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Critiques de Florence Aubry (279)
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Titan noir

J'ai terminé ce roman il y a trois mois et il me hante encore aujourd'hui.

À présent, je comprends pourquoi l'auteure a tant voulu écrire une histoire après avoir été bouleversée par le film « Blackfish », et plus particulièrement par celui que l’on surnommait « l'orque tueuse », le majestueux Tilikum.



Un épaulard capturé, arraché à sa famille, retiré de son milieu naturel à l'âge de 3 ans pour être placé dans un parc de loisirs.

33 années de captivité et de souffrance.

Jamais remis en liberté malgré le combat de certains... car trop rentable.

Exploité jusqu'à sa mort en 2017.



Comment rester insensible par cet ouvrage qui traite du mal-être des cétacés en captivité en s'inspirant de cette histoire vraie ?



« Ces animaux magnifiques, privés de leur liberté. Ces parcs qui ne pensent qu'à se faire du fric sur le dos d'êtres vivants. »



Même si ce roman appartient à la catégorie de la littérature jeunesse, je l'ai trouvé très dur et révoltant.

Florence Aubry utilise deux types de narrations de façon intelligente : les pages blanches permettent de suivre Elfie, une jeune de 18 ans qui décroche un job dans un parc océanographique. Au fil des jours, ses tâches se diversifient et c'est à travers son regard que l'on va connaître l'envers du décor, notamment dans l'univers des manchots pour commencer...

D'un autre côté, les pages noires sont consacrées à une voix puissante qui s'adresse directement au lecteur. Ce mystérieux narrateur transmet ses observations avec émotion. Il raconte ce qu'endurent les orques qui vivent en captivité à travers l'histoire d'Oscuro, surnommé ainsi pour sa peau d'un noir somptueux et brillant.

Ces pages du récit sont particulièrement déchirantes puisque le narrateur nous transmet toute la colère et la frustration d'un animal que l'on a privé de tout pour le profit de l'humain. Affamé et dans l'obligation de faire chaque jour quelques pitreries afin de satisfaire un public, dans l'espoir d'obtenir quelques poissons.

Dans les coulisses, le désespoir, la solitude et la détresse de cette orque nous dévaste. On prend conscience du supplice enduré par ce pauvre animal.

Lorsque l'on découvre l'identité de ce narrateur, on ne peut être que surpris.



Ce roman est utile et devrait, selon moi, être intégré aux programmes scolaires pour sensibiliser les jeunes à ne plus prendre part à ces industries contre-nature comme a pu le faire notre génération.



On parle sans scrupule et de façon haïssable de « l'orque tueuse », mais comment devrait-on qualifier ces humains qui lui ont fait subir ce calvaire durant toute une vie ?



« Tout ça n'est qu'une conséquence de ce qu'ils lui ont fait ; de ce qu'ils lui font subir chaque jour depuis vingt ans. L'enfermement. La séparation. La solitude. Les singeries, chaque jour, les morsures des femelles, les coups, le chantage à la faim. Les responsables, ce sont eux. »
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Titan noir

Les romans ayant pour sujet les animaux n'ont jamais été ma tasse de thé mais j'avoue avoir été bouleversée par « Titan noir » qui nous plonge dans la réalité bien sombre de la maltraitance animale.



Elfie, le bac en poche, décroche un job au Parc océanographique du Ponant. Tout d'abord hôtesse d'accueil, elle est bien vite recrutée pour s'occuper des manchots puis du dressage des orques. Excitée par cet emploi inespéré, elle se retrouve au côté du gigantesque épaulard Titan. Elle qui sort tout juste des études, la voilà devenue la star du show lorsqu'elle fait ses tours avec l'orque noire. La jeune fille apprend à aimer ces animaux et est heureuse dans ce parc. Elle pense, comme beaucoup de gens, que les animaux le sont aussi. Mais captivité et privations riment difficilement avec bonheur, que l'on soit humain ou animal.



