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Critiques de Brigitte Kernel (197)
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Agatha Christie, le chapitre disparu

Si vous avez lu tous les Agatha Christie, je vous invite à vous offrir une ultime enquête. Ce livre est une merveilleuse idée! Très bien écrite, l’histoire vous entraîne dans la vie d’Agatha et c’est un ravissement. Fiction ou réalité ? L’important est de savoir… ce qu’Hercule Poirot aurait fait dans pareil situation ! Un délice que j’ai dévoré.
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Agatha Christie, le chapitre disparu

1929, la plus célèbre romancière d’Angleterre disparaît. On retrouve sa voiture au bord d’un lac, loin de tout, avec son manteau et sa carte d’identité. Accident ? Des centaines de policiers fouillent les environs et draguent le lac. Suicide ? Elle vient de perdre sa mère. Meurtre ? Son mari vient de demander le divorce pour épouser sa secrétaire. Enlèvement ?... Cette affaire fait la une de tous les journaux, l’Angleterre se passionne pour ce mystère. Agatha Christie réapparaitra 11 jours plus tard, amnésique. Même dans ses mémoires, elle n’écrira pas une ligne sur cet épisode.

A partir d’une importante recherche documentaire, Brigitte Kernel nous raconte ce fait divers et comble le vide. Son imprégnation de l’univers d’Agatha Christie rend la frontière entre le réel et la fiction invisible. A noter le style qui restitue l’ambiance des romans d’Agatha Christie.

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Agatha Christie, le chapitre disparu

Revenant sur un épisode jamais éclairci de la vie de la reine du crime, l'auteur imagine une femme amoureuse à la fois accablée et malicieuse qui orchestre sa disparition comme une intrigue policière.

C'est une Agatha Christie très différente de l'image officielle que l'on découvre dans ce livre. Dépressive, sentimentale, désoeuvrée (« On peut être mariée, mère, avoir toutes sortes d'activités et sentir parfois la solitude envahir tous les pores de votre peau... ») : on est loin de l'image sérieuse et un peu lisse de l'écrivain ! Heureusement l'humour ne tarde pas à pointer et il restera latent tout au long de l'histoire. Déjà, Agatha n'arrête pas de se parler à elle-même, pratiquant l'auto-dérision, commentant ses actes (avortés) et autres décisions (malvenues) : « Pauvre Agatha Christie, une vraie sentimentale ! Qui l'eût cru ! ». Ce trait s'accentue au fil du temps (elle disparaît pendant une dizaine de jours), au fur et à mesure qu'elle réalise sa notoriété et ses conséquences : dans les journaux, en ville, on ne parle que de ce fait divers et les rumeurs vont bon train ! « Ciel ! Agatha Christie, encore elle ! », se lamente l'écrivain, avide de tranquillité.



Mais le plus drôle, c'est cette imagination incroyable qui fait déborder la fiction dans la réalité. Agatha organise sa fuite comme elle construit la trame de ses enquêtes (« Ce sera votre plus belle énigme ! »), en anticipant les obstacles et les réactions, en usant de déguisement et d'artifices, en rusant pour se débarrasser de témoins encombrants, en inventant des dialogues entre les protagonistes (façon pièce de théâtre) - « comme la mécanique d'un roman policier réussi ». D'ailleurs certaines personnes croisées lors de cette échappée vont directement l'inspirer, puisque c'est durant cette période que l'auteur démarre Loin de vous ce printemps, une romance qu'elle publiera (véritablement) sous le pseudonyme de Mary Westmacott.



L'ensemble est donc plaisant et plutôt réussi. Cependant cette lecture, qui a suivi « Agatha » de Françoise Dargent sur la jeunesse de la reine du crime, me laissera une seule certitude : plutôt que de lire SUR Agatha Christie, j'aimerais mieux relire DU Agatha Christie !
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Agatha Christie, le chapitre disparu

Ayant lu la quasi-totalité des romans de la reine du crime dès mon plus jeune âge (le premier étant le fabuleux « Les dix petits nègres » lu quand j'avais une dizaine d'années) vous imaginez bien que quand j'ai eu vent de la dernière sortie de Brigitte Kernel je me suis hâtée de l'acquérir. Et je n'ai pas été déçue.



