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Critiques de Dominique Loreau (208)
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99 objets nécessaires et suffisants

Dominique Loreau se coule dans la tendance de redécouverte de la sagesse extrême-orientale pour nous proposer ce livre, résultat d’une expérience de dépouillement matériel. Objectif : éliminer tous les objets de la vie courante qui nous « encombrent » pour ne conserver plus que ceux jugés nécessaires et suffisants –on peut toutefois se demander si les deux termes désignent des qualités similaires.

La deuxième partie du contrat représente déjà un arrangement avec la pure philosophie zen vantée en préface, et une introduction des privilèges de confort occidental ; après tout, quitte à louer le dépouillement des bonzes, pourquoi ne pas se débarrasser de toute possession ? Aucun objet n’est nécessaire (ni suffisant, aimerait-on dire, mais dans ce cas ça ne colle plus, preuve que les deux termes ne désignent pas la même qualité !).





D’ailleurs, si Dominique Loreau justifie son choix du nombre 99 comme symbolique d’un accessible raisonnable, d’autres nombres auraient pu satisfaire à cette exigence, surtout lorsque l’on voit avec quelle facilité l’auteure se détourne de cette limite. L’air de rien, elle affirme en toute innocence qu’un set de vaisselle japonaise, composé de bols, de ramequins, de plats et de baguettes, ne constitue qu’un seul objet, au même titre que la très astucieuse « pochette de sous-vêtements » ou que le très rusé « set chapeau, gant, écharpe ».





Toutes ces petites libertés prises avec l’enjeu annoncé en couverture de livre ne m’auraient pas vraiment dérangée si elles ne trahissaient pas une hypocrisie plus flagrante qui se confirme à la lecture de l’ouvrage –passé le seuil de la préface. Page après page, on découvre les objets sélectionnés et la justification du choix effectué par Dominique Loreau. On comprend que ce qui était au départ un postulat intéressant né de l’admiration pour la simplicité orientale n’est peut-être, finalement, qu’un argument marketing qui se pare de l’innocence que lui confère sa source d’inspiration. 99 objets nécessaires et suffisants apparaît peu à peu comme un catalogue publicitaire qui ne se contente même plus de vanter les mérites d’un produit de telle ou telle marque, mais qui louerait l’Objet élevé au rang de concept. On aboutit ainsi à ce paradoxe ironique : du postulat que l’on peut se contenter de 99 objets parce que rien de matériel ne nous est indispensable, on aboutit à l’affirmation que personne ne saurait vivre à la manière d’un être humain sans la possession de ces 99 objets.





Si la promesse de dépouillement matériel n’est pas respectée, en revanche, le dépouillement spirituel –qui lui, pourtant, n’était pas revendiqué- sera complètement honoré. Non seulement les 99 objets sélectionnés ne brillent pas par leur fantaisie –toutefois cela se comprend facilement- mais en plus les textes qui justifient leur sélection rivalisent d’insignifiance et d’ennui. Et encore… s’ils s’étaient contentés d’être insignifiants, ils auraient éventuellement pu convenir aux ambitions d’un manuel voué au minimalisme… mais non, ils sont pires que ça : ils sont racoleurs ! De page en page, on découvre, horrifié, une litanie de considérations creuses, propos de comptoirs de ménagères satisfaites et sûres d’elles, affirmés comme autant d’éclairs de génie qui avoisinent la grâce de l’illumination –alors qu’on frôle pourtant le ras-du-sol en matière d’argumentation et d’originalité.