J'ai débuté cette lecture de « Titan noir » sans rien connaître des orques et en particulier de l'histoire de l'orque tueuse Tilikum qui a fait l'objet d'un documentaire, "Blackfish", qui a servi de source d'inspiration à Florence Aubry. Après avoir fait des recherches sur Internet, j'ai appris que cet épaulard a pourtant fait la une de l'actualité il y a quelques années après avoir tué en plein spectacle sa dresseuse. Tilikum avait auparavant déjà tué par deux fois. Ce drame a permis de dévoiler les conditions terribles dans lesquelles les orques sont détenues dans les parcs, après avoir été auparavant chassées, traquées et arrachées à leur famille le plus souvent lors d'expéditions effroyables. Animaux extrêmement intelligents, vivant toute leur vie au sein d'une famille élargie (associant grands-parents, parents et petits-enfants) , développant un dialecte propre à leur groupe et faisant preuve d'une sensibilité émotionnelle exacerbée, les orques font preuve de beaucoup de qualités humaines. Et de réactions humaines… D'où le désespoir lorsque l'on est arraché à sa famille. D'où la peur lorsque l'on se retrouve face à des orques étrangers qui ne possèdent pas le même langage et qui vous agressent. D'où la souffrance lorsque l'on se retrouve affamé, à avaler au mieux des seaux de poissons avariés. D'où la colère et la folie qu'engendrent la captivité et le dressage.



A travers Titan, c'est donc l'histoire de Tilikum qui nous est contée (jusqu'à un certain point), et plus largement la souffrance de ces magnifiques animaux mis en captivité. le personnage principal, c'est Titan. le personnage d'Elfie, lui, est avant tout prétexte à offrir un cadre humain  et à faire avancer l'histoire. En effet, si Elfie brosse au début la vision naïve que portent les gens sur les orques des parcs, elle évolue au fil du récit pour nous dévoiler les doutes puis la prise de conscience d'une réalité abjecte. Ses aventures familiales et amoureuses restent donc au final bien secondaires face à la condition de Titan qui est bouleversante. Les pages noires qui s'alternent avec le récit d'Elfie donnent d'ailleurs le ton dès le début : telle la voix de Titan en colère, un inconnu prévient le lecteur qu'il est en présence d'une histoire très sombre qui peut très vite tourner au drame et la tension monte crescendo au fil des pages.



Roman court, bouleversant et passionnant, très bien documenté, sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2020 sélection lycée, « Titan noir » devrait émouvoir beaucoup de jeunes lecteurs et leur ouvrir les yeux sur la souffrance des cétacés en captivité.

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Titan noir

Dans les pages blanches le quotidien d’Elfie, dix-huit ans, récemment embauchée dans un parc aquatique et vite promue au rang de dresseuse d’orques. Enthousiaste, impliquée…naïve ?



Dans les pages noires, la voix d’un mystérieux spectateur qui dit la réalité derrière le discours officiel, les traumatismes, la cruauté et les mensonges.



Le procédé est efficace, en assistant au cheminement d’Elfie le lecteur s’implique et réalise à son tour.

Un livre militant qui dénonce sans détours les pratiques de certains grands groupes pour qui l’animal est avant tout un produit d’appel à forte valeur commerciale.



Au-delà de l’aspect romancé, ce livre, basé sur des faits réels, est extrêmement bien documenté.

L’auteure s’est inspirée librement de l’excellent documentaire « Blackfish » retraçant l’histoire de Tilikum, tristement célèbre pour avoir été la seule orque en captivité impliquée dans des « accidents » mortels…

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La fille du monstre

C'est difficile de donner son avis sur ce livre sans dévoiler quelque chose, mais je tenterai de faire le mieux possible.

Avec ‘La fille du monstre', l'auteure aborde un sujet que je n'avais jamais croisé dans mes lectures : les conséquences d'un suicide raté.

Tess a juste 11 ans quand l'impensable se produit. Son père ne sera plus jamais le même après ce qu'il a fait. Pour la petite fille le monde s'écroule.

Petit à petit, la douleur laisse la place à l'incompréhension et à la déception. le regard des autres est difficile à supporter. Nous suivons Tess dans sa longue lutte intérieure et dans ses efforts pour pouvoir accepter ce qui ne peut plus être changé…

Je dois avouer que j'ai apprécié l'écriture qui réussit à nous transmettre toutes les émotions du personnage principal. Par contre si j'ai compris la réaction du début, c'est la suite du comportement de Tess qui m'a mise mal à l'aise. L'arrivée de l'adolescence est une période compliquée pour tout le monde et Tess ne déroge pas à la règle. Mais est-ce que cela peut expliquer tout ? Je pense que je n'aurais pas agi comme elle, même si j'avais son âge. Cela dépend sûrement du caractère de chacun…

Que dire du père ? C'est horrible ce qu'il a fait, mais mérite- t- il l'indifférence totale ?

Beaucoup de questionnements pour cette histoire bouleversante.

Si le but de l'auteure était de nous faire réfléchir sur notre comportement face aux malheurs de la vie, alors là, je peux dire que c'est réussi. Une lecture qui ne laissera personne indifférent.



