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Critiques de Anne B. Ragde (895)
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La terre des mensonges

Parce que je n'ai toujours pas d'insigne Littérature Grand Nord,

parce que lu en Décembre 2011,

Parce que j'ai rendu "la terre des mensonges" à l'amie qui me l'avait gentiment prêté, et donc pas pu rajouter des citations

Parce que, j'ai découvert cet auteur Anne Birkefeld RAGDE (l'équivalent du Goncourt en Norvège)

Parce que j'ai Adoré ce livre, qui vous parle sans sophistication, sans jambages ...

5 * et mes applaudissements.clap clap clap.
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L'héritage impossible

La Ferme !!!!

Mensonge !!!!!

Héritage impossible !!!!

BRRRRrrrrrrr dans la froidure,

GGRRRRrrr encore un coup dur !

Pour taper dans les mains,Clap cLaP clAp CLAP J'enlève mes moufles,

Je desserre les poings, je les portes à la bouche,

Dans un dernier espoir, je crie je m'essouffle,

Rendez moi MON INSIGNE "Grand Nord" ... c'est ma dernière cartouche !!



oK , je vous l'accorde, j'ai profitez de cette superbe Trilogie familio/norvégienne pour revendiquer une position somme toute très personnelle :-)

A CLASSER dans Pétition, Revendication. merci de votre soutien.



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Zona Frigida

Il suffira d'insigne, un matin

un matin tout tranquille et serein

Quelque chose d'infime c'est certain

C'est écrit dans nos livres en Norvégien...



Remember, gros bug ce 06 janvier 2017, où aucun babeliote n'arrivait a se connecter ....

Imaginez, suite à mes nombreuses revendications, mes harcelements sur le forum et grâce a ma lecture "Hackers, Amaelle Guiton".... j'ai frappé !!!!!



Donnez moi votre avis, que vouliez vous que je fasse !?

Je n'avais plus que ça au bout de mon impasse !



Eh oui, dés 9h30 ce matin là, j'avais enfin reçu mon insigne Littératures Nordiques...M'enfin !



Et tu verras que les filles, oh oui tu verras bien

auront les yeux qui brillent ce matin

Plus de faim, de fatigues, des festins,

Nous ferons de nos grilles, des chemins

les fers à nos chevilles, loin bien loin....



Trés loin donc nous emmenera Anne B. Ragde, dans une zone à risque, dans la zone artique. Lu en Septembre 2013, j'ai dû le lire d'une traite, et c'est aujourd'hui que je décide d'écrire cette critique... et de libérer mes otages. ;-)

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La Ferme des Neshov

GRRrrrr , je viens de constater .... ils m'ont retiré l'insigne Littérature du Grand Nord !! Heureusement, il me reste encore pas mal de cartouches en stock dont Anne B. Ragde et sa saga Neshow, avec cette suite sortie de la terre des mensonges .... Ce n'est pas Que pour me réchauffer sur ces terres enneigées, mes applaudissements pour cet ouvrage réussi clap clap clap et Clap :-)
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La terre des mensonges

Norvège , quelques jours avant le grand déballage de fin d'année , petit papa Noël décide d'offrir un cadeau original à la famille Neshov . En effet , Anna , mère à la poigne de fer et au verbe haut , se meurt . La fratrie , morcelée depuis bien longtemps , se voit désormais dans l'obligation de faire face à l'inéluctable , ensemble , en remisant au placard les vieilles rancoeurs personnelles . Les retrouvailles s'annoncent à l'aune du temps qui sévit sur la vieille ferme familiale aussi chancelante que le sont les rapports unissant ces trois frangins disparates...



C'est Scandinave et pourtant pas l'ombre d'un meurtre . Tout se perd...

Non , le canevas est sans doute beaucoup plus pernicieux puisqu'il évoque l'éclatement d'une famille en plein vol , les traumas persistants d'une enfance passée sous le joug d'une génitrice despotique .

Trois frères .

Trois entités totalement distinctes qui n'ont en commun que leurs origines .

Trois caractères , aux horizons divers , forgés à l'ombre d'une figure tutélaire aussi dure que le bois des forêts environnantes .



