Cet auteur es juste un génie
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Dans ce livre, l'auteur dresse le portrait de Tristan. Avocat, coureur de jupons, cérébral, un peu paumé sur les bords. Il qui croise Amelie au détour d'une ruelle, pour qui il a un coup de cœur !
Outre son amour pour les femmes, Il aime l'idée de l'aimer, il espère même se ranger, mais il est vite rattrapé par le besoin d'aller voir ailleurs !
Partagé entre l'envie de protéger Amelie & le désir de retrouver sa liberté, on est face a ses doutes, ses tourments, ses désillusions dans la première partie. Une première partie qui se lit facilement !
Dans la seconde partie, on découvre une Amelie qui se renie complètement, par amour, parce qu'elle a besoin d'un homme dans sa vie, parce qu'elle a envie d'être sauvée, elle va jusqu'à fermer les yeux sur ses aventures.
Amelie est tellement mal dans cette relation qu'elle a le ventre qui se torde de douleur, de peur, d'incertitudes, tant elle occulte et passe sous silence ses affects face aux mensonges de son homme !
Zeller arrive à toucher du doigt les mécanismes qui font qu'Amelie en arrive là, à se laisser balloter dans une histoire dont elle est devenue indépendante & qui pourtant la fait tellement souffrir.
Il y a beaucoup de singularité dans l'écriture de Zeller, il a cette capacité assez incroyable à décortiquer l'être humain & les sentiments.
Ça en fait un roman déroutant mais vachement intéressant ! J'en garde une sensation amère, de la tristesse peut être, ça me fait songer à de la perversion, une perversion des sentiments masqué d'un égoïsme démesuré !
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Les islamistes seraient donc des refoulés sexuels ?
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De nouveau du boulevard dans mes lectures! (mais ce n'est pas ma faute).
Que faire si on sait que le mari de sa meilleures amie la trompe? Lui dire ou pas? C'est le dilemme auquel est confronté Alice. Laurence souhaite-elle savoir que son mari la trompe? Mais est-ce vraiment ça la vraie question? La vérité est-elle absolument nécessaire ou, au contraire, est-ce le mensonge qui est indispensable?
Alice ment à Laurence. Paul ment à Alice. Michel ment à Paul. Alice ment à Paul. Laurence ment à Michel. Paul ment à Michel. Michel ment à Laurence. Laurence ment à Alice.
Des vérités qui sont des mensonges, des mensonges qui sont des vérités, Florian Zeller joue avec les paroles échangées das le couple, en amour ou en amitié. Qu'est-ce qui est vrai? Ou plutôt, qu'est-ce qui n'est pas un mensonge? L'auteur brouille les pistes avec brio et simplicité, avec des échanges savoureux et cocasses.
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Livre indigeste et prétentieux.
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Court roman sur le mal-être adolescent, ce livre nous raconte l'errance de Julien Parme, garçon de 14 ans. Orphelin de père, il vit avec sa mère, son beau-père et une demi-soeur. En conflit avec tous, en quête de repère, il fugue et enchaîne maladresses et bêtises d'adolescent paumé. Sans me laisser indifférente, je ne fus pas émue autant que je l'espérais par ce récit. Ayant relu très récemment "L'Attrape Coeur" de Salinger, ça ne laissait que peu de chance à celui-ci, qui n'en est qu'une pâle copie, même transposée à Paris.
C'est évidemment très banal, mais je considère le texte de Salinger comme un des plus beaux écrits sur la dépression adolescente.
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La fascination du pire est le premier livre que je lis de Florian Zeller dont on parle en termes souvent élogieux.
L'histoire :
Un jeune écrivain français part en voyage au Caire suite à une invitation pour une rencontre littéraire. Dans l'avion il se retrouve au côté d'un autre écrivain, personnage trouble dont l'unique préoccupation semble être d'assouvir ses désirs sexuels. Seulement, les femmes islamistes ne sont plus celles décrites dans les correspondances de Flaubert et Millet, rejeté par les prostitués elles-même, il va conduire toute sa petite équipe à la poursuite de sa quête qui s'avère bien différente de celle qu'on imaginait ...