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L'attentat domestique

Gaby, Marianne et Juliette sont les trois héroïnes principales de ce truculent roman de Florence Aubry. Leur point commun est la survenance d’un prochain attentat, mais domestique celui-là et non politique.



L’autrice va nous présenter à tour de rôle, séparément, chacune de ces protagonistes à quelques jours du « fameux événement ». Là où d’autres femmes auraient diamétralement déjà explosé sous les non-dits, les goujateries, les déceptions, elles tenaient pourtant bon. Mais parfois, une étincelle suffit à tout embraser et comme l’expression le dit si bien : « c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».



Écrite d’une manière caustique et piquante, l’histoire prête souvent à sourire (en coin). J’aime ce genre de plume sans que cela ne soit vulgaire ou méchant gratuitement. Des piques égrènent le récit mais dosées à une juste quantité.



La psychologie des personnages, tant principaux que secondaires, est savamment travaillée et les situations décrites sont parfois incongrues mais drôles;



J’ai apprécié cette lecture où je me suis prise au jeu aux côtés de Juliette, Gaby et Marianne. On est vite attiré par le style fluide afin de savoir le pourquoi du comment de cet attentat.



Si je devais relever un petit bémol c’est est que j’ai trouvé la fin un peu rapide, arrivant trop brusquement. De plus, je l’aurais aimée un tantinet plus percutante à l’image du reste du livre. Mais cela n’a pas gâché mon plaisir de lecture!
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Titan noir

Quelle est douloureuse et amère, cette lecture! Florence Aubry alterne l'écriture noire sur Blanc et blanche sur noir pour montrer la réalité immonde des parcs mettant en scène des animaux "pour le bonheur des petits et des grands". Celui des animaux, on s'en fout du moment que le fric tombe.

Noir sur blanc, c'est Elfie, toute fraîche titulaire du Bac qui découvre la vie active grâce à un job d'été du tonnerre pour elle, au Parc Océanographique du Ponant.

Blanc sur noir, c'est un narrateur dont on ne connaît pas d'emblée l'identité mais dont la colère et la révolte face à ces spectacles grotesques.

Et noir sur noir, même s'il ne peut écrire, c'est Titan Noir, une orque mâle intégralement noire, dont Elfie va se retrouver être la dresseuse. Sans formation spécifique. Et sans savoir que le splendide mammifère marin a déjà été changé de parc pour avoir tué.



Ma gorge s'est nouée plus d'une fois à la lecture des méthodes et "soins" prodigués aux hôtes du parc, manchots, dauphins, ours polaires et orques bien sûr. A coup de chantage avec la faim, on fait de ces êtres vivants des objets de spectacle qui dénature autant les animaux que les spectateurs de ces souffrances au long cours. Et que dire de la scène de capture du bébé orque de deux ans et de ses cousines? Une vile boucherie qui m'a rappelé avec émotions une scène similaire dans le film Orca, de 1977. Et tout ça pour quoi? Le fric, l'avidité sans fond de types - hommes ou femmes - qui détruisent sans scrupule des êtres vivants, des familles, des écosystèmes...

Ma préférence est allée au style utilisé en blanc sur noir, plus impactant. A juste titre. Même si l'évolution d'Elfie n'est pas dénuée d'intérêt, loin de là. Elle finit par réellement prendre conscience de ce que signifie pour les animaux d'être clôturés dans des milieux qui ne sont pas faits pour eux, à devoir jouer les clowns pour obtenir à manger, stressés et agressés chaque jour par des ordres grotesques, des musiques tonitruantes (quand on sait la finesse de leur perception, quelle torture!), des crépitements de flash photo sans fin...

Comme le fait dire Florence Aubry à son personnage sans nom, on se demande pourquoi les accidents mortels ne sont pas plus nombreux avec autant de stimuli agressifs et le désespoir sans fin de ces merveilles de la mer qui les conduisent jusqu'au suicide.



L'auteure s'est inspirée du film documentaire Blackfish racontant l'histoire de Tillikum, une orque mâle capturée pour un de ces parcs à fric et qui, à force de souffrances réitérées, tua trois personnes. Sur cette base, elle a tissé celle de Titan Noir qui restera telle une ombre douloureuse dans ma mémoire. Et dire que nombre de personnes répartissent les animaux en deux catégories : les gentils (dauphins, antilopes, baleines, bébé ours, ...) et les méchants (loups, requins, orques - littéralement baleine tueuse en anglais, ça veut tout dire). Ça m'a toujours énervée. Les animaux sauvages peuvent être dangereux, en raison de leurs instincts alimentaires ou de défense mais le seul qui puisse prétendre au qualificatif de méchant, je crois, c'est nous, les bipèdes humains.
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Nola

Nola est enlevée avec le docteur qui devait procéder à son avortement. Elle se retrouve vite seule, dans un hangar désaffecté, à tenter de comprendre comment elle est arrivée là...



