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Critiques de Andrea Camilleri (1003)
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La Démission de Montalbano

La répétition générale

Une mauvaise farce voilà comment commence cette nouvelle Montalbano & co, alors que ce dernier a du vague à l’âme et cela lui cause une nuit blanche..Cela toutefois ne l’empêchera pas de faire un contrepet du moins au niveau de la formulation.

Et pourtant la vie rejoint souvent la comédie, surtout dans la mort.



La pôvre Maria Castellino

Maria est belle de jour à… soixante dis ans! Santé elles ont, les siciliennes. Assassinée,

Montalbano interrompt son séjour avec Livia à Boccadasse, joli village coloré de Gêne, imaginez la scène, pour piquer l’enquête à Augello. Il se bâfrera de petites soles frites pour voir son avenir « immédiat »en rose et conclure en deux coups de cuillère à pot



Le chat et le chardonneret

Cela a un titre de fable de La Fontaine et se termine en traque à l’agresseur de vielles dames. Le vol à l’arraché motorisé étant très mal vu par Bonetti-Alderighi le questeur pas vraiment un copain à Salvo confie l’enquête à quelqu’un d’autre. Une mamie fait de la résistance ce qui aide grandement Montalbano



Pessoa prétend

Une entrée en matière à la Tabucchi mais c’est surtout Quaresma « le déchiffreur » de Pessoa et enquêteur cérébral qui vient aider Salvo pour cette enquête : une règle ne pas se fier à l’évidence



Un hasard d’homonymie

Un Montalbano c’est déjà beaucoup mais deux alors là c’est l’overdose. Ou Salvo en passant le week-end à Palerme s’aperçoit qu’il est deux mais voilà qui est le bon et qui est le mauvais et c’est la question que ce posent les carabinieri



Catarella résout une affaire

Catarè marche sur les plates-bandes de Montalbano . Si ce dernier , pour ses enquêtes, cogite en se promenant pour digérer sur la jetée de Vigata Catarè lui le fait en allant aux toilettes. Curieux mais efficace



Le jeu du bonneteau

C’est un jeu de dupe mais bon Montalbano n’est pas tombé de la dernière et jouer avec lui c’est prendre beaucoup de risque



Bouts de ficelle absolument inutilisables

Montalbano boit pendant le service et pas qu’un peu 5 bières en deux heures mais c’est pour la bonne cause, par contre il ne collectionne pas les capsule comme le comptable Ferro qui lui collectionne n’importe quoi et quand ce n’importe quoi concerne la mafia....



Referendum populaire

Quand un référendum est organisé à Vigata pour savoir si unetelle est une radasse, toute la commune en est remuée surtout quand cela se termine par des coups de pétards

Et cela rend Montalbano grossier -Catarè, ne me casse pas les couilles.



La démission de Montalbano.

Çà commence avec un vieux dégueulasse et ça fini en queue de poisson. Nouvelle assez particulière.



Amour et fraternité

Salvo reste septique sur les cadeaux de charité d’amour et de fraternité. La canne d’aveugle, le chien d’aveugle ça passe mais si la mafia s’en mêle...



Séquestration de personne

Une histoire de bouteille à la mer … enfin de bùmmolo, récipient de terre cuite

qui garde l’eau très fraîche cassée par l’âne et la curiosité de Montalbano, enquêteur cérébral et particulier, est piquée surtout lorsqu’il est question d’amour viritable.



On cause en milliards

Lorsqu’on parle de milliards, d’un triangle pas vraiment isocèle: le vieux mari, la femme jeune, l’amant et d’un accident de voiture...Hum!Hum !



Comme faisait Alice

Un escroc insaisissable, marié avec une « fimmine di letto » tellement aguicheuse qu'Augello en perd non pas son latin ni même son boxer mais seulement ses moyens cognitifs. Il faut préciser d'Augello ne fréquente pas les femmes à barbe et donc à Salvo de besogner.



La révision

Montalbano fait la connaissance d’un juge à la retraire meurtri par les remords en plein



La bonne ménagère

Montalbano fait la connaissance d’une femme à l’allure de bonne ménagère mais à l’esprit aussi affûté que celui de Salvo. Il s’ensuit une conversation sur le meurtre du père de cette dame et où ressort le passé roumain de celui-ci



« Salvo bien-aimé… » « Ma Livia… »

Échange épistolaire entre Vigata et Boccadasse c’est à dire Salvo et Livia pendant lequel Salvo sera amené à résoudre, de façon aussi épistolaire, un meurtre commis à Gêne.On est un peu étonné par ces formulations glamoureuses car d’habitude l’échange est plutôt plus grumeleux mais, à la chute de la nouvelle, on sent que cela ne va pas durer surtout que , Montalbano apprend que Livia est réconforté et soutenue par un commissaire génois et qui illico prend l’avion pour Gêne. Là pas de procrastination !



