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Citations de Anne Tyler (274)


...il avait le sentiment d'avoir contracté un mariage en prime, une union pas tout à fait authentique - peut-être une réaction extrême et prolongée à l'une de ses disputes avec Pauline.
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Lire un livre, seule dans une pièce, sans que personne ne vienne m'interrompre. Consciemment, je n'ai jamais espéré autre chose de la vie.
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Ce qu'il y a de triste, en ce monde, c'est que les actes qui vous coûtent le plus sont généralement ceux qui passent inaperçus.
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Un lundi vers la fin octobre, il n'avait pas encore terminé son petit déjeuner quand il reçut son premier appel. Habituellement, ses matinées se déroulaient ainsi : jogging, douche, petit déjeuner, puis un peu de ménage.
Il détestait qu'un événement vienne troubler le cours normal des choses.
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Lui arrive-t-il de prendre le temps de réfléchir à sa vie ? À son sens, son but ? Est-ce qu'il s'inquiète à l'idée que les trente ou quarante prochaines années seront probablement semblables aux précédentes ? Personne ne le sait. Et sans doute que personne ne lui a posé la question.
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La plus simple des interactions le submergeait d'an-goisse. Il ne parlait jamais à bon escient, semblait-il.
Et pourtant Mercy l'aimait. Il ne lui avait jamais demandé pourquoi; il craignait qu'elle ne comprit son erreur si elle y réfléchissait trop. Il se contentait de couver précieusement cette idée, de l'entretenir et de la chérir comme il le faisait depuis le jour où elle lui avait dit oui : Mercy m'aime.
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Mais qui pouvait dire ce qui, chez lui, avait attiré Mercy ? Il s'émerveillait encore, après toutes ces années, qu'elle lui ait prêté attention. Il était conscient qu'il n'était pas particulièrement beau, qu'il était court sur pattes et maladroit en société - il commettait toujours des faux pas avant de grogner en constatant son erreur, furieux après lui-même et secouant la tête durant des heures en y repensant. Par exemple, voyant un voisin adresser un salut, Robin s'écriait : « Oh, bonjour ! » en agitant le bras comme un dément, pour s'apercevoir une seconde après que le voisin saluait en réalite une personne qui se trouvait plus loin dans la rue.
Ou bien une caissière du magasin lui disait :
«Bon déjeuner », quand il prenait sa pause de midi, et il répondait : « Vous aussi » avant de grimacer en se donnant une tape sur le front une fois dehors, parce qu'elle-même n'allait pas déjeuner. Quel idiot, elle venait de rentrer de sa pause-déjeuner !
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«Laisse-moi te dire une chose, avait-il déclaré. Si tu imagines ne serait-ce qu'un instant qu'on peut divor-cer, alors je ne veux pas que tu acceptes. » Et elle l'avait évidemment pris au sérieux. Elle avait redressé les épaules et planté son regard dans le sien. « Je te le promets, Robin, avait-elle dit. Ça n'arrivera jamais. »
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- Tu ne changeras jamais ta façon de me voir, hein ? Je suis l'enfant à problèmes. Je suis celle qui a abandonné ses études; je suis l'épouse déloyale, la briseuse de foyers, celle qui a eu un enfant hors mariage. Tu es tout simplement incapable d'admettre que quelqu'un puisse changer. Mais j'ai trente-huit ans maintenant ! Je gère un magasin. Mon mariage est très heureux et j'ai un fils qui excelle à l'école !
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«— D'accord, alors au revoir, maman.
— Au revoir, mon chéri. »
Elle raccrocha.
« Il ne vient pas ? » lui demanda Robin.
Elle secoua la tête.
« Bon. Ça se comprend, dit-il. Il a ses copains.
Ses études...
— Je sais.
— En fait, c'est plutôt bon signe.
— Je sais. »
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Je n'ai jamais été aussi perspicace, sérieuse et réfléchie que quand j'avais sept ans. Après cela, je n'ai malheureusement fait que régresser dans ce domaine. A sept ans, j'ai abouti à la triste conclusion que j'étais fondamentalement incapable de croire à l'existence d'un dieu. A sept ans, je me suis regardée dans le miroir de la salle de bains et j'ai compris avec étonnement qu'un jour je mourrais pour de bon.