Mais Nola ne pleurniche pas, elle se bat, et revendique fort sa liberté face à tous ceux qui veulent décider à sa place de sa vie !



Ses parents, l'école, la clinique, le docteur, son geôlier, les différents personnages qui tournent autour d'elle ressemblent aux éléments d'un manège en bois. Au centre, Nola, sa vie, son histoire ♥



Une écriture qui touche avec la voix d'une adolescente pleine de certitudes et un garçon perdu.



Un livre pour réfléchir ensemble, discuter, échanger. Un récit qui dérange par moment notre conscience. Une histoire qui a le mérite d'exister et d'ouvrir le débat !






Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Titan noir

Il y a des livres puissants et touchants dont on entend peu parler. Des plumes justes, belles, travaillées, mordantes, engagées et provoquant directement des émotions. Des thématiques qui vous cognent de plein fouet quel que soit votre âge ou votre vécu. Il y a des perles littéraires que l’on a envie de placer entre toutes les mains. L’une d’elle est venue à ma rencontre dans le cadre de mon travail… Et là, le coup de foudre. Florence Aubry a réussi à me captiver avec son ouvrage dès le premier chapitre ! Malgré la couverture peu attirante, mais qui colle merveilleusement bien au contenu, se dissimule une histoire inspirée du film de « Blackfish » et de l’orque Tilikum qui a fortement touché l’auteure. Face à cette souffrance des animaux en captivité, elle a décidé de créer cette fiction avec l’imposant Titan noir… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est là : je pense que l’on ne peut que changer sa vision sur les parcs, les zoos ou encore les spectacles animaliers. Je connaissais certaines horreurs que l’on fait aux animaux cependant, j’étais apparemment loin du compte ! Entre la reproduction des cétacés révoltantes, les conditions de vie, l’euthanasie dès que les bêtes sont vieilles, blessées et plus rentables, le suicide animal, le dressage et bien d’autres actions tout autant scandaleuses, c’est à se demander pourquoi ces barbaries continuent…



Florence Aubry a judicieusement proposé un roman à deux voix. Lorsque les pages sont noires avec le texte blanc, c’est un inconnu qui parle et s’adresse à nous à la seconde personne du pluriel. Apparemment observateur, il explique ce que traversent et ressentent les orques, notamment Oscuro, une orque régulièrement attaquée et blessée par des femelles. Avec des mots durs, profonds, réalistes et bien choisis, le narrateur mystère humanise Oscuro en montrant ce qu’il a vécu et dans quel état il est. Ennui, solitude, folie, colère, haine et désespoir sont le quotidien de cette orque que la foule vient aduler le temps d’un spectacle. J’ai profondément été marquée par cette narration où chaque phrase était comme un coup de poing. Il se dégage tant de violence et de force dans sa façon de conter… On ne peut qu’être touché… Et quand on découvre enfin qui est cette mystérieuse voix pleine de courroux, c’est de nouveau la claque ! Lorsque le texte est noir sur pages blanches, on est aux côtés d’Elfie, une demoiselle qui a d’abord mis les pieds dans le parc océanographique du Ponant en tant que caissière à l’entrée. Très vite, sans qu’elle ait besoin d’une formation, elle va se retrouver avec les animaux, notamment les manchots qui vont lui faire comprendre l’envers du décor : la faim, la peur, le harcèlement animal et humain, le mal-être, etc. À ses côtés, le lecteur s’émeut et se révolte… mais il se doit qu’avec la couverture du livre, les manchots n’étaient qu’une première étape dans l’aventure d’Elfie…



Je trouve très bien le fait de sensibiliser et de dénoncer la face cachée de ces structures. Les personnages sont tous attachants, qu’ils soient humains ou non… Le sujet est important, dérangeant et sensible. Même si la thématique peut faire peur, elle est traitée avec brio, crédibilité et justesse. Ce roman conviendra aux grands ados et aux adultes. (D’ailleurs, je compte bien suggérer ce titre à mon club des lecteurs dans l’une des prochaines sessions !) Une lecture qui éveille les consciences et pousse à la réflexion à découvrir d’urgence !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Zelda et les évaporés

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Rouergue pour l'envoi, via la masse critique de novembre, du roman : Zelda et les évaporés de Florence Aubry.

