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Citations de Fiodor Dostoïevski (3099)


En fait, quand on parle parfois de la cruauté "bestiale" de l'homme, c'est une injustice terrible et blessante pour les animaux ; un animal ne pourra jamais être aussi cruel qu'un homme, cruel avec un tel sens artistique, un tel art. [...]

Aimez les animaux : Dieu leur a donné un début de pensée et une joie non troublée. Ne la troublez jamais, ne les torturez pas, ne leur enlevez pas leur joie, n'allez pas contre la pensée de Dieu. Homme, ne te hausse pas devant les animaux : ils sont sans péché, alors que, toi, avec ta grandeur, tu pourris la terre dès que tu y parais, et tu laisses derrière toi ta trace purulente.
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Ici il n'y avait que des rêveurs et cela sautait aux yeux. Cela se sentait douloureusement, justement parce que la rêverie communiquait à la majeure partie du bagne un air sévère et sombre, une espèce d'air malsain.

Les prisonniers sont de grands rêveurs.
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Dans les rêves, surtout durant les cauchemars qui proviennent d'un dérangement d'estomac ou d'autre chose, l'homme a parfois des visions si belles, des scènes de la vie réelle si compliquées, il traverse une telle succession d'événements aux péripéties inattendues, depuis les manifestations les plus hautes jusqu'aux moindres bagatelles, que, je te le jure, Léon Tolstoï lui-même ne parviendrait pas à les imaginer.
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Réfléchissez: prenons, par exemple, la torture; les souffrances et les blessures, la douleur physique, tout distrait du tourment de l'âme; on ne souffre que de ses blessures, jusqu'à ce qu'on en meure. Or, la principale douleur, la plus intense, n'est peut-être pas celle des blessures mais celle qui vient de la certitude que dans une heure, puis dans dix minutes, dans une demi-minute, enfin maintenant, tout de suite, l'âme va quitter le corps, qu'on cessera d'être un homme, que c'est certain, surtout que c'est "certain". C'est quand on met la tête sous le couperet et qu'on l'entend glisser au-dessus de soi, c'est pendant ce quart de seconde qu'on a le plus peur. Savez-vous que ce n'est pas seulement de l'imagination; beaucoup l'ont dit. J'en suis tellement persuadé que je vous dirai carrément ce que je pense. Tuer pour meurtre est une punition hors de proportion avec le crime même. Le meurtre d'un condamné est infiniment plus terrible que celui commis par un assassin. L'homme que tuent les assassins, qu'on égorge la nuit dans un bois ou ailleurs, il espère encore, jusqu'au dernier moment, se sauver. On cite des cas où, la gorge tranchée, l'homme espère encore, cherche à fuir, implore la pitié. Tandis qu'ici la dernière espérance, celle qui rend la mort dix fois plus supportable, vous est "sûrement" enlevée. Ici, ce sont la sentence et le fait même qu'il est impossible d'y échapper qui rendent le supplice terrible, et il n'est pas de torture plus atroce au monde, croyez-m'en.
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La vérité était intolérable pour ces yeux qui voyaient clair pour la première fois ; elle l’aveugla et détruisit sa raison.
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L'erreur est le seul privilège de l'homme sur tous les organismes. En se trompant on arrive à la vérité.
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Les faucheurs étaient déjà loin ; de notre rive , on les entrevoyait à peine . Ils laissaient derrière eux des sillons d 'herbe fauchée dont une brise légère nous apportait de temps en temps les émanations balsamiques . Nous entendons le concert incessant de tous ces êtres qui "ne sèment ni ne récoltent ", mais qui sont libres comme l 'air fouetté par leurs ailes légères . Chaque fleur, chaque petit brin d 'herbe ,exhalant un parfum , sorte d 'encens
offert au Tout-Puissant , semblait remercier le Seigneur de tant de Félicité et de béatitude !
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- [...] On peut tout dire à un enfant, tout. Ce qui m’a toujours étonné, c’est l’idée fausse que les adultes se font des enfants ; ceux-ci ne sont même pas compris de leurs pères et mères. Il ne faut rien cacher aux enfants, sous prétexte qu’ils sont petits et qu’à leur âge on doit ignorer certaines choses. Quelle triste et malheureuse conception ! Et comme les enfants s’aperçoivent bien eux-mêmes que leurs parents les prennent pour des "babies" ne comprenant rien, alors qu’ils comprennent tout ! Les grandes personnes ne savent pas que, dans l’affaire même la plus difficile, un enfant peut donner un conseil d’une extrême importance.
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- L'échelle du vice est la même pour tous. Je me trouve sur le premier échelon, tu es plus haut, au treizième, mettons. J'estime que c'est absolument la même chose : une fois le pied sur le premier échelon, il faut les gravir tous.
- Le mieux donc est de ne pas s'y engager?
- Evidemment, si c'est possible.
- Eh bien, en es-tu capable?
- Je crois que non.
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-- On est bien ici, dit la grand-mère en regardant autour d'elle, il fait bon, il y a de beaux arbres. Ça me plaît bien ! Ils sont là, tous ? Et le général ?
-- Oh, à cette heure-ci, je crois qu'ils sont tous là.
-- Ah, parce qu'ils ont des heures ici, et tout le tremblement... Ils jouent les princes. Ils ont un équipage, il paraît, "les seigneurs russes" ! On se retrouve sur la paille, on file à l'étranger !
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Rien n'est plus pénible pour un malheureux que de voir tous les gens se considérer comme des bienfaiteurs...
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- Tout le monde le verse le sang, reprit-il hors de lui. Le sang coule et a toujours coulé comme une cascade. Ceux qui le font couler comme du champagne sont couronnés au capitole et sont nommés bienfaiteurs de l’humanité.
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Je lui ai bu jusqu'à ses bas. Non point ses souliers, car ce serait en quelque sorte dans l'ordre des choses, mais ses bas, ses bas, je les lui ai bus ! Je lui ai bu aussi son fichu d'angora, un cadeau d'avant notre mariage, un fichu bien à elle, et non à moi, et pourtant nous habitons un coin glacé et cet hiver elle a pris froid, elle s'est mise à tousser, avec du sang déjà. Nous avons trois petits enfants, et Catherine Ivanovna travaille depuis le matin jusqu'à la nuit, elle récure, elle fait la lessive, elle lave les enfants, car elle est habituée à la propreté depuis son jeune âge, et tout cela avec la poitrine faible et prédisposée à la phtisie, je le sens bien. Croyez-vous que je ne le sente pas ? Plus je bois, plus je le sens. Et je bois justement parce que dans cette boisson, je cherche le sentiment de la compassion. Ce n'est pas le plaisir que je cherche, mais uniquement la douleur... Je bois parce que je veux souffrir doublement !

