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3.78/5 (sur 1002 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Osset, Yorkshire de l'Ouest , 1967
Biographie :

David Peace est un écrivain anglais.

Toute sa scolarité a été bouleversée par les activités de l’éventreur du Yorkshire. C’est cela qui a développé chez lui cet intérêt pour le crime. En effet, jusqu’en 1981, Peter Sutcliffe, "The Yorkshire Ripper", a assassiné treize femmes. À cause d’un concours de circonstances, David Peace a cru pendant longtemps que le tueur était son père. Il est obnubilé par cette affaire à tel point qu’il est soulagé lorsque le tueur est arrêté le 2 janvier 1981. Il pensait même que sa mère serait la prochaine victime.

Il entreprend des études à l’école d’enseignement technique de Manchester. En 1991, il arrête sa formation et part à Istanbul pour y enseigner l’anglais pendant deux ans. Puis, il poursuit l'enseignement de l'anglais à Tokyo. Il a aussi beaucoup écrit, mais son travail littéraire a été rejeté.

En 1999, une maison d'édition accepte de publier son premier roman "1974" ("Nineteen Seventy Four"), le premier livre de la tétralogie "Red Riding Quartet".
À cette époque, il rencontre sa femme, qui est japonaise, et décide de rester à Tokyo, où il enseigne à plein temps.

En 2000, il publie le deuxième livre, "1977" ("Nineteen Seventy Seven"), suivi de "1980" ("Nineteen Eighty", 2001) et de "1983" ("Nineteen Eighty Three", 2002). Avec le succès de la tétralogie, il a pu écrire à plein temps.

Certains critiques comparent le style de David Peace à Sade ou Lautréamont, de par la noirceur extrême de ses textes. Son style très particulier mêle courant de conscience et lyrisme dénué de tout espoir, dans une expérimentation textuelle croissante.

Il se consacre ensuite à une trilogie de romans noirs contant des crimes réels au sein d'une Tokyo ravagée par la défaite et la destruction de 1945. Sont parus "Tokyo année zéro" ("Tokyo Year Zero, 2007), "Tokyo, ville occupée" ("Occupied City", 2009) et "Tokyo Revisitée" (2020).

On peut également citer "GB 84" (2004) - récompensé du Prix James Tait Black Memorial -, chronique de la révolte des mineurs sous Margaret Thatcher, ou ses romans ayant trait aux coulisses du football, "44 jours" ("The Damned Utd", 2006), et "Rouge ou mort" ("Red or Dead", 2013).

Une trilogie de téléfilms britanniques intitulée "Red Riding", basée sur la tétralogie "Red Riding Quartet" est diffusée en 2009, avec Andrew Garfield.

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Source : www.polars.org , Wikipedia
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François Guérif nous parle des héritiers du polar comme Dennis Lehane et David Peace.
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Citations et extraits (115) Voir plus Ajouter une citation
Au cercle de la presse, on noyait notre chagrin.
Georges disait :
- Le problème, avec les courses, c’est que c’est comme le sexe : des préliminaires formidables, mais c’est terminé en deux minutes trente-six secondes et quarante-quatre dixièmes.
- Parle pour toi, dit Gaz.
- Sauf si on est français, fit Steph avec un clin d’œil.


Je précise que Steph est le diminutif de Stéphanie dans le roman, une anglaise qui a dû avoir une expérience heureuse avec la gent masculine française ! C'est une interprétation parmi d'autres...
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Yeux noirs, yeux noirs qui refusent de s'ouvrir.
Peau indienne peinte, rouge, blanche et bleue d'éraflures, de pus et d'hématomes.
Yeux noirs, yeux noirs révulsés dans la mort.
Peau indienne peinte, meurtre, meurtre dans la solitude.
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L’avenir, comme le passé, est écrit. On ne peut le changer, mais il peut contribuer à guérir les plaies du présent.
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- Il y a un chat mort en haut dans la baignoire, dis-je en montant en voiture.
- On sait, fit le plus jeune avec un rire étouffé. C'est nous qu'on l'a tué, putain.

