AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Elizabeth Gaskell (736)


Le retour de Margaret eut lieu dans la seconde moitié du mois de juillet. Les arbres de la forêt étaient d'un vert sombre tirant sur le brun ; au-dessous, les fougères captaient tous les rayons obliques du soleil. Il faisait une chaleur accablante, sans un souffle d'air. Margaret accompagnait souvent son père dans ses expéditions, écrasant la fougère et ressentant une joie cruelle quand elle la sentait céder sous son pied léger et dégager son parfum si caractéristique. Puis lorsqu'ils débouchaient dans la chaude lumière odorante des vastes prés communaux, ils apercevaient des multitudes de créatures sauvages en liberté qui se prélassaient au soleil, ainsi que les fleurs et les plantes que ses rayons faisaient éclore en grande variété. Cette vie, ou du moins ces promenades, comblaient toutes les attentes de Margaret. Elle était très fière de sa forêt. Ses habitants étaient sa famille.
Commenter  J’apprécie          160
Moi , je dis que notre travail, c'est notre capital, et qu'on devrait pouvoir toucher des intérêts dessus. Eux , ils tirent des intérêts de leur capital pendant tout ce temps-là, pendant que le nôtre rapporte rien. Sinon, comment ils pourraient avoir un train de vie pareil?
Commenter  J’apprécie          160
Quelques instants peuvent changer notre personnalité à vie en orientant nos buts et nos énergies d'une façon totalement différente.
Commenter  J’apprécie          161
Son visage était dessiné à grands traits aussi fermes que s'ils avaient été sculptés dans du marbre, concentrés surtout autour des lèvres, qu'il avait tendance à serrer un peu sur une rangée de dents parfaites. Lorsque le sourire, rare et éclatant, jaillissait d'un coup, on avait l'impression d'une brusque apparition du soleil : il illuminait d'abord les yeux puis transformait la mine sévère et résolue d'un homme prêt à tout faire et à tout oser, la métamorphosait et laissait voir le pur plaisir que donne l'instant pleinement savouré, une expression qu'on ne voit guère surgir avec pareille spontanéité que chez les enfants.
Commenter  J’apprécie          160
N'osant se parler de leurs craintes, ils se serraient les uns contre les autres par un instinctif besoin d'aide mutuelle. Les gens de leur classe [rurale] sont ainsi et se figurent volontiers, comme l'autruche, qu'en fermant les yeux au danger ils en conjurent la menace, et qu'en exprimant leurs craintes, au contraire, ils en précipitent la réalisation.
Commenter  J’apprécie          160
Pourtant à moins d’un kilomètre de là, Margaret connaissait chaque maison ; elle savait que, par égard pour sa tante Shaw, elle et sa mère y seraient les bienvenues si elles s’y présentaient en toute insouciance ou en toute tranquillité d’esprit. En revanche, si elles arrivaient chagrines, en quête de sympathie pour les soucis complexes qui les accablaient, leur présence serait fâcheuse partout, car ces maisons étaient celles de relations familières mais non d’amis véritables. La vie à Londres est un tourbillon tel qu’elle n’admet pas même une heure de ce silence plein de compassion qui fut celui des amis de Job lorsque « s’asseyant à terre près de lui, ils restèrent ainsi durant sept jours et sept nuits. Aucun ne lui adressa la parole au spectacle d’une si grande douleur.»
Commenter  J’apprécie          160
Il s'approcha encore et à nouveau répéta d'une voix suppliante et frémissante: "Margaret!"
Elle baissa encore la tête presque jusqu'à la table. Il s'approcha davantage, s'agenouilla à côté d'elle afin de murmurer à son oreille d'une voix haletante:"Prenez garde... Si vous ne dites rien j'aurai la présomption de croire que vous acceptez d'être mienne. Si je dois partir, renvoyez-moi tout de suite... Margaret!...
A ce troisième appel, elle tourna vers lui son visage à demi caché par ses fines mains blanches et elle s'inclina sur son épaule pour s'y blottir à nouveau.
