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Critiques de Andrea Camilleri (1003)
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Le Champ du potier

Montalbano est égal à lui-même dans cet excellent opus de la série. Fatigué, vieillissant avec quelques douleurs qui apparaissent, il savoure un sommeil quelque peu agité par un rêve, dans sa belle maison donnant sur la plage de Marinella. Dehors, un orage sévit accompagné de forte pluie. Montalbano se réfugie dans le confort de son lit où il dort, nu. Surgit Catarella, et ses pitreries, qui annonce la découverte d'un cadavre.



Livia, la fiancée du commissaire - il n'est pas tout à fait célibataire -, se manifeste par téléphone, comme la plupart du temps. Elle vit dans le nord de l'Italie et n'apparait que rarement. Le couple se dispute toujours, mais Livia joue tout de même souvent un rôle secondaire qui permet de débloquer certaines situations.



Mimi Augello, l'inspecteur collaborateur de Montalbano est aussi un ami. Mais il a ses humeurs. Et les deux hommes sont plutôt en froid. Bien que marié à Beba et père d'un jeune enfant, Mimi reste un incorrigible coureur de jupon – l'archétype du mâle italien -, ce qui lui complique quelque peu l'existence. Alors qu'il semble incapable de communiquer avec son supérieur et ami, le roman bascule par moments dans l'épistolaire, avec des échanges entre Mimi et Montalbano, mais aussi des écrits de Montalbano qu'il s'adresse à lui-même pour éclaircir ses pensées.



Salvo Montalbano, la cinquantaine passée, apparaît vulnérable. Facilement débordé par ses émotions, à plusieurs reprises dans le récit, il pleure – et ce n'est pas seulement devant un bon repas.



L'action se passe en 2001. Les actualités télévisées mentionnent l'attaque des Twin Towers et les conséquences du passage à l'Euro. C'est l'été, et après l'orage, Montalbano constate les effets navrants de la pollution sur la plage.



Andrea Camilleri ancre ses récits dans la réalité de son temps et de son pays, avec la présence de la Mafia qui continue de défier la loi, ou plutôt qui dicte toujours sa propre loi. Il semble que le cadavre, trouvé en morceaux, très abimé, dans un sac poubelle, soit justement une nouvelle œuvre de la Mafia...



L'humour de l'auteur, qui imprègne sa langue si bien traduite par Serge Quadruppani, sauve heureusement ses romans du sordide. Il égratigne certaines strates de la société sicilienne, comme par exemple les banquiers. Mais il met aussi en avant, par le truchement d'un Montalbano bon vivant, les plaisirs culinaires du pays, ainsi que la beauté de ses paysages. La cuisine d'Adelina réconforte le commissaire, et le touche, à lui faire monter les larmes aux yeux. Et la scène de dégustation de cannolos dans un silence quasi religieux, réconcilie presque Montalbano avec le rétif légiste Pasquano.



Le titre, Le Champ du potier, fait référence à un passage de l'évangile de St Matthieu. Camilleri adresse par ailleurs quelques clin d'oeil littéraires, dont un vraiment malicieux, pas le moindre, à lui-même. En effet, Montalbano se plonge un moment dans un roman de l'auteur, jusqu'à ce que ses yeux fassent " pupi pupi".



Les aficionados de Camilleri peuvent se réjouir. Ce roman s'inscrit dans la liste des meilleurs, pour son humour, toujours, mais aussi pour la tendresse que l'auteur porte à ses personnages.

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Maruzza Musumeci

Voilà un petit roman (2007) entre conte, mythe et réalité qui vous donne la patate !



