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Anne Colin du Terrail (Traducteur)
EAN : 9782070393824
293 pages
Gallimard (14/11/1995)
3.75/5   332 notes
Résumé :
« Rutja, velu, la stature imposante, se leva. Il portait une cape en fourrure d'ours, une coiffure de plumes de rapace et un gourdin noueux à la ceinture. Il regarda calmement son père et les autres dieux puis dit d'une voix puissante "Je suis prêt à tout. [...] Absolument tout !"» Et c'est ainsi que le fils du dieu de l'Orage descend aujourd'hui du ciel jusqu'en Finlande avec pour mission de reconvertir les Finnois à la vraie foi de leurs ancêtres.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Les Dieux ancestraux des Finnois sont furieux.
Plus personne ne s'intéresse à eux ,ne connait leur nom, ou presque . Ce Jésus occupe tout l'espace religieux .
Cependant dans la campagne finlandaise , Sampsa Ronkainen vénère encore ces anciens Dieux, en souvenir de son père qui était un adepte fervent.
Dans le ciel, on décide d'envoyer sur terre le fils du Dieu de l'Orage pour , comme le fit Jésus en son temps, propager la parole de Ukko Ylijumala, le dieu de l'Orage.

Pour avoir lu plus d'une dizaine de Paasilinna, je classerais celui là parmi les meilleurs.
L'idée , géniale, permet à l'auteur de faire connaitre la mythologie finnoise et à travers Rutja, le fils du dieu de l'Orage , de multiplier les situations cocasses dans un premier temps puis de dézinguer , comme à son habitude sans avoir l'avoir l'air d'y toucher , la société de son pays.

C'est vraiment très drôle , un peu comme dans les visiteurs où la plongée dans un monde inconnu engendre forcément des attitudes au mieux peu communes.
Et puis, avec quelques tournures remarquables , l'auteur démonte la société de consommation , le communisme, les médias , les fonctionnaires , les politiciens, les syndicalistes...
Alors, bien sur certaines ficelles sont faciles ou au moins grosses mais se fondent tellement bien dans le climat général que je n'y ai pas fait attention.
L'écriture est simple, le style incisif avec ce petit ton ironique qui fait le sel de la prose de cet ancien bucheron.
Rutja réussira -t-il à ramener les Finnois à la religion primitive, eux qui se vautrant dans le confort et la facilité , sont même en train de laisser tomber Jésus?
Vous ne serez pas déçus.
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Constatant que les finnois ont oublié jusqu'à son existence le dieu de l'orage, Jupiter des anciens dieux finnois, s'énerve. Pour les regagner à lui, il décide d'imiter la méthode de son collègue chrétien, et de leur envoyer son fils, Rutja. Comme point de départ de sa quête, ce dernier choisit l'un de leur dernier fidèle, un certain Sampsa. Un propriétaire terrien également antiquaire, laissant ses terres, sa boutique et sa vie aller à vau-l'eau.

Ce dernier a donc la stupéfaction de voir débarquer un colosse vêtu de peaux de loups, qui lui propose poliment d'échanger de corps. Il accepte, et voici Rutja parti à la découverte des méandres de la vie humaine, surtout dans sa version moderne… Il lui faut à la fois découvrir comment fonctionne un corps humain, bien faible en comparaison du sien, ramener les finnois à leur foi ancestrale, et au passage réparer tout ce qui partait en quenouille dans la vie de Sampsa.

Rapidement, il recrute quelques disciples : une inspectrice des impôts, un publiciste, quelques ouvriers… Non moins rapidement, il se rend compte que la tâche va être compliquée. le niveau de vie a monté, et il faudra plus que des vieux poissons séchés et du pain sec pour amadouer les finnois. Quant aux aveugles et aux paralytiques, ça ne marche plus aussi bien qu'avant. Heureusement l'un de ses disciples a une idée de génie : il y a en Finlande des quantités de fous…

