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Citations de Fiodor Dostoïevski (3111)


Nous parlerons des enfants plus tard, pour le moment occupons-nous des cornes ! C'est mon point faible, je l'avoue ! Cette expression ignoble, à la hussarde, à la Pouchkine, est même impensable dans le lexique de l'avenir, et puis, qu'est-ce que les cornes ? Oh ! quel aveuglement ! Quelles cornes ? Pourquoi des cornes ? Quelle absurdité ! Au contraire, c'est dans le mariage libre qu'elles n'existeront pas ! Les cornes, c'est seulement la conséquence naturelle de tout mariage légal, c'en est, pour ainsi dire, le correctif, c'est une protestation, et même, en ce sens-là, elles ne sont nullement humiliantes...

Cinquième partie, Chapitre I.
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Je n'avais pas envie de m'en aller, et Marthe Petrovna elle-même m'a invité deux fois à aller à l'étranger, en voyant que je m'ennuyais. Mais à quoi bon ? [...] Non, on est mieux dans son pays : là du moins, vous accusez les autres de tout, et vous vous acquittez vous-même.

Quatrième partie, Chapitre I.
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Quelle idée m'a pris de vouloir porter secours ! Est-ce à moi de porter secours aux autres ! En ai-je le droit ? Mais qu'ils s'entre-dévorent donc les uns les autres tout vifs ; en quoi cela me touche-t-il ?

Première partie, Chapitre IV.
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- Qu'est-ce que tu fais ?
- Un travail...
- Quel travail ?
- Je pense, répondit [Raskolnikov] sérieusement, après un silence.
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Oui, il arrive que l'idée la plus folle, la plus invraisemblable, s'affirme dans votre esprit avec une force telle que vous en arrivez à la croire réalisable... Bien plus, si cette idée est conjuguée avec un désir violent, passionné, vous finissez parfois par la prendre pour une chose fatale, nécessaire, prédestinée; cela ne peut pas ne pas être, cela ne peut pas ne pas se produire !
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(...) ne jurez jamais de ce qui se passe entre mari et femme, ou amant et maîtresse. Il y a toujours un recoin, là-dedans, qui reste inconnu au monde entier, et qu'ils sont les deux seuls à connaître.

Sixième Partie
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Quand ils devinrent méchants, ils parlèrent de fraternité, d’humanité et comprirent ces idées. Quand ils devinrent criminels, ils inventèrent la justice et s’imposèrent toute une série de codes pour la conserver et, pour se conserver les codes, ils instaurèrent la guillotine. Ils ne se souvenaient qu’à peine de ce qu’ils avaient perdu et ne voulaient même plus croire qu’un jour ils avaient été innocents et heureux.
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Fiodor Dostoïevski
Une erreur originale vaut mieux qu'une vérité banale.
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Surtout n’ayez pas tant honte de vous-même, car tout le mal vient de là.
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" (...) D'ailleurs, sans croire à l'immortalité de l'âme, l'humanité trouve en elle-même la force de vivre pour la vertu. Elle la puise dans son amour de la liberté, de l'égalité, de la fraternité... "
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Bien qu’il eût décidément classé le prince au nombre des pauvres d’esprit, le domestique finit par se rendre compte qu’il était inconvenant que le valet de chambre d’un général prolongeât de son chef la conversation avec un visiteur. Pourtant, le prince lui plaisait, dans son genre, bien entendu. Mais à un autre point de vue il lui inspirait une réprobation décisive et brutale.
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Les gens prêts à renseigner sur toute chose se rencontrent parfois, voire assez fréquemment, dans une certaine classe de la société. Ils savent tout, parce qu’ils concentrent dans une seule direction les facultés inquisitoriales de leur esprit. Cette habitude est naturellement la conséquence d’une absence d’intérêts vitaux plus importants, comme dirait un penseur contemporain. Du reste, en les qualifiant d’omniscients, on sous-entend que le domaine de leur science est assez limité. Ils vous diront par exemple qu’un tel sert à tel endroit, qu’il a pour amis tels et tels ; que sa fortune est de tant. Ils vous citeront la province dont ce personnage a été gouverneur, la femme qu’il a épousée, le montant de la dot qu’elle lui a apportée, ses liens de parenté, et toute sorte de renseignements du même acabit. La plupart du temps ces « je sais tout » vont les coudes percés et touchent des appointements de dix-sept roubles par mois. Ceux dont ils connaissent si bien les tenants sont loin de se douter des mobiles d’une pareille curiosité. Pourtant, bien des gens de cette espèce se procurent une véritable puissance en acquérant un savoir qui équivaut à une véritable science et que leur fierté élève au rang d’une satisfaction esthétique D’ailleurs cette science a ses attraits.
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Regarde un peu : d'un côté, une vieille, malade, mauvaise, insignifiante, insensée et bête, dont personne n'a besoin et qui, au contraire, est nuisible à tout le monde, qui ne sait pas elle-même pourquoi elle vit. [...] De l'autre côté, de jeunes énergies toutes fraîches, qui périssent inutilement sans soutien, et cela par milliers, et cela partout ! Il y a cent, mille bonnes œuvres ou bonnes initiatives qu'on peut entreprendre et mener à bien avec cet argent que la vieille a voué à un monastère ! Cent, mille existences peut-être, mises sur la bonne voie ; des dizaines de familles sauvées de la misère, de la décomposition, de la ruine, de la débauche, des hôpitaux pour maladies vénériennes, et tout cela avec son argent ! Tue-la et prends son argent, dans l'intention de te consacrer ensuite, avec l'aide de cet argent, au service de l'humanité et de la cause commune : qu'en pense-tu, est-ce que ce petit crime minuscule et unique ne sera pas effacé par ces milliers de bonnes actions ? En échange d'une vie, des milliers de vies sauvées de la pourriture et de la décomposition. Une seule mort, et cent vies en échange, mais c'est de l'arithmétique cela ! D'ailleurs que vaut, dans la balance commune, la vie de cette vieille poitrinaire, bête et méchante ? Pas plus que celle d'un pou, d'un cafard, et encore elle ne la vaut pas, parce que cette vieille est nuisible. Elle dévore la vie des autres : elle est mauvaise. L'autre jour, de colère, elle a mordu un doigt à Élisabeth, elle a failli enlever le morceau !