Le maître mot de ce premier opus , patience .

Une histoire qui ne se livre pas immédiatement mais s'appréhende au gré des quatre protagonistes que l'auteure dépeint fort justement sur deux bonnes centaines de pages .

Radge pose des bases d'une rare solidité .

De Magido , oeuvrant dans les pompes funèbres , à Erlend , homosexuel comblé et avec Krumme son compagnon et dans son boulot de décorateur de vitrine ; de Tor , fils aimant tentant tant bien que mal de tenir la ferme , à Torunn , sa fille exilée depuis bien longtemps avec qui il entretient de bien piètres rapports , quatre personnages forts , complexes , finalement très attachants malgré leurs dissemblances .

Un récit de prime abord aussi haletant qu'un 100 m entre Derrick et Navarro et pourtant , quel plaisir d'évoluer au sein de cet environnement rarement d'une gaieté folle , souvent conflictuel mais finalement empreint d'une étonnante douceur narrative , la palme en revenant à Erlend l'excentrique et la sage Torunn , sa nièce nouvellement intégrée qui cravache dur pour recomposer une famille qui n'en a plus que les apparences .

Un premier tome ultra convaincant avec un twist final vraiment bien amené qui finit , si besoin était , de persuader le lecteur de poursuivre plus avant la découverte des Neshov et de leurs aventures terriennes...



La Terre des Mensonges : ugs due fleu de moete ! *

* Fallait prendre Norvégien deuxième langue ;)
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La tour d’arsenic

Après être monté haut dans les tours (rappel mes vindications pour l'insigne Littératures Nordiques ) quoi de plus normal, ce dernier clin d'oeil à Anne B. Ragde avec La Tour d'Arsenic, livre lu en 03/2016; attention 500 pages quand même ! Ce sera avec le même enthousiasme, la même gravité que pour la Saga Neshow, que l'auteur nous emmenera dans les profondeurs d'une de ses pages de l'histoire des pays scandinaves.

Après 6 livres lus et appréciés d'Anne B. Ragde, j'invite tous mes amis babeliotes et autres, ne serait ce qu'a feuilleter un livre, et à saluer cette honorable Artiste , (eh oui, vous avez bien noté, je termine cette critique d'une virgule)



Moralité : Après être monté si haut dans LA TOUR, je ne peux me résigner au point final .

Sachant que d'une virgule, il en a fait aussi tout un ART CE NiKE, alors que c'est bien plus banal !
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La Ferme des Neshov

Le jour se lève sur la ferme des Neshov alors qu'il y a quelques jours à peine le voile s'était levé sur les secrets de la famille, dans La terre des mensonges, après le décès de la mère .

Les langues se sont déliées, elles ont parlé.



La famille s'est retrouvée, et il a été promis de renouer les liens..

Le temps de la réconciliation semble venu et avec lui celui des changements et des chamboulements.



Torunn est le catalyseur de toutes les espérances et attentes des membres de la famille Neshov .



Torunn (fille de Tor et Cissi) s'éveille :

« Elle ne connaissait pas son père. En fait, elle ne savait pas qui il était. (...) C'était une histoire dont elle n'avait jamais fait partie et au beau milieu de laquelle elle se trouvait soudain plongée. Mais, aujourd'hui, elle allait partir et se reconnecter à sa propre histoire. »



Partir et se reconnecter à sa propre histoire .

C'est ce que vont faire aussi les autres membres de la famille, notamment ses oncles :

Margido, l'oncle croyant et célibataire qui retourne à son entreprise de pompes funèbres,

Erlend et son compagnon, journaliste qui eux s'envolent pour Copenhague, replonger dans leur vie de citadins et de grand standing.



Seuls son père Tor et le vieux Tormod restent à Bynes près de Vaernes sur l'exploitation familiale.

Tor car il est le nouveau maître des lieux (en tant que patron et propriétaire de l'élevage de porcs) et Tormod car il y est lié depuis trop longtemps, presque emmuré.