La traduction manzonienne

« Le mariage ne doit pas se faire » et pourquoi se demande Salvo.



Une mouche attrapée au vol

Meurtre jugé depuis 25 ans, la peine purgée et si la mouche attrapée n’était pas la bonne ?



Les arancini de Montalbano

Montalbano nous dévoile en exclusivité la recette des arancini d’Adelina de fin d’année : gourmet a ne pas manquer



Il a quelque chose de mortifère dans ce recueil de nouvelles de Camilleri non pas à cause des meurtres, il en faut pour que Montalbano fasse ses enquêtes et que nous puissions les suivre, mais parce que un bon nombre des cataferi ( cadavres) sont des vieillards. En fait Camilleri a fait un génocide de vieux et cela marquera les anales de la gérontologie policière sicilienne. Camilleri est-il eugéniste?A la question nous répondrons non pas du tout On meurt plus facilement à un âge avancé qu’à un autre voilà tout

Donc des élucidations de meurtres récents narrées avec la verve camillerienne et on s’en amuse et d’autres plus anciens où le ton diffère plus sérieux plus triste surtout. La vie est ainsi

Très bon florilège de nouvelles de Sicile pour cette fin d’année et surtout la dernière qui se situe à la fin de l’année et qu’avec Livia «...ça finit inévitablement que c’est la merde »..

La recette des arancini d’Adelina aïe aïe aïe

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La Première Enquête de Montalbano

C'est un grand plaisir de lire les enquêtes du commissaire Montalbano dans la Sicile natale de l'auteur bien traduite par Serge Quadrupanni.

On y retrouve la gouaille et les expressions locales (que j'ai connu de ma grand-mère).

En fait l'histoire a peu d'importance mais le style et l'écriture nous fait passer un moment de fraicheur et d'insouciance.

Merci Monsieur Camilleri .
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Le Cuisinier de l'Alcyon

Le cuisinier d'Alcyon est l'avant-dernier roman de la série policière Commissaire Montalbano du maître sicilien du « giallo » Andrea Camilleri. L'histoire, nous dévoile l'auteur pirsonnellement en pirsonne dans une « Note » finale, a été conçue dix ans avant sa parution en 2019 pour devenir le scénario d'une coproduction italo-américaine. Quand la production a mis fin au projet, Camilleri a utilisé le scenario « pour un nouveau livre de Montalbano qui, inévitablement, s'est ressenti,  peut-être en bien, peut-être en mal , de son origine non littéraire».

Et bien je suis d'avis qu'il y a du bon et du moins bon. Toute la seconde partie avec le F.B.I m'a bien ennuyée. On se croirait dans "Deux flics à Miami".

Mais la première partie est très bien, entre farce et tragédie. On y retrouve tous les ingrédients d'un bon Montalbano : des cauchemars prémonitoires sinistres (dont une éclipse de lune avec un sombre vaisseau qui passe), des dialogues savoureux en camillerese, de bons petits plats siciliens, des quiproquos, des déguisements et des allusions discrètes à la mythologie grecque.

En plus figure en préface une très belle « lettre ouverte » du traducteur Serge Quadruppani au commissaire.
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Un été ardent

Tout commence ainsi : Une villa, louée par le commissaire Montalbano pour un couple ami pour un mois de vacances au bord de la mer, se révèle, avec la mystérieuse disparition de leur petit garçon...

- Un bon polar à l’énigme assez classique en somme mais qui sert de support à une plongée en Sicile avec ses beautés (paysages, plages, soleil de plomb, gastronomie...) et ses défauts (corruption, marchés truqués, constructions illégales…), mais aussi à la cause des femmes, le vieillissement, la séduction..

- Une originalité qui désarçonne au début : le traducteur a choisi de franciser le dialecte sicilien. En se laissant prendre par l’intrigue, on s’y habitue !
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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La Forme de l'Eau

Cette critique vaudra pour tous "les Montalbano" que j'ai lus (c'est-à-dire tous ceux qui ont été traduits au 15 décembre 2023... il en reste encore deux ou trois à découvrir). J'ai lu d'autres romans de Camilleri hors Montalbano, toujours avec autant de plaisir.