Que sait-on de L'Islam ?
L'art de cet écrivain est de savoir noyer le poisson. On retrouve beaucoup des stéréotypes en cours sur l'islam. En effet, l'auteur brosse un portrait particulièrement sombre sur les musulmans jusqu'à une volte face brutal le dédouanant totalement. Il nage en permanence entre fiction et réalité. Nous laissant nous faire notre propre idée de ce qu'il en est. J'ignore si il a volontairement choisi un sujet polémique mais même si il nous donne une belle leçon sur le pouvoir des mots je regrette d'avoir vu des théories aussi ridicules : la violence des islamistes provient de leur frustration sexuelle côtoyer de si beaux passages sur la solitude, le couple et la famille dans notre société.
Je note l'originalité dont il a su faire preuve mais je reste déçue par cette fin. C'est sympa le coup du manipulateur manipulé ça crée un peu de suspense mais je crois que cet écrivain gagnerait plus en évitant les effets de style, la polémique et en nous livrant un peu plus de lui même !
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L’auteur narre Nicolas et Pauline qui vivent depuis deux ans une histoire d’amour. Ce roman est une analyse de leur vie à deux, des jouissances, de leur rythme, leur entente, leurs désirs, leurs aspirations… Parfois Nicolas raconte, parfois c’est Pauline qui se confie.
Les premières pages sont consacrées à Nicolas qui parle de la jouissance masculine, celle qui s’exprime trop promptement. Il se rappelle de quelques conversations sur le sujet, en 1928, entre Raymond Queneau et André Breton.
« Combien de temps mettez-vous à éjaculer à partir du moment où vous êtes seul avec la femme ? »
Noie-t-il le véritable sujet en évoquant ces penseurs surréalistes ? Car Nicolas a des doutes. Alors qu’il fait l’amour à sa femme, il fantasme sur une autre…
Il se demande si l’excitation des débuts s’amenuise, si l’amour se pare d’une autre dimension, si rêver est tromper ? Si le fait de rester avec Pauline tient plus de la paresse… et « comment naît l’amour ? » L’image de son couple se projette bizarrement sur un autre tandem. Il évoque l’union France-Allemagne, une entente au préalable faite de politesse. Il revoit Mitterrand et Kohl, main dans la main, pour une amitié éternelle.
Nicolas pense beaucoup… Il voudrait être réalisateur, il est scénariste. Il s’enfuit souvent dans ses songes, ses raisonnements et ses combinaisons, ce qui effraie Pauline. Donc, pour la rassurer, il fait semblant. Il la rassure d’un sourire. Certes factice, mais il fait l’effort.
Puis il y a Sofia, la belle, sauvage et libre polonaise, une amie de Pauline. Sofia qui joue un rôle dans les chimères de Nicolas. Tout cela contredit son éducation, la morale, judéo-chrétienne et il s’en dégoûte, mais pas pour très longtemps car il y a Victoria…
D’autres personnages font des apparitions. Milan Kundera, Beethoven, Jean-Luc Godard, Roberto Rosselini, Brigitte Bardot, Platon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jonathan Littell… Nicolas mêle à son récit des anecdotes littéraires, cinématographiques, musicales, dans l’art, l’amour et la passion.
Pauline… a des craintes. Elle a le flair. Si Nicolas est toujours ancré dans « la jouissance », apanage de la génération 80, elle, s’est bien réveillée de ses vingt ans. Son destin, elle le construit. Elle recherche un compagnon, lui une amante, une amie, une mère. C’est Sofia qui la rassure et qui lui parle de l’infidélité, qu’elle argumente ainsi : « Il reste avec toi ? Alors ? » Oui ! de quoi se plaint-elle ? Il faut « réinventer le couple ».