Le dérivé de philosophie zen devient bientôt manuel de mode, et on se voit asséné des conseils vestimentaires dont on se serait bien passés : « Plus vous le voulez habillé, plus vous devez choisir votre chemisier dans un tissu fin comme le coton égyptien ou le coton des mers d’Islande ». Ces banalités pètent plus haut que leur cul et cherchent parfois à se donner des atours de méditations spirituelles : « […] toujours porter sur soi, que ce soit un mouchoir, un col ou des chaussettes, quelque chose d’impeccablement blanc afin de ne jamais oublier l’importance de la propreté, celle des apparences comme celle du cœur ». Les femmes, bien sûr, sont les premières concernées –tout le monde le sait, ces vilaines ont la fâcheuse manie de prendre un peu trop leurs aises dans la salle de bain, ainsi que nous le rappelle agréablement Dominique Loireau : « Chaque femme devrait avoir son propre vanity, surtout si elle ne vit pas seule : en plus d’être son jardin secret, il lui permet de ne pas « squatter » la salle de bain pendant des heures » ; mais elles ont aussi leurs petites habitudes charmantes : « J’ai toujours adoré, comme beaucoup de femmes, la jolie vaisselle »… Transparaissent parfois de vrais élans de sincérité, qui nous font en revanche douter de l’intégrité de l’engagement de l’auteure dans sa propre démarche : « Ce n’est pas au nom du minimalisme qu’il faut se priver de tout, surtout de ce qui rend, en échange de si peu d’espace, tant de services » (à propos d’un robot de cuisine).





Finalement, l’expérience des 99 objets nécessaires et suffisants n’aura pas permis à Dominique Loireau de s’éloigner du paradigme occidental. Bien au contraire, elle semble y rester fermement ligotée. De l’abondance matérielle, elle passe aux affres de l’engouement incontrôlable –à la manière de la fièvre acheteuse mais dans son mouvement opposé- et se conclut dans un bel étalage très bavard et prétentieux. Il s’agit là d’une réinterprétation de la simplicité zen toute personnelle et réduite à son aspect le plus matérialiste des choses.


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99 objets nécessaires et suffisants

Dominique Loreau continue sur sa lancée de la simplicité et expose ici les 99 objets qui lui semble nécessaires et suffisants au quotidien. C'est la curiosité qui m'a poussé à lire cet ouvrage et je dois dire qu'il possède un certain bon sens et correspond à certaines de mes idées. L'accumulation n'étant pas ma tasse de thé. Pourtant cette "doctrine" de simplicité est difficile à appliquer au quotidien. Le seul reproche que j'ai à faire est que parfois les objets choisis de haute qualité, voire même certaines fois de luxe, ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
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99 objets nécessaires et suffisants

Ce livre m'a donné une impulsion énorme pour lancer un grand tri dans la maison. Donc tremblez, armoires, samedi j'ouvre tout et je vide ! Je ne suis pas du tout d'accord avec la liste des 99 objets de Dominique L, d'autant qu'elle compte une demi douzaine de tee-shirts = UN objet, mais l'idée est là. Choisir du beau et de l'utile, pour que cela reste et soit un plaisir. Mieux vaut peu et multi usage. Mieux vaut peu qui sert de beau. OUI !
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Aimer la pluie, aimer la vie

Petit livre épuré.

On y retrouve une délicatesse d'écriture propre à Dominique Loreau et c'est toujours agréable.

Lu le long d'un voyage où les vitres du train ruisselaient avec les mots ce qui a rendu la poésie de l'eau très concrète.

Tissé dans la trame de ses mots à elle beaucoup de citations des mots des autres. Un livre un peu mélangé et parfois confus dans sa construction.

Dentelé.
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Détonation

Voici un très court roman, si court que c’est plutôt une nouvelle qu’un roman : 62 pages et pas mal de photographies pleine page.

L’histoire est somme toute banale mais l’écriture est aussi belle que les photographies qui ponctuent ce récit.

Une adolescente part finir ses études au Brésil. Ses parents l’accompagnent pour l’installer. Ils vont découvrir un Brésil loin des cartes postales. Ils vont être les spectateurs de la misère, de la violence qui prend de plus en plus de place.

