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Citations de Arto Paasilinna (783)


Tous couraient après l'argent avec l'énergie du désespoir.
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La forêt des renards perdus - Page 116

« Dans les affaires, minimiser les risques est tout à fait normal, ça fait partie des préoccupations de tout chef d’entreprise un tant soit peu avisé. Les criminels, par contre, en prennent de tout à fait insensés, ils commettent trop de crimes cupides, jettent l’argent par les fenêtres et boivent comme des trous. Du coup, les prisons sont pleines de minables incompétents. Le système qui prévaut actuellement serait inutile si les criminels se concentraient uniquement sur des activités pour lesquelles ils ne risqueraient pas de se faire arrêter. Si la pègre prenait moins de risques idiots, on pourrait presque renoncer à l’institution pénitentiaire. C’est bien sûr une possibilité théorique, car la criminalité monterait automatiquement si le risque de se faire prendre disparaissait. Le nombre de malfaiteurs augmenterait… A mon avis, la majorité des gens se mettraient à commettre des crimes. Le gâteau à se partager diminuerait à mesure que la masse des délinquants s’accroîtrait. Ce serait le chaos, quand il ne resterait finalement plus rien à voler. La criminalité s’étoufferait dans sa propre impossibilité. Une belle idée, n’est-ce pas, Remes ? »
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Un Finlandais n'abandonne pas facilement. Rock, cul et vodka.
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Je suis l'ingénieur des ponts Akseli Jaatinen et c'est moi le responsable de ce chantier. Nous allons construire à côté de ce vieux pont un nouvel ouvrage plus grand en béton et, comme vous le savez, les travaux dureront jusqu'à l'automne prochain. Ensuite tout le monde sera remercié, que ce ne soit pas une surprise.
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Nul n'est plus avisé qu'un homme qui a besoin d'un réfrigérateur.
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Jyllänketo regarda le paysage qui s'étendait devant lui. De sombres sapinières arctiques encadraient une immense plaine cultivée. Dans le ciel serein voguaient de légers nuages d'altitude. L'air était saturé du chant ininterrompu de milliers d'oiseaux migrateurs. Juin commençait à peine, mais les champs verdoyaient déjà et le vent était chargé d'effluves parfumés. L'inspecteur principal estima la superficie de l'exploitation à plusieurs centaines d'hectares. À l'orée des noirs sapins, deux tracteurs labouraient la terre, laissant sur leur passage des sillons brun foncé d'où montait de la vapeur. Derrière les machines agricoles, une nuée de travailleurs s'affairaient, sûrement à repiquer des plants.
Jyllänketo s'assit sur le perron du bâtiment principal, sortit son ordinateur portable de sa valise, l'alluma et, quand l'écran s'éclaira, se mit à écrire :
« Turtola, mardi 3 juin.
« Je suis arrivé en Laponie ce matin vers onze heures, après avoir passé la nuit à Oulu. Le temps est sec, la température d'environ dix degrés. L'endroit semble paisible. Les gens sont aux champs pour les travaux de printemps. Je n'ai encore parlé à personne d'ici. »
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Avant de s'endormir, le pasteur Oskar Huuskonen songea vaguement que si Jésus avait été finlandais, marcher sur les eaux n'aurait pas été un bien grand miracle, en tout cas en hiver. Ce n'était pas une question d'ardeur de foi, mais d'épaisseur de la glace.
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Les enfants et les philosophes se posent de nombreuses questions, sans jamais pouvoir y répondre. Où commence et finit l'Univers? Qu'y a-t-il après? Combien de temps s'est-il écoulé depuis le début du temps, et combien en reste-t-il? Dieu existe-t-il? Quel est le salaire du pape?
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Même pour les habitants du Savo, d’ordinaire débordants de sève, mourir à Kuopio est une expérience pénible.
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De l'autel, le vieil ecclésiastique fit un bond terrifiant vers le lièvre à la porte de la sacristie. Ses bras grands ouverts se refermèrent sur l'animal qui resta coincé sous l'homme. Le lièvre poussa un cri de petit enfant, aigu et pitoyable. Puis il parvint à se libérer de l'étreinte du vieillard et se rua à l'aveuglette par le porte de l'église.
"Bordel de Dieu."
Le pasteur gisait sur le ventre à la porte de la sacristie, une touffe de poils de lièvre dans la main.
Le temps que Vatanen se précipite, le pasteur s'était relevé et était sortit en courant de l'église ; par la fenêtre, Vatanen vit l'homme sauter sur sa bicyclette et pédaler frénétiquement vers le presbytère. Quelques instants plus tard, le pasteur remontait à coups de pédale rageurs la colline de l'église. Vatanen eut à peine le temps de se cacher entre les bancs que le pasteur entrait en coup de vent.
L’ecclésiastique se dépêcha dans l'allée centrale. Là, il s'arrêta et sortit des replis de sa robe un mauser. Il vérifia la position du chargeur et ôta le cran de sûreté. Les yeux de l'homme brillaient dans la pénombre de l'église, il cherchait le lièvre du regard.
Le lièvre était pelotonné près de l'autel. L’apercevant, le pasteur leva son arme et tira. Le lièvre épouvanté boula hors d'atteinte, un peu de fumée plana dans l'allée. Le pasteur s'ébranla lourdement à la poursuite du lièvre, on entendit dans la nef latérale deux coups de feu. Les balles sifflaient dans l'église. Vatanen baissa la tête à l'abri des bancs, comme un patron de saloon au Far West.
Le pasteur fit encore deux fois le tour de l'église, trottant derrière le lièvre, tirant à chaque tour. Courant encore une fois dans l'allée centrale vers l'autel, il s’arrêta pour regarder le retable et se figea horrifié : une balle de mauser s'était fichée dans la peinture d'autel. Elle représentait le sauveur accroché à sa croix ; la balle avait transpercé la rotule du Christ.
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Huttunen toucha l'eau fraîche de la main et s'imagina être une truite de rivière, d'un kilo au moins. Il se vit nageant dans le ruisseau, remontant le courant ; il ondula et se faufila entre les pierres dans l'eau peu profonde, se reposa un instant dans le contre courant d'un rocher enrobé de mousses, battit des nageoires, ouvrit ses branchies, brisa la surface de l'eau de sa gueule pour reprendre sa nage, se propulsant d'un coup de queue. Le flot bourdonna aux ouïes de Huttunen tandis qu'il remontait plus haut le ruisseau nocturne. Mais il eut bientôt envie d'une cigarette et, cessant pour cette fois de faire le poisson, il repensa à sa vie.
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Vous prétendez que chez vous les éclairs se ruent de la terre vers le ciel ? Et en plein hiver, encore ? Vous nous prenez vraiment pour des cons, cette fois-ci.
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Vatanen se plaça au centre de la chaîne. Les hommes se dispersèrent dans la forêt, des cris retentissaient dans les bois enfumés. Vatanen se dit que la vie était pleine de surprises: il y a un mois encore, il était assis, morose, au bistrot du coin avec un verre de bière tiède à la main, et maintenant, il était dans ce désert brûlant, enveloppé de fumée, le sac plein de poissons humides, la sueur aux fesses.

