant de papier, mais bien comme une conversation à sens unique avec l'autrice qui l'est tout autant.



Amélie reste Amélie... et moi je serai au rendez-vous l'an prochain !





Commenter  J’apprécie          555
Le livre des soeurs

Fidèle au rendez-vous annuel fixé à ses lecteurs, Amélie Nothomb reste égale à elle-même en nous proposant ce « Livre des soeurs » pour la rentrée 2022.

Le début du roman, avec une petite fille capable de raisonner comme un adulte, alors qu'elle est à peine sortie du ventre de sa mère, étonne mais pourrait laisser augurer d'une originalité piquante. Ce n'est pas le cas, car tout sonne faux, superficiel et sans aucun intérêt. J'avais donc rapidement refermé ce livre en octobre 2022 sans en faire la critique car comment décrire un vide abyssal ?

Juillet 2023, j'emprunte à nouveau ce roman à la médiathèque, j'avais oublié avoir déjà lu le début. Cette nouvelle tentative, certainement la dernière, est un nouvel échec, Nothomb ne fait manifestement aucun effort sur le style et je n'arrive toujours pas à comprendre l'enthousiasme de certains envers cette auteure.

Commenter  J’apprécie          551




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amélie Nothomb Voir plus

Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1178 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur cet auteur

{* *}