Première partie, Chapitre II.
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Fiodor Dostoïevski
Tout est entre les mains de l'homme, et tout lui passe sous le nez, uniquement par lâcheté.

CRIME ET CHÂTIMENT.
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On appelle Nuits blanches à Saint-Petersbourg , cette époque de l 'été où le soleil se couche vers 9 heures du soir et se lève vers
1 heure du matin .
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Je mis ce florin sur manque (cette fois, c'était sur manque) et, vraiment, l'on éprouve une sensation particulière lorsque, seul, en pays étranger, loin de sa patrie, de ses amis, ne sachant pas ce qu'on va manger le jour même, on risque son dernier florin, le dernier, le dernier !
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Les sots existent dans l'intérêt des gens d'esprit.
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Au glaive on a ajouté le mensonge, l’intrigue, la fraude, le fanatisme, la superstition, le crime ! On s’est joué des sentiments les plus saints, les plus vrais, les plus sincères, les plus ardents du peuple. On a tout troqué, tout, pour l’or, pour le méprisable pouvoir terrestre. Et ce ne serait pas une doctrine de l’Antéchrist ? Comment l’athéisme n’en serait-il pas issu ? L’athéisme en est bien issu, directement du catholicisme romain ! L’athéisme a tout d’abord commencé chez eux : pouvaient-ils croire eux-mêmes en ce qu’ils enseignaient ? L’athéisme a pris racine par répulsion à leur égard ; il est le produit de leurs mensonges, de leur impuissance spirituelle !
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Partout le cerveau des hommes cesse aujourd'hui ironiquement de comprendre que la véritable garantie de la personne réside non dans un effort personnel isolé, mais dans la solidarité des hommes.

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Ah ! mon ami ! le malheur est une maladie contagieuse. Les malheureux et les pauvres doivent s’écarter les uns des autres afin de ne pas se contaminer plus encore.
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