Andrea Camilleri est l'un de mes auteurs favoris et son traducteur vers le français, Serge Quadruppani, est excellent ! J'ai eu l'occasion de lire un épisode de Montalbano en anglais et j'ai trouvé que ça n'était pas à la hauteur du français, qui est bien plus fidèle à l'esprit de la version italo-sicilienne.

Camilleri a cette façon - un peu à l'instar d'Almodovar - de raconter des choses graves ou gravissimes sur "sa" Sicile tout en arrivant à faire rire le lecteur. J'ai attrapé de ces fous-rires parfois... juste avant de tourner la page et d'être saisie d'effroi par un meurtre sordide ou par la corruption généralisée... J'aime le ton, le détachement et/ou l'extrême attachement, j'aime l'humanisme de Camilleri. Et celui de Montalbano. À noter que l'on trouve sur YouTube des interviews d'AC, qui parle lentement et clairement. C'est facile à comprendre même quand on ne parle pas italien couramment et c'est surtout très intéressant. Je les relis régulièrement, avec un plaisir jamais démenti. "L'excursion à Tindari", "Le chien de faïence" et "Le voleur de goûter" sont parmi mes préférés.
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La Chasse au trésor

Une préface de Serge Quadruppani qui explique la manière dont il a traduit le

sicilien/italien/sicilien italianisé/italien sicilianisé Camillerien avec laquelle on est entièrement d’accord. Camilleri a bien fait les choses et Quadruppani les a bien traduites.

« Montalbano sono »

6 mois sans Montalbano c’est une demi année sans pâtes ‘ncasiata, sans vavalucis rissolés à l’huile d’olive ou de rougets de roche, la diète quoi, sans la volcanique Livia du sud, de Gêne plus précisément, et la belle Ingrid qui vient du froid du nord, de l’amour en moins, sans l’autre étourdit au tiliphone, de Catarella qui abîme les plâtres du commissariat et qui me fait rire aux larmes, sans oublier la Sicile, Vigatta et la maison au bord de la plage mais aussi la jetée ou Montalbano va faire sa promenade digestive.

Avec Camilleri/Montalbano on est obligé de tout prendre et s’en est un grand plaisir.

Il était grand temps de renouer!

Et donc c’est avec beaucoup d’émotion que je retrouve le vieux ronchon et que les larmes a mi viennent aux yeux mais aussi parce son histoire de petiote est bien noire!

En deux mots je vous expose de quoi il est question

Voilà.

Deux bigots, des vieux, tirent sur le foule et notre Montalbano, tel - Brousse Ouilis - qui, prit du syndrome de «Fort Chabrol» épique mais sicilien, donne la charge et tombe dans les flammes de – l’infernu -

L’histoire commence donc mal sans parler qu’il cale devant son repas, il mange à contrecœur, il grignote, quand il veut manger il ne le peut pas à cause de sa minerve, une hyporexie inquiétante ou alors il s’empiffre pour s’oublier, un «pétit» insatiable tout aussi suspect. En plus il s’engueule, tout de go, avec Livia mais ça c’est normal et rassurant: entre eux c’est très hot… Et puis ils se rabibochent.

Quand à cela, vient s’ajouter une charade énigmatique qu’il est chargé de résoudre, ainsi que des cataferi, entendez par là «des pirsonnes privées de vie», dans les poubelles et c’est sans parler des poupées gonflables avec des rustines, la totale! Et que dire des quiproquos que suggèrent les poupées gonflables!

Qu’a-t-on aimé dans ce livre ?

Sa rusticité tout d’abord due au parler populaire, ses dialogues au tac au tac avec les administrés toujours assez mordants, administrés qui ne semblent pas avoir la trouille de la police et ses échanges avec ses subordonnés surtout Catarella, le sabir administratif de Montalbano pour noyer le poisson avec le questeur, les deux Montalbano, tels le bon cholestérol et le mauvais, qui discutent du bien fondé de certaines valeurs avant de passer à l’action, cette atmosphère dévirée du petit monde de San Antonio, ses plats préférés préparés ou non par Adelina: paupiettes d’espadon, pâtes au noir de seiche, gambas par demi kilo et le cudduruni (pain sicilien), les quiproquos autour des poupées gonflables: Camilleri s’en est donné à cœur joie, l’acidité du commissaire sur ses congénères et ses cogitations métaphysiques, les méchants très psychopathes...

