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Critiques de Charles Dantzig (204)
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La diva aux longs cils

La diva aux longs cils – Charles Dantzig – Grasset ( 362 pages – 20€ )

Ce florilège, au titre aguicheur , fut cordonné par Patrick Mc Guinness, poète et traducteur, professeur de littérature française et comparée à Oxford .

Charles Dantzig nous révèle que sa fascination pour la poésie remonte à son enfance .Un talent précoce détecté : «  Le génie était là. Le Nobel m' espérait ».

Il adopte un ton confidentiel pour s' adresser à ce cercle d' initiés qu' il nomme « les Persans »!

Sa conception de la poésie? : « la combinaison d' une forme étudiée et d' une émotion communiquée » . Pour lui , la poésie est « un adolescent insolent et délicat qui a besoin d' un grand salon et d' air pur » . «  Elle ne sert à rien » , tout comme la lecture , au risque d' en choquer quelques uns . Il déplore qu' en France elle soit reléguée «  dans une boîte à bibelots » .

La poésie qui supporte mal « les vêtements étriqués » exige une mise en page aérée .

Les avions sont un thème récurrent ,l' auteur de s' interroger sur leur utilité . Il nous fait voyager en Europe, transiter dans des aéroports : « lieux mornes , comme s'ils voulaient nous donner des remords » . Il brosse avec ironie un tableau de l' Acropole , assaillie par des hordes de touristes , égrenant ses conseils aux guerriers grecs « gare gare/on vous mitraille », aux colonnes « cessez de danser  , aux masques tragiques « fermez la bouche , aux nymphes « promenez vous dans les bois! »

On fait halte à Venise « qui tangue »; à Londres ; à Rome .A Oxford on visite l' Ashmolean, à Paris le Louvre . On admire « le circonflexe/Du Pont-Neuf qui prend un air de Marquet ».On assiste à une corrida à Nîmes, on décolle de la baie des anges, survolant « l'église russe reine de pique ». On dîne au bord du Bosphore . Toujours en mouvement , on vole vers New-York et voit se détacher « le gland du Chrysler building » . Les tours jumelles inspirent à l' auteur des paroles prémonitoires : « Quilles que quelques uns voudraient voir renversées », poème pourtant écrit avant 2001, précise l' auteur .La mort  « aux cuisses creuses » s' invite en barque sur les « eaux du Léthé ».

Dans le bestiaire , défilent la méduse « abat-jour 1900 de brocante », le poulpe qui se « prend pour une diva d' Hollywood , les rossignols « employés par les vaches/ à sucrer leur ennui ».

Le corps déploie sa sensualité sur les plages , près des piscines , dans l' océan « rassasié qui postillonne ses embruns ». Les corps s' enchevêtrent , les mains se mêlent ,les doigts se peignent, les pieds se nouent dans : L' union des corps . « Fugace le sexe agace ». L' auteur douterait- il de la sincérité des sentiments pour conjuguer amours avec imparfait et faire rimer «  coeur avec trompeur » ? , « ce coeur , un répondeur qui prend les messages » ..

A noter le poème dédié à Patrick McGuinness, celui qui initia le projet de cette anthologie . Il déroule une guirlande irlandaise truffée de références littéraires et de quelques pastiches de vers célèbres : « Demain, dès l' aube , à l' heure où verdit l'Irlande ».

Le vers final « Je sauterai dans l' eau qui me rompra en deux » tisse le lien avec la thématique des Nageurs et confère son unité à cet ouvrage poétique ,d' une richesse magistrale, de fort tonnage, éclectique, servi par une langue travaillée avec méticulosité , un vocabulaire recherché ,une pléthore d' images, une note allègre , drôle et un humour pétaradant.

Comme l' auteur , on peut féliciter le professeur McGuinness pour ce choix savamment réalisé .

L' auteur s' interroge sur ce qu' un écrivain lègue à la postérité, convaincu que « Rien ne s' oublie et d' abord pas le passé », ne serait- ce que pour alimenter « la grossiste à images 24heures sur 24 ».

Et l' auteur de conclure par « Nous n' en finissons pas de ne pas disparaître »! .