Première partie, Chapitre VI.
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Pauvreté n'est pas vice ; c'est une vérité. Je le sais, l'ivrognerie n'est pas non plus une vertu, et c'est encore plus vrai. Mais la misère, monsieur, la misère, voilà le vice. Dans la pauvreté vous conservez encore la noblesse de vos sentiments innés ; dans la misère, jamais, ni personne. Pour crime de misère, on ne vous expulse pas avec un bâton, c'est avec un balai qu'on vous rejette de la compagnie des hommes, pour que l'outrage soit plus sensible.

Première partie, Chapitre II.
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- Peut-on souffrir uniquement par la noblesse de son âme ?
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- À l'eau ou sous le couteau ! dit-il enfin. Hé ! C'est justement pour ça qu'elle m'épouse, parce qu'elle s'attend sûrement au couteau ! Est-il vraiment possible, prince, que jusqu'à présent tu ne te sois pas aperçu de ce dont il s'agit ?
- Je ne te comprends pas.
Après tout, peut-être ne comprend-il vraiment pas, ha, ha ! On dit bien de toi que tu es un peu... Elle en aime un autre... c'est cela que tu dois comprendre ! Exactement comme je l'aime, moi, elle en aime un autre. Et sais-tu qui il est, cet autre ? C'est toi ! Quoi, tu ne le savais pas, peut-être ?
- Moi !
- Toi ! Elle t'a aimé dès ce jour-là, tu sais, le jour de sa fête. Seulement elle pense qu'il lui est impossible de t'épouser, parce qu'elle a peur de te déshonorer et de briser toute ta vie. "On sait qui je suis". Jusqu'à présent elle ne cesse de l'affirmer. Elle m'a dit tout cela carrément, en face. Elle craint de te perdre et de te déshonorer ; quant à moi, cela veut dire que ça ne fait rien, on peut m'épouser ; voilà en quelle estime elle me tient, remarque ça aussi !
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Et je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle a d'attirant. Est-elle jolie ? Mais oui, elle est jolie, il me semble qu'elle l'est. N'a-t-elle pas tourné la tête à d'autres ? Grande, svelte. Mais très mince. On pourrait en faire un noeud, la plier en deux. L'empreinte de son pied est fine, allongée, troublante. Précisément troublante. Ses cheveux ont un reflet roux. Ses yeux sont de vrais yeux de chat. Et comme elle sait leur donner un air fier, altier !
Il y a quatre mois environ, lors de mon entrée en fonctions chez le général, elle eut un soir, au salon, avec Des Grieux, une conversation longue et animée. Et elle avait un tel regard... qu'en allant me coucher je m'imaginais qu'elle lui avait donné une gifle, qu'elle venait de le faire et, dressée devant lui, elle le regardait. C'est ce soir là que je suis tombé amoureux d'elle.
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" Dangereuse, audacieuse et belle de façon inquiétante, Nastasya Filippovna est la femme fatale avec un f majuscule. "

(" 10 femmes iconiques de la littérature russe" dans "Russia Beyond" du 8-09-2021).
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Maria Alexandrovna Moskaliova, à l'évidence, est la première dame de la ville de Mordassov, et il ne peut y avoir la-dessus le moindre doute. Elle se tient comme si elle n'avait besoin de personne et comme si c'était tout le monde, au contraire, qui avait besoin d'elle. Certes, presque personne ne l'aime et même ils sont vraiment nombreux, ceux qui la détestent cordialement ; mais, en revanche, tout le monde la craint, et, elle, c'est tout ce qu 'elle demande. Un tel besoin est déjà un signe de haute politique .
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Fiodor Dostoïevski
La société méprise le bourreau de métier, mais non le gentleman-bourreau. On a voulu récemment prétendre le contraire, mais d’une façon toute abstraite, toute livresque. Ceux qui ont exprimé cette manière de voir n’avaient pas encore eu le temps d’étouffer en eux l’instinct de domination. Tout industriel, tout entrepreneur doit bien souvent ressentir une sorte de contentement exaspéré lorsqu’il sent des ouvriers chargés de famille ne dépendre que de lui seul. Ce n’est pas si rapidement que les générations extirpent leurs vices héréditaires, ni que l’homme renonce à ce qu’il a dans le sang, à ce qu’il a sucé pour ainsi dire avec le lait de sa mère. Aucune révolution ne se fait à la hâte. Il ne suffit pas d’avouer sa faute, son péché originel, il s’agit de l’extirper complètement. Et cela ne se produit qu’à la longue.
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