Montalbano c’est un plat à la sicilienne : Antipasto, primo, secondo, formaggi et dolci... mais attention si l’antipasto est réjouissant le dolci (sucrerie), est assez sordide …à en pleurer

Excellent.
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Chien de faïence

Où Camilleri avoue son admiration pour M.V. Montalban et son héros enquêteur gastronome, lui aussi. Et donc Salvo Montalbano se retrouve entre deux plats régionaux succulents plongé dans des intrigues bien compliquées. Le danger rôde. Il devra faire preuve de qualités physiques et intellectuelles hors normes. Ce qui est finalement normal pour cet original qui refuse absolument toutes promotions. L'humour burlesque est toujours là pour nous faire rire et sourire. Amours et émotions ne sont pas très loin non plus. Tous ces aromates délicieusement parfumés nous aident bien à assimiler une intrigue plutôt indigeste.
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La Chasse au trésor

Un excellent Montalbano, c'est.

Cela commence comme une farce macabre al dente et puis peu à peu la tragédie s'installe, glaçante.

On est scotché tout du long, dans le cerveau de Salvo Montalbano.

Le commissaire a 57 ans, des kilos en trop, Montalbano 1 se cherche des excuses, Montalbano 2 lui répond. A Vigata, rien ne se passe. Montalbano lit Simenon, aide le brave Catarella à résoudre ses mots croisés. Il envisage de rejoindre son éternelle fiancée, la querelleuse Livia à Bodacasse...Et puis soudain Gregorio Palmisano et sa soeur Caterina deux vieux bigots de première catégorie se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Ils tirent sur tout ce qui bouge du haut de leur balcon, en proférant des imprécations terribles. Malgré son vertige il dottor monte à l'assaut, façon Brousse Ouilis, neutralise les deux vieux absolument pitoyables, s'enfonce dans l'appartement plongé dans les ténèbres, enjambe une impressionnante collection de crucifix et bondieuseries en tous genres et, dans le lit de Gregorio, découvre , inerte, une chevelure blonde. Elle appartient à une poupée gonflable. Il lui manque un œil, elle a été tabassée puis recouverte de rustines. Vous pensez bien que la presse en fait ses choux gras. On signale ensuite qu'un corps a été jeté dans une poubelle . Une autre poupée gonflable, qui semble identique à la première, borgne et tabassée. Et puis bientôt Montalbano reçoit une espèce de poésie cryptée et anonyme, l' invitant à une bien inquiétante chasse au trésor. Elle va l'emmener au-delà des friches industrielles de Vigata, près d'un lac bien inquiétant.



Alors bien sûr je vous rassure un peu pirsonnellement en pirsonne, je me suis bien gondolée avec les dialogues savoureux du commissariat, les quiproquos inévitables au sujet des poupées gonflables, les querelles au tiliphone avec Livia, jalouse de la Suédoise Ingrid qui sent l'abricot cueilli de frais mais vite le roman devient vraiment sombre. Montalbano s'implique de plus en plus dans cet étrange défi, comprend qu'il est tombé dans un labyrinthe fatal élaboré par un esprit profondément pervers...
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L'autre bout du fil

Pour ne pas changer mes mauvaises habitudes, je découvre une série par la fin. Il y a longtemps que je désirais faire la connaissance du commissaire Montalbano, mais bien sûr je ne pouvais pas choisir le premier tome !



Le commissaire et son équipe sont fortement sollicités pour organiser les débarquements de migrants sauvés en mer, qui arrivent le plus souvent vers minuit. Livia, son amie, lui demande de passer dans un atelier de couture pour se faire faire un beau costume pour un renouvellement de voeux de mariage. Il fait ainsi la connaissance d’Elena, amie de Livia, dont la beauté le trouble. La routine surchargée du policier va encore s’alourdir lorsque la couturière est découverte morte dans son appartement. Personne ne la connaît vraiment et le commissaire devra trouver la clé du mystère dans son passé.



J’ai beaucoup aimé ce roman, qui me donne très envie de lire le début de la série. Dans la préface, le traducteur explique ses choix en vue de restituer la langue particulière de l’auteur qui mêle italien et dialecte sicilien. Personnellement, je n’ai pas apprécié cette façon de faire, très très lourde en français, avec des tournures de phrases étranges et mon cerveau corrigeait automatiquement certains mots comme « pirsonne, pinser », ça n’apporte rien, bien au contraire, la lettre tue et l’esprit vivifie !