A l'été 1926, Agatha Christie a disparu durant 11 jours. Un mystère qui n'a jamais été élucidé et dont elle ne parlera pas dans son autobiographie :

« Voilà, le livre est fini. J'ai posé le point final…. Je me sens très mal à l'aise. Mon éditeur va s'en rendre compte… Des pages manquent : ma disparition à l'hiver 1926. Pourtant j'ai bien écrit ce chapitre. Des pages et des pages, presque un livre entier. Mon secret. Ma vie privée. Une semaine et demie qui n'appartient qu'à moi. »



Brigitte Kernel, a décidé de se glisser dans la peau d'Agatha et d'écrire ce chapitre manquant. Elle va nous faire vivre ces 11 jours durant lesquels le monde croyait Agatha Christie disparue, peut-être même morte…



On se retrouve embarqué avec elle dans une disparition programmée ayant pour but de réveiller l'amour de son mari infidèle. Aidée par son amie Nan, un personnage quelque peu farfelu, elles vont ensemble organiser de toute pièce cette fugue. S'en suivront des jours de solitude, de rencontre et de réflexion.



Ce roman – une histoire d'amour, de vengeance et de trahison comme le présente l'éditeur – est pour moi un poème plein de douceur, tendresse, amour, humour et tristesse dans lequel j'ai découvert une Agatha Christie en pleine douleur et terriblement touchante mais malgré tout parfois si amusante.



J'ai passé un très bon moment et remercie Brigitte Kernel de m'avoir donné la possibilité de faire « connaissance » avec la reine du Crime qui a bercé ma jeunesse et mon adolescence.



Bonne lecture

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Agatha Christie, le chapitre disparu

J'ai lu ce roman après avoir lu une bonne critique. j'ai lu beaucoup des livres d'Agatha Christie et aussi son autobiographie que j'ai adoré. Effectivement, il manque un chapitre. celui de sa disparition en 1926. J'ai retrouvé ici le ton d'Agatha Christie mais en plus moderne dans sa conception. Je trouve que ce chapitre correspond à ce qui aurait pu se trouver entre les chapitres 6 et 7 de l'Autobiographie. C'est un roman bien-sûr mais tous les éléments donnés ont été émis à l'époque si je me souviens bien car j'avais travaillé pour mes études sur ce sujet. Ce roman est une réussite dans le genre car il est dans la veine de l'écriture (modernisée) de l'humour d'Agatha Christie. je l'ai beaucoup aimé aussi pour ses mini scènes de théâtre. Elles apparaissent tout au long du livre. Autant dire que je j'ai dévoré ce roman sans pouvoir m'arrêter. Et je le répète, que d'humour servi par une belle écriture.
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À cause d'un baiser

Ce roman m'a intriguée principalement à cause de la phrase d'accroche sur le bandeau de papier : "peut-on aimer deux personnes à la fois ?". Je n'avais aucun a priori sur ma lecture, mais j'étais plutôt curieuse. Qu'allais-je trouver ? comment l'auteur allait-elle traiter le sujet ? Que de questions...

Ce roman parle d'amour, de femmes et d'hommes, mais principalement de l'amour de la narratrice pour Léa, puis pour Marie. Pour éviter tout malentendu, si je n'ai pas apprécié ma lecture ce n'est absolument pas parce que ce roman traite de l'amour entre deux personnes du même sexe. Je préviens pour ceux que cela dérange, ce n'est pas mon cas, et ce n'est pas le sujet ici.

Un petit mot sur l'histoire :

La narratrice a fait une gaffe. Elle a rencontré et gentiment flirté avec Marie. Une jeune femme qui, d'un baiser, lui a fait tourner la tête et est rentrée dans son esprit. Pas moyen de l'en faire sortir. Mais, pour une raison qu'on ne s'explique pas vraiment, elle va avouer à la femme de sa vie - Léa - ce qu'elle a fait. Et ce sera le début de la descente aux enfers. Peut-on continuer à faire comme si de rien était ? Peut-on continuer à se voir ? comment ?

Entre les crises de consciences et de désir, la jalousie, la violence et la peine de Léa, la douleur et le manque, la narratrice semble sombrer. C'est une histoire d'amour où personne ne peut gagner. Où on trouvera des torts des deux côtés.

A propos de ce roman, on m'a fait une remarque intéressante "ça ne m'intéresse pas quelqu'un qui écrit sur "tromper" la personne avec qui on est". Ça m'a fait pas mal réfléchir. Est-ce vraiment sur ça ? Et bien non, l'auteur n'écrit pas sur l'infidélité. Elle écrit plutôt sur cet amour déchirant. Ce coup de foudre qui fait trembler les bases de ce qu'on a mis en place.