Dans ce second volet de la trilogie, les déplacements physiques correspondent aux cheminements

psychologiques des protagonistes.

Chacun à leur façon, ils vont réagir aux flux de la vie qui n'est pas un long fleuve tranquille.

Tour à tour poussés dans des retranchements ou au contraire ouvrant les yeux et s'ouvrant au monde pour accepter les différences .



Beaucoup de pleurs et de larmes pour les protagonistes dans cet opus.

Mais on sourit, on s'épanche, s'émeut grâce au talent d'Anne.B Ragde, on collecte même quelques petits tuyaux culinaires pour organiser des apéritifs dînatoires ou se faire plaisir.



On trouve aussi une réflexion sur la transmission,la filiation, la paternité et les responsabilités qu'elles devraient engendrées ou engendrent.



Que ce soit dans la description du monde rural norvégien avec le travail quotidien d'une ferme tourné vers l'élevage ou la description du milieu urbain danois à travers les activités d'un décorateur et d'un journaliste , j'adore le réalisme de Anne B. Ragde car il renforce le contraste entre les conditions, les mode de vie et le confort matériel des protagonistes le rendant encore plus saisissant.



Jusqu'à quel point Torunn pourra-t-elle tenir ses promesses ?



Avec La ferme des Neshov Anne B. Ragde nous tient en haleine jusqu'au au bout avec un final sur et dans la paille.

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Zona Frigida

Un roman lent qui avance au rythme du bateau emmenant des touristes vers le Spitzberg, aux confins de la Norvège et, parmi ces touristes, la narratrice, Bea, jeune femme de 35 ans, dessinatrice, portant au fond d'elle-même ses mystères personnels.



Je l'ai trouvée assez attachante Bea, décomplexée, souvent sous l'effet de l'alcool, croqueuse d'hommes mais capable d'aimer vraiment, un marin plutôt qu'un touriste et de s'investir au maximum pour lui.



Les autres personnages ne sont qu'effleurés, aussi bien par le crayon de Bea que par Anne B. Ragde qui n'entre pas dans les détails pouvant les concerner.



Mais surtout, l'histoire se déroule dans un environnement saisissant, celui du Grand Nord, avec sa lumière si spéciale, ses chatoiements du ciel et de l'eau, ses oiseaux, fulmars, sternes, ses animaux tels les phoques, morses et l'ours blanc polaire. La peur ancestrale de la bête est ravivée tout au long du roman alors que ces pauvres ours sont bien en difficulté faute de nourriture suffisante du fait du changement climatique et, finalement, c'est plutôt, encore une fois, l'homme qui est leur prédateur.



J'ai donc goûté cette atmosphère, la mise en place lente et progressive d'éléments de l'histoire pas toujours nécessaires, et, particulièrement l'approche psychologique des deux héros, Bea et Georg. Leur relation est très intéressante, spirituelle même et la fin ouverte laisse au lecteur le choix d'envisager ce qui lui convient le mieux.



Au cours de cette lecture, vous découvrirez qu'un bonsaï peut se développer très vite, même dans le froid nordique, donc beaucoup d'humour aussi dans ce roman en noir et blanc.
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Un jour glacé en enfer

Roman de grand froid, froid de l'hiver norvégien, et de chaleur, chaleur animale, chaleur sexuelle, il manque la chaleur du coeur dont l'héroïne est en quête.



Les deux principaux protagonistes n'ont pas de nom, donc il et elle. Ce choix de l'indéfini par Anne Birkefeldt Ragde est tout à fait approprié à la relation qui les lie, corvées de travail auprès des chiens de traîneaux, corvées de bois, de feu, déchaînement sexuel sans amour.



Un seul personnage est nommé, Toivo, un homme qui infiltre peu à peu le duo des deux autres, démontrant une humanité qui manque vraiment à l'autre homme.



Et puis, l'ensemble se situe dans le cadre majestueux de la nature hivernale, des vallées et des montagnes, avec la faim des espèces sauvages qui les poussent vers les lieux habités.