Ils sont trois garçons à avoir disparu, dans l'entourage de Zelda.

L'un à Barcelone, lors d'un voyage scolaire, le deuxième a quitté une nuit sa maison, le troisième, pourtant en fauteuil roulant, a disparu en rentrant de la piscine.

Obsédée par ces "évaporés", Zelda mène l'enquête.

Zelda et les évaporés est un roman pour adolescents et jeunes adultes. Il s'agit d'un roman psychologique à suspense. J'étais ravie de le recevoir car dès que j'ai lu le résumé j'ai eu envie de le lire.

Zelda est une jeune femme qui vient d'entrer à l'université. Elle est fille de divorcés, son père a refait sa vie. Elle n'a plus de nouvelles de sa mère et son petit frère depuis un certain événement, que nous découvrons au fur et à mesure de notre lecture.

Elle va à l'université un peu par dépit, surtout pour avoir son propre appartement. Elle ne fait pas grand chose, n'a pas d'amies..

En apprenant la disparition d'un jeune garçon qu'elle a connu en vacances, elle se passionne pour la disparition de trois garçons. Elle mène l'enquête, souhaitant savoir ce qui leur arrive, quitte à délaisser l'université.

Ce n'est pas une jeune femme très attachante. Je dirais même que Zelda est un peu gonflante par moment ! Elle se croit au dessus des autres, et son comportement ne m'a pas toujours plu. Impossible pour moi de m'identifier à elle, et à aucun moment je ne l'ai apprécié. En fait, c'est simple.. Zelda m'a laissé totalement indifférente !

En parallèle, on découvre l'histoire de Tom, narrateur de quelques passages ici et là. Lui par contre est un personnage qui m'a beaucoup plus intéressé. Il décide un jour de disparaître et nous suivons son parcours.

Zelda et les évaporés est un roman intéressant, le titre s'explique car les évaporés est le nom donné au Japon aux personnes qui disparaissent sans laisser de traces.

J'ai apprécié ma lecture toutefois j'ai été gêné par le fait de ne pas du tout accrocher avec Zelda.

Malgré ça, je vous le recommande et je mets quatre étoiles.
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Titan noir

Un roman court mais intense dans lequel l'auteur mêle les points de vue de deux personnages : Elfie, une bachelière très enthousiaste aimant les animaux et ravie de son nouveau job dans un arc type Marineland, et celui d'un adulte dont on découvre l'identité "tardivement", une personne très en colère chevronné avec les animaux, loin des clichés et de l'attendrissement du quidam.

Ces deux points de vue s'alternent en noir et blanc, comme un hommage aux couleurs de l'orque dont il est question.

Petit à petit Elfie perd ses illusions et découvre la face cachée de ce parc et des bonnes intentions de ceux qui le dirige.



On est donc bien loin des bons sentiments de "Sauvez Willy" ! Le roman étant basé sur le documentaire "Blackfish" que j'avais vu (et que je conseille fortement à ceux qui ne l'auraient pas vu), on ne peut pas dire que j'ai été surprise ou que j'ai appris des choses sur le cynisme qui entoure la détention des orques dans les parcs. En revanche, l'épilogue m'a laissé un goût très amer.



Indépendemment de cette expérience, Titan noir est un roman ado bien écrit, avec beaucoup de dynamisme et sans clichés ni pathos qui sensibilisera le jeune public au sujet de la maltraitance animale et aux débats bien plus larges sur la façon dont nous traitons les animaux et dont les zoos sont conçus (en dehors des cas où les espèces sont menacées car les cultures modernes de l'homme ont tout simplement détruits leur habitat !). A découvrir.
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La fille du monstre

A la bibliothèque, j'ai emprunté : La fille du monstre de Florence Aubry.

Comment vivre avec un papa qui a voulu partir ?

Un père qui a voulu en finir.

Un père qu'on ne reconnaît plus, dont le visage aimé a disparu, pulvérisé.

Et devenir du jour au lendemain la fille d'un monstre aux yeux des autres...

La fille du monstre.. c'est Tess, une jeune fille dont le papa a fait une tentative de suicide en apprenant que son épouse voulait le quitter. Ce papa se retrouve avec le visage abîmé, et Tess est désormais pour tous La fille du monstre.

L'autrice aborde un sujet extrêmement difficile : le suicide raté, et comment l'entourage (notamment la progéniture) vit suite à ça.