Après une agression, leur vie à tous les trois se retrouve chamboulée, leurs certitudes volent en éclat et leur confiance tout comme leur sentiment utopique de sécurité s’effondrent totalement.

Bref, un joli texte qui n’est certes pas une découverte au niveau du thème mais qui offre un interlude intéressant entre deux romans plus consistants.

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Détonation

Sous le voile translucide, la réalité d'une immersion dans l'étrange (er) au Brésil. À haut potentiel cinématographique, cette fiction, au ralenti, en noir et blanc est une détonation. Le vertige de notre contemporanéité. Une déflagration.

Une jeune fille ouvre la porte de son avenir. À l'autre bout du monde au Brésil pour accomplir ses études supérieures.

Confiante, l'expression même de l'universalité, elle est de discernement et d'élégance. Elle visite son lieu des Savoirs avec ses parents. Elle a appris la cartographie, les senteurs et les couleurs, les changements de ton dans le ciel, comme une promesse de renouveau pour elle. Elle est jeune et vaste. Libre et réceptive à la terre qui va opter pour son changement de vie. Ses parents veulent apprendre eux aussi. Respirer le pays , comprendre les habitus et les diktats d'un méconnu pour eux encore. La fenêtre grande ouverte, ils pénètrent dans le souffle d'un pays immense et musical, pétri de sensualité. Empreint de mouvements et de coutumes. Telle la pavlovienne parade du carnaval de Rio. La sociologie qui défile, la figuration d'un peuple dans toute son expression. Ils sont tous les trois happés par l'idiosyncrasie, étape après étape, « ils sont seuls dans cette forêt tropicale exubérante qui grouille de vrombissements d'insectes et de cris d'oiseaux ». « On m'avait pourtant dit que ce pays, c'était celui du métissage réussi, répond-elle. Je l'ai lu dans des livres, c'est ça qui m'a attirée. C'est pour ça que je suis venue, parce que j'avais ce rêve-là et que je voulais le vivre. Oui, depuis l'enfance, elle a ce rêve-là, dit la mère. Un mythe, auquel on a toujours voulu faire croire, dit-il »... « Aller à la rencontre des mythes. C'est risqué, dit l'homme ; on ne trouve jamais ce qu'on cherche ».

Ils déambulent, ils cherchent des preuves, touristes affamés de tout comprendre. Seule, la fille est à l'aise. Elle s'échappe de l'ubiquité, heureuse et attentive à l'accueil qui prononce le langage à apprendre. Les parents sont altruistes et convaincus. Ils sont humanistes et sensibles à l'humain. Ils accordent leurs regards au métissage rencontré. Regards doux et paroles qui refluent les misères comme des fardeaux. Ils sont en apogée avec leurs idéaux. On ressent le magnétisme chaleureux de la découverte du Brésil. Celui de leur fille en advenir. Sauf, qu'ils font une mauvaise rencontre. « Chercher l'aventure et tenter le destin ; jusqu'à le provoquer ? Elle frissonne ».

Deux jeunes brésiliens sortent de terre. Revolvers noirs, des gosses, caricatures des brigands. Des petites hyènes criardes et assoiffées d'argent. Ils sont là, le père, la mère et la fille, qui elle, jette sa carte d'as de coeur au sol. Le symbole de l'insouciance enfoui dans le sol, entremêlé des ordures et de la faim aux abois. Elle comprend ce qui se passe. Le danger immense et incommensurable d'un dérapage. L'arme pointé vers le ventre de la mère. Ils sont dans la sidération de l'instant. Dans l'immuable bouleversement. Yeux assassins, ongles sales et masque de haine. Un face à face qui foudroie l'espace de villégiature. Le réel d'un monde violent. L'agression est vive, froide, rapide et paroxystique. «  Détonation » vol d'oiseaux noirs, le bras du père en pâture. le sang en raison, les gamins sont des tueurs. « On dirait que toutes les strates de la violence de l'histoire de ce pays, qui se répète à l'infini, se condensent en eux et s'inscrivent dans leurs corps, dans leurs gestes ». Le père, la cible, sa pochette trop visible. La détonation comme la chute d'Icare. L'envers d'un décor. La frontale vérité d'un pays ravagé par les inégalités, la drogue et la faim. Les bidonvilles comme des châteaux de cartes postales gorgés d'eau non potable. Comment cette jeune fille pourra-t-elle vivre en ce lieu de détonation ? Laissez du temps au temps. Les épreuves vont oeuvrer. La prodigieuse adaptation, apprendre d'un peuple. « Elle retrouve une sorte de conscience, de lucidité, de vivacité, d'unité, de liberté de mouvement ».

