Citations de Christine Angot (352)
Je l'aimais. Est-ce que l'on sait pourquoi on aime? Je peux pas te dire pourquoi. C'était comme ça. A partir du moment où il était entré dans ma vie... je le voyais pas en sortir. Il avait changé ma vie. Je pouvais plus la voir sans lui. (p.208)
Le rêve des filles de l'époque était d'épouser quelqu'un qui leur permettait de rester chez elles. De ne pas être obligées de travailler.
-Il est là mon plus beau collier. C'est les deux bras de ma petite fille.
Qu'aurait-elle fait là-bas, seule avec moi dans une petite chambre, avec lui qui serait venu la voir de temps en temps, sans la présenter à ses parents, sans l'épouser, sans lui offrir aucune stabilité, aucune protection, aucun environnement social, alors qu'elle aurait été dans un lieu inconnu, sans aide, sans soutien ?
Dieu, qu'elle avait toujours pensé au-dessus d'elle, n'existait pas pour lui, la religion était faite pour les esprits faibles.
Un très beau roman, tout en émotion et retenue
...trève de nostalgie, c'est aujourd'hui et maintenant.
LES CONFLITS DE TA VIE EST UN DEFIT.ON TE COMBAT POUR CE QUE TU ES
- Te souviens-tu du poème de Victor Hugo ?
"Oh l'amour d'une mère, amour que nul n'oublie...
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier..."
(p.104)
Ils ont commencé à se voir. Ils allaient au cinéma, au restaurant, à des soirées dansantes, le week-end ils sortaient, il louait une voiture et ils partaient. (...) Très vite ils se sont vu tous les jours.
Les gens veulent l'amour conjugal, Rachel, parce qu'il leur apporte un bien-être, une certaine paix. C'est un amour prévisible puisqu'ils l'attendent, qu'ils l'attendent pour des raisons précises. Un peu ennuyeux comme tout ce qui est prévisible. La passion amoureuse, elle, est liée au surgissement. Elle surprend, elle trouble.
Tu sais, parfois quand je pense au passé, je me demande où tout ce monde est parti. Je me dis « mais où est ce monde que j’ai connu ? »
Je n'ai rien de spécial à te dire. J'écris à moi-même, pour moi-même, plus q'à toi. D'où le ressassement, la répétition. Tu le liras, c'est convenu, cela ne t'apportera rien.
" Il y a trois formes de rencontres amoureuses, les rencontres de raison, avec des femmes avec qui ont fait sa vie. Les rencontres de circonstances avec celles avec qui on partage des moments inattendus, merveilleux et les rencontres exceptionnelles avec des femmes qu'on ne peut comparer à personne. "
Il lui répète qu'il ne fera que ce qu'elle veut.Qu'il n'ira jamais au-delà.Qu'il n'ira jamais au-delà.Qu'il n'a jamais fait autrement.Elle lui a demandé de respecter sa virginité,pour qu'il ne soit pas son premier amant,il lui rappelle qu'il s'est rendu à ses arguments.Qu'il lui en coûte,parce qu'elle l'excite,qu'elle est belle,qu'il l'aime.Il lui fait valoir que ce n'est pas facile d'être excité toute une journée sans pouvoir pénétrer la femme qu'on désire.Il lui demande si elle lui fait confiance."Oui?"Il lui demande si elle veut essayer,maintenant,ce matin,tout de suite,là,pas longtemps,rien qu'un instant pour voir ce que ça donne,avec un peu de vaseline.
Rassembler les familles c'est un crime.
[ Incipit ]
Marc était chaleureux et sympathique, il avait envie de rapports intimes, tout en étant réservé il aimait parler. C’était un intellectuel de la rive gauche, décontracté, rieur, pas très grand, petites lunettes pour lire qu’il posait sur le bout du nez au lieu de les mettre et de les enlever, il lisait la carte au restaurant puis levait les yeux par-dessus pour vous parler. Il avait une voiture pour les longues distances, un scooter pour aller d’un rendez-vous à un autre en évitant les encombrements, un vélo parce qu’il aimait ça : sa pensée restait active, pendant qu’il se déplaçait à un rythme tranquille, en silence, il réfléchissait. Il aimait faire le marché, la cuisine aussi. Les cèpes. De temps en temps un très bon restaurant. Il aimait bien. Il s’occupait de ses enfants, même s’il les voyait peu, il était séparé de leur mère depuis trois ans. Il travaillait beaucoup. Il avait toujours beaucoup travaillé. Il faisait une belle carrière, il avait un bon salaire. Il habitait dans le quartier de Paris qui correspondait à ses centres d’intérêt, et lui permettait en même temps d’avoir une vie de famille. Le quatorzième.
Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre !... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre ! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu… Page 60
Quand elle est seule chez elle, y a-t-il quelqu'un ?
Je me répète cette phrase : "Y a-t-il quelqu'un ?"
Le lendemain, on est parties à Gérardmer. Il faisait beau. On roulait vitres ouvertes. Je portais un jean et une chemise indienne. Mes pieds nus posés sur le tableau de bord, j'avais les cheveux au vent.
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