Un thème très difficile et abordé ici avec beaucoup de pudeur.

L'autrice fait preuve de sensibilité, de délicatesse. Le sujet est surprenant mais très bien traité, c'est intéressant.

Malheureusement j'ai eu un petit problème, je n'ai pas accroché avec le personnage de Tess. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier cette jeune fille, ses pensées, sa façon d'être, de réagir... Ce qu'elle vit est terrible toutefois elle m'a souvent agacé, ce que j'ai trouvé gênant. Et je n'ai pas toujours accroché avec ses réactions.

Le papa a certes raté son coup mais il ne mérite pas certaines choses pour autant.

J'ai souvent été mal à l'aise en lisant ce roman, c'est dommage.

Ma note : trois étoiles.
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Le royaume des cercueils suspendus

Depuis leur plus tendre enfance, Huang, Xiong, Leï et Lou-Ki sont inséparables. Mais à 17 ans, lors de la Cérémonie, Hang est exilé sur la falaise près de son cercueil car il n'a pas le Don. Comment en est-il arrivé là ?

Un roman pour ados à l'ambiance particulière des contes modernes. On y trouve un côté fantasy avec le Don particulier de cette tribu asiatique, un côté sombre avec les coutumes et les traditions parfois cruelles du peuple Bââ et un côté histoires d'amitié/d'amour possibles ou non.

J'ai vraiment apprécié l'univers fort et sombre créé par Florence Aubry et la poésie de son écriture : cela donne un mélange très réussi.

Les Bââ vivent dans une société tribale très codifiée et je n'ai pu m'empêcher de penser à l'ethnie des Toraja, en Indonésie, qui eux aussi, ont des sites funéraires creusés dans la roche (mais s'arrête la comparaison).

Le royaume des cercueils suspendus est un roman puissant sur le poids des traditions, les conséquences des non-dits, la jalousie qui porte tout de même un message d'espoir.

A découvrir !
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Le garçon talisman

Trois vies, trois personnages qui n'avaient rien en commun et pourtant le destin en a décidé autrement. Il y a d'abord Heinrich, 17 ans, qui doit se cacher pour échapper à ceux qui veulent sa mort à cause de sa différence. Il y a ensuite Val, 17 ans aussi, qui veut sauver à tout prix sa sœur qui est le coma. Et puis, il y a Joseph, le vieil orpailleur qui ne veut pas aller en maison de retraite... Trois chemins qui se croisent le temps d'un récit et dont chacun ressortira apaisé...

Un roman ados bouleversant et inspiré de faits d'actualités qui met en lumière le triste sort des albinos en Afrique, victimes de superstitions barbares, bien que le terme ne soit jamais employé.

Florence Aubry nous délivre un texte émouvant, en espérant que les consciences évoluent pour mettre enfin un terme à ces croyances d'un autre âge...
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Le garçon talisman

Trois personnages : un jeune garçon "interdit de soleil" et obligé de se cacher, un adolescent dont la soeur est dans le coma, et un vieil homme pauvre, malheureux, délaissé par ses proches. Ce n'est qu'à la moitié du roman que leurs destins convergent et que leurs difficultés et souffrances deviennent plus explicites pour le lecteur. L'intrigue prend alors un virage que je n'attendais pas, faute d'avoir lu la quatrième de couverture.



Un joli livre que j'aurais eu tort d'abandonner lorsque la tournure 'fantastique' m'a déroutée et agacée à mi-parcours. C'est sombre, triste et froid à l'image de la couverture. Mais la fin révèle aussi une belle histoire d'amitié, d'écoute, de respect de la différence. Le désarroi du vieillard face au comportement de sa fille adulte est particulièrement poignant.



L'auteur explique en fin d'ouvrage ce qui a inspiré ce récit. Le texte, déjà fort, gagne encore en intensité.
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Titan noir

Un court roman qui suit la trajectoire d'une jeune fille recrutée par un parc océanique ; Elfie va avoir la ‘chance' d'être promue dresseuse d'orque, le boulot de ses rêves.

La forme de ce livre est soignée et originale, le fond de page changeant en fonction des deux narrateurs qui alternent dans le récit, Elfie et un mystérieux inconnu qui donne du suspens au récit.