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"N'est-il pas fréquent que vos parents âgés meurent au moment même ou les autres, votre mari, vos enfants adolescents, ont cessé de s'émouvoir en vous voyant arriver ? Mais les parents sont toujours émus de vous voir, ils vous regardent parler en s'attarant avec tant d'amour sur votre visage. Une des innombrables ironies de la vie."
p.175
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Oh toujours, toujours ce clivage. Que ce soit avec les jeunes de la ville au lycée, ou les riches de Roland Park, il y avait toujours quelqu'un pour lui rappeler qu'il n'était pas tout à fait à la hauteur, qu'il n'arrivait pas à se hisser à leur niveau. Et, naturellement, on considérait que c'était sa faute, parce qu'il vivait dans un pays où, en principe, il pouvait se hisser dans la société. Rien ne l'en empêchait. Sauf que si, quelque chose l'en empêchait ; mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il y avait toujours un infime détail dans sa tenue vestimentaire ou dans sa façon de s'exprimer qui le maintenait malgré lui à la marge.
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Les hommes croient qu'ils doivent cacher tout ce qui les préoccupe. Ils croient qu'ils doivent avoir l'air responsablenet tout maitriser; ils n'osent pas montrer leurs vrais sentiments. Peu importe qu'ils soient blessés, désespérés ou abattus, qu'ils aient le coeur brisé ou le mal du pays, qu'ils soient rongés par une énorme culpabilité ou sur le point de d'essuyer un échec cuisant... Ils disent; "Oh, ça va. Tout va très bien." Ils sont beaucoup moins libres que les femmes quand on y pense. Les femmes étudient ce que ressentent les gens depuis qu'elles sont toutes petites; elles perfectionnent leurs radars - leur intuition, ou leur empathie, ou leurs je ne sais quoi relationnelles. Elles savent comment les choses fonctionnent sous la surface, alors que pour les hommes ça a toujours été les compétitions sportives, la guerre, la réussite et la notoriété. C'est comme si hommes et femmes vivaient dans deux pays différents!
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ça y est le jeu se corsait. Il avait passé le stade superficiel et débutant, où tous les coups semblent possibles. C'est maintenant qu'il fallait montrer du jugement et de l'habileté, quand les choix étaient plus restreints.
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Ils ne dirent pas grand-chose sur le chemin du retour. De temps en temps, ils faisaient des remarques du style : « Ces façade auraient bien besoin d'un coup de peinture » (Robin) et « je me demande si David a retenu à une seule de mes instructions pour faire sa lessive » (Mercy). Mais ils restaient surtout plongés dans ce genre de silence chargé de pensées non exprimées – des pensées compliquées et contradictoires qui polluaient l’air à l’intérieur de l’habitacle.
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Les mêmes querelles éculées, les mêmes récriminations. Les mêmes blagues, aussi, et les mots de passe affectueux et les gestes de soutien et de consolation que nul autre ne saurait offrir, oui, c’est vrai, mais toujours ces vieux ressentiments charriés d’une année sur l’autre, sans en rien oublier : la fois où Ira n’avait pas eu l’air heureux d’apprendre que Maggie était enceinte, la fois où Maggie n’avait pas défendu Ira devant sa mère, la fois où Ira avait refusé de lui rendre visite à l’hôpital, la fois où Maggie avait oublié d’inviter sa belle-famille au dîner de Noël.
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Parfois, dans ses échanges avec les gens, il avait l'impression d'être aux commandes d'une de ces machines de fête foraine, ces espèces de pinces mécaniques que l'on essaie d'actionner pour attraper un lot, mais qui sont trop difficiles à manœuvrer et incapables d'atteindre le lot en question. (p162)
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Les femmes faisaient tourner le monde, indéniablement. (Il y avait une différence entre "diriger le monde" et "le faire tourner").
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Quelque chose dans son salon parut trop révélateur à Micah. Le désœuvrement et l'ennui qu'il avait ressentis plus tôt flottaient dans l'air comme une odeur de cuisine résiduelle.
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