Si j’ai moyennement aimé la forme, j’ai beaucoup apprécié le contenu de ce livre, avec des personnages truculents et des thématiques très intéressantes. Certains policiers ne sont pas tristes avec leur langage ampoulé ou leurs investigations dirigées par la jalousie, mais heureusement Montalbano saura faire preuve de clairvoyance. Les immigrés arrivent en nombre impressionnant, la police est débordée, mais fait en sorte de les accueillir dignement. L’auteur tacle le manque d’hospitalité qu’on leur témoigne ainsi que la cruauté des passeurs, que notre héros saura démasquer et faire punir. Montalbano veille à ce qu’ils soient accueillis par des personnes parlant leur langue, que les malades soient vite transférés à l’hôpital. La police est complètement débordée et cette tâche passe au second plan à la première urgence comme le meurtre d’Elena. Tout le monde se refile la patate chaude.



Les policiers sont plein d’humanité, de bonne volonté et de coeur. Même leurs égarements témoignent de leur nature chaleureuse et le chat de la victime ne sera pas oublié, J’ai beaucoup aimé ces héros au coeur d’or et je ne manquerai pas de découvrir le début de cette série.



#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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L'Âge du doute

Cela commence par un cauchemar du tonnerre , une nuit d'orage « avec un ciel, bien comme il faut, uniformément peinturluré de noir ». Salvo Montalbano, 58 ans se rend à son commissariat et Flavio lui apprend qu'il a défunté. Une attaque apoplectique pendant qu'il tiliphonait avec monsieur le Questeur. Et bien sûr, celui-ci, « ce grandissime cornard » de Bonetti Alderighi a confié l'enquête au nouveau chef de la brigade criminelle. Mais ce qui est le plus terrible, c'est que Livia, l'éternelle fiancée de Salvo ne sait pas si elle pourra se rendre à ses funérailles car une occasion s'est présentée à l'improviste. le commissaire est bien vivant mais tout tourneboulé et broie du noir.

Et puis il y a une vraie tempête, la route est quasi inondée, et Montalbano ramène chez lui une pauvre conductrice échouée. Elle s'appelle Vanna Digiulio, elle est étudiante, vit à Palerme et elle est censée rencontrer sa tante dans l'après-midi du lendemain sur le bateau de cette dernière - appelé Vanna - lorsqu'il arrivera au port de Vigata. Lorsque le yacht arrive, la police portuaire appelle Montalbano pour le prévenir qu'un homme a été trouvé mort dans un canot du Vanna en entrant au port. Montalbano, inspectant le corps, constate que le visage a été écrasé, rendant l'identification impossible. Il fait alors connaissance avec la riche propriétaire du yacht, une certaine Livia Giovannini une veuve genre croqueuse et de son Commandant genre cool. Et puis de Laura Belladonna la bien nommée, belle comme un sonnet de Pétrarque et lieutenante à la Capitainerie du port. le commissaire pourra-t-il résister au chant des sirènes et mener son enquête sérieusement ?

Ce policier de 2008 m'a beaucoup plu. Il est bien ficelé. Et tragi-comique avec une alternance de monologues, de narration et de dialogues. On suit l'enquête de Montalbano avec ses petits clins d'oeil à Simenon et puis surtout on guette l'évolution de l' humeur de Salvo . Il est tantôt acteur, tantôt spectateur mélancolique de lui-même. Il n'est jamais serein le quinquagénaire avancé ni en paix avec sa conscience. le ton est drôle et en même temps mélancolique. Salvo ment, s'enferre comme un collégien dans des mensonges dramatiques et grotesques pour échapper aux coups de fil du Questeur et de son impayable adjoint. Et aussi à ceux de sa fiancée qui l'appelle alors qu'il pense à une autre.

L'écriture est savoureuse comme les petits rougets d'Adelina. Je me suis régalée.
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Le vichinghe volanti e altre storie d'amore..

8 histoires , 8 fabliaux parfois tendres, souvent coquins , plus Rabelais que Marivaux , sur les amours clandestines et les ruses du désir . Tout est bon à l’Eros vigatese : une tremblement de terre , des walkyries nordiques , des fantômes et des œuvres pies . Et surtout la verve souriante et l’humour du Maestro qui nous restent dans ses écrits .
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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La guerra privata di Samuele

Quatre nouvelles parues dans la presse entre 2008 et 2016 et deux inédites. Toutes se passent à Vigata ou ses environs.Un conte assez leste « La prova » ;deux fables qui mettent en évidence la dureté de la vie des ouvriers (« l’uomo é forte » ) ou des pécheurs (« I quatri Natali di Tridicino ») dans une société très inégalitaire . Deux autres renvoient à la période fasciste : « La targa » avec les violences envers les opposants politiques et « La guerra privata di Samuele » sur les persécutions envers les juifs (celle-ci est carrément autobiographique) .Enfin « La tripla vita di Michele Sparacino » qui renvoie à la première guerre mondiale, est une féroce charge anti-militariste et contre le rôle néfaste d’une certaine presse.
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Le filet de protection

‘ne fique-chionne



Caro Andrea, grazie mille de faire vivre il piccolo mondo di Vigata même après ton envol vers d'autres lieux, Vigata devenue cette fois lieu de tournage d'ne fique-chionne.