Au fur et à mesure des pages, on a d'ailleurs plus l'impression que l'auteur s'écarte pour carrément passé sur un autre sujet : peut-on se mettre avec quelqu'un pour de mauvaise raison ?

C'était de bon thèmes, des thèmes de tout les jours, sur lesquels j'aime me pencher (non que je souhaite tromper mon conjoint, de ce côté là aucun problème). Mais il y a eu quelque chose qui a coincé. Les deux héroïne, la narratrice et Léa, m'ont...énervée, agacée, dès le début du roman. Pas moyen de me mettre plus d'un côté ou de l'autre, de ressentir de la peine ou de la pitié. C'était plus des envie de les secouer. Et l'auteur n'a rien fait pour arranger cette impression de fait en distillant au fil des pages l'impression tenace qu'elles ne sont pas ensemble pour de bonnes raisons.

L'écriture un peu monotone, longue et légèrement soporifique n'a pas réussi à captiver mon interêt et il a fallu que je me force un peu pour finir les dernières pages.

Je ne conseille pas ce roman, qui au final ne sera intéressant sur aucun point. De plus, la narration présente des dialogues qui sont intégrés au texte sans tirets ni guillemets ce qui me perturbe et me coupe toujours un peu. On passe des pensées de la narratrice à un dialogue de son amante et je n'adhère pas à ce style. Mais pour ce point là, c'est une question de goût.

La fin est plutôt curieuse - bien qu'elle ne suffise pas à remonter le niveau général - parce qu'elle se présente sous la forme d'une lettre...et cette lettre se déroule bien après les derniers faits du roman ! Et le plus gênant, ce sera encore qu'il se passe plus de choses dans cet intervalle que durant les centaines de pages précédentes. Certes, la conclusion est légèrement positive, du moins pas totalement négative, mais je ne comprend pas pourquoi l'auteur n'a pas coupé un peu les longueurs du début pour étoffer cette histoire avec les évènements qui sont tus avant la lettre ?

Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est du voyeurisme puisque déjà, ce n'en est pas, mais ensuite je répondrai : pas plus que le reste du roman !



Voilà, pour conclure je dirai que c'est une déception a bien des niveaux. Ce n'est pas de la "répulsion" (j’emploie volontairement un terme exagéré), mais simplement je n'ai pas aimé. Je n'ai pas adhéré et j'ai du me forcer à le terminer.
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Fais-moi oublier

Brigitte Kernel, journaliste et animatrice d'émission littéraires sur France Inter (Noctiluque, Un été d'écrivains), écrit ici sur un sujet tabou, à savoir l'attirance entre 2 femmes dans un contexte de deuil et de chagrin où elle pourrait facilement paraître déplacée.



Léa et Louise s'aiment, comme on peut s'aimer au début d'une relation, passionnément et inconditionnellement, sous les yeux attendris du couple d'amis que forme la narratrice avec Olivier, l'homme de sa vie. Ces 4 amis ont en commun, entre autres, la passion du journalisme et le fait d'en avoir chacun fait son métier dans des directions différentes.

Mais le drame survient, Louise est tuée lors d'un reportage en Irak.

Léa s'effondre et la narratrice, épaule dévouée, amie fidèle et béquille de cette jeune femme confrontée à la pire des situation, la mort de l'être aimé, va devoir composer bientôt avec d'autres sentiments. Elle va devoir faire face puis accepter l'attirance grandissante et les sentiments qu'elle développe pour Léa.



C'est un roman poignant, je l'ai lu d'une traite en ayant parfois, sur certains passages, le souffle coupé par tant de justesse des personnages et des émotions.

Léa et la narratrice emplissent le récit, Olivier n'est finalement que très pâle mais n'est-ce pas normal dans un ouvrage qui traite de l'attirance existant entre 2 femmes?

Les personnages fonctionnent bien et la description des émotions qu'ils traversent, doublée d'une analyse psychologique sans faille rend ce livre un peu dérangeant, non par le thème, mais par la façon dont il interpelle nos propres émotions et nous interroge sur nos propres réactions.

Fondamentalement j'ai donc été très touchée par ce livre, mais il y a des choses qui, pour moi, ne fonctionnent pas.

La dernier temps du récit est le temps où Léa et la narratrice assument enfin leur attirance l'une pour l'autre, la tension qui se dégage de leur relation, tenson forte et palpable, devient quasiment intenable même pour le lecteur. On s'attend donc à une fin explosive forcément, il faut que cette tension se transforme en quelque chose d'éclatant, de brutal peut-être....