Beaucoup de détails sont donnés sur les chiens, leurs moeurs, leur sauvagerie devant le sang, mais aussi sur la chasse, celle du renne, mais surtout la poursuite du glouton par la femme, animal qu'elle doit absolument détruire en raison du danger qu'il représente pour les chiens.



Cet épisode de chasse de la femme, comme tout ce temps qu'elle vit dans la solitude en l'absence de l'homme parti pour une course de chiens de traîneaux, m'a paru être le clou du roman et même une sorte de libération pour elle par les ressources et la puissance qu'elle trouve en elle pour tendre vers un objectif, tuer le glouton et, peut-être ainsi, devenir capable d'affirmer sa domination au retour de l'homme.



C'est donc un beau roman de vie, de mort, de sang, de sexe, le tout magnifié par la sauvagerie de la nature avec une fin ouverte qui peut donner envie au lecteur d'imaginer la suite.
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Je ferai de toi un homme heureux

♫Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu rebelles

Ils ont un monde à eux

Que rien oblige à ressembler à ceux

Qu'on nous donne en modèle

Pourquoi les gens qui s'aiment

Sont-ils toujours un peu cruels

Quand ils vous parlent d'eux

Y a quelque chose qui vous éloigne un peu

Ce sont des choses humaines ♫

Un homme heureux-William Sheller -1991



Revisitation à la Perec , la vie mode d'emploi

Année 60, guerre du Vietnam, l'année du rat

The Animals, les scarabées, les pierres qui roulent

recettes norvégiennes à chacun sa tambouille

l'obsédée du ménage, l'angoissée

surveille la fontanelle toute la journée,

Cuisine toujours à base de poisson,

son rêve à celui-là , rester à la maison

celui-ci ne supporte plus ses garçons



Folle-Chlore, passion dé-lavée

Défense d'ivoire à travers l'oeilleton

trou de la serrure, plaisir singleton

judas-nana, la peur du qu'en dira thon

et du s' qu'en dit "navet"

n'arête pas le poisson

Pourquoi gueule thon

confirmation, diner de communion

colporteur, aspirateur

autres vies, l'autre meurt

si tu veux le rendre heureux

baisse les yeux

regarde , il frétille de la queue...



Gauss était le prince des mathématiques

avec une couronne, ici, tu fais un enfant roi.

Se gausser des gosses c'est pathétique

je renoue enfin avec la littérature nordique.





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L'héritage impossible

Retour à la ferme des Neshov dans ce dernier opus de la trilogie d'Anne B. Ragde pour l'héritage impossible.

Nous y retrouvons plus abattue que jamais Torunn qui doit affronter la réalité :

« Elle n'avait rien d'une vraie paysanne, même si elle y avait cru pendant quelques temps. Elle n'avait pas grandi à la ferme  »



Poursuivie par la mort tragique de son père, Tor, et culpabilisant, elle se noie dans le chagrin avec une « colère pure et désespérée » à coups de verres de cognac de plus en plus fréquents.

Le lecteur s'essouffle devant l'asphyxie de la jeune héritière prise dans les charges et les contraintes quotidiennes de la porcherie et son sentiment de solitude grandissant.



Torunn, isolée dans la ferme des Neshov se refuse tout plaisir, même la présence du remplaçant agricole, Kai Roger, qui la soutient et lui fait les yeux doux n'y change rien.

Ramassée sur sa vie, elle s'ouvre peu à peu au vieux, nœud de douleur, dont elle recueille les confidences et le secret et avec qui elle noue une émouvante relation.



La ferme des Neshov personnage central de cet opus cristallise les rêves et les projets de tous les autres membres de la famille qui eux nagent dans l'euphorie alors que Torunn n'en peut plus.

« Elle se coucha en position foetale, recroquevillée, sentit toute la ferme l'enserrer, six générations, lui coller à la peau. »



A la ferme des Neshov, le lecteur assiste alors à des scènes surréalistes, à la hauteur de la débauche d'argent que les membres sont prêts à y investir… pour satisfaire leurs besoins, envies et égo.

Mais une ferme doit être exploitée et l'héritière disparaît.

