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Citations de Antonin Varenne (267)


Nous avons eu notre part. Tout l'amour et les vies qui restent sont à toi.
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Au lever du jour ils étaient entrés dans un désert. John Doe se dirigeait à la façon d'un animal, suivant un itinéraire inscrit dans une mémoire plus vieille que la sienne, sans repères visible pour Bowman. Quand Arthur commençait à savoir soif et s'inquiétait de ne voir que les cailloux à perte de vue, John s'arrêtait au pied d'un rocher où coulait un filet d'eau, à côté duquel n'importe qui serait mort sans savoir qu'il était sauvé. Pour les bêtes il trouvait toujours un coin où poussaient des arbustes aussi secs que des pierres, sur lesquels les bêtes se jetaient. Leur course avait quelque chose d'erratique et de nécessaire, suivant des détours incompréhensibles qui les menaient le soir jusqu’à une petite source surgissant d'une fissure, disparaissant un mètre plus loin sous la roche
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"_ Où est-ce que vous allez comme ça ?
_ Californie.
_ Quelle surprise. Tardez pas à rejoindre Denver et à sortir de ces montagnes, parce que le froid va bientôt vous attraper par les pieds, mon gars. Par ici, le printemps arrive pas avant que l'été soit fini."
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Reunion sous le ciel bleu avait toujours le même aspect désespérant, de ville fantôme et de rêve abandonné. Les hommes et les femmes qui passaient dans les rues avaient pris la couleur de la terre et des maisons, silhouettes grises aux mines pâles, jusqu'aux enfants qui avaient perdu le goût de jouer, traînant des pieds derrière leurs parents entre les bicoques délaissées. Brewster et ses rêves de cité parfaite l'avait impressionné, hier soir au coin du feu. A la lumière du jour, l'écart entre ses théories et la réalité donnait envie de ricaner. Bowman avait vu en Afrique des villages de Nègres à moitié nus qui faisaient plus envie que cet endroit.
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Ce qui fait l'authentique mystique, c'est la faculté d'un homme d'église à ne pas devenir un tueur en série !
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Virgile Cyprien Heckmann se demandait pourquoi, dans ce monde meurtrier, il courait après un homme qui, somme toute, n'avait tué que deux personnes en trois semaines. La tour Eiffel elle-même en avait tué plus que ça. En trois semaines, mille autres personnes avaient été lapidées, torturées et assassinées sur la planète.
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Dans Paris, des tas de choses arrivaient, des gens s'installaient devant la télé, des gens se disaient qu'ils avaient une vide de merde, beaucoup de gens ne pensaient à rien et ne s'en portaient pas plus mal.
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Il remonta en selle et sentit entre ses jambes les muscles de Walden parcourus de frissons . L'indien sauta sur son cheval.
- Frère Bowman, ne touche pas aux rênes.
Arthur s'accrocha au pommeau.
- Et merde.
Après trois jours de détours et de précautions, les chevaux partirent au grand galop et tracèrent dans la nuit une ligne droite parfaite, plus rapides que des trains, sans ralentir quand le terrain se mit à grimper. John Doe levait la tête vers le ciel et écartait les bras . Arthur lâcha d'abord une main du pommeau, puis l'autre, ouvrit ses bras pour sentir l'air sur son corps.
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Dans les collines, les ados venaient se bécoter, des ivrogne finir la nuit, des jeunes se shooter au milieu des genêts. On avait retrouvé quelques suicidés sur la colline de la tour. Dans les buissons, vivaient des lièvres et des lapins, des grives, des perdrix, des blaireaux, de martres et des fouines. Il y avait deux ou trois passages de cochons. En restant à l'affut quelques heures on avait toutes les chances de voir passer des chevreuils. La nuit, les hérissons pullulaient et les gens du camps posaient des collets. Rémi avait passé des heures à observer les mêmes à cent mètres de la ferme, mais il aimait espionner les animaux et entendre en même temps les bruits de la ville.
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Notre rencontre était bonne, c'est la récompense de ceux qui voyagent seuls. Mais je dois aussi continuer ma route.
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Quand on est pas libre de choisir, être malin ne suffit pas.
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[…] Les Indiens ne se serrent pas la main, peut-être la seule chose que nous aurions dû apprendre de vous. Malheureusement, tellement de mensonges ont été scellés par une poignée de main que nous sommes devenus réticents à cette tradition. Il ne faudrait le faire qu’entre amis. Pierre Noire tendait sa main gauche. Arthur tendit la sienne, enroulant ses trois doigts restants autour des quatre de l’Indien.
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Ils se gondolaient de rire dans la lumière des lampes, comme si l'idée d'avoir des ancêtres chez les Nègres, ajoutée à l'annonce d'un monde solidaire et juste, était ce qu'ils avaient entendu de plus drôle depuis la dernière promesse d'augmentation des salaires.
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L'endroit était habité mais sans vie, comme un morceau de quartier neuf que le temps n'a pas encore façonné à l'image de ses habitants, ou bien l'inverse : des habitants qui ne ressemblaient pas encore à leur quartier.
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Les Blancs nous tuent parce que nous sommes des Indiens. Je ne crèverai pas parce que j'en suis un. Ils veulent nous forcer à changer, j'ai caché l'Indien au fond de moi (...) Je suis un indien caché sus la peau d'un des leurs.
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La première bataille dans une guerre, c'est de savoir attendre.
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La France n’est pas ne guerre. Les journaux le disent. Il n’y a que les militaires qui sont en guerre. La France est au travail. Nos fils vont maintenir la paix en Algérie. Quelques bougnoules qui posent des bombes. Deux cent vingt mille appelés. Il n’y a pas de guerre en 1957, la France est moderne. Ou est parti Verini ?
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"La vitre ne reflétait plus que son visage, sur un fond noir strié par les lumières de la banlieue. Il avait vu passer, toujours plus vite, les bâtiments modernes et éclairé du nouveau Paris, des immeubles aux éclairages moins somptueux, puis des rues désertes de villes dortoirs aux pavillons endormis. Ensuite passé Ulis, les grandes plaines noires. la campagne se devinait derrière le verre Securit, à un silence plus profond qui avait pénétré les voyageurs. Un silence proche de l'envie de dormir. Son visage était devenu plus net, plaqué sur ce décor invisible. Un voyage où l'on ne contemple que soi, en mouvement dans des paysages interprétés. Si la trouille ne les collait pas au sol, les vieux taulards feraient de bons voyageurs. Train de nuit."
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Il n’est pas aussi vieux que moi, mais il a déjà compris cela, que les mondes qui duraient toujours, du temps des ancêtres, n’existent plus. Aujourd’hui, les mondes ne durent plus. Ils sont livrés par containers les uns après les autres.
(p.201)
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Capturé à trois ans, le cheval de Bowman avait les nerfs à fleur de peau. La bête lui avait plu, quelque chose de distant dans le regard. Il s'était imaginé que lorsqu'ils serait dessus, on ne l'approcherait pas trop, qu'ils feraient la paire. le mustang n'avait pas été sellé depuis plusieurs mois et le contact du cuir l'agaçait. Bowman était resté un moment avec lui dans le box de l'écurie, assis sur une barrière à fumer une pipe pendant que l'animal lançait des coups de sabots dans les planches. Petit à petit le cheval s'était approché pour sentir la fumée du tabac. Bowman avait attendu qu'il le touche d'abord, puis lui avait frappé doucement l'encolure en lui promettant une balle dans la tête s'il essayait de le sortir de selle. Au son de sa voix, le cheval avait reculé d'un pas et couché ses oreilles en arrière.
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