« Le filet de protection » est un roman dicté par l'auteur. Le style y est plus lisse, la Sicile moins rude, la mafia à peine esquissée, les relations entre Salvo et Livia presque apaisées, Mais le commissaire, toujours aussi « fin gourmand » et de plus en plus hanté par l'idée de vieillir, continue à voir un défi dans toutes les énigmes qui se présentent.



Car dans ce roman, il ne s'agit pas d'enquêtes mais d'énigmes à résoudre. L'une renvoie à un temps passé et à la puissance d'un amour fraternel : pourquoi, année après année, un homme a-t-il filmé le même mur ? L'autre concerne le présent, l'adolescence et la route technologique qui s'ouvre à elle. Le monde de demain sera-t-il si différent ? Peut-être pas, si la puissance de l'amour tisse toujours ses filets de protection pour les personnes aimées…



Mais attention, ce roman vaut aussi par son épatant prologue, une « lettre ouverte au commissaire Montalbano par son traducteur ». Serge QUADRUPPANI nous dit le bonheur de traduire du CAMILLIERI, un travail linguistique d'une extrême finesse qu'il faut transposer en français. Vocabulaire et syntaxe de toutes les langues, de tous les univers de Camillieri, qui s'emmêlent, dansent ensemble et offrent au traducteur le « camillerese » . Langue unique à re-créer en français. Beau boulot Monsieur le transcripteur !

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Le filet de protection

On sait qu'il restait encore quelques Montalbano non traduits. En voici un, il n'y en a donc plus que trois, dont une nouvelle. Ces livres font partie de ceux que l'auteur a dicté après avoir perdu la vue.

A la différence du Cuisinier de l'alcyon, novellisation un peu laborieuse d'un scénario non tourné, il s'agit d'un véritable roman où l'on retrouve tels qu'en eux-mêmes Salvo, Vigata, et son petit monde.

D'où vient pourtant que je ne sois pas pleinement satisfait? C'est qu'on les retrouve semblables à eux-mêmes, c'est vrai, mais justement un peu trop semblables à eux-mêmes. le trait est un peu forcé, la gourmandise de Montalbano, par exemple, devient obsessionnelle, tout comme le don juanisme d'Augello, et il en est de même pour beaucoup de choses. On croirait par moment lire un pastiche, un pastiche respectueux et aimant et non une parodie bien sûr, mais un pastiche, un peu comme les Astérix réalisés par Uderzo seul après la mort de Goscinny ( qui n'avait pas eu la prévoyance d'Hergé);ne sont finalement qu'un pastiche toujours renouvelé des vrais Astérix.

Je ne doute pas que Camilleri soit l'auteur du livre, mais ne l'a-t-on pas aidé,et jusqu'à quel point ?

Enfin ne boudons pas trop notre plaisir, c'est quand-même un Montalbano et n'y en aura plus d'autres.

Et il reste infiniment plus digne du reste de son oeuvre que ne l'est l'abominable Sur la Dalle de celle de Vargas, qui, elle, est toujours vivante.

A noter que l'intrigue tourne notamment autour du tournage d'un téléfilm à Vigata. On peut supposer que l'auteur s'est appuyé sur une expérience personnelle, tirée par exemple du tournage d'épisodes de la série télévisée Montalbano, tournée dans la région de Raguse et non à Porto Empedocle qui se cache derrière la Vigata des romans, comme Agrigente derrière Montelusa)
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Le Manège des erreurs

Montalbano est maintenant un homme âgé, toujours commissaire à Vigata et toujours amoureux de la bonne chère et de Livia, mais la passion semble moins présente dans les deux cas. Pas de coup fil orageux avec Livia dans celui-ci! Il est confronté à de curieux enlèvements "pour rien" : des jeunes femmes sont enlevées et libérées peu après sans avoir eu à souffrir de quoi que ce soit de plus que la peur. Cela cache t-il quelque chose? Pour la troisième, le scénario est différent : elle est blessée de multiples coups de couteaux... Parallèlement, un certain Di Carlo, vendeur de matériel électronique, disparait après avoir annoncé qu’il venait de rencontrer la femme de sa vie.