Face à l'héritage impossible, chaque membre se reconnecte à ses propres réalités alors que Torunn

va peut-être choisir une toute autre vie, une autre histoire.

« Et elle comprit soudain qu'il n'y avait qu'un seul endroit où elle pouvait se rendre maintenant, qu'une seule personne qu'elle pouvait rejoindre, où tout concorderait, où celle qu'elle était devenue désormais se fondrait complètement dans le décor. »



Torunn va -elle décider de donner une nouvelle direction à sa vie.

Trouveras ou retrouveras-t-elle son identité ?

Le lecteur ne peut que lui souhaiter.



Alors je dis au revoir à Torunn, Torunn Breiseth ou Torunn de la ferme des Neshov, cela c'est son histoire.

Adieu à la ferme des Neshov

Et je tire ma révérence à Anne B,Ragde pour m'avoir emporté dans cette saga norvégienne si proche de la vie.
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Zona Frigida

Bea...35 ans, caricaturiste, célibataire, grosse consommatrice de cigarettes, d'alcools et d'hommes, attachée seulement à Andersen, sa perruche mâle...

Bea qui, à la surprise de tous, décide de faire une croisière vers le Spitzberg. Pour voir des morses, des ours polaires ? Pour se ressourcer ? Se reposer ? Changer de vie ? En finir en se jetant dans les eaux glaciales de l'océan arctique ?

En fait, Bea a un plan, elle ne s'embarque pas par hasard sur l'Ewa, le bateau qui doit la promener dans les eaux polaires avec ses compagnons de voyage aussi divers que variés. Mais les trésors de la nature norvégienne pourraient bien la détourner de son projet...



La quatrième de couverture parle d'''un huis clos haletant''...Non, il faut savoir raison garder. Il y a bien une once de mystère puisqu'on ne sait rien des raisons qui ont poussé Bea à partir pour le Spitzberg, dans cette contrée hostile, cette ''zona frigida'' où le froid peut tuer aussi sûrement qu'une balle. Mais il n'y a rien de haletant dans ce périple au gré des glaces de l'océan arctique. Ce serait plutôt une belle balade touristique, prétexte à la découverte d'une région sauvage, préservée et cruelle : la faune, la flore, la glace, la tempête, la lutte pour la survie, la mort et l'empreinte de l'homme qui, lui, ne tue pas pour manger. Dans ce grand décor blanc, les passagers du bateau sont finalement peu de chose. Des drames se nouent, des liaisons aussi. La promiscuité incite au rapprochement. On saura pourquoi Bea est là, pourquoi elle boit trop, pourquoi elle ne peut s'attacher à personne. Mais on s'en moque un peu tout compte fait. Ce qui nous a plu c'est d'avoir croisé des phoques, des morses, des fulmars boréals, des ours, c'est d'avoir contemplé la mer prise par les glaces, les montagnes et les côtes sauvages de ce territoire infini et inexploré. Merci pour ce merveilleux voyage !
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La terre des mensonges

Dans la famille Neshov on n'est pas du genre à s'offrir des cadeaux de Noël. La famille est morcelée. Seul l'un des trois frères, Tor, est resté à la ferme avec pour seule compagnie, sa mère tyrannique, son père transparent, et ses cochons.



Pourtant, cette année-là, Anna la mère réussit l'exploit, bien malgré elle, de réunir la fratrie dans cette ferme où le temps semble s'être arrêté, où les gestes et les paroles ne s'offrent jamais de coquetterie, de légèreté ou de tendresse, depuis que le grand-père est mort.



La neige recouvre cette terre de mensonges, en même temps qu'elle atténue les cicatrices qui se dessinent sur les murs du corps de ferme. Mais la crasse est bien là, à l'intérieur.



Portraits des trois frères qui vivent tant bien que mal avec ce fardeau dont certains ne connaissent pas le secret. Torunn, la fille de Torr, va essayer de trouver sa place dans cette famille compliquée où tout est bancal. Peut-être est-elle la clé de l'équilibre familial ?



La mère meurt et n'impose plus sa loi. Le bouclier du silence se fissure. Sauront- ils trouver la force de ressouder leurs liens alors que leur famille ne ressemble à aucune autre ?