Un livre qui m'a beaucoup fait rire par ses quiproquos et ses situations improbables. En filigrane, il délivre une certaine vision de la Finlande, pas franchement idéaliste mais pas pessimiste pour autant. Une lecture reposante, rafraichissante et pleine d'humour !
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Le fils du dieu de l'Orage qui descend du ciel jusqu'en Finlande avec pour mission de reconvertir les Finnois à la vraie foi de leurs ancêtres, c'est une idée originale. le roman commence par une présentation fort intéressante, heureusement, car le commun des mortels ignore tout de la mythologie finnoise (à ne pas confondre avec d'autres mythologies nordiques). Puis les premières pages sont prometteuses, nous faisons connaissance avec Sampsa Ronkainen, propriétaire terrien et antiquaire, qui a quelques notions des anciens cultes. Rutja, fils du dieu de l'orage compte utiliser son enveloppe charnelle pour arriver à ses fins. La situation prête à quelques quiproquos, elle est aussi l'occasion de critiquer les travers de la société contemporaine, finnoise ou non d'ailleurs et de remettre en question us et coutumes. le procédé est somme toute classique et peut être efficace et aurait pu donner quelque chose de délirant avec la verve et l'humour d'Arto Paasilinna. Malheureusement, le fils du dieu de l'orage se contente pour l'essentiel de copier la façon dont Jésus a su conquérir des fidèles, ce qui est relativement peu intéressant car le lecteur voit évidemment venir la suite. de plus, j'ai trouvé que toutes les situations comiques étaient traitées de façon simpliste, un peu lourdingue et sans aucune finesse. Ce qui promettait d'être une fable rabelaisienne quasi philosophique s'est révélé une bouffonnerie sans prétention avec des critiques sociales et sociétales très superficielles, voire un peu faciles. Quelle déception après avoir lu le lièvre de Vatanen !
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Amateurs et amatrices de mythologie nordique, ce roman est fait pour vous. Car le fils du dieu de l'Orage, Rutja, c'est une vraie divinité, capable d'invoquer la foudre, les éclairs et tout le tintouin.
Et s'il descend sur Terre, c'est pour ramener la population de Finlande dans le droit chemin, celui des cultes ancestraux. C'est son père qui l'y envoie (selon un concept déjà breveté il y a 2000 ans).
Il reste quelques Finnois qui ont reçu les rites en héritage, une sorte de patrimoine familial : comme Sampsa, l'antiquaire mollasson aux crochets duquel vit une tripotée de profiteurs. Face aux déboires financiers, sentimentaux et fiscaux, il va promener sa peine dans le bois, devant l'autel forestier des libations, quand soudain... Rutja apparait.
Et Rutja va vite prendre les choses en main.
Ayant fait l'échange des corps, il part convertir des disciples, en passant par l'apprentissage de la conduite... et de l'alcoolisation.
Paasilinna fait de cette quête un récit désopilant, fourmillant d'idées toutes plus improbables les unes que les autres. Mais il en profite aussi, au passage, pour glisser une critique sociale de la Finlande des années 80, par l'intermédiaire de ses personnages : une contrôleuse des impôts, un publicitaire, des ouvriers communistes... et de rapports de police particulièrement saugrenus.
Traduction parfaite d'Anne Colin du Terrail.
LC thématique d'avril 2022 : ''La Nature dans tous ses états”
Challenge solidaire 2022
Challenge Globe-trotter (Finlande)
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Le livre s'ouvre sur la réunion des anciens dieux finnois, Ukko, dieu de l'orage et dieu principal a convoqué tous ses collègues, ainsi que diverses catégories de fées et de lutins pour dire qu'il en a marre de l'infidélité des Finnois devenus tous chrétiens en sept siècles. Depuis longtemps il rêve de les foudroyer pour leur montrer sa puissance, mais à chaque fois les autres dieux l'appellent à la clémence. L'un d'eux lui demande de leur donner une dernière chance et propose d'envoyer sur terre Rutja, fils d'Ukko. Qu'il s'inspire de Jésus qui s'est autrefois incarné en homme afin de reconquérir le coeur de son peuple.