Mais non, on se retrouve avec un pétard mouillé, passez moi l'expression, on a une impression d'inachevé, de conclusion ratée.

La dernière "action" est improbable, n'a pas de logique avec l'action précédente, on ne sait pas trop comment elles en sont arrivées là, ces deux femmes qui partageaient une histoire si puissante. Surtout on ne comprend pas pourquoi cette dernière action, sensée donc parachever tout le livre, l'enrober, lui donner la touche finale, pourquoi cette dernière action est si pâle, si fade alors que tout ce qu'on vient de lire nous fait attendre une fin incandescente.



En conclusion, un livre à lire, vraiment, pour le bonheur d'être touchée si justement, si profondément. Bémol sur la fin néanmoins.
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Le Secret Hemingway



[edit]



Si l'on jouait au jeu des 7 familles, pour compléter la famille Hemingway, j'avais déjà lu le père, la 1ere et la 3 ème épouse mais je n'avais pas encore la carte du fils cadet ! Elle me manquait et sa

vie méritait vraiment un livre.

Entre roman et biographie, Brigitte Kernel met en lumière l'histoire de Gregory/Gloria avec beaucoup de réalisme, d'empathie, sans jamais juger. Elle nous raconte la quête de ce fils brillant, vivant dans l'ombre du grand Ernest. Tout au long de sa vie, il n'a cherché qu'une chose, être aimé pour ce qu'il était et non pour ce que l'on voulait qu'il soit.

Livre étonnant qui permet de compléter l'histoire de ce monstre de la littérature.
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Léonard de Vinci, l'enfance d'un génie

Un ouvrage court qui permet d'en connaître un petit plus sur Léonard de Vinci.

Cet homme mystérieux et célèbre pour ses multiples œuvres, n'a pas eu une vie facile, bien au contraire.

On apprend, à travers cette biographie, qu'il était maltraité par son père et que l'absence de sa mère, chassée par son paternel, était une source de souffrance pour ce jeune garçon.



Bien heureusement, Léonard a pu compter sur son grand-père, cet homme doux, bienveillant et érudit. C'est sûrement lui qui a éveillé en Léonard toutes ses futures passions pour la vie et l'humain.

Sa rencontre avec un autre peintre lui permet de découvrir les secrets des artistes peintres. Il apprend à confectionner les couleurs pour ses futures peintures.



L'ouvrage se termine sur une note positive et utopique.

Une lecture simple et efficace.

Attention, vous n'y trouverez pas le chemin de Léonard de Vinci à l'âge adulte. Le livre est axé sur son enfance.
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Le Secret Hemingway

Cher Vous,

Gregory est né le 21 novembre 1931. Il est le fils cadet d'une femme terriblement déçue de son arrivée au Monde. Elle qui désirait plus que tout une fille ne se remettra jamais de cette déception que d'avoir enfanté un garçon. D'ailleurs, jusqu'à l'âge de 7 ans, elle l'habillera de petites robes.

Gregory est le fils cadet d'un homme macho, virile, autoritaire, aux principes stricts quand à ce que doit être un homme, un vrai ! Il faut aimer chasser, pêcher, fumer le cigare, séduire les femmes les plus belles.

Gregory est le fils cadet d'un homme connu et reconnu... Il doit faire honneur à son patronyme.... Il doit être encore plus parfait que n'importe quel autre garçon.

"Ses hurlements, la façon dont il m'attrapa et me jeta par terre : "Tu ne seras pas "ça" ! Pas "ça", pas "ça".

Il n'y aura pas de monstre chez les Hemingway !

Il n'y en aura pas ! Je te le jure, dois-je te fracasse les mains pour que jamais plus tu ne te travestisses ainsi !"

Alors, Gregory tentera de faire honneur. Il deviendra médecin, épousera 4 femmes, sera père de 8 enfants...

Et puis, un jour, Gregory décidera de ne plus être "le fils de..." pour juste devenir celle qui sait être depuis toujours... Gregory deviendra alors Gloria.

Mais il n'est pas toujours si simple de briser les conventions, de céder à ses pulsions, de tenter de devenir soi quand on a déjà 64 ans, quand la société n'est pas encore prête à accepter.

Briser le carcan pour tenter de ne plus souffrir suffit-il à guérir les blessures ?

"Je m'entretiens souvent avec moi-même, une sorte de confessionnal privilégié,

ainsi consolé-je la fillette incomprise geignant à jamais en moi,

pauvre errante que je suis, à la recherche d'un voile opaque à étendre sur les précipices de l'enfance."