Montalbano, on aime ou on n'aime pas .. ! Mais il faut reconnaitre que le temps passant, l'auteur a du mal à tenir la qualité. Camilleri est mort. Tout n'est pas encore traduit. Espérons que ce qui reste saura retrouver le niveau du "tour de la bouée" ou de la "patience de l'araignée".
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Le Champ du potier

A la faveur d'une forte pluie, un cadavre émerge d'un champ de glaise, terre argileuse qui n'intéresse que les potiers. Il est découpé en trente morceaux. Trente ? Dans le champ du potier? La référence biblique saute aux yeux de Montalbano. Le champ du potier est celui dans lequel fut enterré Judas, le traitre aux trente deniers. Est-ce une punition de la Mafia pour quelque traitre à sa loi ? Mais il y a ce marin colombien dont la sublime épouse vient signaler la disparition. Quel peut être le rapport avec la Mafia?

Parallèlement, Montalbano a des soucis avec Mimi qui se tient de plus en plus à part de l'équipe et dont l'attitude est de plus en plus étrange...



Camilleri : pour moi une valeur sûre ! Pas de surprise mais toujours du plaisir à retrouver le commissaire gastronome!
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La pension Eva

Histoire d'aérer mon cerveau qui menaçait de détrancanner à la lecture des Fictions de Jorge Luis, j'ai lu cette fantaisie narrative de l'ami Andrea (2006) avec plaisir. C'est un roman d'apprentissage en trois temps. le temps de l'innocence charmant et drôle. Celui des découvertes : de la sessualité mais aussi du fascisme et du théâtre. Et puis celui du désastre, de la faim et de la mort.



Nous sommes à Vigàta, bourg sicilien imaginaire. le petit Nenè (surnom aussi de l'auteur) âgé de huit ans veut savoir ce qui se cache dedans la pension Eva, une petite villa pimpante bien fleurie aux volets verts toujours baissés. Quand son copain Ciccio lui dit qu'on y loue des femmes nues, Nenè en est baba. Heureusement à onze ans sa cousine Angela, la bien nommée, est là pour tout lui espliquer au fond du grenier grâce à des jeux de rôles édifiants. En même temps Nené apprend la mythologie et puis va à confesse où le curé lui révèle le péché.

Plus tard grâce à une ruse digne d'Ulysse mais aussi au père de son copain Jacolino qui gère la pension, il peut partir pour Cythère. Chaque lundi jour de fermeture Jacolino, Ciccio et Néné boivent et mangent des plats savoureux avec les dames qui leur racontent alors des histoires incroyables et miraculeuses avec des personnages insolites. Chaque récit est l'objet d'une mise en scène bouffonne.

Dehors c'est la guerre dans toute son horreur. Les clients de plus en plus nombreux ne font plus « flanelle » et consomment en hâte. Arrivent au bordellu les mutilés, les blessés, les presque morts. A la fin en 1943, les alliés débarquent. La pension Eva a été réduite à un tas de décombres. Ciccio lui offre sa première cigarette. Nenè fête son dix-huitième anniversaire.
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Jeu de miroirs

Lire un CAMILLIERI, auteur plus que prolifique, c’est un peu comme savourer en ronronnant une gourmandise ensoleillée, sucrée ou salée peu importe.



Ouvrir un de ses romans c’est comme rejoindre la famille en vacances à Vigata. On en connait tous les membres, on sait que l’on déjeunera divinement, Catarella nous fera rire encore et encore…

Après, peu importe l’histoire : il s’agira forcément de venir à bout d’une des nombreuses familles engendrées par la pieuvre maléfique, de défaire ses pièges, d’élucider ses crimes en accompagnant pas à pas le commissaire Montalbano au sang si chaud, tout à la fois caractériel et colérique, chaleureux et sensuel et surtout accro à ses enquêtes et à la Sicile.



« Jeu de miroirs » ne déroge pas au schéma : enquête à multiples entrées, à pistes brouillées, à faux indices, à reflets trompeurs, un théâtre d’ombres, un jeu de miroirs… Tout est mis en place pour faire chuter Montalbano, mais c’est mal le connaître… N’allez pas lui faire du tracassin. Au royaume de la manipulation, il est grand maître… Et tel est pris qui croyait prendre.



