AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Dan O`Brien (102)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..

Au départ, il s’agit simplement du récit d’un fauconnier qui décide d’apprendre à son faucon pèlerin, né en captivité, à retrouver ses instincts sauvages. Mais c’est en fait une histoire sincère de laquelle se dégage une beauté farouche et un savoir biologique épatant.



On suit Dan O’Brien dans son témoignage quotidien et authentique. En traversant le continent, il fait des remarques biologiques, typiques d’une éducation américaine ancienne : les différentes espèces d’oiseaux, leur habitat, leur nourriture et leurs prédateurs. Les parties de chasse auxquelles on assiste sont présentées comme un art ancestral, une tradition respectueuse où l’homme ne fait qu’un avec la nature et s’imprègne de ce qui est plus puissant que lui. On ne peut qu’être admirateur de l’instinct animal que l’on connait trop peu.



Le trip de Dan O’Brien a quelque chose d’émancipateur en ce que sa vie se résume à poursuivre les oiseaux, et à perpétuer le cycle naturel de prédation. Or, à mesure qu’il rencontre des obstacles, et qu’il fait référence à des ouvrages et récits célèbres d’Hommes ayant essayé de préserver la liberté sur leurs terres (Indiens, trappeurs…), on comprend que la fauconnerie est une activité infime face à la destruction de l’environnement.



L’histoire de Dan O’Brien prend ainsi place dans des enjeux écologiques et moraux plus importants, dans la cause animale anti-capitaliste et matérialiste. Il en résulte un roman frappant de sincérité et de simplicité, peut-être un peu désillusionné, qui nous donne envie de partir sur les routes pour ne dépendre que de la nature, comme au départ.

Commenter  J’apprécie          30
Les bisons de Broken Heart

Suivez Bison futé !

Comment un éleveur de vaches surendetté des Grandes Plaines américaines peut-il captiver un lectorat à cent coudées et à une distance sidérale des problématiques et des lieux ? Le mystère est total mais dès les premières lignes d’un journal de cow-boy idéaliste, le charme opère et l’ennui potentiel se sublime en un vif intérêt qui ne se relâchera jamais. Il n’y a pas que la vie d’un homme en balance dans le récit d’O’Brien. Le travail incertain qu’il entreprend va tenter de le réconcilier avec ses profondes convictions dans le respect d’une nature dégradée à comprendre, à respecter et à restaurer. Le lecteur sait tout de suite que l’enjeu dépasse les frontières du Dakota et pose des questions fondamentales. On suit donc l’entreprise d’un homme sensible et cultivé, connaisseur et amoureux des grands espaces qui ose se lancer dans l’élevage des bisons. Il lui faut tout apprendre, tout découvrir et ne pas se laisser abattre car les obstacles semblent parfois insurmontables à commencer par le pari de mettre ses dernières économies dans l’achat de bisons et de clôtures. Parallèlement, on découvre sa vie sentimentale sobrement évoquée mais poignante ainsi que son voisinage, humain et bouleversant : « […] je suis entouré de plusieurs millions d’hectares de terre et quand ma vie semble partir en lambeaux, je grimpe dans mon pick-up et je roule. […] Je pensais aux traites qu’il me faudrait rembourser en octobre et à la chute récente et inexplicable du prix de la viande qui allait réduire mes revenus de moitié. Je roulais trop vite et, en débouchant sur un talus poussiéreux, j’ai failli m’encastrer dans un énorme bison ». De cette rencontre accidentelle, O’Brien va en faire une découverte providentielle. Alors que la vache importée d’Europe est inapte au sol et au climat américains, le bison est ici chez lui. Il sait faire sourdre l’eau du sol en le piétinant. Son pelage exceptionnel lui permet de résister au blizzard et sa viande goûteuse est d’une saveur et d’une texture incomparables. Bien des choses justes sont dites dans ce livre superbe qui ouvre une voie salutaire dans le vaste monde endeuillé : « Je suis persuadé que la matrice se rétablit, que le cycle se restaure. Quand je m’agenouille et que je plonge la main à travers les boucles d’herbe… j’imagine les vibrations du sol sous les sabots. Je sens les bisons évoluer parmi ce tout et je comprends qu’ils sont éternels, aussi immuables que la roche, aussi puissants qu’un vent de prairie ». Le style sobre et linéaire de l’écrivain s’accorde à la vastitude des grandes plaines. Un fois l’épilogue et la postface lus, le lecteur n’a plus qu’une envie, celle de plonger avec le faucon pèlerin dans les « Rites d’automne » du même auteur que le lecteur conquis a pris définitivement en sympathie.
Commenter  J’apprécie          80
Médecine blanche pour Crazy Horse

« Son cas est ambigu, Mac. De toute façon, ce n’est pas n’importe qui. Aucun homme de notre époque, sauf Lincoln, n’a jamais eu un tel pouvoir de rassembler son peuple. Crazy Horse est une allégorie. Ton patient symbolise ce pays. »



Médecine Blanche pour Crazy Horse, Dan O’Brien @editionsaudiablevauvert #paldautomne



Il y a 150 ans, dans les Grandes Plaines des États-Unis d’Amérique, vivaient les peuples premiers… Sioux, Lakotas, Cheyennes, Pawnees, Crows, Shoshones… Oglalas dont le plus célèbre d’entre eux… Crazy Horse!