Brigitte Kernel annonce de suite la couleur de ce roman... il est à la fois histoire vraie et roman... "et tout roman est un mensonge"

Si le fond de l'histoire est vrai, ce secret si bien gardé de la famille Hemingway, elle se lit comme un roman terrible sur le poids de la transmission familiale, l'incapacité de se faire entendre face à un père au charisme puissant, sur la difficulté d'être soi-même, sur l'enfermement mental, le plus terrible, mais aussi sur le regard de la société.

Un roman à la fois terrible, violent mais avant tout sensible et émouvant.

Le Secret Hemingway est l'histoire d'un petit garçon qui a toujours cherché l'Amour dans les yeux de son Père.

Le Secret Hemingway est avant tout l'histoire d'un être en quête de lui-même qui n'a toujours voulu qu'une chose : être aimé pour ce qu'il est et non pas pour ce que l'on voudrait qu'il soit.

Le Secret Hemingway est le roman d'un être qui aurait aimé vivre libre !




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Baudelaire et Jeanne : L'amour fou

Baudelaire et Jeanne : L’amour fou est une biographie romanesque riche et très intéressante sur le poète et sa muse principale. Brigitte Kernel restitue ici les tumultes de cet amour en s’appuyant notamment sur la riche correspondance de Baudelaire avec ses amis, éditeurs et sa mère mais aussi des témoignages de leurs contemporains.



L’histoire de cette passion aussi dévorante que mythique qui unit le poète Charles Baudelaire et l’actrice Jeanne Duval est donc au coeur de ce récit. Comme beaucoup d’entre vous j’imagine, j’ai découvert le poète en classe de première, l’année de mon bac de français.



Depuis, j’ai beaucoup lu son oeuvre et me suis intéressée à sa vie en lisant quelques biographies. Si ses biographes se sont beaucoup intéressés à Caroline Aupick, sa mère, la véritable femme de sa vie avec qui il avait une relation fusionnelle et très compliquée, Jeanne Duval, dont on se sait quasiment rien, reste souvent à la marge.



J’ai donc particulièrement apprécié suivre la vie tumultueuse de ce couple tout au long de ce récit entrecoupé de correspondance et de poèmes. Le récit est certes romancé mais Brigitte Kernel a fait un gros travail de documentation, son style est fluide et les pages se tournent toutes seules.



Le couple marque les esprits et est au centre de bien des ragots et commérages, leur personnalité, leur style détonne et voir un homme blanc avec une femme de couleur, choque beaucoup à l’époque.



Leur amour est loin d’être un long fleuve tranquille : Jeanne s’enflamme, pique des colères, trompe Baudelaire avec des hommes comme avec des femmes, recherche des relations tarifées, comme toutes les actrices de cette époque. Charles le sait et l’accepte au grand dam de sa mère qui voue une haine implacable à Jeanne pour sa couleur de peau mais aussi parce qu’elle siphonne les économies de son fils.



Cette liaison, cet amour tiraillé, inspirera à Baudelaire les plus beaux de ses poèmes, notamment l’un de ses plus célèbres, La chevelure, mais bien d’autres encore dont certains, ont été condamnés par la cour en 1857, jugés trop licencieux, sur les sujets de l’amour libre et du lesbianisme.



Outre Jeanne et Charles, on croise de grands noms de la littérature ou des arts comme Victor Hugo, Théophile Gautier, Nadar, Gustave Flaubert… Il a aussi rencontré de grands peintres : Eugène Delacroix, qu’il admirait et qui lui fera un portrait, Gustave Courbet avec L’atelier du peintre où Charles et Jeanne sont présents même si Jeanne fut ensuite effacée. Jeanne, d’ailleurs, a elle aussi son portrait, avec La maîtresse de Baudelaire peint par Édouard Manet à la demande du poète.



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Le Secret Hemingway

Comme je l ai déjà écrit pour d'autres romans il y a des personnes qui ont une vie digne d'un roman

C'est ici le cas d'un des fils d'Ernest Hemingway.

Destin particulier disait pas conforme à la société.

Je n'ai jamais lu de livre traitant le sujet du "transgenre" c'est un sujet qui fait beaucoup parler

J'ai aimé la lecture de ce livre qui informe bien sur le sujet mais je n ai pas réussi à sympathiser avec ce fils

Jjai beaucoup et de loin préféré les récits concernant Ernest et ses nombreuses conquetes.
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Baudelaire et Jeanne : L'amour fou

« Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,

Je respire l’odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux

Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone »



Derrière ce quatrain extrait de « Parfum exotique », il y a deux personnes, deux personnalités : Charles Baudelaire évidemment, le poète, et Jeanne Duval, la muse. Et c’est leur histoire que nous raconte Brigitte Kernel dans Baudelaire et Jeanne L’amour fou aux éditions de l’Archipel.