Dans un village finlandais, Sampsa est agriculteur et antiquaire, mais surtout adorateur secret d'Ukko et des autres dieux anciens. Sampsa est un homme bon et faible qui se fait manipuler et exploiter sans scrupule par son entourage : sa soeur Annelma, sa prétendue petite amie Sirrka et Ranni , prétendu frère de cette dernière. Tout ce beau monde vit aux crochets de Sampsa et le domaine se dégrade irrémédiablement. Nybberg le voisin n'est pas en reste, tout comme Mme Moisander la vendeuse du magasin d'antiquités. Un soir de déprime, après avoir été menacé et agressé verbalement par son voisin, Sampsa se rend dans la forêt où il a un autel consacré à Ukko. Il a trouvé une statue en bois du dieu de la pêche et veut l'installer dans son petit sanctuaire, puis faire un sacrifice. Après celui-ci, Sampsa a la surprise de voir apparaître Rutja sur son autel, grand, terrible et revêtu d'une peau de loup. Il lui explique son projet et tous deux changent de corps. Comme l'aspect de Rutja est effrayant, il demande à Sampsa de rester caché dans sa ferme pendant que lui sortira sous l'aspect du paysan.

Le début est très amusant avec les divers quiproquo, les réactions des proches de Sampsa qui ne comprennent pas son changement de personnalité, Rutja qui ne sait pas se comporter dans la Finlande moderne. Pour réaliser son projet de conversion des Finnois à la foi néo-ancestrale, il lit la Bible et s'inspire de la vie de Jésus. La façon radicale dont il remet de l'ordre dans la vie de Sampsa m'a bien fait rire.

Si le livre commence très bien et est vraiment rigolo, malheureusement, cette veine humoristique se tarit au fur et à mesure que Rutja avance dans son projet, il devient de plus en plus sérieux, surtout dans les derniers chapitres. J'ai eu l'impression que Paasilinna ne savait pas comment terminer son histoire. le roman monte en puissance peu à peu pour se terminer soudain en queue de poisson. A part Rutja et Sampsa, les personnages sont peu travaillés et assez interchangeables.

La réflexion sur la place de Dieu (ou dieu) dans la société actuelle est intéressante, 90% des Finlandais sont officiellement luthériens pourtant les églises sont vides. Avec quelques tours de magie basés sur l'utilisation de la foudre il conquiert facilement des disciples. Il propose six commandements qui conviennent bien à notre société laïque, basée sur le respect des plus faibles et le développement personnel. Passilina aurait pu conduire cette réflexion plus loin. Quand Rutja a réussi dans son entreprise, le roman se termine en queue de poisson alors qu'il aurait pu développer les conséquences pour la société contemporaine de cette renaissance du paganisme.

Ce livre manque de surprises et je m'y suis parfois ennuyée, en tout cas l'histoire ne m'a pas transportée, même si c'est intéressant de découvrir la littérature nordique non policière.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
À l'opposé, une peinture représentant le Christ en croix était accroché au dessus de l'autel. Rutja fut écœuré; son collègue était représenté à la fin de son séjour terrestre. Jésus avait été mis à mort de façon cruelle: on lui avait planté des clous dans les mains et les pieds et enfoncé sur la tête une couronne d'épines. Rutja éprouva une confraternelle pitié. A son avis, il était assez répugnant de mettre un tel tableau au mur d'un lieu de culte. Les gens sont bizarres: d'abord ils tuent le fils de Dieu, puis sont saisis de remords et peignent une image grotesque de son corps. Pour finir, le sanglant portrait est exposé à la vue de tous à l'endroit le plus saint du temple.
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Si Jésus était apparu sur terre à l'époque actuelle, on ne l'aurait sans doute pas crucifié. Il aurait pu finir ses jours au bout d'une corde ou être simplement fusillé. Un milliard de personnes prieraient devant un nœud coulant ou une balle de fusil plutôt que devant un crucifix.... On ne parlerait pas de croisades, mais de pendages ou de fusillades... Et on appèlerait peut être le Christ Jésus-Pendu....
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Il aboutit finalement à six commandements. Les voici :

1. Pense à craindre l'Orage.
2. Ne fais pas de mal aux petits.
3. Protège la vie.
4. Respecte les anciens.
5. Conduis-toi humainement.
6. Ne renonce pas.
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Vous prétendez que chez vous les éclairs se ruent de la terre vers le ciel ? Et en plein hiver, encore ? Vous nous prenez vraiment pour des cons, cette fois-ci.
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Apparemment, aller aux cabinets était donc un péché pour les chrétiens, puisqu'on en éprouvait un tel soulagement. C'était étonnant qu'on en parlât pas plus dans la doctrine chrétienne. Peut-être le péché était-il secret, le fait de faire ses besoins dans la solitude le laissait penser.
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