Ce récit est son histoire.



Conté par le médecin McGillycuddy, Américain d’origine irlandaise qui eut la chance de le connaître personnellement, ce récit nous parle d’un homme en parfaite adéquation avec la nature, d’un guerrier redoutable qui remporta une célèbre victoire sur les colons (Custer et son unité), la bataille de la Little Big Horn, d’un autochtone qui résista à l’envahisseur, se battit avec bravoure, fit trembler les rangs des ennemis, fut capturé et mourut… lâchement assassiné!



« Alors, Crazy Horse tourna lentement la tête et leva les veux vers moi. Sa voix était affreusement douce. « McGillycuddy, me dit-il. Dis-leur de me lâcher. Ils m’ont fait assez de mal. » »



Crazy Horse… son nom est entré dans la légende!



Et ce récit humain, d’une beauté sauvage, digne d’un film western de la conquête de l’Ouest ou d’un grand peplum dont on voit les images défiler sous nos yeux en lisant ces pages, ce récit humain rend hommage à ce grand guerrier et lui rend son humanité! Il n’est pas ce sauvage décrié par les colons, il est cet homme inspirant et combattif, cet homme qui s’est battu pour défendre sa terre, les grands espaces… les Grandes Plaines d’Amérique!



« Il faut admirer les loups. Quand je monte à cheval, j’essaye d’être comme eux. Vif et calme. C’est vers cela que je dois tendre. D’homme, je me change en loup, puis je deviens oiseau. Il est alors facile de parcourir la terre. »



J’ai été complètement happée par ce récit, emportée, envoûtée… j’ai aimé découvrir l’histoire de Crazy Horse, j’ai été choquée de réaliser que tout cela ne remonte, au fond, qu’à quelques 150 années…



Et surtout j'ai été subjuguée par la beauté de la plume quand elle décrit la nature, les plaines, le paysage avant la colonisation... la terre sauvage et belle.



« [...] et soudain, je me retrouvai sur les Grandes Plaines du continent américain. Le monde s'ouvrait, plus vaste encore que je ne l'avais jamais connu et aussitôt, une délicieuse tension m'envahit. La sensation était aussi concrète que le goût des cerises sauvages ou l'odeur de fumée montant d'un feu de bois. Elle semblait descendre sur moi du haut du ciel immense et ie sus dès l'abord qu'elle avait quelque chose à voir avec la distance, l'étendue d'herbe infinie et le souffle d'un vent éternel. »



Un livre d'un souffle et d'une force incroyables!



Une lecture qui enthousiasme et enchante tout à la fois!



Une fabuleuse odyssée sauvage...
Commenter  J’apprécie          20
Les bisons de Broken Heart

Si on aime la nature et les grands espaces sauvages de l'Ouest -- ici les Grandes Plaines du Dakota --, les bisons et les beaux dialogues à l'américaine, on aime ce livre, et c'est mon cas.



Néanmoins, je comptais ne lui accorder à regret que trois étoiles, car s'il comporte d'excellentes descriptions de la nature, des bisons, du froid hivernal glacial, il me semble manquer un peu de structure, ce qui amène l'auteur à de nombreuses répétitions sur ses activités, ses difficultés économiques, tout cela devenant quelquefois lassant. Heureusement que l'on rencontre, en alternance, d'excellents dialogues, des valeurs humaines partagées, des sentiments qui élèvent l'homme ainsi qu'une vaine mais nécessaire contestation des empires économiques financiers qui détruisent par le profit à tout prix, sur le temple notamment de la mal bouffe.



Dan O'Brien commence son récit par l'histoire dramatique des immenses peuplements de bisons et leur destruction méthodique par l'homme au XIXe siècle. C'est un préambule malheureusement nécessaire qui est réalisé avec justesse et compassion pour ces nobles animaux.



Ensuite, c'est l'histoire de la grande aventure de sa vie, la mise ne place d'un élevage de bisons, avec les nombreuses difficultés, surmontées grâce aux amitiés fidèles et à la ténacité de l'auteur. le langage de Dan O'Brien est clair, il énonce les situations et leurs périls sans détours, il martèle ses convictions, on peut le comprendre.



Les dialogues entre Dan et ses amis sont pleins de saveurs. J'ai particulièrement aimé l'échange quasi absurde entre Jim Harrison et le fin négociateur, Dick Saterlee. C'est certainement retranscrit à merveille et on croit entendre la voix de Jim quand il énonce comment la vérité devient vérité.