Avec cette atmosphère feutrée de neige, on avance tout doucement dans la découverte de la famille Neshov.

Comme le dit Pyrouette, il faut enfiler sa polaire pour profiter du paysage sans se geler, mais aussi sa combinaison et ses bottes pour pénétrer dans le quotidien de la ferme. Gare aux éclaboussures et aux odeurs ! Une ferme qui, malgré son côté sombre et sauvage, nous éblouit, avec ses étoiles de glace au coin des fenêtres, qui balaient bien vite les effroyables toiles d'araignées, les tas de poussière et d'immondices.



La vie pourrait y être merveilleuse si le poids du passé n'était pas si lourd, comme de la neige entassée sur le toit de la ferme, prêt à s'écrouler. Il en faudra des pelles pour évacuer tout ça. Vivement que quelqu'un pense à accrocher une gerbe de blé à l'arbre dans la cour, et à apporter le riz au lait pour le lutin dans la grange, pour que l'avenir sonne sur une note plus joyeuse.



J'attends avec impatience de recevoir les prochains tomes pour m'immerger à nouveau dans cet univers scandinave pétillant de tristesse mais aussi de douceur, comme de la ouate sur les maux.

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La terre des mensonges

Pour vous parler de ce roman et ce, malgré les températures clémentes de ma région et l’été qui débute enfin, j’ai enfilé le polaire, vous savez, ce genre de pull informe qui tient bien chaud…. J’aurais pu aussi enrouler l’écharpe autour de mon cou, enfoncer le bonnet péruvien sur ma pauvre tête, et essayer d’atteindre les touches du clavier avec les moufles, car, toujours aussi traumatisée par mon dernier séjour dans une région aussi froide qu’hostile, il suffit d’une photo, d’une phrase, d’une parole sur la neige, la montagne ou la campagne pour que mon sang se glace aussitôt. J’ai lu cette histoire passionnante qui me sert de thérapie (le mal pour combattre le mal) au fond de ma couette uniquement. Ah vous voulez savoir de quoi ça parle ? D’une ferme en Norvège où je suis rentrée en compagnie de Tor qui vit avec ses parents. Il s’occupe d’un élevage de porc et ce matin-là il est inquiet car sa mère ne s’est pas levée. Pour vous donner l’eau à la bouche parce que je partage…. Il va laisser sa mère plusieurs jours dans son lit et dans ses excréments avant d’appeler les secours. Le père qui a perdu une partie de son dentier dans la grange, sale comme un pou, est relégué dans une pièce de la ferme, mis en quarantaine par sa femme et son fils. Bref bienvenue dans le monde primaire, crasseux et restrictif de Tor qui s’effondre à la mort de la mère. Je ne vous raconte pas la suite captivante, entre les mensonges, les secrets et la vie des uns et des autres. Et dire qu’il y a deux tomes après celui-ci. Ma famille risque de trouver bizarre de me voir couverte comme en plein hiver mais c’est le prix à payer pour connaître l’épilogue de cette histoire. L’auteur est spécialiste des petits détails du quotidien qui vous font rentrer directement et sans détour dans son univers.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans

Autre époque où la voiture n'est pas encore dans tous les foyers, à une époque où la télévision est aussi un luxe,à une époque où le divorce n'est pas courant... Une petite fille de 8 ans se trouve confrontée à la séparation de ses parents, aux peurs des adultes, à l'inconnu, à un avenir flou. A un âge où un enfant a besoin de repères, cette petite fille se retrouve seule parmi les différents membres de sa famille.

A la ferme de ses grands-parents, elle retrouve des bases, une vie connue et rassurante, un quotidien rythmé, mais peu à peu, elle est submergée par ses peurs, sans les comprendre, et la réalité de la situation la rattrape.

Anne B. Ragde nous livre ici un roman léger et profond, sensible et fort à la fois, sur un sujet aujourd'hui courant mais, qui à l'époque de l'histoire, est délicat. Personne ne s'inquiète de cette petite fille qui est pourtant au centre de cet éclatement familial. Une histoire qui oblige à s'interroger sur les conséquences d'une séparation, et surtout sur la façon qu'il faut l'aborder avec les enfants.