L'ami Camilleri s'est inspiré de divers mythes et légendes. le héros est Gnazio Manisco un ouvrier agricole sicilien de la fin du XIXe siècle. Son père Cola a détrancanné sévèrement en entendant des pleurs bizarres avant de décoconner aux Amériques. Dès l'âge de cinq ans pas plus, Gnazio travaille déjà pour un quart de salaire avec sa mère dans la brigade de peineux. Japico, le patron, appelle Gnazio « le pou ». Et pourquoi donc ? Parce que c'est bien simple, au moment du Déluge, Dieu les a oubliés, les poux. Alors ils sont allés se fourrer clandestinement sur la tête à Noé et ils se nourrissent depuis de la saleté des gens. Les peineux c'est pareil, Dieu les a oubliés. Alors Guazio se promet de partir aux Amériques dès que sa mère défuntera. Je ne vous raconte pas tout mais, sachez, c'est trèèèès important, qu'en mer Gnazio est malade comme un chien gâleux. A New-York, il travaille comme maçon, apprend l'anglais auprès d'une vieille chouette pet sec à lunettes et devient ensuite jardinier, élagueur pour la ville de New-York. Mais des messieurs lui demandent de tuer une dizaine d' arbres dans un parc près de la trente-huitième avenue pour y planter des immeubles à la place. Gnazio refuse. Alors ils essayent de l'éliminer mais Gnazio s'en sort avec une patte folle et l'assurance. Gros de pecuniaux, les amis ! Il décide donc de s'en revenir à Vigata où tout le monde l'a oublié, de se trouver un terrain avec un olivier. Et puis une femme. Quand il découvre l'emplacement du terrain, il devient blême comme une merde de laitier. le lieu-dit « La Nymphe » est une une langue de terre comparable à une proue de navire. Elle donne sur la mer mais surtout elle possède un magnifique olivier. Or c'est sous un olivier que Gnazio veut défunter. Alors il travaille, cultive, maçonne, construit sa petite maison avec des ouvertures qui tournent le dos à la mer. Puis il s'en va trouver la mère Pina. Il fait le difficile tout ça, mais elle finit par lui dégotter Maruzza Musumeci. Jeune, belle, vaillante, joyeuse, elle chante beaucoup. Mais de temps en temps, oh pas grand-chose, pas tout le temps, elle dégoise un peu, elle détrancanne légèrement la Maruzza...



J'adore la prose savoureuse de Camilleri. Il raconte la Sicile comme personne.
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Meurtre aux poissons rouges

ℝé𝕤𝕦𝕞é :

Direction l'Italie. Grazia Negro, policière, enquête sur le décès d'un homme dont le corps est retrouvé dans chez lui sans aucun indice. Sur la scène de crime, il y a trois poissons rouges sur le sol alors que le défunt était allergique à ces animaux. Grazia va donc faire appel à un collègue, Salvo Montalbano, afin qu'il l'aide dans ses investigations sous la forme dun échange épistolaire.



𝔸𝕧𝕚𝕤 :

J'ai un avis mitigé sur cette lecture.



C'est drôle, original, rafraichissant mais l'enquête n'est pas très prenante.

J'ai plus aimé la variété du contenu du roman que l'intrigue.



Les deux personnages sont les héros récurrents de chacun des auteurs qui se sont réunis pour proposer un roman à quatre mains.



Peut être que ce livre plaira plus aux amateurs des auteurs qui connaissent déjà les personnages. Certaines références sont faites à des personnes et des faits d'actualité italiens que je ne maîtrise pas. J'ai donc pu passer à côté de certains traits d'humour.



Ce roman est rapide à lire et simple d'accès. Ce n'est pas un thriller ou un policier à proprement parler selon moi.

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La Pyramide de boue

Une enquête du commissaire Montalbano en plein déluge du coté d'Agrigente. L'intrigue est intéressante, originale mais j'ai eu du mal avec la traduction. Elle essaie de rendre le sicilien mais ne fait que rendre la lecture difficile et lassante, dommage
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Meurtre aux poissons rouges