Charles Dantzig appartient à cette catégorie des poètes très accomplis qui «  savent communiquer des émotions . Tout est dans la feinte, comme en escrime » .Ses fervents lecteurs le lisent avec délectation « pour danser avec lui » .
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Histoire de l'amour et de la haine

Je suis désolée, je voulais absolument le lire, je m'y suis reprise en trois fois, impossible de le terminer. Je me suis sentie comme prise au piège, l'auteur m'impose sa vision et ne laisse aucune alternative. J'y trouve une certaine prétention.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Superbe livre poignant et émouvant. Il nous replonge au cœur de ce tragique mois de janvier 2015, où la France a vécu l'horreur. Les citations et les textes que composent cet ouvrage sont magnifique. J'ai prit un immense plaisir à le lire, j'étais très ému... Je le conseille vraiment car il est incroyablement bien écrit. De plus tous les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo.
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Histoire de l'amour et de la haine

Je me permets de reprendre une partie d'autres critiques pour en venir ensuite à la mienne. Que les amis de Babelio me pardonnent ses emprunts.

Voici sept personnages avec qui nous vivons, des premières manifestations contre le « mariage pour tous » jusqu'aux dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans blessé par la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Pierre, le grand écrivain n'écrivant plus ; Ginevra, qu'il tente d'aimer ; Armand et Aron, qui vivent en couple ; Anne, si belle et victime de sa beauté ; bien d'autres encore. Tous apportent leur voix à ce concert de l'esprit où le comique le dispute à la rage.Que s'est-il passé durant cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, si contraire à Paris ? Comment ce qu'on appelle un événement transforme-t-il la vie des hommes ? Le grand roman de l'amour au temps de la haine.



Avec ce roman engagé, Charles Dantzig pousse, à sa manière typée, un cri de colère salutaire dans une société mal portante.

Ses personnages sur fond de manifestations contre le mariage pour tous en 2013 prennent corps et vie au fur et à mesure que nous les côtoyons.

Avec une maestria élégante, un style bondissant et rebondissant, l'auteur montre "pour les bons" leurs interrogations, leurs espoirs, leurs forces, leur désespérance et leurs faiblesses.

"Pour les méchants", l'éructation salace, la bêtise ignoble, la médiocrité barbare soulignent à quel point l'homme peut s'avilir.

Tout ce qu'une société porte en elle d'ambigu apparaît.

Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un profond ressenti, une émotion à fleur de peau exprimée à travers quelques généralités bien nécessaires pour tenter de bousculer la pensée et un florilège d'observations lucides et caustiques.



Un livre dense, parfois complexe, truffé de référence historiques, philosophiques, littéraire qui nous fait plus souvent penser à un essai sur le sujet qu'un vrai roman....Et c'est bien là le problème. Dantzig écrit son roman comme s'il s'agissait d'un de ses essais comme son "dictionnaire égoïste de la littérature française"

L'intelligence su propos et sévèrement réduite par un manque un manque de fiction et de fil narratif . Et on se noie (sauf pour les 100 dernières pages plus romanesques) dans quantités d'aphorismes balourds et malvenus.



Un sujet d'une telle importance aurait mérité mieux.
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Il n'y a pas d'Indochine

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Encyclopédie capricieuse du tout et du rien

Cette encyclopédie est une sorte d’OLNI (Objet Littéraire Non Identifié, oui, d’autres avant moi ont dû la faire…). Elle se présente sous forme de listes relativement incongrues, classées par thèmes, quant à eux plutôt classiques (lieux, peuples, littérature, coutumes, famille…). Les titres des listes en eux-mêmes sont déjà délectables : « Liste de choses douces », « Liste du pays des hommes les mieux habillés au monde » (liste à un seul élément : Oman), « Liste de catégories de personnes peu intéressantes », « Liste des petits pans de murs moches », « Liste des endroits dont les spécialités culinaires ne semblent s’éloigner qu’en se détériorant », etc.

Ces listes sont en fait un prétexte pour l’auteur de traiter d’un sujet, voire de s’en éloigner complètement si cela lui chante ; elles peuvent rester à l’état de listes brutes ou être le point de départ d’une longue digression. J’ai adoré ce livre, pour sa forme, à la fois rigide et très libre, mais aussi pour le contenu (l’érudition de Dantzig est véritablement impressionnante ; cet homme sait tout sur tout) et le style, que certains trouveront un peu snob, mais que je perçois comme soigné, érudit, et délicieusement impertinent sans être prétentieux. J’ai aimé aussi le fait que ces listes soient extrêmement personnelles à l’auteur (donc totalement subjectives), et qu’elles permettent de tracer en creux son portrait : un « dandy », aimant passionnément les livres, Venise, l’histoire... C’est un livre à picorer, à feuilleter, à déguster en savourant chaque mot, sans se presser. Il y a « à manger » (et à penser) à chaque page, ce qui est assez rare pour être signalé.

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Histoire de l'amour et de la haine



Après Max Lobe, un autre focus sur un autre auteur invité lors du prochain assise internationale des romans de Lyon le mois prochain.



