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Citations de Charles Bukowski (2092)


... Puis je pense à l'armée du Salut. Est-ce qu'ils acceptent les couples non mariés ? bien sûr que non, on n'a qu'à crever de faim. L'amour, c'est un gros mot pour eux. Et c'est bien ce qui nous unit Linda et moi : l'amour. C'est pour ça qu'on crève la faim ensemble, qu'on se pinte ensemble, qu'on vit ensemble. A quoi sert le mariage ? A sanctifier la baise, jusqu'à ce qu'elle tombe inévitablement dans l'ennui, jusqu'à ce qu'elle devienne un boulot.
Voilà ce que le monde veut faire de nous : de pauvres mecs, piégés et malheureux, rivés à leur boulot.
Et bien merde, j'irai vivre sous les ponts.
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Un jeune Allemand fluet a couru vers la scène en s'écriant.
-Bukowski,gros salopard,espèce de porc,vieux dégueulasse,je te hais!
Ce genre de réaction m'aide toujours à me détendre,ça libère la poésie de toute prétention au sacré.Ce jeune Allemand fluet avait de nombreux homologues en Amérique.
Pendant qu'il continuait de me hurler dessus,je l'ai regardé en vidant un autre verre de vin.Je l'ai toujours dit, si on arrive à se faire haïr, on sait que le boulot est bien fait.
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vous prétendez être un homme de savoir. qu’est-ce que le savoir ?
en savoir le moins possible.
Expliquez-vous.
je n’ai rien à expliquer, sire.
sauriez-vous construire un pont ?
non, sire.
une arme à feu ?
non, sire.
pourtant, toutes ces choses n’ont été rendues possibles que par le savoir.
ce ne sont que des ponts et des armes à feu.
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si son visage enridé trahissait un âge certain, ses jambes et ses cuisses évoquaient le printemps de la vie.
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Tout à coup, la rame de droite a démarré, et ç'a été la nuit noire. Plus noire que le trou du cul du diable.
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Les hommes s'angoissent à la perspective de devenir pédé. Moi-même, je ne me sens pas attiré. Et si c'était la solution ? On serait enfin relax.
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vrai, il était magique, ce cul! elle avait le pouvoir d'envoyer un mec au tapis, de le transformer en tuyau percé, en pierre tombale, ou encore en agité du bocal. donc, à peine reprenait-elle place à mes côtés que je levais ma bouteille comme on lève un diadème, que je la lui offrais, qu'elle y goûtait avant de me la rendre, et qu'ensuite, me retournant vers la tribune du fond, je m'exclamais : "je m'en vais les tuer, ces bâtards gueulus qui t'ont manqué de politesse."
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Deux verres de plus et la voilà qui fouille dans son sac et qui me sort une photo de ses gosses, un gamin très laid avec une tête de taré et une petite gosse toute chauve, oui ils vivent dans un trou perdu dans l'Ohio, c'est leur père qui les garde, quel monstre leur père, un maniaque des affaires ; aucun humour et pas très futé. Vous voyez le genre ? Et il ramène des filles à la maison et il les baise sous ses yeux avec la lumière
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Un intellectuel dit une chose simple d'une manière difficile à comprendre.
Un artiste dit une chose difficile d'une façon simple.
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Quand votre slip est trempé il glisse, il descend, descend, il vous descend autour des fesse en une espèce de ficelle mouillée seulement retenue par l'entrejambe de votre pantalon.