Une écriture toute en sensations, en paysages, en odeurs, en souvenirs également. Le lecteur se retrouve chez les grands-parents, à la campagne, vivant de façon simple et basique mais si rassurant.

Anne B. Ragde allie un côté poétique et rassurant, avec les sentiments confus d'une petite fille perdue. Au fur et à mesure de la lecture, le sentiment d'égarement atteint le lecteur.

Lotte, c'est nous, enfants de parents divorcés et/ou nous, parents divorcés...
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L'espoir des Neshov

On retrouve ici Torunn, Margido, le grand-père et Erlend pur la fin de cette histoire scandinave.

Ce tome sert de conclusion aux 3 précédents romans.

Erlend et Krumme sont maintenant installés dans leur vie de pères.

Le grand-père trouve enfin une vie qui lui plait.

Margido semble plus serein.

Et Torunn prend sa vie en main.

Ce tome est plus positif que le précédent, même si l'action n'est pas au rendez-vous.

Parfait pour finaliser cette histoire familiale sur une note un peu plus optimiste... On peut tourner la page !!!
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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans

Quand un divorce se passe mal, c’est l’enfant qui trinque.

Je le vois chaque jour dans mon métier, et je viens de le vérifier dans ce roman poignant de Anne B. Ragde.



Celle-ci met en scène Lotte, une petite norvégienne de 8 ans, et nous suivons pas à pas les ravages que le départ de son père adulé a provoqués dans son cœur de petite fille. Non seulement elle affronte le désespoir et la défaite totale de sa maman, mais elle doit faire face aux moqueries des autres de son âge, ainsi qu’ aux « monstres » nés de son imagination. Heureusement, heureusement, là-bas dans les fjords, enserré dans les montagnes qui soutiennent le ciel, étincelle le paradis de son enfance : la ferme de ses grands-parents où elle passe les grandes vacances, chaque année. Choyée et libre à la fois, elle peut s’abandonner à l’insouciance. Du moins, c’est ce qu’elle croyait…



J’ai adoré le ton adopté par l’auteure, car il est entièrement du côté de la petite fille. Les paroles, les expressions, les pensées, tout se calque sur la manière de raisonner de l’enfance. Et c’est encore cela le plus poignant, le plus touchant, car nous nous rendons compte que l’enfant observe, comprend ou croit comprendre, et donc interprète. Par le filtre de l’enfance, nous apercevons avec horreur l’égoïsme des adultes, leurs faux-semblants.

Etre aimé, être protégé, aimer et protéger : difficile de faire la part des choses quand on n’a que 8 ans et qu’on voit sa vie voler en éclats.

Et pourtant, c’est le lot de beaucoup d’enfants…



Rythmé par la description de la nature, par les gestes quotidiens d’une époque où la voiture, où la télévision ne sont pas encore monnaie courante, époque où les femmes ne sont pas nombreuses à travailler et où le divorce est tabou, ce roman psychologique et faussement naïf m’a ébranlée fortement.



Décidément, ces auteurs du Nord sont particulièrement doués pour se tenir au plus près de l’âme humaine, quel que soit l’âge ! Quand ils y superposent, comme Anne B. Ragde, la nature omniprésente, les animaux, les gestes si précis, si banals et pourtant si essentiels de la vie, on exulte.

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L'héritage impossible

Ce tome est plombant.

On retrouve les personnages des tomes précédents. Le "grand-père" négligé, le frère croque-mort insipide, le jeune frère homosexuel euphorique, et Torunn complètement amorphe.

Ce qui ressort pour moi de cette histoire ? L'alcool (bière, snap, champagne, cognac), les tartines suédoises et une canicule insupportable à 26°C !!

Bof...
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La terre des mensonges

Dans ce premier volume, nous faisons connaissance avec la famille Neshov en Norvège dans le village de Trondheim.

- Margido nous est d'abord présenté: célibataire, responsable d'une entreprise de pompes funèbres, il a très peu de contacts avec sa famille toute proche géographiquement.