Changement d'horizon géographique avec Charles Dantzig, l'auteur du dictionnaire égoiste de la littérature française en 2008. Erudit, provocateur, brillant et parfois ambigu, Dantzig est revenu en force à la rentrée dernière avec cette histoire d'amour et de haine, qui est un roman choral, nous montrant sept personnages dans Paris au moment des manifestations contre le mariage homosexuel, qui subissent chacun de manière différente ce moment de haine.



Sept personnages qui nous livrent leurs sentiments, échecs, espoirs, amitiés, passions et haines. Un livre dense, parfois complexe, truffé de référence historiques, philosophiques, littéraire qui nous fait plus souvent penser à un essai sur le sujet qu'un vrai roman....



Un livre érudit et intelligent, auquel il manque une pincée de fiction et de fil narratif pour convaincre totalement
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il n'y a pas d'Indochine

J’ai terminé Il n’y a pas d’Indochine dans l’avion qui m’a ramenée chez moi, à l’autre bout du monde. L’album ’68 Comeback Special du King dans les oreilles. Au moment où j’en achevais les dernières pages, Elvis s’époumonait de sa voix de velours. « Tell me why Oh why Oh why Can’t my dream come true ». If I can dream. L’une des plus belles chansons qui lui ait été donnée d’interpréter. J’ai refermé le livre, ai plongé les yeux à travers le hublot, me suis concentrée sur la nuit noire au dehors et me suis dit qu’il n’aurait pu y avoir de meilleure lecture pour clore l’année 2013 qu’un livre du grand, du prodigieux, du fantastique et fabuleux Charles Dantzig. Le destin est bien fait, après tout.
Lien : http://publikart.net/il-ny-a..
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Pourquoi lire ?

En ce qui me concerne c'est clairement une déception. J'ai assez vite sauté des phrases, puis des paragraphes, pour au final abandonner ma lecture.



J'aurais aimé que l'auteur me fasse partager ses enthousiasmes, qu'il pique ma curiosité de lecteur, qu'il me fasse découvrir des auteurs. Rien lu de tel. Il passe la majeure partie du livre à énumérer les auteurs et les styles qui lui déplaisent, quand il ne détaille pas les mauvaises raisons - selon lui - que certains lecteurs invoquent pour justifier leur lectures.



J'aurais aimé y trouver la chronique des manies des lecteurs compulsifs. Rien lu de tel non plus. Dans ce genre il faut lire "Bouquiner : Autobiobibliographie" d'Annie François.



Mais là où il est malin le bougre, c'est qu'il glisse incidemment dans le bouquin que somme toute le lecteur trimballe avec lui sa vision du monde et sa réceptivité. En somme, je - lecteur - cherche à conforter mes opinions, au besoin en voyant dans un livre ce qui n'y est pas et en occultant ce qui y est. Et pour faire bonne mesure, si je - lecteur - n'apprécie pas un livre c'est que j'étais dans un mauvais jour. Bel exercice dialectique qui ne laisse pas prise à la critique.



Ceci dit, et je veux bien admettre ma subjectivité de lecteur, je n'ai pas aimé.
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Le plaisir que procure ce Dictionnaire est grand, comparable à celui que l'on éprouve à lire quelques bons "dictionnaires amoureux" de cette collection à succès. On s'amuse, on s'instruit, on passe agréablement son temps, on referme le livre. Un ou deux ans après, que reste-t-il ? Rien du tout. Bien sûr, une conversation de salon n'a pas l'ambition de devenir un dialogue philosophique, ni une amourette d'un moment la passion de toute une vie. Ce "dictionnaire" si plein de vide est bien moins nourrissant que les dictionnaires amoureux, qui ne vous laissent pas affamé quand on les quitte. Voilà donc un livre qui porte bien son titre : "égoïste", bien sûr, dépourvu de la générosité et de la ferveur, de l'amour qui donne envie de transmettre, de convaincre, de s'épanouir dans un échange humain. Egoïste, vraiment. En un mot, un livre futile.
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Pourquoi lire ?

A certains de ces fragments de pensée tout grand lecteur peut aisément s'identifier. A la plupart des autres non. Délibérément.



On y trouve donc aussi la litanie des lectures réitérées de Proust, à la plus grande gloire de Charles ; et la répétition de sa mésestime pour Duras, dans le but identique.