Dan o'Brien chante aussi un hymne à la qualité de la viande de bison, il explique comment la cuire pour la savourer pleinement. Son livre a été publié en 2001, époque à laquelle le véganisme ne sévissait pas encore.



Le coeur de Dan O'Brien est souvent brisé par les aléas de la vie, il surmonte tant bien que mal ses difficultés, ses échecs amoureux, il compatit au malheur des autres, sans insister sur les mots, ni les maux, en apportant un soutien silencieux quand il ne peut en exister d'autres.



En arrivant au terme de cette restitution de mon ressenti, je n'hésite plus pour la quatrième étoile que l'ensemble du livre mérite pour ses nombreuses qualités.
Commenter  J’apprécie          1072
Les bisons de Broken Heart

Les Bisons de Broken Heart / Dan O’Brien

« Avant l’arrivée des navires européens sur les plages nord-américaines, plus de 60 millions de bisons parcouraient les contrées de l’Atlantique aux Rocheuses…L’extermination débuta en 1872 et prit fin dans les derniers mois de 1874 dans le sud des Grandes Plaines. »

Ainsi est établi le constat par Dan O’Brien dès les premiers chapitres de son livre. Et cette extermination avait pour but de commercialiser essentiellement les langues, les fourrures et les peaux. Peu de viande fut commercialisée.

En trois années (1872-7 3-74), 1 378 000 fourrures furent expédiées vers la côte est à destination des tanneurs.

En 1883, quand il fut décidé de protéger les bisons, les troupeaux avaient totalement disparu du Dakota, leur territoire principal. En 1911, certains éleveurs avaient réussi à reformer un petit troupeau d’environ 400 têtes en regroupant les survivants des états voisins.

Dan O’Brien, dans son ranch du Dakota du Sud élevait des bovidés. Découvrant à force d’observations que l’animal était mal adapté aux Grandes Plaines du centre, il envisagea de se lancer dans l’élevage de bisons. En effet, l’élevage extensif de bovidés pas du tout adaptés au climat dans ces régions entraina la déportation des espèces sauvages et un déséquilibre par surpâturage.

Il acheta alors 13 petits bisons à la fin des années 1990.

L’idée et la profession de foi de O’Brien était alors de profiter des atouts naturels et de minimiser l’empreinte humaine, respecter la vie sauvage et la nature sur son exploitation afin d’obtenir peu à peu de meilleurs troupeaux de bisons. Que les Grandes Plaines retrouvent leurs bisons comme c’était en remontant à la nuit des temps.

Dan O’Brien, né en 1947 vit dans le Dakota du sud. Il est professeur de littérature et d’écologie. Dans ce magnifique récit il sait nous faire comprendre le rapport intime qui existe entre la faune et la flore. Fin observateur du moindre petit oiseau et de la moindre touffe d’herbe, il a su mener au succès une entreprise qui au départ semblait vouée à l’échec, surtout quand on n’est pas un spécialiste du bison.

Dan O’Brien nous raconte avec talent ses difficultés, ses angoisses, ses doutes et sa solitude pour tenter de relever le défi. Juste aidé d’un ami en la personne du fidèle Ernay, l’homme à tout faire, il nous communique son désespoir d’abord puis sa passion et son espoir enfin de voir revenir les bisons dans les Grandes Plaines après plus d’un siècle de quasi disparition.

Une très belle aventure avec cependant le paradoxe suivant : l’auteur vante les qualités nutritionnelles de la viande de bison. Il faut bien comprendre que toute cette aventure coûte beaucoup d’argent et que le seul moyen de rentabiliser la réapparition du bison est de commercialiser la viande, mais attention, selon des critères écologiques bien précis.

Anecdote : saviez-vous que Joseph Glidden, natif de l’Illinois, fut l’inventeur du barbelé en 1873 ? Il a dû faire fortune !