Ayant vu l'excellent reportage Black Fish, duquel est très librement inspiré ce roman, je dois dire que j'ai été un peu déçue. le reportage est d'autant plus impactant que la réalisatrice était, avant de se pencher sur la question, bonne cliente des parcs à thèmes. Cela donne à son propos une approche didactique qui pousse à réfléchir sur la condition de détention des animaux. Titan noir m'a semblé beaucoup plus manichéen : les descriptions des foules qui assistent aux spectacles sont trop caricaturales pour espérer faire changer d'avis un lecteur qui s'y identifierait. .

Cela étant, ce livre reste suffisamment fort pour faire réfléchir et espérer faire appliquer (ça n'est pas gagné) les lois interdisant la reproduction des grands mammifères marins en captivité.

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Biture Express

Pour tout vous dire, les livres ayant pour thème l’alcool ou la drogue ne m’ont jamais vraiment intéressé. J’ai donc commencé à lire ce livre avec une pensée négative, me disant que je n’aimerai pas dans tous les cas. Mais comme on dit, il n’y a que les c*ns qui ne changent pas d’avis. Dès les premières pages, l’histoire m’a absorbée : je me suis complètement plongée dans ce petit roman. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai été intriguée et la curiosité quant à la suite de l’histoire m’empêchait de m’arrêter.



Sarah, adolescente de 15 ans, passe tous ses étés en camping avec ses amis – lesquels ne sont pas de bonne fréquentation et prônent l’alcool à flot et le binge drinking. Personne ne réalise le mal-être profond de Sarah et son addiction pour l’alcool : sa sœur ne sait que faire et ses parents ne se rendent même compte de rien. Jusqu’au jour où…



Je ne m’attendais pas à apprécier ce genre de livre et je le conseille à tous parce-qu’il ouvre les yeux et met en garde : l’alcool est dangereux, on le sait tous mais on n’y pense pas assez, on ne se rend pas assez compte des causes et des conséquences qui y sont liées. Biture Express est un livre qui n’est pas trop trash, juste assez pour nous pousser à la réflexion.



Je tiens à ajouter que j’ai eu la chance de rencontrer l’auteur qui fut très sympathique et me dédicaça ce roman poignant qu’est Biture Express.
Lien : https://unparfumdelivre.word..
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La fille du monstre

Un roman court, mais que j'ai pourtant mis un peu de temps à lire...

Tess a 11 ans quand son père tente de suicider. Il en ressort vivant, mais complètement défiguré. Et Tess va devoir apprendre à être la "fille du monstre". On suit son cheminement, son parcours qui passe par la colère, le rejet, la honte jusqu'à retrouver de la sérénité. Un parcours long, de plusieurs années.

J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, et je ne saurais pas trop dire pourquoi... Je n'ai pas accroché direct avec Tess, et avec ce père trop silencieux.

J'y suis finalement entrée, mais peut-être trop tardivement.
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Je suis un Hikikomori

Un adolescent nouvellement installé en région parisienne avec sa mère, un peu immature et instable professionnellement, va lentement dériver vers un complet isolement. Suite à un acte cruel envers son seul ami, pris de remords, il va peu à peu s'enfermer dans sa chambre, n'en sortant plus pendant plusieurs semaines. Mais l'arrivée au foyer d'une petite fille que sa mère garde va lentement l'aider à sortir de cette prison où il s'est enfermé...

Le mot "ikikomori", je l'ai découvert à cette occasion, désigne des jeunes gens victimes d'une pathologie psychosociale et familiale. Ils restent cloîtrés se sentant accablés par la société...

Ecrit dans un style sec, avec une distanciation par l'usage de la 3e personne du singulier pour parler du garçon, qui d'ailleurs n'est jamais nommé. Les séquences au présent où l'on découvre comment il vit son isolement alternent avec celles au passé qui permettent de découvrir comment il en est arrivé là. Pas de dialogues, si ce n'est dans les deux dernières pages, marquant le début de la guérison.

Les personnages sont bien marqués : on comprend la souffrance de l'adolescent, la personnalité immature mais aimante de la mère et on ne peut que craquer face au portrait du petit bout d'chou, bouée de sauvetage innocente.

Un texte fort, marquant, bien écrit, mais aussi positif grâce à son issue.
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Titan noir

Les orques me fascinent depuis toujours, j'ai vraiment à cœur leur protection, la protection des mers et océans de façon générale, de ses habitants. D'ailleurs, je suis de près plusieurs organisations protectrices telles que Greenpeace et Sea Shepherd. C'est donc un sujet qui me tient beaucoup à cœur et quand j'ai vu ce roman à la médiathèque, je ne pouvais que l'emprunter et le découvrir en sachant pertinemment que je ne ressortirais pas indemne de cette lecture.