On se délecte éventuellement de l'avant-dernier chapitre : "Pourquoi ne pas lire ?" qui, feuilleté à la dérobée en premier, m'avait incité à m'emparer du livre ; et l'on ne saurait qu'acquiescer à ceci :

"Pourquoi continuer à lire un livre ? C'est un des effets dévastateurs de l'espoir. Si un livre est mauvais, il ne devient jamais bon." (p. 196)

Mauvais, oui, parce que vain. Issu de la vanité d'un auteur qui se veut talentueux. Trop, sans doute.



En fait, il aurait fallu m'arrêter à la p. 40, au chapitre "On ne lit que par amour" :

"On commence par être amoureux des personnages ; on le devient de l'auteur ; on l'est enfin de la littérature. Et c'est cette princesse qu'on cherche à perpétuité, rampant le cou tendu et la bouche avide en direction de la fraîcheur lustrale et éblouissante que nous avions ressentie à nos premières lectures et que nous ne ressentons plus, en éprouvant de la tristesse, peut-être à tort."
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Voilà un bouquin que je picore de temps en temps depuis longtemps et que je ne suis pas prêt de finir, je vais donc le laisser dans mes livres en cours. Dictionnaire donc, oui mais un dictionnaire subjectif et personnel, égoïste alors, non car Charles Dantzig écrit donc il partage. De littérature française, oui, essentiellement, mais pas seulement, puisqu’on y trouve : J. Joyce, D’Annunzio, Pessoa et Dickens ou H. Miller entre autres, et au hasard. Le gars connait son sujet, c’est un érudit. Pour moi, qui ai une culture classique (son kif à lui) assez modeste, c’est plutôt instructif. Mais attention il n’y a pas que du classique à moins que Frédéric Dard ou Yves Adrien en soit, les étiquettes sont faites pour valser, après tout. De toute façon on prend ou on jette ce qu’on veut. Il y a donc des « portraits » d’écrivains, des critiques d’œuvres, du piquant et de l’esprit, et aussi beaucoup de digressions et de bavardages, d’ailleurs je pense que c’est là qu’est le meilleur. 968 pages à picorer, je vous dis.
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Histoire de l'amour et de la haine

Ce recueil n'est pas un roman mais une série d'aphorismes sur la vie. Découpé en chapitre et sous chapitre tel que par exemple : corps : planche 1 les corps, planche 2 les cheveux, planche 3 les yeux; l'auteur nous livre ses pensées sur notre société moralisatrice, autour de 7 personnages dans le contexte du vote sur le mariage pour tous et les manifestations homophobe.

Amusant, riche en citations et réflexions, nous en prenons plein les yeux à sa lecture. Il faudrait le déguster petit à petit tellement il y a de remarques pertinentes que nous oublions pour en retenir d'autres aussi judicieuses les unes que les autres. Un régal.
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Histoire de l'amour et de la haine

J'ai la chance de faire régulièrement partie des gagnants babelio et cette fois pour la rentrée littéraire j'ai reçu le roman de Charles Dantzig "le roman de l'amour et de la haine". J'étais assez impatiente de lire ce roman :







"Voici sept personnages avec qui nous vivons, des premières manifestations contre le « mariage pour tous » jusqu’aux dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans blessé par la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l’être ; Pierre, le grand écrivain n’écrivant plus ; Ginevra, qu’il tente d’aimer ; Armand et Aron, qui vivent en couple ; Anne, si belle et victime de sa beauté ; bien d’autres encore. Tous apportent leur voix à ce concert de l’esprit où le comique le dispute à la rage.

Que s’est-il passé durant cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, si contraire à Paris ? Comment ce qu’on appelle un événement transforme-t-il la vie des hommes ?

Le grand roman de l’amour au temps de la haine. "



Il y a des romans que l'on attend et par lesquels on est un peu déçu...Ce roman en fait malheureusement partie. Si le sujet est intéressant, la forme déroutante a ralenti ma lecture et a freiné cette envie initiale.

Dantzig est pour moi (et c'est un avis tout personnel) trop souvent dans l'exercice de style et pas assez dans la construction d'une intrigue prenante pour les lecteurs. Derrière les pages qui défilent laborieusement, on perçoit un peu trop ouvertement l'érudition et cette fois, ce n'était pas ce que je cherchais. Dommage...



En résumé : une rentrée littéraire très riche de références mais pauvre dans sa capacité à maintenir le lecteur dans l'envie de poursuivre sa lecture...
Lien : https://gourmandisesetplaisi..
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Histoire de l'amour et de la haine

Avec ce roman engagé, Charles Dantzig pousse, à sa manière typée, un cri de colère salutaire dans une société mal portante.

Ses personnages sur fond de manifestations contre le mariage pour tous en 2013 prennent corps et vie au fur et à mesure que nous les côtoyons.