Commenter  J’apprécie          30
Médecine blanche pour Crazy Horse

Nous sommes en 1877. Les guerres indiennes font encore rage sur le territoire américain. Les autorités sont encore sous le choc de la mort de leur héros, le général Custer, qui s’est laissé imprudemment prendre par surprise à Little Big Horn. le traité de Fort Laramie, qui établi une réserve indienne et qui a été maintes fois bafoué par Custer entre autres, est annulé. C’est le début de la fin pour les Sioux. Pourchassés inlassablement, affamés, sans ressources, ils se rendent les uns après les autres. Lorsque survient le tour de Crazy Horse, un chef auréolé de prestige auprès de nombreuses tribus, son arrestation se passe mal, et il est victime d’un coup de baïonnette (ou de couteau, selon les sources) dans l’abdomen, probablement dans le but de l’assassiner. Il finira par mourir quelques heures plus tard. À son chevet se tient le docteur Valentine McGillycuddy, qui fera tout ce qui est humainement possible de faire pour le sauver. À travers les souvenirs du médecin, un personnage qui a réellement existé et qui fut l’ami de Crazy Horse, Dan O’Brien, l’auteur, par ailleurs éleveur de bisons de façon naturelle au pied des Blacks Hills, décrit les derniers jours du grand chef indien à qui une vision avait interdit de prendre le moindre scalp. Comme pour les romans de Jim Fergus, les indiens ne sont pas représentés à la mode des westerns qui firent la gloire d’acteurs comme John Wayne. Ce sont surtout des victimes de la fourberie de « l’Homme Blanc » qui s’acharnera à les duper et à leur voler des terres qui leur appartiennent. Le médecin qui voit son patient s’éteindre peu à peu se remémore les évènements qui ont parcouru sa vie de cartographe et de praticien. Le dernier combat de cette guerre qui dura 400 ans aura lieu treize ans plus tard, à Wounded Knee, avec le massacre de plus de 300 indiens…

Médecine Blanche pour Crazy Horse, (titre original, the contract surgeon, le chirurgien contractuel) fait partie des grands romans de l’histoire indienne. Un roman aussi puissant qu’indispensable, une publication des éditions Au Diable Vauvert qui confirme une nouvelle fois le choix judicieux de ses publications qui nous sortent de l’ordinaire et de ses sentiers battus. Je les remercie encore pour leur marque de confiance.

Commenter  J’apprécie          00
Les bisons de Broken Heart

Dan O'Brien raconte comment il s'est lancé dans l'élevage de bisons. Il en détaille les étapes, la vie dans le Dakota du Sud, l'histoire du bison dans les Grandes Plaines . Son récit est une mine d'informations.

Il est aussi d'une grande sensibilité quand il nous partage ses doutes sur sa capacité à pouvoir élever les bisons dans de bonnes conditions ou dans un autre registre les peines de ses voisins.

Malgré les risques qu'il prend, Dan O'Brien nous montre la force de son engagement, son passage à l'action, il va jusqu'au bout de son "rêve", se décrivant comme un cow-boy idéaliste ou un rêveur un peu fêlé.

J'ai beaucoup aimé ce livre et je pense poursuivre la lecture de cet auteur.



Commenter  J’apprécie          40
Wild idea

Wild idea, un roman lu tant pour mon intérêt personnel que professionnel, car c'est un cas d'études que j'ai donné à mes étudiants en cours sur l'agroécologie. Dan O'brien, un universitaire de terrain, féru d'écologie raconte ici comment il a fondé son deuxième ranch, afin de restaurer les grandes plaines et son écosystème, en réintroduisant les bisons. Les bisons, ces herbivores magnifiques, symboles de l'ouest américain, quasiment disparus. Outre le fait que je suis particulièrement sensible à l'argumentaire développé ici, autour de l'intérêt de l'animal, l'herbivore, dans les écosystèmes, ce roman documentaire est passionnant car il raconte toute la complexité de réintroduire une activité d'élevage : la production et les pratiques des éleveurs, le fait de se confronter aux cycles biologiques et climatiques, mais également de la valorisation de la production : abattage, transformation, commercialisation et communication. Dan O'brien développe particulièrement bien le volet abattage, entre respect des valeurs (les siennes) et les valeurs traditionnelles des communautés locales, et respect des contraintes réglementaires et sanitaires. Tout son discours est particulièrement intéressant, et porte un regard intéressant sur le rapport à l'abattage, il n'abat pas, il moissonne les bisons, comme les blés.

Ce fut donc une lecture très inspirante et source de réflexions.
Commenter  J’apprécie          140
Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..

C'est une magnifique découverte. J'étais parti pour lire les "bisons de broken heart" et finalement, presque par hasard, c'est l'histoire de Dan O Brien et de son faucon pèlerin, Dolly, qui est tombé entre mes mains.

Les descriptions sont belles et simples, les noms d'oiseaux sont nombreux: tétras à fine queue, tétras pâles, canards pillet, fuligule à tête noire, colin de Virginie, hérons, bruants vesperax, sturnelles.... et beaucoup d'autres encore.

L'auteur nous entraîne dans ses parties de chasse avec ses chiens et son faucon, avec beaucoup de détails et de sensibilité. Il pose un regard sur la nature, et nous partage ses réflexions profondes sur l'évolution du monde, la destruction des milieux naturels et des peuples autochtones.

Cela m'invite à poursuivre mes lectures de cet auteur... bientôt les bisons sur les vastes plaines du Dakota du sud.

Commenter  J’apprécie          30
Médecine blanche pour Crazy Horse

Dan O'Brien nous offre une plongée dans l'Histoire grâce à ce court roman intitulé Médecine Blanche pour Crazy Horse.