Engagé, stupéfiant de justesse, « Détonation » est le microcosme qui révèle la cruauté humaine. Les tragédies d'une jeunesse ployée sous les affres. Le choc frontal des inestimables diversités. le contre-poids : dépasser les épreuves, le sésame du vivre-ensemble. Un livre inestimable. Les photographies lianes et souveraines de l'autrice sont une double-lecture vivante et spéculative. La littérature ici, acte son pouvoir humaniste et d'urgence. L'écriture de Dominique Loreau est bercée de compassion et d'observation. Rien n'est laissé au hasard . Tout est inscrit en noir et blanc et prêt à être archivé dans nos consciences. C'est un livre qui fait grandir. Publié par les majeures Éditions Esperluète

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Détonation

Comment raconter une agression traumatique, l’altération de l’ailleurs, l’épreuve de l’exotisme, sont ainsi capturés avec une sensibilité photographique, une manière de retenue très visuelle. Dans ce très bref roman, une soixante de pages, Dominique Loreau travaille l’image dans tous les sens : de la prose poétique ciselée, incarnée et fragile, des belles photographies dont le noir et blanc joue sur le détail, la profondeur de champ pour donner à voir autre chose qu’une vérification, qu’une simple illustration, qu’une façon de fictionnaliser un ressenti personnel. Détonation parvient à dire un pays, le rapport coupable et dominateur que sera toujours le tourisme.
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Le sujet : le ménage. Mais pas n'importe lequel ni, surtout, n'importe comment : le ménage avec plaisir, avec grâce, avec concentration, le ménage comme une fin en soi. Parce que Dominique Loreau a vécu longtemps au Japon, elle est très imprégnée de cette culture, et là en particulier elle nous parle beaucoup (surtout dans la deuxième partie) du ménage selon le zen, dans les temples. Ce qui est extrêmement intéressant, culturellement parlant. J'ai été très heureuse de comprendre certains aspects, qu'elle explique très bien, du rapport des moines zen au ménage. Et l'aspect "médication active" me "parle" plutôt, donc je pense avoir compris ce qu'elle évoquait, même si je ne l'expérimente pas et qu'en la matière, l'expérimentation est évidemment souveraine.



De la même manière, j'ai été sensible à certains arguments qui disent qu'on peut y prendre du plaisir (oui ça arrive), même si je ne rejoins pas son avis qui semble plaider pour une forme d'extase ménagère, où le ménage semble tenir lieu d'objectif de vie. J'ai été plus sensible encore aux arguments qui disent combien il est agréable de vivre dans un lieu libéré à la fois du bazar et de la poussière (c'est même pour ça que je lis ce style de livre, pas par passion ménagère), et à quel point c'est nécessaire à notre énergie vitale, tant mentale que physique. Je l'ai été beaucoup moins, sensible, à ses choix de produits (la javel c'est niet catégorique, par exemple), même si son presque minimalisme en la matière me plaît bien (mais je le suis plus qu'elle là-dessus depuis 20 ans, donc bon...), et à ses façons de faire, qu'elle indique comme exemplaires (mettre de la musique classique, faire des mouvements de danseuse, utiliser tel outil, etc). Bon, ces chapitres dirigistes ne sont pas la majorité, et libre à chacun de les suivre ou pas.