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Vraiment mon amour devient de plus en plus triste, ma vie devient de plus en plus réelle, trop réelle, et je n’arrive pas à la repousser comme des cerises qui brillent dans un putain de verre de whisky, dans l’amertume du whisky… des choses grouillent, poussent dans mon esprit aux tripes nauséeuses, le monde entier me fait signe […]
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Le fait que tous les poètes du monde entier soient des alcoolos est une foutue bonne indication sur l’état de ce monde. Cresspoolcrews dit quelque part que l’essence de la poésie s’incarne dans le corps d’une femme. Ce que ça doit être merveilleux d’être aussi naïf et simplet ! Le sexe c’est le piège ultime, c’est un baiser sur une porte d’acier qui se ferme. Lawrence était bien plus subtil dans l’art de rechercher la muliébrité dans la chair jusqu’à l’âme et dans l’art d’accorder les vices et les vertus. Crews avale simplement de grandes gorgées de sexe et les noie dans des brouillons d’homme ivre, parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre, ce qui, évidemment, est le lot commun de tous les Américains : ils n’arrêtent pas d’y penser, ils minaudent, ils se baladent avec des photos pornos dans la poche, et pourtant ce pays est le plus puritain que tu puisses trouver au monde ! Ici, les femmes ont placé la barre trop haut et les garçons ont fini par se planquer derrière la grange avec une vache. Ce qui rend particulièrement pénibles les relations entre les garçons, les vaches et les femmes…
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Et puis on arriva en territoire noir. Les rues étaient jonchées d’un tas d’objets divers : une vieille chaussure, une chemise orange, un vieux sac à mains… un pamplemousse pourri… une autre chaussure… un jean… un pneu…
Je devais slalomer au milieu de tout ça. Deux jeunes Noirs d’une dizaine d’années nous dévisagèrent, juchés sur leurs vélos. Un regard rempli d’une haine absolue, implacable. Je la sentais. Les Noirs pauvres haïssaient. Les Blancs pauvres haïssaient. C’était seulement quand les Noirs avaient de l’argent et que les Blancs avaient de l’argent qu’ils se mélangeaient. Certains Blancs aimaient les Noirs. Très peu de Noirs aimaient les Blancs, et peut-être même aucun. Ils voulaient leur revanche. Peut-être ne l’auraient-ils jamais. Dans une société capitaliste, les vaincus bossent pour les vainqueurs et il faut donc qu’il y ait plus de vaincus que de vainqueurs. Qu’est-ce que j’en pensais ? Je savais que la politique ne parviendrait jamais à résoudre le problème et qu’il ne restait pas assez de temps pour forcer la chance.
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Mort, le tigre gardait plus de noblesse qu'un homme vivant.
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Le monde du turf a changé. Voilà quarante ans, même les perdants se fendaient la gueule. Les bars ne désemplissaient pas. C’est désormais un autre public, une autre ville, une autre société. On ne jette plus l’argent par les fenêtres, on ne plaisante plus avec l’argent, on ne croit plus aux rentrées d’argent. L’univers tout entier agonise. Dans ses vêtements usés. La bouche amère, la peau flétrie. Il faut que l’argent rapporte. Vous voulez de l’argent ? Cinq dollars de l’heure. L’argent occupe toutes les conversations. Argent des chômeurs et des travailleurs clandestins. Argent des voleurs à la tire, des cambrioleurs, argent des déshérités. Le fond de l’air est gris. Et les queues s’allongent indéfiniment. On a appris aux pauvres à piétiner sur place. Et les pauvres en perdent le goût de vivre.
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les chevaux galopent
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