Mais ce n’est pas suffisant car Pauline choisit la responsabilité à l’hédonisme.
Structurer, faire comme leurs parents avant eux, rechercher l’assurance et la sécurité, faire un enfant. Sont-ils prêts ? Le mot « sacrifice » est lâché, il vient en opposition avec « la jouissance », celle qui se vit dans le présent, l’instant artificiel. La société est ainsi édifiée, celle de la consommation, du zapping, de l’individualisme, de la légèreté et de la vulnérabilité, du momentané… et la quête constante de l’amour. L’histoire est banale, moderne, elle est la chronique d’une mort annoncée.
Un livre que je pourrais vous conseiller ; l’écriture est belle.
Voici un extrait que j’aime particulièrement…
« … Serait-ce un plaisir de tête ?
On serait tenté de répondre : oui. Mais pour elle, qui aime André Breton, il s’agit moins d’un plaisir que d’une offrande. Elle a lu L’amour fou, cet éloge de la fusion, et elle a été marquée par sa beauté compulsive. Les phrases de Breton se sont immiscées dans sa vie, si bien qu’elle regarde aujourd’hui l’amour comme la certitude poétique qu’un seul individu nous correspond. Elle ne croit pas que le temps érode fatalement ce sentiment. Selon elle, il ne l’érode que pour ceux qui manquent d’imagination. Pour les autres, aimer, c’est jeter sur la vie une passerelle vers le merveilleux, et cela implique de déposer aux pieds de l’autre tout ce que l’on est : pleurs, inspirations, rêves et intestins.
C’est ainsi qu’elle abolit toutes les frontières qui la séparent de Nicolas. »
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Probablement la pire merde de tous les temps.
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La Vérité.
Longue inspiration avant d'entreprendre le billet concernant cette pièce. Que dire? Lecture aisée, rapide, rires sonores ("Tel est pris celui qui croyait prendre"), facilité de l'écriture (sans jamais oublier que cette prétendue simplicité est parfois la plus difficile), un certain plaisir.
Je pense à Cocteau ("Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité"), je pense aux vaudevillistes (les quiproquos du classique trio : femme, amant, mari).
Connaissant le nom des interprètes à la scène, Pierre Arditi se profile et se substitue à ma lecture, j'entends son rythme, je devine ses effets et le sur-jeu typique qui en découle.
La pièce se déroule autour de la vérité-mensonge ou du mensonge-vérité : Michel aime Laurence et la trompe avec Alice, la femme de Paul, son meilleur ami. Un imbroglio de mensonges "pieux", de vérités "oubliées" enveloppent les relations des protagonistes. le héros menteur ne l'est pas moins que les autres qui le manipulent, comme lui le fait à coups de répliques qui créent des situations typiques de la vie, ni plus ni moins. Quelques envolées sur l'amour, le chômage, l'amitié (qui comprend un même lot de trahisons que celui de l'amour), la relation avec l'autre et voilà bien illustrée la phrase de Voltaire précédant la pièce.
Comédie légère, sans innovation.
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La Vérité campe deux couples dont la vie conjugale bat de l’aile. Il y a de la tromperie dans l’air.
Le scénario faussement banal s’avère véritablement cocasse. Les quatre personnages transfigurent la réalité pour le bien de l’être aimé (bien sûr) et trébuchent (nous avec) sur le mensonge de l’Autre.
Florian Zeller nous offre une délicieuse mise en abyme autour de la Vérité et de son corollaire le mensonge. Hein quoi ? Elle sait que tu sais qu’elle sait ?! Mais elle ne sait pas. Enfin peut-être.
In fine, la vérité est multiple, les versions infinies et après tout, si le mensonge sert la sincérité, où est le problème…
Je retrouve dans La Vérité ce qui fait le charme de Florian Zeller : son plaisir insatiable des mots, sa finesse d’esprit et son sens de la pirouette au service de questionnements existentiels – intimes et universels.