( 2 enquêteurs - 2 auteurs qui écrivent chacun la partie concernant leur héros de série : Montalbano et Grazia Negro) C’est toujours un plaisir de retrouver l’inspectrice Grazia Negro, même pour un petit roman. Celui-ci est spécial car il s’agit d’une co-écriture de deux grands des « gialli » italiens, et chacun fait la partie qui concerne son enquêteur. Je dois dire que si j’ai lu plusieurs Lucarelli, je fais ici connaissance avec Camilleri et son Montalbano ( la plupart des gens doivent connaitre Montalbano et non Grazia Negro…)
A la fois un roman épistolaire, des lettres manuscrites ou écrites à la machine, des photos, des rapports d’enquête, des mots cachés dans des aliments (cannoli, raviolis ), des copies de documents… 
C’est plein d’humour, c’est un brin déjanté, c’est un exercice de style. Ce n’est pas tant l’intrigue qui est au centre des roman mais le mélange de style, les deux auteurs qui se répondent par le biais de leurs inspecteurs. Une petite touche de politique, de Mafia, une belle italienne tueuse, la Sicile collabore avec Bologne - mais il ne faut pas que cela se sache - et les péripéties s’enchainent, on ne s’ennuie pas et on a le sourire aux lèvres. Leur manière de communiquer donne aussi l’impression au lecteur de participer à l’échange d’informations en temps réel. Dommage qu’il soit si court. 


Et maintenant plus qu’à faire connaissance avec Salvo Montalbano ! ( j’ai vu un ou deux épisodes de la série mais je ne le connais pas en livre) et lire le troisième tome des enquêtes de Grazia Negro ( mais en italien…) 

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La Première Enquête de Montalbano

Ce livre rassemble 3 courts romans policiers, ou longues nouvelles, sans effusion de sang (sauf celui d'un poisson, d'un chien, d'un âne et de quelques autres).

On y rencontre un policier oscillant entre bougon et odieux. Il est gourmand (on salive avec la description des plats italiens) et jemenfoutiste : il laisse son intuition - ou le hasard - le guider dans la résolution des enquêtes.

L'écriture est pittoresque grâce au traducteur, pour qui la difficulté était la traduction de la langue sicilienne familière. Une grande réussite.

Cela donne un très bon moment de lecture.

Prévoir tout de même papier et crayon pour noter les noms de la 3eme nouvelle.
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Le Manège des erreurs

L’inspecteur Montalbano se retrouve avec une série de femmes kidnappée sans brutalité et puis relâchée. Avec le temps, le kidnappeur va monter en brutalité jusqu’à tuer une femme et son compagnon. De là, avec l’aide de l’équipe, il devra démêler cette histoire.

Un chouette roman policier, avec une fin inattendue, même si le motif reste un peu classique à mon goût.

La traduction ne m’a pas vraiment dérangé, mais plus certaines fautes d’orthographe qui empêchaient de comprendre le sens de la phrase.

Note:7/10
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Une lame de lumière

Encore un « Montalbano » plaisant et intelligent, avec tous les clichés « à la sicilienne » qui se retrouvent dans la série d’Andrea Camilleri. Avec de tels ingrédients – tout en y intégrant ceux de la gastronomie dont raffole le commissaire – les trois enquêtes présentées dans « Une lame de lumière » ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît. Et c’est tant mieux ! Car il y a de quoi tenir en haleine le lecteur jusqu’à leur termes. Sans oublier que les conséquences des aventures du commissaire et de sa fidèle équipe sont pour le moins inattendues, et clôturent une page de la vie de Montalbano.
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Le Champ du potier

Il est suggéré de lire « Le Champ du potier » d’une traite, sans reprendre son souffle, car l’histoire est bien entortillée, comme c’est souvent le cas avec les enquêtes imaginées et signées par Andrea Camilleri . Il faut donc s’accrocher dès le début de sa lecture pour ne pas en perdre une miette de toutes ces nombreux détails qui jalonnent les investigations du commissaire Montalbano et de son équipe dont l’esprit est prêt à voler en éclats… De plus, la psychologique des protagonistes, elle aussi bien complexe, nécessite concentration et mémoire de la part du lecteur… Un champ boueux et fangeux, avec de l’argile à disposition des potiers du coin, qui rappelle le champ du potier que l’Évangile de Matthieu désigne comme le champ du sang et dans lequel Judas, qui a livré le Christ et s’est pendu, est enterré sans cérémonie. Un sac poubelle avec trente morceaux d’un corps humains qui, dans le contexte du champ argileux, font penser aux trente pièces que ce même Judas a reçu pour rétribution de sa délation. Ainsi, ce corps démembré selon les méthodes à l’ancienne de la Mafia ne serait-il pas le résultat conséquent d’une trahison ?

