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Citations de Antoine Choplin (344)


En roulant, Gouri éprouve cet air particulier, sa fraîcheur un peu mouillée, les senteurs assemblées des arbres et de la terre, entre résine et moisissure.
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De la rue centrale s'échappent des chemins de terre qui rejoignent des fermettes que l'on peut distinguer au loin, entourées par les champs aux teintes sombres.
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Il éprouve à nouveau l'attrait que la forêt a toujours exercé sur lui, ses odeurs, ses bruissements, ses sols tendres.
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C'est curieux comme de ces poses qu'aime prendre le héron, de ces postures qu'il sait rendre parfaitement inerte, émane pourtant une sorte de palpitation.
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En tout cas, si à l'instant j'écris ces mots, assis à ma table de travail, c'est bien que j'ai choisi de me remettre, par le souvenir et par la pensée, avec l'outil de la langue, sur le fil de cette marche le long de l'Isère. J'aurais pu, au lieu de cela, partir pour un autre voyage, un vrai, me dédier à d'autres causes, à d'autres projets. Mais non. Dans le temps long de l'écriture, qui dépasse de loin celui du périple qu'elle rapporte, je suis heureux de revenir sur mes traces, j'éprouve le besoin d'en questionner le sens, de m'engouffrer dans les creux de l'aventure, de refaire le parcours autrement, d'en saisir mieux ou différemment les paysages.
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Il y a eu la vie ici
Il faudra le raconter à ceux qui reviendront Les enfants enlaçaient les arbres
Et les femmes de grands paniers de fruits On marchait sur les routes
On avait à faire
Au soir
Les liqueurs gonflaient les sangs
Et les colères insignifiantes
On moquait les torses bombés
Et l'oreille rouge des amoureux
On trouvait du bonheur au coin des cabanes
Il y a eu la vie ici
Il faudra le raconter
Et s'en souvenir nous autres en allés
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J'aime ça, tes écorces, dit Vaclav
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Cette fois-là, mon parrain André avait déployé sur le pré un canot pneumatique. Deux pagaies étaient disposées dans l’herbe, juste à côté. Vous pourriez remonter la rivière, les gars, il a dit. On était restés silencieux un moment, avec mon ami, l’œil posé sur l’embarcation. Je ne sais plus si c’est lui ou moi qui avait posé la question : pourquoi on se la descendrait pas, plutôt ? Vous pouvez la descendre, les gars, avait dit André, mais la remonter vers la source, c’est aller dans le sens des explorateurs. C’était d’accord, on la remonterait.
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C'est une oeuvre étrange quand in y pense, n'est-ce pas Louis, dit doucement André.
Etrange ?
Eh bien, je ne sais pas, cette lumière, pour commencer. C'est tellement blafard; Tellement sombre, terreux. Tellement indistinct.
On observe.
Oui, peut-être, intervient Germain. Et en même temps, il y a cet éclairage de biais, sur les naufragés. Et le relief qu'il amène à l'ensemble. J'ai lu que Géricault avait voulu tout cela, pour mieux délimiter les corps, mieux souligner les gestes.
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Moi aussi j'ai scruté au delà des apparences. Enfin celles de ma vie. J'ai regardé derrière le visage des gens qui m'entouraient. Moi aussi j'ai besoin de me tenir aux aguets, être sure que l'aube qui arrive me surprend a l'endroit même ou je veux être vraiment, a cote de ceux que j'ai choisi pour de vrai.
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la peinture a tout de même inventé la suite de son histoire de la façon la plus géniale qui soit. C'est a ire en faisant confiance au peintre, a l'homme charnel, celui qui vous est cher, devenu artiste créateur, en le libérant de la contrainte de la représentation au plus près, en l'invitant a choisir et non plus a subir, sa propre distance, sensible, intime, au réel. Et pourquoi pas finalement, jusqu’à négliger tout a fait cette réalité du monde visible.
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C'est toute l'histoire de la peinture, cette confrontation a la réalité. Et vous avez raison, Sarah, c'est une confrontation perdante, sans espoir. Mais justement. C'est dans la dimension de ce conflit, dans cette distance inévitable, dans cette distorsion entre le réel et sa représentation que l'émerveillement trouve sa place.
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La maison de Iakov et Vera marque la fin du village, côté nord.
Pour la rejoindre, Gouri emprunté la sente goudronnée qui serpente entre les hautes herbes. Il passe devant deux autres maisons qui semblent abandonnées. A côté de la porte de la seconde, à même le mur, on a inscrit : "nous reviendrons bientôt"...
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comme un petit crachat de ma salive à moi dans le grand feu, et se sera comme ça tous les jours que Dieu me donnera. »
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Il franchirait la Loire à Saumur. Emprunterait le même pont chargé d’enfance. C’était cette route-là aussi, vers le Berry de ses grands-parents, des premières vacances, des cousins éloignés et des courses de brouette, des cerises trop mûres bouffées par les oiseaux.
Quand il y pense, Louis.
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En tout cas, repris Gouri, et même si ça me dépasse, c’est comme ça. Quelques morts chaque jour, oui un poème si on veut, comme un petit crachat de ma salive à moi dans le grand feu. Et ce sera comme ça tous les jours que Dieu me donnera.
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Il y a eu la vie ici
Il faudra le raconter à ceux qui reviendront
Les enfants enlaçaient les arbres
Et les femmes de grands paniers de fruits
On marchait sur les routes
On avait à faire
Au soir
Les liqueurs gonflaient les sangs
Et les colères insignifiantes
On moquait les torses bombés
Et l’oreille rouge des amoureux
On trouvait le bonheur au coin des cabanes
Il y a eu la vie ici
Il faudra le raconter
Et s’en souvenir nous autres en allés.
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L’excavatrice a remis son moteur en route et elle a manœuvré pour contourner la maison. Puis elle est passée si près de nous qu’on a cru qu’elle allait nous écrabouiller. Mon père me tenait fermement le bras et j’ai compris qu’il avait décidé qu’on bougerait pas d’un centimètre. Ce n’est que lorsque l’engin a écroulé la petite barrière du jardin qu’on est rentrés précipitamment dans la maison. Mon père a désigné quelques caisses à remplir et à évacuer d’urgence. Et c’est ce qu’on a fait tandis que le bulldozer, dans un bruit de tonnerre, a creusé le trou tout contre la maison.
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D’après Stephan, ils vont venir me voir ici bientôt pour me remettre ça. C’est ce qu’ils font avec ceux qui sont malades. Ils se rendent chez eux pour leur remettre leur décoration. Quelquefois, il parait qu’ils organisent aussi des sortes de cérémonies dans les villages. La patrie reconnaissante, dit Gouri avec gravité.
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Il traverse les villages et les retrouve comme il les a quittés, gris et dispersés, sans traits singuliers. Les quelques enfants qui jouent sur les bas-côtés ressemblent à ceux d’avant, avec leurs yeux qui s’écarquillent lorsqu’ils se figent pour le regarder passer. Il y a aussi les vieillards assis, adossés à des palissades et qui profitent des dernières heures du jour.
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