Brigitte Kernel romance les faits, mais ce n’est en rien gênant dans la mesure où elle explique les stratégies mises en place pour que nous puissions faire le tri entre la vérité pour laquelle il y a des preuves et la romance.



J’ai toujours beaucoup aimé Baudelaire et Les Fleurs du Mal, mélange de fange et de sublime, est un recueil que je trouve fascinant. Cette biographie romancée m’a donc beaucoup plu. L’autrice, qui ouvre ma participation au challenge « Mars au féminin », est fort bien documentée. Au cours des pages se mêlent les plus beaux poèmes de Baudelaire, la correspondance intense qu’il entretient avec sa mère et les témoignages des amis du couple et des biographes du poète. L’image ainsi construite de Baudelaire est très proche de ce que j’imaginais : dépressif, à la fois misanthrope et hyper sociable, peu sûr de lui et paradoxalement très hautain. J’ai aimé découvrir l’homme derrière « L’Invitation au voyage ».



Jeanne Duval est une femme assez fascinante. Sincèrement amoureuse de Baudelaire, elle assume néanmoins ses autres relations, nécessaires pour qu’une actrice soit entretenue quand son unique amour est ruiné. Elle aime les hommes, les femmes, l’alcool, la liberté, les jolis objets, les sorties et l’argent. En cela, c’est une femme libre avant l’heure, une de celles qui refuseront toujours de se laisser enfermer par les préjugés et les lois socialo-morales qui imposent un certain type de vie à la gent féminine.



Néanmoins, et c’est ce que je regrette un peu, je n’ai pas été touchée une seule par l’amour qui lie ces deux esprits atypiques. J’ai évidemment senti le lien indéfectible entre eux, l’amour qui les rappelle constamment l’un vers l’autre, en dépit des jalousies, des problèmes d’argent et des conséquences désastreuses de la maladie. Mais à aucun moment mon cœur n’a vibré pour les deux amants. Je les ai aimés séparément, je les ai compris ensemble, mais ils n’ont pas su me toucher.

Toutefois, c’est une œuvre remarquable qui nous plonge de manière très immersive dans le Paris du XIXe siècle, celui des artistes bohèmes, qui ne sont pourtant pas dépourvus de préjugés racistes, celui des salons, des mécènes, des soirées pleines d’alcool, d’opium et de prostituées. On y sent extraordinairement bien la fange et la boue dans lesquelles Baudelaire a traîné pour faire naître les petits bijoux de son recueil, dont on apprend également la douloureuse fortune : sa sortie attendue, son procès retentissant…



C’est donc un très bon récit qui nous apprend énormément de choses sans que le lecteur ne s’en rende compte, plongé qu’il est dans les sombres ruelles parisiennes et par petites touches dans les mots ensorcelants d’un des plus grands poètes de notre littérature.


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Le Secret Hemingway

Hemingway, l'auteur, le chasseur, le pêcheur, l'homme à femmes ... Hemingway, comme un concentré de testostérone et son fils, Gregory, être féminin né dans un corps masculin et amoureux des femmes.

Gregory devenu Gloria, écrasé par l'image paternelle, médecin, marié plusieurs fois, père de 8 enfants, alcoolique comme papa et qui mourra d'un arrêt cardiaque en prison.

L'auteur dresse un portrait très délicat d'une femme née dans un corps d'homme, de la difficulté de vivre ce changement, des légendes familiales et de l'importance d'une ouverture d'esprit, d'amour au sens large du terme, car chaque individu est unique.
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Jours brûlants à Key West

Avril 1955, Françoise Sagan, dix-neuf ans, est en tournée promotionnelle aux Etats-Unis à l'occasion de la sortie de Bonjour tristesse. Fatiguée par les interviews, les séances photo et les dîners mondains, elle ne veut plus quitter sa chambre d'hôtel. Tennessee Williams l'invite alors à le rejoindre à Key West où il demeure avec son amant, Frank Merlo, et Carson McCullers, l'auteure du roman culte Le coeur est un chasseur solitaire. Huit ans plus tard, juste avant sa mort, Frank Merlo prend la parole pour raconter ces deux semaines qui ont bouleversé sa vie.