J'ai été un poil énervée par un chapitre remarquablement archaïque sur les raisons pour lesquelles les femmes font plus le ménage que les hommes (raisons biologiques !!!! si si, je sais c'est mal parce que je spoile, mais pour elle c'est biologique !!!!!!! Elle est à fond dans les théories du XIXème siècle sur les humains préhistoriques, l'homme nomade chasseur et la femme au feu à la caverne, théories qui ont été largement démontées depuis qu'on a trouvé des traces de femmes chasseuses, entre autre.... bref aaaaaaaargh). Il y a après un petit passage qui pourrait sembler dire le contraire, mais j'étais trop estourbie pour en profiter.



J'ai bien aimé la structure du livre, en très très courts chapitres, tous introduits par un titre et une citation (d'auteurs japonais ou occidentaux, d'internautes) souvent pertinente. Ca permet de s'y retrouver facilement si on cherche quelque chose, puisqu'il y a aussi un index des chapitres.







Et donc, pour résumer, j'ai trouvé ce livre globalement intéressant, c'est un point de vue sur le ménage qu'on a peu l'occasion de croiser dans notre société où le ménage est dévalorisé à l'extrême (car majoritairement féminin, ce qui est absurde puisque socialement comme individuellement, il est indispensable). Je reconnais que ses arguments font réfléchir à nos propres pratiques, à notre propre relation au ménage, et amènent à se poser des questions et à se remettre en cause, ce qui est toujours bénéfique. Pour autant, personnellement, et même si je suis mère au foyer, j'ai envie de garder de mon temps pour autre chose que le ménage dans ma vie (et même pas seulement dispenser l'instruction que l'éduc nat est incompétente à fournir à mes enfants "hors cases"), ce qui ne me paraît pas un instant envisageable si j'applique ses recommandations (et vu notre maison et mode de vie). Et puis, en bonne Occidentale, j'aime préférentiellement d'autres loisirs. En plus, au chapitre animaux domestiques, elle dit clairement qu'on ne peut pas avoir une maison propre avec des animaux, même si on peut limiter les dégâts en les parquant pas mal, alors ça me soulage du coup : avec nos 3 chiens et 3 chats, inutile que je me mette la pression... lol
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Le ménage n’est absolument pas une corvée !! C’est un rituel purifiant, un acte de réconciliation avec son environnement, une thérapie !!

Son habitat est le reflet de son esprit : si votre intérieur est propre et rangé, alors votre esprit et votre âme seront calmes et sereins.

L’autrice partage avec nous ses conseils issus de ses nombreuses années vécues au Japon, pays des rituels et de la légendaire patience, pour nous aider à nettoyer notre maison, autant que notre mental !!
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

À croire que ce livre est destine qu'aux femmes, est une erreur!Il nous met face à soi...comment traitons nous notre environnement...comment prendre soin d'un lieu , peut nous faire le plus grand bien...Ménage version Zen
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Je n'adhère qu'au titre, dans le détail, j'ai plus de mal, même s'il y a des choses à prendre.



Cf. note de lecture intégrale sur mon blog.
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

A la suite d'une journée de reprise particulièrement chargée, je m'accorde une petite sortie bien méritée... le rayon "développement personnel" d'une librairie attire toute mon attention, et plus particulièrement le sous-titre d'un ouvrage : Et si faire le ménage était une thérapie... Quelle idée....

Le ménage était bien loin de mes préoccupations, ce soir-là.



Finalement, je me suis dit que je n'avais rien de particulier à faire...pourquoi ne pas consacrer cette soirée à réfléchir à quelque chose, qui, jusque là, ne m'avait pas vraiment intéressé ? Ce qui m'apparaissait comme une routine, une corvée à réaliser, un point c'est tout.

Dominique Loreau m'a expliqué à quel point j'avais tort.