Elfie vient d'entrer dans la vie active, elle a pris son indépendance et s'est vue offrir un job d'été dans un parc aquatique renommé. Elle va passer par tous les postes, sans expérience aucune: caissière, soigneuse de manchots... et dresseuse d'orques. La soigneuse attitrée de Titan Noir (jadis Obscuro). Le rêve qui devient réalité. Tout est beau dans le meilleur des mondes. Mais Elfie est aveugle. Elle pense comme beaucoup que les animaux sont bien soignés, qu'ils ont tout pour être heureux et c'est petit à petit que la réalité va la rattraper. On lui a menti.



L'histoire de Titan Noir n'est pas sans rappeler celle de la tristement célèbre orque Tilikum, mâle mort il y a un peu plus d'un an à l'âge de 35 ans malheureusement, qui a vécu une vie misérable et triste. L'auteure s'en est beaucoup inspirée (les attaques sur trois dresseurs notamment). Ce qui est mis en avant: l'intelligence des orques, des inconnus entre eux, pas de réelles familles, des conflits souvent meurtriers, des relations sociales bafouées, des enlèvements/séparations, des attaques contre les humains... Je rajouterai qu'il n'y a pas que les orques qui sont mises en avant dans ce roman, le malheur s'abat sur d'autres animaux aussi (manchots, otaries...).



L'originalité du roman réside dans ses points de vue. Des points de vue soit en noir, soit en blanc. Le point de vue d'Elfie se retrouve sur les pages blanches et celui d'une personne en particulier, qui connaît tout de Titan Noir (qui l'a suivi avant et après sa capture au fil des années), qui est comme sa "voix", sa conscience, est sur les pages noires. Ce sont d'ailleurs les plus importantes, les plus impactantes. Elfie est la personne type, la personne qui croyait ceci-cela avant de découvrir la cruelle vérité. On ne peut que s'identifier à elle, ce fut le cas pour moi en tout cas.



Je ressors quelque peu choquée et c'est une lecture qui va me marquer à vie car elle est tellement d'actualité. Aujourd'hui, les mentalités changent mais c'est encore trop peu bien qu'il y ait eu beaucoup d'avancées (reproduction en captivité terminée, les captures en milieu sauvage interdite...). La lecture est assez dure, j'avais le cœur serré, les larmes aux yeux et des nœuds à l'estomac. J'ai trouvé certains passages très violents et c'est ce qui m'a fait beaucoup réagir.



Le documentaire BlackFish, qui a fait grand bruit sur la vie des orques en captivité et plus particulièrement de Tilikum m'a complétement bouleversé, m'a pris aux tripes, m'a fait réfléchir mais bien avant de l'avoir vu, je me doutais bien que tout n'était pas rose dans les parcs aquatiques, que les orques et autres créatures marines ne méritaient pas une vie en captivité mais en liberté même si leurs populations sont en déclins. Le chemin sera long et ardu mais il y a toujours de l'espoir.



Le style d'écriture est un peu particulier mais très fluide. Les mots sont modernes, crus et ont résonné en moi.



C'est un livre important qu'il faut lire absolument qui est emprunt de vérité même si ça reste avant tout une fiction. Cette lecture ne peut laisser personne indifférent, c'est impossible.
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Titan noir

Nous connaissons la maltraitance animale et nous savons aujourd'hui que les animaux qui se produisent dans les parcs pour y faire des numéros sont extrêmement malheureux.



Pourtant, ce livre, qui est une fiction s'inspirant d'événements vrais, nous permet de mieux comprendre ce qui se passe vraiment en apportant à la fois un témoignage mais aussi une vision panoramique de la vie de l'un d'eux.



TItan noir est l'attraction phare de son parc car non seulement il est un des plus imposants animaux mais en plus il a la particularité d'être intégralement noir ce qui le rend plus encore plus rare.



Nous suivons d'un côté la voix de sa nouvelle dresseuse qui va passer de l'enchantement de se voir confier cette responsabilité et ses tentatives pour ne pas voir tout de suite la souffrance derrière les paillettes à la consternation puis à l'action.



De l'autre, nous avons la voix d'un homme qui suit l'animal depuis de nombreuses années et qui en plusieurs temps va revenir sur son parcours et ses épreuves.



Nous n'avons donc jamais directement la parole de l'animal, qui ne peut être réellement retranscrite, mais cela rend l'histoire plus forte.



Il y a une véritable construction du récit avec des personnages ambivalents, denses et évolutifs qui vont soutenir le message.



A lire absolument !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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