On entre dans le quotidien d'écrivains grâce à l'arrivée de Sagan chez Tennessee William...

sa légèreté, elle a 19 ans, une forme d'insouciance, bouscule la vie de Tennessee et de ses amis.. apporte un

souffle nouveau.

Un peu déçue au niveau de la lecture , on parle peu de Françoise Sagan, peu des oeuvres de Carson...
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Le Secret Hemingway

L’auteur présente avec beaucoup de réalisme et de délicatesse l’histoire du troisième fils du grand Ernest Hemingway, explicitant si besoin était la difficulté d’être soi et en même temps le fils de ce monstre de la littérature, cet écrivain lauréat de tant de prix…

Celui qui s’appelait Gregory, marié trois fois, père de huit enfants et qui deviendra Gloria.



Si dans la lignée des Hemingway alcool et dépression, mais aussi pulsions suicidaires sont un fil rouge, Gregory/Gloria n’y coupera pas, et à tout cela s’ajoute cette difficulté à être lui ou elle, et à choisir puis assumer sa différence. Comment devient-on soi-même lorsque l’on a un père aussi célèbre ? Mais aussi une vie multiple, des rêves et des désespoirs, celui d’avoir comme il lui a dit tant de fois, tué sa mère, tué son père, et de n’avoir pas pu finalement tuer plus tôt cet homme qui était dans son corps mais qu’il ne voulait pas être, qu’il ne pouvait pas être au plus profond de lui.



Habillé en fille jusqu’à l’âge de sept ans, attendu par son père comme une fille qui viendrait éclairer ses jours, a-t-il était totalement troublé par cette relation ou est-il réellement né dans le mauvais corps ? Si on peut se poser la question, c’est qu’il se l’est peut-être parfois posée. Pourtant il se sentait fille ce petit garçon appelé Gigi par son père, mais que celui-ci va emmener à la pêche, et faire des sports très masculins pour l’aguerrir. Il devient médecin et a fait médecine pour comprendre comment et pourquoi sa mère est morte. Mais aussi pour savoir puis être en mesure de prendre des hormones et se traiter seul avant même de pouvoir imaginer se faire opérer pour réaliser et assumer son besoin d’être femme. Car il ne le fera qu’à 60 ans passés, soucieux de sa femme et de ses enfants, et son opération n’est même pas terminée lorsqu’il décède à la prison de femmes de Miami en 2001.



Lecture bouleversante que celle de ce roman qui nous interroge à la fois sur la famille, l’amour entre un père et son fils, l’amour dans le couple, mais aussi sur le genre et la difficulté d’être soi dans le corps d’un autre....

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/04/le-secret-hemingway-brigitte-kernel/


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Agatha Christie, le chapitre disparu

Ce livre traité avec humour raconte le chapitre manquant ou la romancière avait disparu pendant une dizaine de jours. Ce roman plein de surprise nous donne envie de savoir ce qu’il a bien pu arriver à la reine du crime. Une histoire qui se lit tres facilement
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Jours brûlants à Key West

La bonne idée de ce roman est la polyphonie et les points de vue différents adoptés pour raconter l'histoire de Françoise Sagan à Key West en compagnie de Tennessee Williams, Carson Mc Cullers et Franck Merlo. De cette histoire, on ne sait pas grand chose mais la romancière en tire le meilleur parti narrant les amours contrariées des uns et des autres, remuées par la présence de la Sagan. J'ai apprécié ce roman ... mais que n'appréciè-je pas car Françoise Sagan est de la fête !
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Agatha Christie, le chapitre disparu

Dans ses mémoires Agatha Christie n’explique pas sa célèbre disparition de décembre 1926. Grâce au Ciel, Brigitte Kernel a composé le chapitre manquant. AC, désespérée par l’infidélité de son mari Archie fuit le domicile conjugal pour se jeter à l’eau dans un étang, mais elle ne parvient pas à y précipiter sa voiture. Elle rentre à Londres où son amie Nan lui conseille se cacher quelque temps dans une station thermale. Sur place, elle se déguise, se découvre une nouvelle amie, et passe son temps entre les thermes et l’écriture d’un roman. Son mari la retrouve finalement, elle rentre chez elle, mais le divorce sera néanmoins prononcé.



