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Citations de Céline Minard (279)


La neige avait tenu jusqu'au petit matin. Elle avait gelé puis elle s'était effondrée sous les premiers rayons du soleil. La rue qui s'était changée pour la nuit avait remis son manteau de boue.
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Quand il sortit, la pluie qui attendait depuis le crépuscule commença à tomber. Elle s'écrasait en chuchotant dans les herbes une comptine de nuit et de doux automne à laquelle il ne se fiait pas. Les après-midi étaient clairs et portaient de beaux souvenirs de l'été mais il gelait tous les matins. Dans deux semaines, les premières neiges tomberaient et repartiraient prévenir l'hiver.
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Il passait dans des coins d'une grande beauté où il lui suffisait de s'assoir pour s'y trouver bien. Il faisait comme ça, chaque jour, une soixantaine de miles de l'aube au coucher, en prenant toujours par des chemins différents. Il pensait à sa vie passée. Il lui semblait parfois marcher pour dénouer ou atteindre en lui une place vide et douce, éloignée des courants, un apaisement. Il sentait le temps peser sur son corps, mais plus qu'avant, il avait le goût des saisons, de leur succession et de ce que chacune mettait en branle et qui était toujours la vie, sous une forme nouvelle.
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Il se sentait grandi, calme, augmenté de quelque chose qu'il n'aurait pas su nommer et qui n'était pas un savoir.
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Les choses, les gens et les événements arrivaient comme il était lui-même arrivé au monde et il lui fallait les accueillir.
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Il changea dix fois ses développements, fit varier le profil des ennemis imaginaires, tenta d’adapter ses peurs à celles de ses élèves. Il substitua au barbare sanguinaire, portant le sabre entre les dents et les yeux injectés de sang furieux, le puma distingué, le jag sauvage, le serpent. Il n’éprouvait d’ailleurs aucune difficulté à le faire, tant il se sentait un édenté. Mais ses leçons n’étaient pas assimilées. Il le voyait bien. Ni le tatou ni le fourmilier ne sortaient de leur étrange réserve. Ils ne venaient jamais le rejoindre sous le belombra pour répéter avec lui les mouvements. Ils ne le saluaient pas, ni avant ni après la leçon. Stevens soupçonnait qu’il ne s’agissait pas d’une question de patience. Il s’obstinait quand même.
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Mais moi, dix-huit tonnes de propergols solides pour m’envoyer en l’air et toute la technologie meurtrière que ça a supposé – les nazis aux commandes, les Russes, les Américains à la suite, les Européens et leurs têtes nucléaires de premier ordre -, ça ne me dérange pas plus que ça : Je suis en orbite ! C’est tout ce que je voulais. Et que les palmiers ne poussent plus pendant cinquante ans autour de Kourou, eh bien tant pis. Il en reste sur la Riviera. Et qu’un gamin mongol s’amène sur un cheval râpé et se tienne droit, ébahi mal ficelé dans les culottes de son grand-père, un bouquet de chardons à la main, la bouche ouverte devant la capsule calcinée des cosmonautes de la Lune eh bien pareil ! Je suis en orbite. Les gens sont des mouches.
Les traînées de dégazage sont esthétiques en pleine mer, les torches pétrolières irradient les déserts d’une lumière civilisatrice, l’électricité avance, l’ignorance recule, la bêtise est de plus en plus visible mais qu’importe : je suis en orbite. Au sommet de la pyramide. J’y ai travaillé longtemps, je ne peux rien, absolument rien contre l’aveuglement de ceux qui ne dépasseront jamais l’atmosphère terrestre.
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Et dans le bar surpeuplé il raconta comment il avait vu sortir des rotatives les milliers d'oiseaux blancs, ô future vigueur, qui allaient envahir le continent. (fin)
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Le chariot n'en finissait plus d'avancer. La grand-mère à l'arrière criait de toutes ses forces contre la terre et les cahots, contre l'air qui remplissait encore ses poumons. (Première phrase)
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Maintenant.
Je suis celui qui seul parle.
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La gorge de Josh s'était nouée quand il avait vu partir les bœufs. On ne pouvait donc rien retrouver dans ce monde, ni personne, sans qu'une perte vienne aussitôt poindre son nez. Le scalp de l'Indien, il l'avait jeté aux cochons. Ça ne lui avait rien rapporté, mais ça l'avait soulagé d'un poids. Parce que cent grammes de relique, il en avait fait l'expérience, peuvent à l'occasion écraser leur homme.
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