L'auteur revient, par l'intermédiaire des souvenirs du Dr Valentine McGillycuddy, sur la guerre qui opposa l'armée américaine et les natifs d'Amérique : certains rouages de ces affrontements y sont expliqués avec précision, des personnages importants y reprennent vie, les différences culturelles et les objectifs propres à chaque parti en conflit également.

Le livre oscille entre les descriptions majestueuses des grandes plaines, la mise au clair d'événements historiques, le quotidien d'un médecin militaire tout autant passionné par son métier que par l'humain (l'autre en général) et doucement amoureux de sa compagne Fanny, la vie dans les réserves et les camps, les traditions perpétuées au sein des nombreuses tribus Indiennes. La confrontation entre une civilisation matérialiste, pragmatique, avide, organisée, coupée du vivant, et des communautés disparates, autonomes, spirituelles, belliqueuses, désorganisées, est frappante. Chaque camp a ses côtés sombres et ses côtés lumineux, il n'en demeure pas moins qu'ici les Blancs n'ont pas vraiment le beau rôle : mais ça c'est au lecteur de se forger son point de vue, finalement, car les analyses et les faits rapportés par le Dr McGillycuddy sont très rarement emprunts d'une posture morale.

Ouvrage fort intéressant et très bien écrit, Médecine Blanche pour Crazy Horse apporte un éclairage intéressant sur la mort d'un des plus renommés chefs de guerre des Indiens d'Amérique, et sur les rivalités, jalousies, qui lui nuisirent, tout en décrivant pourquoi cet homme bénéficia et bénéficie encore d'une aura, d'un respect, très spécifiques.

Dan O'Brien réussit avec brio, selon moi, à émouvoir, à tenir en haleine, et à attiser la curiosité du lecteur. Sa plume est agréable, souvent poétique, parfois technique, toujours pleine de vie. Le rythme est bien mené, et il est difficile de ne pas replonger assidument dans le livre une fois la première page lue.

Chapeau bas, c'était super !
Commenter  J’apprécie          60
Haut domaine

HAUT DOMAINE de DAN O BRIEN

Une dizaine de nouvelles qui ont pour cadre l’ Iowa et le Dakota, des nouvelles dans lesquelles la nature est reine, capable de soigner les hommes, de nourrir leurs rêves. On pêche, on chasse, on élève des oiseaux, c’est beau, poétique, un rien idéaliste. Malgré toutes ces qualités narratives, je suis resté un peu extérieur à ce monde idéalisé dans le pur style Nature Writing.

Livre écrit dans les années 80, tardivement traduit en français j’ai trouvé beaucoup de similitudes dans l’écriture avec Thomas McGuane, ce sont d’ardents défenseurs de la nature, Dan O BRIEN pour sa part étant un célèbre éleveur de bisons qui tente d’en faire la réintroduction.
Commenter  J’apprécie          00
Les bisons de Broken Heart

Dan O’Brien sait trouver les mots pour parler nature, écologie, développement durable, agriculture… En tout cas, j’avais l’impression qu’il me parlait directement.



Le surpâturage n’est jamais bon. Très tôt, mon père avait créé des parcelles pour les vaches de mon grand-père et ensuite pour nos chevaux. Papy faisait déjà des tournantes dans ses semis.



L’auteur, dans son roman autobiographique, met le doigt sur un autre problème que le surpâturage dans les Grandes Plaines des États-Unis : la présence des vaches, animal qui ne s’y trouvait pas avant et qui n’a rien à y faire, surtout dans des prairies clôturées, où elles gaspillent l’herbe (les animaux gaspillent souvent quand il y a trop à manger) et détruisent les biotopes qui s’y trouvaient avant, du temps où les bisons marchaient sur les plaines, avant l’arrivée des génocidaires Blancs.



Bien que les Amérindiens pensaient que les bisons seraient éternels, jamais ils n’ont réussi à mettre l’animal en voie de disparition. Bien que parfois, ils les tuaient uniquement pour les langues (donnant la mauvaise idée aux Blancs), jamais les bisons ne se retrouvèrent aussi peu sur le territoire.



Puisque les vaches ne sont pas adaptées au climat rude des grandes plaines, puisqu’elle n’a rien à y foutre, puisque l’agriculture se casse la gueule et que plus personne ne sait rembourser ses emprunts, notre auteur a eu l’idée de revenir à la grosse bêbête noble qui passaient sur ces terres : les bisons (à ne pas confondre avec Le Bison qui arpente les terres du site Babelio et que je salue).



Oui, j’ai apprécié la plume de Dan O’Brien, cela faisait longtemps que je souhaitais lire ce roman de nature writing et j’ai mis du temps à le trouver. Il n’a même pas eu le temps de dire ouf qu’il était dévoré.



Attention, ne cherchez pas un récit trépident ou bourré de suspense, bien qu’il soit angoissant pour un éleveur de savoir s’il réussira, ou pas, à rembourser la banque, si ses bêtes vivront, s’il arrivera à manger à sa faim… Ok, suspense présent !



