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Citations de Antonin Varenne (268)


Les tableaux de saint Sébastien. L'archer, celui qui regarde, le spectateur. C'est le bourreau.
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Tu veux terroriser tes ennemis, et le résultat c'est le contraire : tu es tellement dégueulasse que c'est toi qui alimentes la résistance.
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Je ne crois pas aux accidents. Ni aux suicides. J'enquête sur des meurtres.
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Résultat, Guérin avait ajouté à la haine de ses collègues la répulsion viscérale qu'inspirent les pervers, lorsque, plongeant dans ce qui répugne à tous, ils semblent s'y régaler.
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En chemin, il s'interrogea encore une fois sur le fait que personne, au Quai des Orfèvres, ne s'appelait jamais par son prénom. On disait toujours "Roman a encore divorcé", "Lefranc est en dépression", "ce con de Savane a eu un blâme", "Guérin est complétement cinglé", etc. Jamais de prénoms. A son avis c'était étrange, cette façon de rester distant entre amis.
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Elle tremblait, bourgeoise et hautaine jusqu'au bout des ongles, assumant sa laideur passagère avec la dignité d'un gentleman ruiné.
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Avis aux voyageurs de la Butterfield Overland Mail

La consommation d'alcool est interdite à bord de la diligence, mais si vous devez boire, partagez votre bouteille.

Si des dames sont à bord, les gentlemen ne devront fumer ni cigare, ni pipe car leur odeur incommode les femmes. Chiquer est autorisé, mais crachez dans le vent, par contre lui.

Des peaux de bison seront distribuées en cas de mauvais temps.

Ne dormez pas sur l'épaule de vos voisins. Ne ronflez pas trop fort.

Les armes à feu sont autorisées et ne doivent être utilisées qu'en cas d'urgence. Ne tirez pas pour le plaisir, ni sur les animaux sauvages, les coups de feu peuvent effrayer les chevaux.

Si les chevaux s'emballent, restez calmes. En sautant de la diligence, vous risquez de vous blesser et de rester à la merci des éléments, d'Indiens hostiles et de coyotes affamés.

Sujet de conversation interdits : les attaques de diligence et les révoltes indiennes.

Les hommes qui se comportent de façon cavalière à l'égard des dames seront expulsés de la diligence. La marche pour rentrer est longue.

Que cet avertissement vous suffise.

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Brewster regarda les morceaux de lit en train de brûler dans l'âtre.
- À chaque fois que je regarde un feu, je me dis la même chose. Que les premiers souvenirs sont toujours des feux de camp entre gamins et que les vieillards, à la fin de leur vie, tirent des fauteuils devant les cheminées pour s'en rappeler.
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Raconter quelque chose de douloureux, cela ne fait souvent que ranimer la souffrance.
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Une torture réussie, c'est quand tu as détruit l'idéologie de l'autre. Un tortionnaire réussi, c'est quand tu as fait rentrer la tienne dans sa tête.
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[…] – Vous ne semblez pas être un homme trop encombré d’illusions, monsieur Bowman. Si vous en aviez au sujet de ce pays, voilà qui règle l’affaire. Les États-Unis ne sont pas une jeune nation, mais un commerce d’êtres humains florissant. Ceux qui débattent aujourd’hui à Washington de l’émancipation des esclaves sont les propriétaires des usines où travaillent ces femmes. Ce sont eux qui font tirer sur les ouvriers.
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— Les États-Unis ne sont pas une jeune nation, mais un commerce d'êtres humains florissant. Ceux qui débattent aujourd'hui à Washington de l'émancipation des esclaves sont les propriétaires des usines où travaillent ces femmes. Ce sont eux qui font tirer sur les ouvriers. Dans le Sud, un Blanc qui tue un Nègre ne va pas en prison, mais un Blanc qui aide un esclave en fuite ira moisir dans une cellule pendant longtemps. Les pauvres sont trop nombreux, on ne doit pas les laisser se réunir.

Les ouvrières du textile sont en grève depuis trois semaines. Les ouvriers des aciéries allaient les rejoindre. Les négociations s'arrêtent là. [L'armée à tiré sur les femmes manifestantes].

Si l'on tenait honnêtement le compte des revendications, des grèves et des révoltes qui éclatent ici chaque année, plus un politicien n'oserait parler de prospérité de peur de recevoir des pierres sur la tête.

