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Citations de Emil Cioran (2656)


Qui ne connaît l'étrange sensation de plaisir des après-midi d'été, lorsqu'on s'abandonne à ses sens hors de toute problématique définie et que le sentiment d'une éternité sereine procure à l'âme un apaisement des plus inhabituels ? Il semble que tous les soucis de ce monde et les incertitudes spirituelles sont alors réduits au silence, comme devant un spectacle d'une exceptionnelle beauté, dont les charmes rendraient tout problème inutile.
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Le scepticisme est l'élégance de l'anxiété.

Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
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Il n’est pas d’état mélancolique sans cette ascension, sans une expansion vers les cimes, sans une élévation au-dessus du monde. Loin de celle qui anime l’orgueil ou le mépris, le désespoir ou le penchant effréné pour la négativité, cette ascension est issue d’une longue réflexion et d’une rêverie diffuse nées de la fatigue.
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Emil Cioran
'C'est pas moi qui souffre dans le monde, c'est le monde qui souffre en moi; l'individu existe seulement dans la mesure dans laquelle il réunit les douleurs muettes des choses'

Ma traduction du roumain, faute de la variante française.
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Les douleurs imaginaires sont de loin les plus réelles puisqu'on en a un besoin constant et qu'on les invente parce qu'il n'y a pas moyen de s'en passer.
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Nous n'agissons que sous la fascination de l'impossible ; autant dire qu'une société incapable d'enfanter une utopie et de s'y vouer est menacée de sclérose et de ruine.
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Chaque civilisation croit que son mode de vie est le seul bon et le seul concevable, qu'elle doit y convertir le monde ou le lui infliger. On ne fonde pas un empire seulement par caprice. On assujettit les autres pour qu'ils vous imitent, pour qu'ils se modèlent sur vous, sur vos croyances et vos habitudes ; vient ensuite l'impératif pervers d'en faire des esclaves pour contempler en eux l'ébauche flatteuse ou caricaturale de soi-même.
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25 juin 1958 16 heures
Sensation d'un bonheur inouï . D'où peut-elle bien provenir ? Que tout cela est mystérieux et insensé !
Il n'y a rien de plus énigmatique que la joie.
p 26
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Quelle tristesse de voir les hommes passer à côté d’eux-mêmes, négliger leurs destinées au lieu de raviver en permanence les lumières qu’ils portent en eux, ou de s’enivrer de profondeurs ténébreuses ! Pourquoi ne pas extraire de la douleur tout ce qu’elle peut offrir, ou cultiver un sourire jusqu’à la profondeur où il prend source ? […] L’expressivité totale, fruit d’une transfiguration continuelle, fera de notre présence un foyer de lumière, si notre visage et, d’une manière générale, tout ce qui nous individualise y parviennent également. On rencontre des êtres dont la seule présence signifie pour autrui agitation, lassitude, ou bien illumination. Leur présence est féconde et décisive : fluide, insaisissable, il semble qu’elle vous capte dans un filet immatériel. Ceux-là ignorent le vide et la discontinuité ; ils ne connaissent que la communion et la participation que produit cette transfiguration permanente, dont les cimes sont autant de vertiges que de voluptés.
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Nous sommes tous des farceurs, nous survivons à nos problèmes.
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Or, la solitude n'est-elle pas un terrain propice à la folie?
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Emil Cioran
J'ai commencé à baisser à partir du moment où l'extase a cessé de me visiter, où l'extraordinaire est sorti de ma vie.


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Lorsqu'on nous rapporte un jugement défavorable sur nous, au lieu de nous fâcher, nous devrions songer à tout le mal que nous avons dit des autres, et trouver que c'est justice si on en dit également de nous. L'ironie veut qu'il n'y ait personne de plus vulnérable, de plus susceptible, de moins disposé à reconnaitre ses propres défauts, que le médisant. Il suffit de lui citer une réserve infini qu'on a faite à son sujet, pour qu'il perde contenance, se déchaîne et se noie dans sa bile.
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Mes semblables, je les connais. J'ai lu plus d'une fois dans leurs yeux absents et vides la déraison de mon destin, quand je ne reposais pas mes révoltes dans les sommeils de mon regard.
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Qu’arriverait-il si le visage humain exprimait fidèlement toute la souffrance du dedans, si tout le supplice intérieur passait dans l’expression ? Pourrions-nous encore converser ? […]
Plus personne n’oserait alors se regarder dans une glace, car une image à la fois grotesque et tragique mêlerait aux contours de la physionomie des taches de sang, des plaies toujours béantes et des ruisseaux de larmes irrépressibles. J’éprouverais une volupté pleine de terreur à observer, au sein de l’harmonie confortable et superficielle de tous les jours, l’éclatement d’un volcan crachant des flammes brûlantes comme le désespoir. […] Alors seulement prendrions-nous conscience des avantages de la solitude, qui rend la souffrance muette et inaccessible. Dans le jaillissement du volcan de notre être, le venin accumulé en nous ne suffirait-il pas à empoisonner le monde entier ?
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Ne plus vouloir être homme... Rêver d'une autre forme de déchéance.
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Emil Cioran
Je sais que ma naissance est un hasard, et cependant, dès que je m'oublie, je me comporte comme si elle était un événement capital.
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Le scepticisme est l'ivresse de l'impasse.
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Si le dégoût du monde conférait à lui seul la sainteté, je ne vois pas comment je pourrais éviter la canonisation.
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Pendant bien longtemps j’ai vécu avec l’idée que j’étais l’être le plus normal qui fut jamais. Cette idée me donna le goût, voire la passion, de l’improductivité : à quoi bon se faire valoir dans un monde peuplé de fous, enfoncé dans la niaiserie ou le délire ? Pour qui se dépenser et à quelle fin ? Reste à savoir si je me suis entièrement libéré de cette certitude, salvatrice dans l’absolu, ruineuse dans l’immédiat.
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