- Ensuite, nous pénétrons dans la ferme des Neshov, la maison familiale où vit Tor, le second fils. Il a repris la ferme, a revendu son quota laitier et élève des porcs.

L'auteur nous explique d'ailleurs en long et en large les grands soins qu'il apporte aux truies et aux petits.

C'est une toute petite vie étriquée, réduite à compter toutes les dépenses , qu'il vit en compagnie de sa mère Anna et de son père présenté sans respect, comme un homme mis à l'écart.

Un matin, la mère ne se lève pas et Tor va voir son état empirer d'heure en heure jusqu'à devoir la transporter à l'hôpital avec l'aide du père.

- En troisième lieu, nous est présenté Erlend, le plus jeune frère. Il est décorateur à Copenhague et apparaît comme très raffiné avec des goûts artistiques très prononcés.

Il vit heureux, avec un rédacteur en chef d'un journal danois depuis onze ans. Il n'est plus retourné dans son village depuis très longtemps.

- Torun, la fille de Tor, venue au monde tout à fait accidentellement et rejetée par la mère de celui-ci qui ne voulait pas de cette petite fille, ni d'une belle-fille.

Nous voyons cette famille tout à fait étonnante évoluer sous nos yeux, tout à fait séparés et puis réunis par les circonstances liées à la fin de la mère.

L'auteur ne nous épargne aucun détail, les beaux comme la décoration d'Erlend, les laids comme le transport de la mère à l'hôpital, les affectueux comme la rencontre de La nièce et de son oncle Erlend, les cruels comme le rejet de l'homosexualité d'Erlend, les inattendus de la fin mais là je dois les taire et pourtant c'est un secret familial pareil à une bombe qui se cache derrière le père, le grand-père et la mère.

On comprend que ce n'est pas terminé et je continuerai sans hésiter l'histoire des Neshov.

Anne B Radge a vraiment un talent atypique et attirant.
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L'espoir des Neshov

Presque quatre ans ont passé depuis que Torunn a fui la ferme des Neshov, excédée par les projets grandioses de son oncle Erlend, ployant sous le poids des responsabilités. Depuis, l'exploitation familiale est à l'abandon et sa propriétaire vit près d'Oslo avec Christer, musher le jour, trader la nuit, infidèle en toute occasion. L'heure est venue pour elle de faire un choix, continuer à jouer les naïves auprès d'un homme qui se joue d'elle ou reprendre sa vie en main. Le temps d'une pause de deux jours, elle retourne à Trondheim et s'installe chez son oncle Margido. Pour ce vieux garçon solitaire, cette visite est une bouffée d'air frais qui vient bousculer une routine qui ne le satisfait plus guère malgré sa foi en Dieu et son entreprise de pompes funèbres. Le grand-père Tormod, désormais installé en maison de retraite, enfin délivré de la ferme, est lui aussi très heureux de revoir Torunn et tout prêt à lui pardonner sa défection. Erlend, quant à lui, vit sur un petit nuage, toujours amoureux fou de Krumme et heureux père de trois enfants en bas âge.



Il n'y a pas de plus grand plaisir que de retrouver des personnages que l'on croyait avoir quitté pour toujours. La saga des Neshov méritait une suite et Anne B. Ragde nous régale de nouvelles aventures aux côtés de Torunn, Margido et les autres. Tout n'est pas pacifié bien sûr mais le temps des drames est révolu. Certains ont trouvé le bonheur, comme Tormod et Erlend, d'autres cherchent encore un sens à leur vie. Margido vieillit seul, Torunn doit prendre des décisions. Tous ont gardé leurs particularités de l'exubérant Erlend au taciturne Margido.

Au bonheur de se replonger dans cette ambiance familiale s'ajoute les perspectives d'avenir qui se profilent. La ferme va-t-elle retrouver sa splendeur passée ? Torunn va-t-elle réussir dans sa nouvelle carrière ? Le destin des Neshov n'est pas scellé, on brûle de connaître la suite de cette saga à la fois tendre et drôle.
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