Cette soirée libre, je l'ai passée au Japon, à apprendre l'art du ménage, de la tenue d'un intérieur...

J'ai redécouvert le plaisir de prendre son temps, de dire adieu au désordre, de redécouvrir un espace personnel à sa mesure.

Une expérience simple... mais qui marque.



J'ai fait miennes ces deux petites phrases : La propreté, l'ordre, le contrôle de son environnement sont aussi importants, sinon plus, que la réussite sociale, le nombre d'amis que nous avons sur Facebook, ou les plaisirs achetés. La vraie richesse, c'est être capable d'assumer sa vie, d'engager sa personne dans toutes les menues choses du quotidien en y apportant un souffle constant de vie....



Je suis sûre que vous allez désormais regarder d'une tout autre manière votre cher balai ou votre chiffon à poussière préféré... Allez, courage.....



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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Ne riez pas...surtout !!! En ce dimanche matin, fortement décidée à faire de grands rangements dans mon "home"... je retombe sur un bloc, rempli de notes, dont une note de lecture qui date de la fin août 2015 ?!!!! Deux ans déjà !



Et le plus drôle...c'est le titre du livre chroniqué....je vais affronter le

ridicule... de la chose et "mettre au propre" [C'est le cas de le dire !]... les quelques impressions de ma lecture...



" (...) La vision d'un intérieur envahi par les objets et mal entretenu nous donne la sensation qu'on ne contrôle ni sa maison ni sa vie. "(p. 31) . Combien cette observation est explicite et incitative , à ne pas laisser les choses s'accumuler, s'entasser, encombrer son espace intérieur



Dominique Loreau, a vécu 30 ans au Japon; elle a été fortement imprégnée de la pratique du ménage par les adeptes du zen ...Chaque chapitre très court est introduit par une citation souvent d'auteurs japonais.



En 2012, après le décès de mon compagnon, partir, déménager, même dans un lieu plus petit, devenait une nécessité pour reconstituer un espace... et débuter une reconstruction de vie...





Il m'a fallu, et il me faut encore me délester de beaucoup de souvenirs. A travers les objets, les meubles, les correspondances... nous sommes contraints de "faire le point sur ce que nous sommes et sur les choses qui nous sont essentielles" (p. 21)



Cet ouvrage avait donc tous les attraits pour me "booster", et achever nettoyage, tris, classements, et rangements drastiques , pour me sentir à " ma place" et heureuse dans ce nouveau décor de vie...



" Un lieu ne nous "appartient" et ne nous accueille que lorsque nous l'avons entretenu de nos mains. " ( p.20)



"La première valeur du ménage n'est donc pas tant de supprimer la poussière ou le désordre que de revitaliser son être. (...) la vie est toujours différente avec des draps frais, des vitres étincelantes, un sol lavé qui sent le propre. Plus le sensoriel est revigoré, plus ce qui fatigue disparaît. "(p. 25)



Un petit livre qu'il va me falloir laisser à portée des yeux et de la main, en relire des passages... pour ne pas me laisser déborder ; ranger, trier en permanence; un exercice quotidien pas si anodin, et routinier que cela peut paraître ! qui aide à se sentir bien !

Aérer mon espace, le garder accueillant, ouvert, coloré pour avoir envie de "rentrer chez moi" !



Comme Dominique Loreau le dit à plusieurs reprises, c'est une auto-discipline constructive, nécessaire, pour trouver équilibre, sérénité... Clarté de sa maison signifie aussi clarté dans sa vie, et sa tête !!
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Cet essai assez fourni mais facile à lire se base principalement sur les traditions japonaises mais est vraiment accessible pour les occidentaux. Du pratico-pratique mais surtout un état d'esprit pour revenir à l'essentiel. L'auteur utilise ses différentes expériences asiatiques et notamment un séjour dans un temple bouddhiste pour nous amener à voir le ménage non plus comme une corvée mais comme un moyen de se libérer.
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Je ne sais pas trop ce qui se passe. J'ai pourtant apprécié pas mal d'ouvrages les plus connus de Dominique Loreau, et pourtant j'ai l'impression qu'elle éprouve le besoin de pondre des essais dans le but de publier quelque chose afin d'éviter de se faire oublier par le commun des mortels.