Avec une maestria élégante, un style bondissant et rebondissant, l'auteur montre "pour les bons" leurs interrogations, leurs espoirs, leurs forces, leur désespérance et leurs faiblesses.

"Pour les méchants", l'éructation salace, la bêtise ignoble, la médiocrité barbare soulignent à quel point l'homme peut s'avilir.

Tout ce qu'une société porte en elle d'ambigu apparaît.

Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un profond ressenti, une émotion à fleur de peau exprimée à travers quelques généralités bien nécessaires pour tenter de bousculer la pensée et un florilège d'observations lucides et caustiques.

Au départ, le ton donne une densité qui peut déranger la lecture, certaines phrases claudiquent.

Des anecdotes, des références du passé, des citations émaillent le texte.

S'y arrêter, prendre le pouls des mots, suivre les méandres de la pensée de l'auteur, embarquer avec lui dans une immense réflexion sur les dangers d'une vue étriquée, voilà une lecture pertinente qui dépasse le pessimisme ambiant, s'ouvre à l'autre et à la différence.

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Histoire de l'amour et de la haine

Voilà un roman que j'avais hâte de lire, mais dont je n'ai pas terminé la lecture. La forme narrative est déroutante, on se perd un peu entre les 7 personnages dont les histoires, les pensées et les actes s'entremêlent de façon assez anarchique.



Qu'il soit truffé de références, pourquoi pas, mais il aurait fallu lui ajouter de la légèreté qui l'aurait rendu plus aisément lisible pour tous (après "la manif pour tous", voici "la lisibilité pour tous").



J'avoue que mon envie à cédé devant la difficulté. Ceci ne veut pas dire que je ne lirai pas plus tard, lorsque je serai moins fatiguée, en meilleure santé et avec l'esprit plus disponible qu'aujourd'hui. Il faut bien avouer que ce livre ne fait pas partie de ce que l'on peut appeler des "lectures plaisir" et qu'il demande des efforts que je suis incapable de fournir actuellement.



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Histoire de l'amour et de la haine

Je ne vous cache pas que dès la lecture des premières pages, ce roman qui me semble plutôt un essai, m'a laissée perplexe. Après avoir accepté la technique d'écriture de l'auteur, on accède enfin aux réflexions des personnages, un écrivain en panne d'inspiration, sa lectrice, un étudiant gay fils d'un député ignoble et amoureux d'un hétéro, un coupe de gays branchés et une très belle jeune femme, sur fond de la manifestation de 2013 pour ou contre la loi sur le mariage pour tous. L'auteur, très érudit, fait référence à un événement issu de la mythologie, à un fait historique, un fait divers, un film, un cinéaste, un écrivain ... abordant des sujets aussi variés que l''amour, le sexe, l'amitié, la beauté, la laideur, les rêves, la musique, explorant les recoins de l'âme humaine et ses différences. On s'amuse beaucoup du ridicule du député homophobe dont le projet est de "protéger la France du rejet permanent des valeurs." C'est une véritable ode aux homosexuels qui ont été rejetés de tous temps, injuriés, assassinés, mis au ban des accusés.

San doute un très bon livre mais il faut s'armer de courage pour ne pas passer des pages par indigestion d'érudition ?!
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Histoire de l'amour et de la haine

Sexuel, érudit, politique, dans son dernier roman, "Histoire de l'amour et de la haine", l'écrivain dresse le portrait acéré d'une époque, la nôtre.
Lien : http://www.lepoint.fr/cultur..
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Histoire de l'amour et de la haine

Le dandy Dantzig plaide pour la liberté sexuelle et livre une réflexion acide sur la virilité dans son Histoire de l'amour et de la haine, croisement très réussi entre la fiction chorale et l'essai érudit.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Pourquoi lire ?

Bof ! Je suis mitigée. Je me suis lancée avec délectation dans cet essai mais j'ai été un peu déçue. Je l'ai peut-être mal compris car selon Charles Dantzig, le lecteur est souvent responsable s'il n'aime pas un auteur. Il y a de nombreuses réflexions intéressantes et drôles sur la lecture, les lecteurs, la littérature. Cependant, il y a chez lui une tendance à l'outrance, ses jugements sont souvent péremptoires (sur les biographies, Hitchcock, les romans populaires...), pire : ses allusions à l'actualité politique française gâchent l'intemporalité du propos ( on n'est pas obligé de parler de Sarkozy dans un essai sur le livre !). Ses diatribes contre les mauvais lecteurs, son étalage d'érudition (glisser l'air de rien qu'on maîtrise parfaitement plusieurs langues et qu'on lit dans le texte...) m'ont gênée.
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