Dieu soit loué, AC est morte et ne lira jamais ce navet dans lequel l’auteur lui prête des dialogues intérieurs d’une totale bêtise sous forme d’interpellations à la deuxième personne, que Mme Kernel n’hésite pas à appeler la troisième personne à la page 29. "Tu aurais dû vérifier le moteur ! Enfin quoi, Agatha Christie, reine du crime, me tançai-je, tu n’es plus bonne à rien ? Voilà que je me parlais à la troisième personne, c’était grotesque."

Pour ça, vous l'avez dit !



Tout dans ce roman est superficiel, ennuyeux et rempli d’inepties voire de barbarismes. Autres exemples :

"Les odeurs d’huile vous assaillaient comme les cris d’un enfant en bas âge" (p.51) Ah! l'odeur des cris d'enfant !

"Le soleil pâle comme une huître laiteuse paraissait vouloir se lever, phénomène rare, l’hiver, en nos contrées" (p.34) C'est bien connu, en Angleterre, c'est la nuit polaire en hiver !

"J’avais supplié à la voiture (sic !) de stopper son allure" (p.38)



On peut même observer une alouette qui chante sur un bégonia (p.11 ! ) et des merles qui vivent en bandes comme des étourneaux sous un pommier "déchu (sic!) de feuilles" (p.106)



Pauvre Agatha !

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Jours brûlants à Key West

J’ai découvert très récemment l’œuvre de Carson McCullers, « reflet dans un œil d’or », j’avais lu quelques lignes sur cette écrivaine torturée et malade et c’est sous un regard plus intime que j’ai appris à la connaître un peu plus dans ce roman de Brigitte Kernel. Deux semaines à Key West, sous un soleil de plomb, dans la touffeur infernale où les températures dépassent déjà les 30°c à 9h du matin, loin de toute source d’humidité. Carson McCullers, l’écrivain Tennessee Williams auteur notamment de « un tramway nommé désir » et son amant Franck Merlo deviennent des ermites en ce mois d’Avril 1955 et cherchent à se distraire de leur routine en invitant à Key West Françoise Sagan.

La jeune écrivaine française fait la promotion de son roman « Bonjour Tristesse », elle est de passage aux Etats-Unis et a du mal à se faire à sa nouvelle célébrité. Elle est dorénavant « une fulgurance, une véritable star ». Les deux auteurs et Franck Merlo sont séduits par la jeune française à la seconde où ils la rencontrent, « comme une mangue fraiche, pleine de promesses ». Leurs vies prennent un nouveau sens, comme s’ils avaient à nouveau 19 ans. Ce furent selon Franck Merlo, le narrateur, « des instants royaux ». Franck Merlo, malgré la maladie qui le ronge se confie à Brigitte Kernel sur cette période de deux semaines passées à Key West avec son amant Tennessee Williams, Carson McCullers et l’étoile montante Françoise Sagan, deux semaines qui resteront gravées dans sa mémoire.

Ce qui m’a énormément plu dans ce récit c’est de découvrir la personnalité de Carson McCullers. A cette époque, l’auteure est déjà mal en point, elle est décrite comme étant « dans un corps de vieillarde a à peine trente-huit ans », elle souffre d’une anémie persistante, son avant-bras droit est infirme à la suite de plusieurs rhumatismes articulaires mal soignés, elle a été victime d’une attaque cérébrale. Elle vient de perdre son mari Reeves décrit comme « l’homme le plus mélancolique des hommes » qui s’est suicidé. Elle a une personnalité très énigmatique, torturée, pleine de paradoxe, « Elle peut aimer quelqu’un et chercher à être la plus désagréable possible avec lui ».

J’ai également apprécié entrer dans l’intimité du couple Franck Merlo / Tennessee Williams. Franck était fauché, sans un contrat en poche avant de rencontrer Tennessee Williams, il n’était rien sans lui. Tennessee Williams va alors faire son éducation, grâce à la lecture, au théâtre, à la musique et aux discussions animées. Franck Merlo n’est plus l’homme naïf, inculte « mais heureusement bourré de rêves » qu’il était. Mais le couple s’effrite, s’éloigne, Tennessee Williams ayant d’autres amants. Franck est alors à la fois triste et soulagé de s’éloigner de cette histoire sans avenir.

Quant à Françoise Sagan, en 1955 on parle d’elle dans tous les journaux, c’est finalement un personnage qu’on aperçoit de loin, on ne découvre pas vraiment ses pensées pendant ces deux semaines à Key West mais on m’a soufflé qu’elle racontait cet épisode de sa vie dans ses mémoires.

En roman très agréable qui nous permet de rentrer dans l’intimité de ces grands personnages de la littérature.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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