C'est clairement l'impression que j'ai eu en lisant cet ouvrage qui disons le clairement n'apporte rien de plus aux ouvrages déjà existants sur le ménage. Après tout la société aimé l'ordre, le propre et gare à ceux qui n'aiment pas ça. Les pauvres.



L'autrice part dans des délires métaphysiques si bien que je me demande si une séance de psychanalyse ne lui ferait pas le plus grand bien (afin d'écrire un essai sur la psychanalyse ensuite). On y retrouve des recettes que l'on retrouve ailleurs, avec une variante. Rien sous les tropiques.



Dominique, je ne sais pas trop ce qui t'es passé par la tête, mais il faudrait un peu te ressaisir. Le ménage ne me dérange pas, mais pas de là à le faire en plein conscience, en écoutant de la musique précise, dans une tenue précise, à une heure précise etc. On est pas au Japon ici.



J'espère que les autres ouvrages de sa plume qui m'attendent, sur mes étagères, ne me pousseront pas à la folie.
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Et si l’entretien de sa maison était une pratique spirituelle. Sans gourou. Sans cotisation, sans même sortir de chez soi et pour cause? Dominique Loreau prêche ici une convaincue : un coup d’oeil sur le foutoir dans la chambre de mes ados m’en a persuadée, c’était le reflet de leur difficultés d’être.



Faire le ménage est une activité majeure au sein des temples zen, faire le vide en soi, c’est aussi lutter contre l’entropie ambiante. Purifier le lieu où l’on vit pour se purifier.

Et lorsque nous parvenons à valoriser l’action même de faire le ménage, non pour atteindre le but, c’est à dire la propreté mais par la noblesse même du rituel, alors ce n’est plus une corvée.

Le mot rituel a son importance car c’est la mise en place de routine qui allège la tâche. Sans rigidité. Sans différer. Perfectionnisme et procrastination sont les deux ennemis de la progression.



Après l’aspect métaphysique, suit la pratique. Produits de bases, pas chers, écolos, et efficaces : vinaigre, bicarbonate, savon noir et ...eau suffisent pour que tout brille.



Enfin dernier avantage : cela remplace la séance sportive : pas de matériel couteux, pas de tenue réglementaire, pas d’horaires stricts ni de trajets en voiture pour s’y consacrer. Stretching, assouplissement, fessiers, abdos, tout est sollicité.



Livre à ranger soigneusement à sa place et à épousseter périodiquement
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Je me serais volontiers passée d'écrire une critique, mais devant son succès quasi unanime je me dois d'apporter une autre son de cloche.

On est d'accord le ménage c'est indispensable, le résultat est agréable, dans un monde de plus en plus virtuel et où on ne voit plus le résultat direct de son travail, cela apporte la satisfaction de l'accomplissement par ses propres mains et d'en observer le résultat. Cela fait remonter des réminiscences du linge qui sent bon de grand-mère...d'accord. C'est également très important de rappeler que c'est une tâche injustement dévalorisée en Occident. Je pense aux femmes au foyer à qui il faut rendre l'hommage qu'elles méritent pour ce vrai métier qu'elles exercent.



Pour la suite, n'étant pas une dingue de ménage, je ne le ressens pas, je ne le comprends pas. C'est un livre redondant à l'extrême, on dirait du lavage... de cerveau, le problème étant que je ne comprends pas le raisonnement qui consiste à dire que le ménage conduit à la paix, au bonheur, à la liberté etc... Pour moi, il n'est qu'une contrainte que j'effectue dans un temps très limité, de façon globale et pas à la perfection. Je comprends vaguement le plaisir que l'on a à effectuer la tâche lorsque cela fait longtemps que l'on ne l'a pas fait mais c'est tellement répétitif et sans fin que ça m'en dégoûte et que je ne ressens plus cette illusion de contrôle.