Et quand il n'y a pas de crise économique, comme celle qui dure depuis trois ans, on trouve toujours le moyen de se lancer dans une guerre. On fait tourner les usines, équipant l'armée, en lui vendant des armes, de la nourriture et des trains".
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Le Mur, c'est le surnom d'un flic en tenue, un boxeur amateur proche de la quarantaine, qui ne pourra bientôt plus monter sur le ring. Mais il a besoin d'argent, ce George, et il accepte bientôt de taper sur des binoclards contre un peu de pognon. Et sa route croisera celle d'un Kabyle...
Il y a deux romans en un, l'auteur l'explique à la fin sous forme de devoir de mémoire à son père. Il y a un roman qui se déroule pendant la guerre d'Algérie, puis l'histoire de ce Mur qui croise un Kabyle. Certains ont fait des trucs dégueulasses, ils ne veulent pas que cela sache, même s'ils sont vieux.
Une belle écriture, un sujet parfaitement maîtrisé même si un amateur de polar pur et dur peut s'agacer des passages flashbacks en Algérie, puisqu'ils ne sont pas directement en prise avec le présent. Ceci dit, bouder ce livre à cause de cela serait fort dommage, le thème de la mémoire et de l'oubli y est magistralement traité.
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Vérini s'habitue aux gardes, à la peur de la nuit, à être responsable de la sécurité d'un lieu et d'hommes qu'il hait.Il apprend aussi à dormir en sachant que celui qui assure sa sécurité est un homme qui ne l'aime pas.
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Les États-Unis ne sont pas une jeune nation, mais un commerce d'êtres humains florissant. Ceux qui débattent aujourd'hui à Washington de l'émancipation des esclaves sont les propriétaires des usines où travaillent ces femmes. Ce sont eux qui font tirer sur les ouvriers. Dans le Sud, un Blanc qui tue un Nègre ne va pas en prison, mais un Blanc qui aide un esclave en fuite ira moisir dans une cellule pendant longtemps. Les pauvres sont trop nombreux, on ne doit pas les laisser se réunir.
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À midi le père ressortit du bâtiment et marcha dans le parc. Des patients déambulaient, seuls ou par petits groupes, fumaient des cigarettes, sur les bancs, ils lisaient des journaux ou des livres, faisaient des mots croisés. L’heure de la promenade. Calmes, rêveurs, abrutis.

Il choisit un banc entre les chênes. Le prochain bus était à 12h27. Il avait laissé Julien se reposé.

Il n’y avait pas d’arbres dans le jardin de son pavillon. L’association de quartier avait voté contre, à cause des feuilles en automne. Il n’y avait que des thuyas. Alain les avait plantés au début du chantier, un an avant la naissance de Julien. Chaque année qu’il grandissait, il mettait Julien à côté des haies et taillait à la hauteur de son fils. Il s’était arrêté à 1 mètre 68. Il faudrait les laisser pousser cette année. Plus haut que les regards des voisins.

Il aimait les arbres du parc.
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Sur la seconde page des trois exemplaires, à côté de la signature déjà tracée du docteur Terracher, il signa en s’appliquant. Consultant l’écran de sa montre digitale, il recopia la date.
– Je désapprouve la sortie de votre fils, monsieur Perrault. Il est encore instable. Mais son diagnostic ne l’oblige pas à rester. Puisque c’est son choix, nous ne pouvons rien y faire. Ces formulaires dégagent notre établissement de toute responsabilité. Vous le comprenez bien ?
– Responsabilité de quoi ?
– De tout ce qu’il fera dehors. Vous vivez seul et vous travaillez, c’est ce que dit mon dossier, auquel il manque toujours la copie de votre livret de famille, dit-elle en lissant des doigts un post-it collé sur la chemise. Je vous conseille de prendre des congés si vous voulez vous occuper correctement de votre fils, monsieur Perrault.
Elle était agacée de devoir expliquer son travail à des gens comme lui qui n’y connaissaient rien. Lui, au garage, il essayait toujours d’expliquer les pannes aux clients. Il se demandait ce qu’il y avait d’autre, à son sujet, dans le dossier du docteur Terracher. S’il était écrit qu’il était un bon mécanicien, qu’il vivait seul depuis la disparition d’Annie, que l’unique femme qu’il avait connue depuis avait été chassée de sa vie par un adolescent en colère.
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Depuis trois mois, chaque semaine il se rendait à la clinique des Chênes. Un rythme effréné de voyages. Il n’en rapportait rien. À peine quelques mots. Tout le monde savait à Villeneuve. Le monde entier. Son refuge était pris d’assaut.
Des journalistes avaient photographié et filmé le mur noirci, l’avaient suivi jusqu’au garage. Le fils Donatelli avait gueulé. Contre lui.
Alain avait cru perdre son travail. C’est le père Donatelli, bientôt à la retraite, qui avait sauvé son emploi, gueulé plus fort contre son fils.
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Il y avait eu un autre voyage. Pas le sien, qui avait emporté une part de lui. La disparition d’Annie, cinq ans après cette nuit de juillet. Le voyage qui avait laissé le père face au fils, le fils face au père. Quatre pieds dans le béton de leur pavillon encore en travaux.
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Il regardait les mêmes pancartes que cette nuit-là, apercevait là-bas les bâtiments de Saint-Roch, en route pour une autre clinique.
La césarienne avait été compliquée. Annie avait souffert. Le bébé avait souffert. Vous auriez dû venir plus vite, lui avait dit un médecin.
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