Malgré tout, encore un « Montalbano » plaisant et intelligent, qui m’a fait passer un bon moment entre enquête et humour noir, entre détour au restaurant et authenticité des dialogues à la sicilienne…

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L'autre bout du fil

Grâce au merveilleux talent de Serge Quadruppani qui sait si bien nous rendre toujours aussi pétillante et fleurie la langue de Camilleri, c'est toujours un plaisir que de se retrouver en Sicile. Encore une fois, Salvo Montalbano est adroit, sympathique, bienveillant et amène. Sa brigade et lui, sont demandés toutes les nuits, pour accueillir les bateaux de migrants arrivant sur les côtes de la Sicile. Camilleri nous fait le portrait, heureusement, de gens charitables, aidants et aimants pour soutenir les policiers et les organismes prenant en charge les nouveaux arrivants.

En plus d'être bouleversés par ces drames humains qu'ils ne peuvent résoudre, les hommes de Montalbano sont épuisés. le travail de jour et de nuit est éreintant et minant.

Cerise sur le gâteau, Livia, la fiancée de Montalbano, lui demande d'aller se faire faire un costume chez une couturière de ses amies pour le renouvellement des voeux d'un couple d'amis. On comprend que Montalbano ira de reculons chez le tailleur et trouvera presque ridicule parler de nouveau de cet engagement marital. Mais bon...

La couturière chez qui il ira pour son costume est assassinée à coup de ciseaux de tailleur. Voilà que l'enquête démarre. Qui était véritablement cette femme qu'il vient tout juste de rencontrer? Que connaît-on de son passé? Montalbano devra remonter bien des pistes présentes et passé afin de résoudre cet assassinat.

Le plaisir de retrouver Montalbano réside non pas nécessairement dans les enquêtes mais dans tout ce qui est autour de l'enquête. Ses collègues, le délicieux Catarella, le fidèle Fazio, l'anxieux Mimi. La gourmandise de Montalbano qui nous fait également saliver à toutes les pages. La mer si présente, apaisante, importante.

C'est encore une fois un grand cru que ce titre de Camilleri. Partir avec un sujet lourd et humainement désolant qu'est le sort des migrants et nous amener sur un ton plus léger à retrouver les habitudes du commissaire et les habitudes parfois drôlatiques de sa gestion de brigade et de ses relations avec celle-ci pour résoudre un meurtre, c'est tout simplement réjouissant.

Malgré la tristesse de certains propos, malgré le fait qu'il est parfois difficile de garder l'esprit ouvert, c'est toujours jubilatoire de se retrouver à Vigata avec cet atypique Montalbano.

Merci tellement pour #Lautreboutdufil #NetGalleyFrance



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Mort en pleine mer et autres enquêtes de Mont..

8 nouvelles ayant pour héros le commissaire fétiche de Camilleri .Chacune met en place en trois ou quatre chapitres une enquête complète : certaines avec « odore di mafia » (« Morte in mare aperto », « La transazione ») , d’autres s’inscrivant dans une contexte de couple ,tromperie (« La sanza numero due » , « Doppia indagine » ) et féminicides (« Un albicoca ») ou d’intérêt sordide ( « Il biglietto rubato » ). Deux récits ressortent du lot l’un très noir et pessimiste (« Come voleva la prassi » ) , l’autre léger (« Il ladro onesto ») . Outre la qualité des intrigues , on se régale de la verve et du langage si particulier de l’auteur et de retrouver toute la petite troupe du commissariat de Vigata .
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La Voix du violon

La magistrature et la police de Vigata et ses environs évoluent et ça se voit. Tout d’abord Catarè retourne à l’école pour devenir un geek et Montalbano s’assombrit.

Le nouveau et ’ntipathique questeur Bonetti-Alderighi, partisan du chiffre, ne l’aime pas du moins il n’aime pas les dinosaures et un nouveau sémillant commissaire lui fauche son enquête et le Dr Arquà chef de la Scientifique, un florentin se révèle être un mouchard!