« Plutôt mille fois ici qu’à Helsinki », sourit Vatanen à travers ses larmes.
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"Rater son suicide n'est pas forcément ce qu'il y a de pire dans l'existence. On ne peut pas toujours tout réussir."
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L'horticultrice glissa son bras sous celui de l'inspecteur principal. Ce dernier trouva le geste un peu étrange, mais après tout il avait souvent marché main dans la main avec ses clients, menotté à eux par le poignet.
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L’inspecteur principal ajouta sans s’émouvoir qu’il avait l’attention d’arrêter encore une quinzaine de conseillers aux mines finlandais, avec leurs secrétaires, et d’obliger tout ce beau monde à cultiver des champignons bio dans des galeries souterraines… L’idéal écolo s’étendait dans le monde, et dans le cas présent jusqu’à des kilomètres de profondeur au cœur de la roche.
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Les lettres de Leila étaient d'une chaleur ardente et il prenait plaisir à les lire.Vatanen répondait plus rarement,se contentant pour ainsi dire d'entretenir le feu.
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"De toute façon on ne peut pas vraiment comparer les pigeons et les ours, ils sont trop différents. Les pigeons ne dorment pas l'hiver et les ours n'ont pas d'ailes."
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Au matin, Jaatinen se sentit plus heureux encore que pendant la nuit. Il mangea le petit déjeuner qu'Irene avait préparé, avala ses rondelles de tomate en la regardant aussi loin dans les yeux qu'il en était capable; il débordait d'amour, tel un grand poêle en faïence qui, après être resté froid plusieurs hivers, vient d'être rempli de plusieurs brassées de pin sec. Il irradiait ainsi de chaleur dans la pièce entière.
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... voilà ce que font le commerce et l'industrie, ce que l'argent n'obtient pas, on le prend par la force. (p. 204).
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