Dans ces pages, vous trouverez surtout le récit d’une conversion, des récits de nature, d’élevage (bovins ou de bisons), de montage de clôture, ainsi que d’un morceau de l’Histoire des États-Unis, des Amérindiens et d’un homme qui aimerait que la nature retrouve son état d’avant, celui d’avant qu’on ne foute tout en l’air.



O’Brien est un conteur qui m’a envouté, comme je vous le disais, j’avais l’impression qu’il me parlait personnellement.



Son récit a trouvé des échos en moi, du temps où j’étais gamine et que je suivais mon grand-père partout, dans sa ferme. Certes, je ne suis pas passionnée d’élevage bovin (pas du tout, même), mais maintenant, j’aurais bien envie de goûter du bison, élevé par l’auteur, et tué à la carabine, dans sa prairie, sans le stress des abattoirs et l’engraissement dans des paddocks où les bisons sont malheureux.



C’est un roman de nature writing, mais pas que… c’est aussi une charge sur le capitalisme effréné qui nous pousse à moult conneries, à bien des hypocrisies, à bien des horreurs sur les animaux, la nature et les hommes.



C’est aussi une ode à la nature, à une vie plus saine, une vie faite de petites choses, du travail acharné, du respect des autres êtres vivants et une ode à la liberté. Le but ne doit pas être la course aux rendements, mais au bien-être personnel (celui qui n’est pas monnayable).



Un excellent roman, même si vous y connaissez que pouic à l’élevage de vaches ou de bisons, car la Nature, ça devrait parler à la majorité d’entre nous… Non ?


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          150
Les bisons de Broken Heart

Pour finir le challenge USA, un dernier livre en parfaite adéquation avec l'image des USA, les bisons !



L'auteur relate son expérience d'agriculteur dans les terres des grandes plaines, terres dévastées par une agriculture inadaptée, ce n'est rien de le dire, dans le cadre de l'expansion vers l'Ouest . On comprend mieux la grande dépression de 1930 et ces images et romans sur ces agriculteurs qui quittaient tout pour errer vers un hypothétique emploi. La terre arable a disparu , le climat est extrêmement difficile et se lancer dans un ranch semble une idée ...étrange. A l'usage, l'élevage s'avère une activité peu rentable et destructrice de cet environnement. L'auteur va se tourner vers un autre élevage, le bison, il tente ainsi de réunir l'histoire et l'écologie de cette région.



Le récit est instructif et réaliste, on est loin de l'écologie idéologique sentimentalisme, il s'agit d'un travail dont on doit pouvoir vivre tout en réunissant les meilleures conditions pour les animaux et la terre.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          191
L'esprit des collines

Depuis Rites d'automne, l'histoire d'un fauconnier, j'avais délaissé Dan O'Brien pour d'autres écrivains de Nature Writing. C'est en cherchant des auteurs américains à ajouter dans ma liste de Polars ethnologiques que L'esprit des collines m'a fait un clin d'oeil.



Pas d'enquête policière classique dans ce Dakota du Sud immortalisé par les quatre têtes de présidents des USA sculptées à même la roche. Mais une double quête dans les somptueux paysages des prairies et collines noires. L'une à la poursuite d'un éventuel dernier survivant des loups gris à bisons, l'autre à la recherche de l'assassin d'un jeune impliqué dans un trafic de drogue. Deux traques qui vont se rejoindre avec confrontation de leurs personnages respectifs, berger, chasseur de loup, shérif, journaliste, ouvrier, indienne. Une sorte de western en huis clos, pas de grandes chevauchées dans les plaines à bisons, mais une avancée à pas de loup, avec changement constant des protagonistes dans un décor décrit de main de maître.



Cette quête n'est pas sans me faire penser à L'Archipel d'une autre vie de Makine, autre traque à l'aveugle. Impossible de déceler l'identité du carnassier, une avancée millimétrée à la recherche d'indices comme dans le Tigre, récit de Vaillant. Décidément, la Sibérie se prête à la comparaison avec les paysages de l'Ouest américain et leurs personnages hauts en couleurs.

On ne s'ennuie pas un seul instant dans ce périple à suspense. L'atmosphère pesante est très bien rendue avec des descriptions à couper le souffle.

Ce premier roman de Dan O'Brien est une parfaite réussite.

Commenter  J’apprécie          10
Haut domaine

Après avoir lu et adoré le livre sur les bisons par cet auteur, j'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, sur fond de grands espaces et de lien avec la nature. Sobres mais bouleversantes de vérité, ces nouvelles sont très bien écrites, dépaysantes à souhait, j'ai aimé retrouver cette plume de passionné de la nature.
Commenter  J’apprécie          70
Les bisons de Broken Heart

A priori je suis à des années lumière de m'intéresser à l'élevage des bisons, à la construction des clôtures, aux fluctuations du marché bovin.