Une enquête qu’il a un peu forcée surtout par sa curiosité et sa méthode de voyous: le crochetage de portes. Et voilà le catafaro* Michela sur le lit

Livia vit dans l’attente de l’adoption du petit François et le mariage qui doit suivre avec Salvo mais cela le tourneboule ainsi que Livia que l’on voit peu et pas dans sa meilleur forme.



On voit Montalbano faire un repas en tête à tête avec Mme Clementina Vasile Cozzo ex-institutrice paralytique «détective en fauteuil» comme Miss Marple aussi intuitive et leste en compréhension en pleine discussion sur le crime qui agite Vigata. On suppute! Un Montalbano dans le rôle d’un Watson, d’un Japp ou d’ un Sir Henry Clithering qui écoute le maestro jouer du violon à l’étage du dessus



Et puis toujours l'inévitable guerre et les coups bas entre fonctionnaires adipeux proches du pouvoir ou de la bien-pensance et l’équipe de choc du commissariat de Vigata Une équipe soudée autour de son chef acariâtre qui bénéficie aussi de l’aide télévisée non négligeable de son ami Zito Nicolò.



Une intrigue où il est question de musique classique et de maestro, d’idylle amoureuse, de questions sur la bêtise des hommes et bien sur de petits plats



Ceux bâfrés par Salvo

Spaghetti à la sauce coralline, faite d’œufs de langouste et d’oursins

Caponata macaronis avec un « feu vif » (sauce de sel, huile d’olive, ail, piment rouge sec en quantité) une substantielle portion d’agneau chasseur parfumé d’origan et d’oignon.

Dessert de ricotta et un petit verre d’anis gras

Tranches d’une miche assaisonnées d’huile d’olive, sel, poivre noir et pecorino

Une histoire un peu triste mais qui bénéficie toujours des réparties ad hoc mais pas toujours bien correctes du commissaire







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Le ciel volé : Dossier Renoir

Notaire à Girgenti (aujourd’hui Agrigente) Michele Riotta répond aux questions d’une femme dont nous ne connaissons que le nom : Madame Alma Corradi.

Lui fait-elle des avances, lui envoie-t-elle des photos d’elle un peu dénudées, ses questions sont-elles trop personnelles, ou bien l’homme qui se dit vieillissant se précipite-t-il dans un dernier et pathétique amour, avec la force de son imagination ?

Le fait est qu’il se passionne, qu’il veut voir cette Alma : elle s’intéresse à la venue hypothétique de Renoir à Girgenti en 1882, se basant sur l’affirmation de son fils Jean, le réalisateur de la Grande illusion, ce qui voudrait dire qu’étant officiellement à Alger avec Aline, il s’en est échappé rapidement.

Pourtant aucune peinture de cette ville n’a été retrouvée, alors que Renoir a beaucoup peint l’Italie.

Puis, comme Alma lui pose tellement de question, il avoue avoir vu quatre toiles de Renoir, toiles qui ont disparu et qui d’ailleurs ne représentaient rien, pas un personnage, pas un paysage, sinon le bleu du ciel de Sicile.



Deux solutions s’offrent à vous :

- Ou vous relisez la biographie de Renoir écrite par son fils, vous vous rendez à Capistrano, là où le peintre a retouché des fresques, vous enquêtez auprès des villageois de la région, vous consultez les archives d’Agrigente, vous reprenez la correspondance entre Renoir et Durand-Ruel, dans le but de dénouer non pas la relation passionnelle mais le mystère posé par Andrea Camilleri dans ce « dossier Renoir ».



- Ou bien vous lisez ce court, astucieux, érudit, facétieux, pour ne pas dire primesautier, récit.







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Il metodo Catalanotti

Dans ce plus récent livre de la saga ,voilà notre commissaire Montalbano confronté à un cadavre fantôme, un metteur en scène poignardé et une tentative d’assassinat rendue opaque par l’omerta ! Mais surtout à un coup de foudre inattendu qui fait remonter en lui de volcaniques émotions adolescentes . La confrontation avec la conscience de son vieillissement est brutale et débouche sur des épisodes tour à tour , burlesques ,poétiques ou dramatiques. Quel mystère ce Camilleri sur lequel ni l’âge, ni la cécité ne semblent avoir de prise ! A lire absolument.