Commenter  J’apprécie          160
Leur habillement n'est pas assujetti à la mode : comme elles le disent elles-mêmes : "Qui se soucie de ce que nous portons, ici, à Cranford, où tout le monde nous connaît ? " Et si d'aventure, elles partent en voyage, leur raisonnement est tout aussi solide : "Qui se soucie de ce que nous portons, ici, où personne ne nous connaît ? "
Commenter  J’apprécie          161
(...), elle était souffrante et restait à l'étage dans son boudoir, où elle s'offrait le luxe d'une migraine. Elle n'était pas bien, assurément. " Du vent dans la tête", disaient les domestiques.
Commenter  J’apprécie          150
- Eh bien, ma sœur, eh bien, intervint Miss Browning. Que viennent faire là son élégance ou son joli visage ? As-tu jamais vu un veuf se remarier pour de pareilles bêtises ? C'est toujours le sens d'un devoir quelconque qui les y poussent... n'est-ce pas Mr Gibson? Les veufs ont besoin de quelqu'un pour tenir leur maison, ou bien d'une mère pour leurs enfants, ou alors ils pensent que feu leur épouse aurait voulu les voir remariés."
Commenter  J’apprécie          152
Les navires baleiniers partaient pour le Groenland pleins d'hommes robustes et nourris d'espérance; mais jamais ces vaisseaux ne revenaient tels qu'ils étaient partis
Commenter  J’apprécie          150
Quand la mort entre dans une maison le jour de Noël, le contraste de ce qui est avec ce qui a été donne au chagrin une amertume nouvelle et ajoute à la désolation le sentiment d’un isolement plus complet.
Commenter  J’apprécie          150
La mémoire de l'homme est moins constante que les flots.
Commenter  J’apprécie          150
- [...] Coulson n'a pas le regard assez pénétrant pour voir à travers une planche ; mais tu es trop aveugle, toi, pour voir à travers une fenêtre ouverte.
Commenter  J’apprécie          150
L'amour d'une mère est un don de Dieu, John. Il dure éternellement. L'amour d'une jeune fille est comme une bouffée de fumée, il change à chaque souffle de vent.
Commenter  J’apprécie          150
Son père avait commis la faute de l'élever dans l'ignorance, la confondant avec l'innocence.
Commenter  J’apprécie          140
Moi-même, je crois que ces Peaux-Rouges sont en vérité les créatures du mal dont nous entretiennent les Saintes Ecritures. Sans aucun doute ils se sont ligués avec ces abominables papistes que sont les Français du Canada. Ces Français, on me l'a rapporté, payent aux Indiens une somme fixe en or pour chaque douzaine de scalps anglais.
Commenter  J’apprécie          140
Que ces gens sont longtemps à amener le médecin, dit
M. Bellingham à Ruth (avec laquelle il se sentait une sorte
d’intelligence, comme avec la seule personne qui pût comprendre à un degré quelconque ce qu’il disait) ; c’est si difficile de faire entrer une idée dans la tête de ces imbéciles. Ils étaient là la bouche ouverte, demandant quel médecin il fallait aller chercher, comme si cela faisait quelque chose que ce fût M. Brown ou M. Smith.
Commenter  J’apprécie          130
Une femme qui joue de la harpe, - c'est du moins l'avis général - croit rehausser par cet exercice les avantages d'une taille gracieuse ; mais, sous ce rapport, le rouet à filer vaut la harpe, et je ne l'ai vu remarquer nulle part.
Commenter  J’apprécie          130
To begin with the old rigmarole of childwood. In a country there was a shire, and in that shire there was a town, and in that town there was a house, and in that house there was a room, and in that room there was a bed, and in that bed there lay a little girl [...]
Commenter  J’apprécie          130



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elizabeth Gaskell Voir plus

Quiz Voir plus

Nord et Sud

En quelle année le livre a-t-il été publié ?

1845
1855
1865
1875

26 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Nord et Sud de Elizabeth GaskellCréer un quiz sur cet auteur

{* *}