Dan O'Brien réussit cette prouesse, de rendre ce témoignage absolument captivant. C'est bien simple, cette histoire d'éleveur néophyte et plein d'autodérision se lit comme un roman.

Dépaysant et pourtant universellement humain, ce livre m'a fait voyager, mais aussi beaucoup amusée et émue.

Belle découverte !
Commenter  J’apprécie          70
Les bisons de Broken Heart

Les bisons de Broken Heart de Dan O'Brien : immense coup de coeur pour ce bouquin qui date de 2001. Ou comment Dan O'Brien a réussi à sauver ou du moins à réhabiliter les Grandes Plaines du Dakota, terres de Sitting Bull, ravagées par agriculture intensive et un surpaturage bovin inapproprié. C'est la chute du cours de la viande de boeuf, le risque de faillite de son ranch et un divorce qui sont les points de départ de cette belle aventure. L'auteur achète d'abord 13 bisonneaux qu'on se met à aimer d'amour (lol), tant il en parle comme s'ils étaient ses enfants. Le Gang de Gasehouse ! Tout un programme ! Un petit faiblard va mourir et ce sont des pages très émouvantes. Mais se démarque du troupeau Bill Bouclé, un petit jeunot plein d'avenir, qui n'a pas froid aux yeux. Même devant les vieilles bisonnes d'un autre troupeau que Dan va ajouter au douze jeunots. De fil en aiguille, quitte à faire sauter la banque, l'auteur s'endette sacrément, bien plus que ce qu'il avait prévu initialement. Mais les bisons sont tellement différents des vaches, tellement moins ravageurs, tellement capables de se débrouiller seuls car ce sont des animaux restés sauvages, pas des croisements fabriqués de toute pièce par l'homme, tellement plus résistants aux intempéries. Et surtout, aux yeux de Dan, c'est tellement incroyable de voir des bisons enfin fouler le sol des Grandes Prairies, 150 ans après leur disparition ! Les autres cowboys du coins en prennent de la graine, même s'ils sont un peu méfiants sur le devenir pécuniaire de troupeaux de bisons. Car ce n'est pas facile tous les jours, surtout au début. Mais Dan crée la Wild Idea Buffalo et vend sa viande de bison à travers tout le pays. Il convertit même les vegans à la viande de bison car elle correspond à leur idéal. J'avoue que j'ai pour ma part encore du mal à comprendre l'aspect "bouffe" dans cette histoire de repeuplement. Comment peut-on aimer tellement les bisons pour finalement les mettre dans son assiette ? C'est un peu la chose qui m'échappe. Même si Dan O'Brien parvient totalement à vous donner envie de goûter sa viande de bison et qu'il m'a bien fait rire quand il imagine Bill Bouclé en steak barbecue. 😄 Une très belle histoire et la magie de la technologie vous permet de voir ce qu'est aujourd'hui l'entreprise de l'auteur puisqu'il a créé un compte Instagram. 😎
Lien : http://milleetunelecturesdem..
Commenter  J’apprécie          50
Les bisons de Broken Heart

Ce récit m'a transporté, comme si on me donnait d'apercevoir le paradis sur terre. Dan O'Brien a tenté plusieurs expériences, entouré chaque fois de personnes enthousiastes. Cette fois il décide d'acquérir du terrain dans les plaines de l'Ouest américain et d'y faire paître des bisons. C'est une manière de saluer la mémoire des Indiens qui vivaient sur ces terres et mangeaient du bison...

l'auteur se bat contre le traitement brutal et stupide des bisons par les industriels qui les engraissent comme par les directives en vigueur qui font qu'on les élève comme des vaches.

J'avais l'impression en lisant de vivre un western, avec de bons Indiens, un sherif corrumpu...
Commenter  J’apprécie          30
Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier..

En général, quand des chasseurs se targuent de connaître la Nature et de la protéger, ou – selon l’humeur du moment – je rigole doucement ou je fulmine. Je dois avouer que Dan O’Brien et ses « Rites d’automne » m’ont fait voir les choses différemment. Quand le narrateur part, avec ses deux chiens et son fusil, parcourt de nombreux kilomètres, côtoie la faune et la flore, et finit par revenir avec un canard ou un tétras, on est loin du viandard qui tire sur tout ce qui bouge et est à la défense de l’environnement ce que le KKK est à l’antiracisme. Surtout, quand le narrateur, ayant récupéré une femelle faucon rescapée, se fait fauconnier pour apprendre la chasse à sa petite protégée, aux fins, un jour, de lui rendre sa liberté, le texte relève sans conteste du nature writing.

Le récit est agréable, non sans un certain charme suranné. C’est beau dans les descriptions, très précis lorsqu’il s’agit de traiter de fauconnerie, plutôt touchant dans le récit de la relation entre l’homme et le faucon : le livre se lit avec plaisir.