Elle place la barre très haut, en faisant le ménage à la perfection tous les jours. Ce type de perfectionnisme, je m'en suis justement débarrassée afin d'éviter la procrastination dans ce domaine. C'est un ouvrage très directif, où l'auteur va jusqu'à préconiser les morceaux de musique correspondant à chaque tâche( moi, je ne suis pas fan des 4 saisons de Vivaldi, notamment) Il faut faire le ménage le matin...c'est compliqué lorsque l'on a une activité professionnelle tôt et pas à domicile. J'ai bien essayé d'utiliser le sacrosaint vinaigre dont on dit qu'il ne sent pas mais il sent beaucoup et je ne supporte pas... etc etc



J'ai carrément pouffé de rire lorsqu'elle explique que le ménage doit être fait avec grâce, comme une danseuse, comme pour la cérémonie du thé japonaise, qu'il est l'occasion de faire du sport... Bref, pour certains il doit s'agir de vivre pour nettoyer mais pour moi, il s'agit de nettoyer pour vivre.
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Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi 

Tout un programme, réjouissant et japonisant, par Dominique Loreau, découverte avec L'art de la simplicité, écrit il y a de nombreuses années maintenant, et devenu un best-seller du développement personnel. Elle continue de nous délivrer un chouette message, celui de la simplicité et frugalité en toute chose, en adoptant l'angle du ménage cette fois-ci, perçu dans nos sociétés comme profondément ingrat, générateur de stress quand il n'est pas fait, dévoreur de temps quand il l'est.... Dominique Loreau elle, le réhabilite, et replace les arts domestiques au centre de toute vie. Pour les femmes d'extérieur que nous devenons toutes, à des degrés divers, c'est très à contre-courant, et libérateur... Préparer à manger, nettoyer, on ne peut faire sans, et mine de rien, cela rythme une vie. Alors pourquoi ne pas se faire du bien, y prendre du plaisir, et percevoir cette régularité, non pas comme de la monotonie, mais les fondements mêmes de notre vie ? Comment faire ? Lisez Dominique Loreau ;-) et sachez que la méditation n'est jamais loin, mais pas que ! Un seul petit bémol, le chapitre de conseils adressé aux femmes pour faire participer leur conjoint et enfants...le ménage, c'est formidable, d'accord, raison de plus pour que tout le monde s'y mette, à même hauteur ;-)

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L'art de l'essentiel

Ce livre nous offre une bouffée d'oxygène dans cette actuelle société de sur-consommation.

Dominique Loreau nous fait profiter des plusieurs années où elle vécut au Japon, le pays des traditions, de l'art des cérémonies de thé et bien d'autres rituels. Elle nous invite à s'inspirer de cette mentalité minimaliste qui prône un retour aux sources et à l'essentiel...

Avec ce recueil de conseils aussi précieux que bienveillant, apportez une touche de zen, de l'équilibre et revenez à l'essentiel.



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L'art de l'essentiel

C'est suite à cette lecture que j'ai commencé à faire du nettoyage par le vide:vêtements non portés depuis longtemps,paperasse inutile,....et un certain nombre de livres essentiellement des polars dont je sais que je ne les relirai pas.Au terme de" jeter "l' inutile ,utilisé par l'auteur ,je préfère cependant celui de "donner" ou échanger.J'ai cessé d'acheter des polars sinon d'occasion en format poche et j'ai la chance de pouvoir compter sur une bibliothèque municipale proche et très bien fournie .Ca ne me dérange pas d'être en décalage par rapport aux sorties récentes.
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Thème : Céleste, ma planète de Timothée de FombelleCréer un quiz sur cet auteur

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