Bach et la bombe à hydrogène
et elle est à des miles de là
riant avec un taré

le système bancaire
va à vau-l’eau
sur des gondoles à Venise
et elle est à des miles de là
riant avec un
taré

auparavant c’était comme si vous
n’aviez jamais tout à fait vu un escalier
(chaque marche vous
dévisageant)
et dehors
le vendeur de journaux semble
immortel
tandis que les voitures roulent
sous le soleil
qui brille comme un ennemi
et vous vous étonnez
qu’il soit aussi difficile
de devenir cinglé –
si vous ne l’êtes pas
déjà

jusqu’à cet instant
vous n’aviez jamais vu un
escalier qui ressemble
à un escalier
une poignée de porte qui ressemble
à une poignée de porte
et jamais entendu des bruits pareils à ceux-là

et quand l’araignée apparaît
et vous regarde
en définitive
vous ne la détestez pas
et elle est à des miles de là
riant avec
un taré.
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elle passa sa jupe par
dessus la tête
et je découvris ses collants
quelque peu filés.

c’était la vie.
maintenant nous allions faire ce qu’il fallait
faire. j’allais faire ce qu’il fallait faire
après tout ce baratin.
c’était comme dans une soirée –
deux idiots
avaient été faits aux pattes.

sous les draps
et après que j’eus
éteint
elle portait toujours ses
collants. elle espérait une
nuit de gala.
je ne pouvais l’en blâmer. mais
je me demandais pourquoi elle était avec
moi dans ce lit ? où étaient passés les autres
types ? comment pouvais-je être
heureux ? avec quelqu’un que
les autres avaient abandonné ?

nous n’avions pas encore fait ce qu’il fallait
faire nous allions cependant le faire.

c’était comme lorsqu’on
tente de faire admettre par son percepteur
sa solvabilité. je lui enlevai ses collants. et je
décidai de ne pas lui faire
minette. même si
j’y pensai après
coup.

nous allions dormir ensemble
cette nuit-là
en tentant de nous fondre
dans le papier peint du mur.

j’ai essayé, j’ai échoué,
et je me suis absorbé dans la contemplation
de ses cheveux
principalement de ses cheveux
avec quand même
une variante
sur ses narines
porcines.

j’essaie
de nouveau.
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Si seulement j’avais le talent de Vicky pour rassembler des informations, j’ai pensé, je pourrais vraiment écrire quelque chose. Mais moi, il faut que je reste le cul sur une chaise à attendre que ça vienne. Je peux manipuler, infléchir mon matériau une fois qu’il est là, mais je ne sais pas où aller le pêcher. Les seuls sujets qui me branchent sont la bière, les courses et la musique symphonique. C’est mieux que rien, mais la vie ne se réduit tout de même pas à ça. Comment ai-je fait pour me limiter à ce point ? J’avais des tripes dans le temps. Où sont passées mes tripes ?
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[...] elle m’a ramené
chez elle, un endroit très chic
avec deux lits, parquet ciré
dans la cuisine, et une télé qui se déplaçait
comme un tigre, alors j’ai déposé les steaks,
le whisky et les bières sur la table,
ensuite on a mangé, elle a fait une bonne salade,
on a descendu quelques verres en regardant
le tigre se déplacer et puis j’ai cassé l’ambiance
j’ai dit à l’abeille que j’étais en train de mourir,
qu’ils m’avaient brisé les ailes,
que poursuivre me semblait peine perdue,
que la picole me conduisait juste
d’échec en échec,
mais ça elle ne l’a pas compris,
et plus tard sur le lit,
elle m’a grimpé dessus
cette abeille
je lui ai empoigné les fesses
et c’était assez réel, elle avait le dard
baissé, et j’ai dit,
magnifique o magnifique
mais je pouvais rien faire,
j’étais en train de mourir et elle était morte,
et plus tard une fois rhabillés,
je lui ai dit au revoir à la porte,
j’ai dit pardonne-moi, et puis la porte
m’a claqué au nez
alors j’ai traversé le hall en courant j’ai couru
dehors en mal d’oxygène
ces petits yeux de pierre cliquetaient dans
ma tête, alors j’ai pris la route
30 bornes vers le sud jusqu’à la plage
arrivé là je me suis posté sur la jetée
j’ai regardé les vagues,
imaginé de gigantesques batailles navales,
je me suis changé en sel en sable en son,
et rapidement les yeux ont disparu
alors j’ai allumé une cigarette,
j’ai toussé, et marché
vers la voiture.
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- Je vais dire au maître nageur que tu m'as attaquée ! hurla-t-elle.
Et puis il y eu un homme entre nous deux.
- Cette espèce de fils de pute ! hurla-t-elle en me montrant du doigt, il m'a tâté le con !
- Allons, madame, lui renvoya-t-il, c'est qu'il aura pris ça pour la grille de vidange !
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