L’ensemble servi par l’humanisme, la langue savoureuse d’A. CAMILIERI, un bel italien mâtiné de sicilien, un humour sans cesse en embuscade, vocabulaire et syntaxe qui s’allient pour nous plonger dans une ambiance quasi familière où l’on se balade entre comédie et tragédie.



CAMILLIERI et son petit monde, à classer parmi ces petits bonheurs qui nous évitent de désespérer.

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Meurtre aux poissons rouges

Avec un goût de cannoli.



Quel petit roman (140 pages) original et réjouissant !



L’affaire est d’une grande drôlerie : meurtre louche, intrigue farfelue qui voit intervenir des services spéciaux dits « pervertis » et une agente spéciale très perverse… Mais enquête interdite à Grazia Negro qui sollicite en grand secret Montalbano. Les personnages fétiches de chacun des deux auteurs.



La communication entre eux donne au livre son format singulier, fait d’échanges de courriers et documents divers devant emprunter d’étranges circuits pour échapper aux ennemis. Pas de récit classique, pas de romancier démiurge, mais un jeu, un défi entre les deux auteurs. Un peu comme s’il était donné au lecteur de découvrir directement l’histoire via certaines pièces de l’affaire en cours.



L’ensemble déroulé avec truculence nous fait partager les univers des deux auteurs, leur région, leurs personnages (dont l’inénarrable Catarella), autorise les surprises les plus déjantées.



On rit à cette farce… Mais comme nous sommes en Italie, la farce, aussi joyeuse soit-elle, laisse toujours planer les ombres maléfiques de la mafia.



CAMILLIERI et LUCARELLI se sont fait plaisir. Et par la même occasion nous font plaisir.



Se lit très vite et avec le sourire, voire des éclats de rire.

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La couleur du soleil

Cette nouvelle de 2007 est un petit apéritif goutu à lire à la tombée du jour.

Au printemps 2004, le narrateur qui se nomme Andrea Camilleri fait un voyage à Syracuse pour assister à une tragédie grecque jouée dans le grand théâtre antique. de retour à l'hôtel, il s'aperçoit que son voisin, un gros personnage malodorant qui l'obligeait à se serrer, a glissé un papier dans sa poche, avec un numéro de téléphone. S'ensuit un long trajet louche dans la campagne sicilienne les yeux bandés à l'arrière d'une voiture jusqu'à une ferme perdue. le narrateur fait alors connaissance autour d'un bon repas du riche et aimable M. Carlo. Sa défunte épouse, grande fan de Camilleri, aurait hérité de curieux objets et d'un manuscrit inconnu. Il s'agirait d'« un journal » que Michelangelo Merisi, dit le Caravage (v.1571-1610) aurait écrit à l'été 1607 à Malte puis en Sicile. le narrateur examine les maigres notes et les transcrit en écartant ce qui lui semble moins intéressant. Il se concentre sur les énigmes que sont son obsession du soleil noir ainsi que sur les circonstances de l' emprisonnement du peintre à Malte puis de celles de son évasion du fort Saint-Ange.

A la fin le mystérieux M.Carlo, lui même malhonnête et poursuivi, réapparaît.



Camilleri a imaginé avec vraisemblance et faconde ce qui s'est déroulé durant dix jours bien mystérieux dans la biographie du maître. le pseudo journal commence précisément avec le peintre qui, en raison d'une condamnation à mort pour meurtre, se réfugie à Malte. Il est poursuivi par les gardes du pape et a l'intention d'entrer dans L'Ordre des Chevaliers locaux afin d'obtenir l'annulation de sa condamnation papale. Sa course désespérée et désespérante tant il cherche les ennuis, se double d'une autre course vers la folie. le motif du soleil noir, qui découle de l'interprétation des oeuvres de l'artiste par des spécialistes est vu du point de vue du Caravage et des autres personnages qui gravitent autour de lui : sorcière, moine, chevalier, Inquisiteur. Est-ce une maladie avec remède pire que le mal ? Une punition divine inévitable ? Une diablerie ? Une malédiction ? Camilleri restitue l'âme torturée du peintre, jouisseur, irascible et provocateur mais aussi tout son environnement mystique et violent avec beaucoup de talent. Et Il imite le langage du XVIIe sans en faire trop. Au milieu du livre des reproductions des toiles du Caravage assortis d'extraits du journal sont diablement intéressants et attestent de la pseudo véracité du propos.



Ce petit ouvrage de commande est bien trop court et l'on passe trop de temps au XXIe siècle à mon goût. Mais, grâce à l'ami Andrea Camilleri, vous vous (re)plongerez avec appétit dans l'oeuvre du Caravage.

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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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