En fait, avec ce type d’ouvrage, la catégorisation de roman est inappropriée. On est en plein dans du reportage, mais en l’espèce, du grand et du beau reportage.

Commenter  J’apprécie          40
Les bisons de Broken Heart

Alors que l’économie agricole vacille, subsister n’est pas chose aisée lorsqu’on ne désire pas quitter les Grandes Plaines du Dakota du Sud. Les Grandes Plaines, c’est le triste refrain des difficultés financières, de la chute des prix de la viande, de conditions climatiques de moins en moins favorables. Dan O’Brien, attaché à son ranch niché dans ces prairies infinies, en sait quelque chose mais il sait aussi que sa vie est ici, au nord des Black Hills.



L’unique activité pour y survivre est l’élevage de bétail, un travail non viable qui apporte son lot de soucis et de dettes. Malgré les traites à payer, son amour de ces étendues sauvages ne peut évidemment pas se satisfaire de la catastrophique gestion de ces terres. Les vaches domestiques implantées là ont engendré un surpâturage appauvrissant et asséchant les sols. Cette destruction de l’habitat naturel entraîne la quasi disparition des oiseaux faute d’endroits pour nidifier. La faune sauvage se raréfie.

Fort de ses connaissances et de ses observations, Dan O’Brien n’a aucun mal à nous faire comprendre que c’est de la qualité et de la diversité de l’herbe des prairies que découlent la vie et le bien-être de toutes les espèces sauvages qui devraient fouler et survoler allégrement ces Grandes Plaines.

Alors, convaincu de l’aberration du piétinement inadéquat des vaches et de leur façon de paître qui déséquilibre les pâturages, que faire pour inverser cette tendance suicidaire appauvrissant tout l’écosystème ?

Réponse : réintroduire le maillon manquant cruellement décimé par l’homme : le bison.



Si vous désirez vivre cette aventure, plongez vous dans ce récit et vous serez révolté, écœuré, dégoûté mais aussi ému, ébloui, confiant en l’avenir et bien sûr fasciné par le comportement de ces animaux sauvages qui peuplaient ces plaines plus d’un siècle auparavant.



C’est à cheval, par – 15°C, revêtu sous d’épaisses couches de vêtements, que Dan avale des kilomètres de plaines afin d’aider un ami à diriger deux mille bisons vers leur corral. Ce sera le jour de bascule important dans le cours de sa vie et celle de son ranch. Le chargement dans la bétaillère de treize bébés bisons, montrant leurs croupes crépues, sera le début d’un monde nouveau, un monde calqué sur hier pour sauver celui de demain. La terre de son ranch va revivre sous les sabots des bisons.



Pour goûter pleinement la beauté de la réintroduction de ces têtes laineuses dans ces prairies américaines, l’auteur fait des incursions dans le passé pour nous livrer les grandes lignes de leur écœurante extermination.



Alors, on s’attache d’autant plus au devenir du jeune bison Bill Bouclé et des siens. Mais la tâche est ardue avant que tous ces bisons enrichissent de nouveau la terre, deviennent un véritable troupeau rentable car il faut garder à l’esprit, hélas, qu’ils doivent être sacrifiés pour assurer la survie du ranch. Bien que n’étant pas dans une démarche philanthropique, Dan O’Brien reste avant tout respectueux de la nature ainsi que de son troupeau et c’est ce qui ressort intensément de ce récit. Il tente, avec beaucoup d’efforts et de persévérance, d’élever ses bisons en plein air pour s’affranchir des antibiotiques et autres produits chimiques et refuse l’engraissement de ces bêtes en enclos.



Avec une très belle simplicité, sans rien omettre des joies et des difficultés rencontrées tant sur le plan humain qu’animal, l’auteur tente de s’approcher au plus près de sa vision d’un cow-boy idéaliste comme il se qualifie en fin d’ouvrage. Son envie de réhabilitation des Grandes Plaines laisse l’espoir d’une cohésion possible entre l’homme, sa société et une nature florissante.

Ce magnifique récit laisse de nombreuses images qui s’impriment sur l’herbe drue de Broken Heart :

celles de nuits glacées, de festin inattendu d’une famille coyote, de clôtures bien tendues et d’enroulage de barbelé et survolant tout ça, de la beauté des bisons dans ce paysage grandiose, de ces épaisses fourrures hermétiques au froid, ignorant le climat taquin qui subitement se met à tout recouvrir de neige.

Bill Bouclé et sa bande sont chez eux et je suis allée à leur rencontre avec beaucoup d'émotion et de fascination.

Commenter  J’apprécie          422




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dan O`Brien (515)Voir plus

Quiz Voir plus

Les prénoms des personnages de Harry Potter (+ noms dans la version originale)

Quel est le prénom de Hagrid ?

Hagrid est son prénom
Rubeus
Filius
Severus

17 questions
6060 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}