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Le filet de protection

Comme elles sont étranges les deux enquêtes que mène Montalbano dans cet ouvrage ! De mystérieux films familiaux montrant plusieurs années de suite le même pan de mur , une intrusion inexplicable de deux hommes armés dans une classe de collège vont entraîner le commissaire d’une part à la découverte de douloureux secrets familiaux et d’autre part à celle du monde mystérieux de l’adolescence et des réseaux sociaux . Le tout dans le carnaval que crée à Vigata le tournage d’une fiction italo-suédoise qui bouleverse les habitudes , le petit monde du commissariat et les ménages
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La Première Enquête de Montalbano

Première rencontre avec le commissaire Montalbano, qui a su apporter un peu de soleil italien à mon hiver belge. J'ai beaucoup aimé le parti pris du traducteur de mélanger dialectes sicilien et du sud de la France. Cela donne immédiatement plus de cachet et d'authenticité à l'ouvrage.

Ce roman réunit 3 nouvelles, et c'est clairement la 1re qui a mes préférences. En effet, l'histoire est loufoque et originale, contrairement aux 2 autres, beaucoup plus classiques. Même si la manière de faire du commissaire fait tout le charme des histoires.

Bref, à découvrir pour ses personnages hauts en couleur, son phrasé typique et ses enquêtes policières.

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La peur de Montalbano

Quelle ne fut pas ma surprise, après avoir lu plusieurs pages, de voir le mot "Fin". Zut alors, j’avais entre les mains un recueil de nouvelles de mon cher commissaire Montalbano, alors que je désirais une enquête au long cours.



Tant pis, j’allais faire avec.. Si la première, intitulée « Jour de fièvre » était plus une nouvelle amusante qu’une véritable enquête policière et que "Un chapeau plein de pluie" était dans la même veine, je n’ai pas été déçue par les deux plus longues qui composaient ce recueil : "Blessé à mort" (une enquête sur un crime) et la superbe "Le quatrième secret" (enquêtes sur des accidents de travail).



Ces deux-là oscillent entre des longues nouvelles ou des courts romans. Malgré leur longueur, les transformer en véritable roman auraient cassé leur rythme et les auraient rendus lente et laborieuse, avec l’impression que l’auteur rajoutait du texte pour arriver à 280 pages. Bref, tout ça pour dire qu’elles avaient la bonne longueur : ni trop longues, ni trop courtes.



Dans "Blessé à mort", la trame est classique : un meurtre, un suspect en fuite, sur lequel on a tiré. Pourtant, je n’ai pas trouvé que notre commissaire était perspicace sur cette affaire, alors que moi, j’avais senti la couille dans le potage. Montalbano, réveille-toi !



Au moins, dans "Le quatrième secret", notre commissaire, un peu bougon, qui passera même sa rage sur ses subordonnés, aura plus de flair, plus de longueur d’avance, plus de perspicacité que dans la précédente affaire. Dans cette longue nouvelle, Catarè est mis l’honneur. Oui, lui, pirsonellement en pirsonne ! Magnifique.



Celle qui concernera "La peur de Montalbano" est plus une nouvelle consacrée à la perspicacité du commissaire, capable de comprendre ce qu’il s’est passé en voyant les expressions et les gestes d’un couple, alors que lui est en vacances avec Livia. Anecdotique, on aurait pu s’en passer.



Quant à "Mieux vaut l’obscurité", elle fait la part belle au passé et notre commissaire aime fouiller dans le passé, même si, durant son enquête sur ce petit mystère, il passera par plusieurs stades, allant de "je m’en occupe" à "non, j’arrête". Très bien pensée, cette petite affaire.