La Vérité est une pièce sérieusement drôle, drôlement sérieuse que j’ai autant aimé lire que voir même en replay (Ah Pierre Arditi dans le rôle de Michel aussi menteur que sincère).
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« The father », film d’où est tiré la pièce, m’a bouleversée, et m’a poussée à lire l’œuvre, et finalement les deux autres pièces, à savoir « La Mère » et « Le Fils » réunies dans cette édition avec « Le Père ».
Les pièces sont indépendantes, même si des noms de personnages se retrouvent. En revanche, un lien clair me semble les réunir, celui de l’étude ou de l’approche des relations humaines. Florian Zeller aborde le thème de la perte de repères due à la sénilité ou au nid qui se vide quand les enfants sont partis, celui de la difficulté à communiquer ou à se faire comprendre, que ce soit entre le malade et sa fille aidante, entre la mère et son mari, entre le fils et ses parents. A chaque fois, c’est une grande douleur qui est à l’oeuvre. Et l’écriture théâtrale en rend fort bien compte, dans les mots bien sûr, mais aussi dans les indications scéniques qui laissent percevoir le rôle important des lieux, des objets, et fait comprendre une fois de plus que le théâtre est fait pour être mis en scène, magnifié par le spectacle vivant.
J’espère que me sera donné un jour la chance d’assister à des représentations, certaine d’être profondément touchée, émue, bouleversée par ce qu’il me sera donné à voir et à comprendre de ces tragédies, la leçon de « Le Fils » étant particulièrement forte.
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C'est la première fois qu'une lecture me met autant mal à l'aise. J'ai trouvé ce livre très dérangeant et je ne sais pas quoi en penser. D'un côté, je trouve qu'il décrit la société égyptienne de manière très réductrice et d'un autre côté, le livre étant écrit à la première personne, le personnage principal et narrateur est réaliste il en va de même avec le personnage secondaire (certaines personnes pensent réellement comme ça)... Heureusement que l'auteur précise que c'est une fiction pour rappeler que tout est faux. Précision bien venue que j'ai dû relire encore et encore pour avancer dans ma lecture.
Lecture gênante. Je n'ai pas pu finir...
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Bouleversant florian zeller un auteur un génie
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Houellebecq tiédi
Florian Zeller est jeune, plutôt pas mal de sa personne et passe très bien dans les émissions. Voyant que ce nouvel auteur était autant mediatisé, j'ai pris par curiosité La Fascination du pire à la bibliothèque.
1ère réflexion post lecture, car j'ai malgré tout réussi à le finir : ouf !! je ne l'ai pas acheté.
Le roman, l'ambiance, l'écriture, le style qui se veut un peu désabusé, sans illusion sur la pourriture générale de notre pauvre monde, tout m'a rappelé le Plateformes de Houellebecq. Euh pardon, Houelleberck...
Mais si F. Zeller fait du style Houellebecq, il n'a pas son mordant. Du coup j'ai été encore plus déçue qu'avec Houellebec. On dirait que Zeller n'ose pas aller plus loin.
Pourtant le thème paraissait sympathique : la liberté de l'écriture, avec des parfums orientaux amenés par d'anciens auteurs occidentaux jouant les explorateurs d'exotisme...
Mais la magie n'a pas opéré pour moi. Vraiment pas.
Je ne recommande absolument pas. Même et peut-être surtout aux fans de Houellebecq. Je leur adresse d'ailleurs mes excuses pour avoir associé Houellebecq avec Zeller...
Alors...faut-il le lire ? Non non et non. Regardez plutôt Mort sur le Nil pour la 10ème rediffusion de l'année sur le cable.
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Grandiose ! J'ai ri mais ri. Ce rôle était fait pour Lucchini.
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C'est vivant, c'est rapide, c'est excellent.
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