Sept, huit, neuf, dix, les enfants sages vont au paradis.
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Je posai un genou au bord du siège, la portière toujours ouverte.
Elle remonta la robe noire, tendit les mains vers moi.
Puis je la sautai sur la banquette arrière, déchargeai sur son ventre, essuyai le foutre déposé sur l’intérieur de sa robe avec ma manche et la serrai, la serrai dans mes bras tandis qu’elle pleurait, là, sur la banquette arrière de ma voiture, son collant et sa culotte suspendus à une cheville, là, sur le terrain de jeu, sous la lune du Jubilé, alors que les feux d’artifice et les feux de joie éclairaient le ciel brun et, tandis qu’un autre feu d’artifice silencieux tombait en tournoyant jusqu’à la Terre, elle demanda :
- Qu’est-ce que ça veut dire, Jubilé ?
- C’est juif. Tous les cinquante ans, il y avait une année de réhabilitation, une période d’absolution et de pardon des péchés, la fin de la pénitence, donc c’était une période de fête.
- De jubilation ?
- Ouais.
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Je traînai ma carcasse éprouvée de Dickens à la commode, sur la moquette usée jusqu'à la corde, m'arrêtai devant le miroir et les os solitaires qui emplissaient le costume miteux dans lequel je dormais, dans lequel je rêvais, dans lequel je cachais ma peau.
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Dehors, deux jeunes filles sont assises sur ce qui reste d’un banc. Elles boivent du cidre et du sirop pour la toux. Un chien aboie au passage d’un enfant effrayé dans une poussette, une bouteille de vin vide roule sur le béton. Les filles ont de courtes queues de rat teintes, de grosses jambes marbrées, des vêtements bleu turquoise et des bottes pointues en daim.
Le chien renonce à terrifier le bébé qui hurle, il se tourne vers toi et gronde.
Une des filles dit :
-T’as envie de tirer un coup, gros lard ? C’est dix livres.
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Qu'ils aillent se faire foutre...
Eux et la musique déprimante ainsi que les jingles irritants de la radio, la pluie incessante et le vent tiède, les clébards qui aboient toute la nuit et chient toute la journée, les plats mal cuits et le thé tiède, les boutiques pleines d'objets dont tu ne veux pas à des conditions que tu ne peux pas te permettre, les maisons qui sont des prisons et les prisons qui sont des maisons, l'odeur de la peinture qui masque l'odeur de la peur, les trains qui n'arrivent jamais à l'heure dans des endroits qui se ressemblent tous, les bus que tu n'oses pas prendre et ta voiture qu'on abîme toujours, les déchets qui tournoient, poussés par le vent, dans les rues, les films dans le noir et les promenades dans le parc pour tripoter ou baiser, un doigt ou une queue, le goût de la bière qui émousse celui de la peur, la télévision et le gouvernement, Sue Lawley et Maggie Thatcher, les Argies et les Falklands, UDA et LUFC bombés sur les murs de ta mère, la swastika et la corde au-dessus de sa porte, la merde dans sa boîte aux lettres et la brique à travers sa fenêtre, les coups de téléphone anonymes et les coups de téléphone orduriers, la respiration haletante et la tonalité, les sarcasmes des enfants et les injures de leurs parents, les yeux plein de larmes qui ne brûlent pas à cause du froid mais à cause de la frustration, les mensonges qu'ils disent et la souffrance qu'ils apportent, la solitude et la laideur, la stupidité et la brutalité, l'indifférence perpétuelle et fondamentale de tout le monde, à toutes les minutes, à toutes les heures, tous les jours, tous les mois, toutes les années de toutes les vies.
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- Vous savez, Bismarck a dit qu'un journaliste est un homme qui a raté sa vocation. Vous auriez peut-être dû être flic, Dunston.
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Yorkshire, putain de Yorkshire…
Yorkshire primitif, Yorkshire médiéval, Yorkshire industriel…
Trois âges, trois âges de ténèbres…
Âges des ténèbres locaux…
Décrépitude locale, décrépitude industrielle…
Meurtre local, meurtre industriel…
Enfer local, enfer industriel…
Enfers morts, âges morts…
Marécages morts, usines mortes…
Villes mortes…
Les corbeaux, la pluie, et leur Éventreur…
L’Éventreur du Yorkshire…
Ce putain d’Éventreur du Yorkshire.
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