Bref, malgré deux nouvelles anecdotiques, les autres sont de bonnes qualités et ce fut, une fois encore, un plaisir de déposer mes valises à Vigata et d’aller manger des bons plats en compagnie du commissaire. Mais chut, ne dites rien à sa Livia chérie, elle lui ferait une scène de tous les diables !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Femmes

Une très belle série de portraits de femmes par un homme - un italien - qui les aime, dans leur diversité, leur complexité et parfois de façon abstraite. Car les femmes-souvenirs côtoient les femmes-passion mais aussi les femmes-héroïnes (de roman). On comprend que toutes ces femmes, réelles ou non, ont nourri l'imaginaire de notre auteur, tout en finesse et en respect.
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Les Ailes du sphinx

Depuis quelques années dans le " moi" intérieur du commissaire : il y avait 2 Montalbano toujours en désaccord, et à 56 ans il pensait que peut-être c'était l'effet de l'âge mais, ce matin il a du se forcer pour lever Montalbano 2..En effet, Catarella , son secrétaire dyslexique vient le chercher au sujet d'une morte " fiminine " retrouvée dans la décharge de Sarsetto ! Mince, les voitures de police sont en panne car ils n'ont pas d'essence...comme les tribunaux n'ont pas de papier..bref : c'est la Sicile en direct !

Au fait, lisez-vous le " camilleri " ? car même avec l'aide de Serge Quadrupppani il faut s'accrocher pour suivre !

Un cadavre est retrouvé sans vêtement, sans papier mais avec un sphinx tatoué sur l'épaule gauche : est-ce une mode ou le symbole d'une secte ? de plus, d'après les enquêteurs, elle aurait été tuée ailleurs et transportée ensuite dans la décharge. Montalbano et Mimi Augello vont découvrir qu'il y a d'autres filles russes tatouées qui ont été placées comme domestiques par l'association " La Bonne Volonté " dirigée par Monseigneur Pisicchio avec l'aide de la société Mirabilis ! D'autre part, Picarella : un riche marchand de bois en gros qui avait sorti une grosse somme d'argent liquide a été enlevé et, l'équipe du commissaire qui connait bien ses contemporains, pense qu'il est parti avec une fille à Cuba ..Et, quand ils vont suivre la trace de la poudre rubis trouvée sur la victime : encore, un manque de chance car le magasin de Picarella vient d'être malencontreusement incendié ! Pourquoi autant d'obstacles pour la découverte de la Vérité ? Sont-ce les hautes sphères de l'Etat, de l'Eglise ou de la mafia sicilienne ?

Est-ce que Montalbano 1 et 2, plus son équipe vont pouvoir sortir de ce "guêpier " pour découvrir la Vérité Vraie ! ! !

En attendant, le commissaire a toujours des problèmes avec sa fiancée Livia et, ce n'est pas encore fini à ce niveau....de belles engueulades sont en vue )))

Andrea Camilleri nous présente un polar méditerranéen aux odeurs et senteurs de la Sicile, avec une intrigue simple, mais avec des personnages et la langue singulière d'une île très ancienne qu'il a familiarisée au fil de ses nombreux romans !

L.C thématique de févier 2023 : un animal dans le titre !

Challenge ABC : 2022/2023
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Le Cuisinier de l'Alcyon

Quel bonheur de retrouver encore une fois le commissaire Montalbano. D'autant plus que j'avais cru, en lisant L'autre bout du fil que ce serait le dernier.

Après une longue préface tellement émouvante du traducteur, nous retrouvons notre commissaire préféré aux prises avec plusieurs affaires, qui finiront sans doute par se rejoindre.

Cette fois encore, ce sont des problèmes très actuels auxquels il est confronté.

Sur terre, fermeture d'usine, licenciements et drame.

Sur mer, de drôles de trafics.

Non seulement Salvo va devoir quitter la terre ferme, son bureau, sa plage, son restaurant préféré et ses habitudes, mais il va même se retrouver cuisinier !! Alors que tout ce qu'il connait de la cuisine, c'est le goût des bons plats.

D'ailleurs ce volume nous apparait un peu différent des autres, plus d'action, un côté thriller, des morts nombreux. L'auteur s'en explique, dans la postface.

Mais j'ai eu autant de plaisir à retrouver Montalbano, son équipe et son environnement. Les personnages secondaires nous sont devenus aussi familiers, et les paysages merveilleux de son coin de Sicile nous font voyager.

Je voudrais une fois encore remercier le traducteur, qui fait résonner en moi ces superbes phrases !

En refermant un roman de Camilleri, j'aurais presque envie de parler comme lui !!
Lien : https://livresjeunessejangel..
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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