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Citations de Françoise Chandernagor (608)


S'il te plaît de savoir jusqu'où
Irait mon amour triste et fort,
Jusqu'où, dans son terrible essor,
S'avanceraient , à pas de loup,
Le long de ton destin retors,
Mon besoin, mon désir, mon goût
De ta pensée et de ton corps:

Je t'aimerais même fou,
Je t'aimerais même mort.

Anna De Noailles
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Il lui a suffi (la mère) de trois mots pour me rhabiller en jupe plissée et socquettes blanches. Je quitte la pièce au bord des larmes, sans discuter: les enfants ne discutent pas ce que disent les parents; un mot de plus serait un mot de trop: insolence, rébellion. (p.11)
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Les mots qu'on dit tout bas aux enfants endormis ressemblent aux prières qu'on zdresse aux dieux,même si personne ne les entend,si personne ne les exauce,c'est toujours un peu d'amour qui passe dans l'air.
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La vie est une aventure terrible, et une aventure qu'on court si seul qu'on se retrouve parfois bien aise de se croire accompagnée sur un bout de chemin.
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Hymne au bien-aimé (extrait)

Je te retrouverai dans les vignes ardentes,
Dans la mûre si lourde aux doigts de la chaleur,
Dans le parfum du foin et des roses brûlantes,
Et dans le tiède sol et dans les fruits en fleur.

Je te désirerai dans les plantes de l'ombre,
Je te savourerai dans le pain du matin,
Je boirai ta douceur au coeur de la nuit sombre,
Et dans le fleuve beau, je verrai ton destin.

Je te respirerai dans les vents de l'automne,
Dans les vents où tournoient les fous insectes d'or,
Ivres, dans le verger qui s'effeuille et rayonne,
D'avoir goûté les fruits et pressenti la mort.(...)

Hélène Picard (1873-1945)
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De quel oeil regarde-t-on une femme dont on croit qu'elle songe à vous supprimer ? une femme que son propre médecin traitait d'empoisonneuse un an plus tôt ? Antoine et Cléopâtre, ces deux fauves qui, dès le premier jour, se sont reconnus, mesurés et appréciés, s'aiment maintenant d'un amour déchiré : ils s'y sont trop aiguisés les dents.
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La plupart des gens sont moins attentifs au bien qu'on leur fait qu'au mal qu'on pourrait leur faire,et qu'il vaut mieux être craint qu'aimé.
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(...)" tu n'as pas froid?" Et tout à coup la vérité lui saute aux yeux: marre des questions, les mourants en ont marre des questions ! "As-tu soif?" "As-tu mal ?" "Veux-tu que je remonte ton oreiller ?" "tu n'as pas trop chaud ?"
Nous ne leur parlons pas, songe Lisa, nous les pressons, les harcelons. Mais il faut dire qu'ils ne nous aident guère; ils se taisent, et ce silence, dont nous savons qu'il sera éternel, nous rend fous. Des mots d'amour, nous voudrions leurs derniers mots d'amour. Mais ils ne disent que "oui" ou "non". Et encore, pas souvent ! Et distraitement ! Juste pour avoir la paix. Comme des gens très occupés ailleurs. Des grandes personnes que les enfants dérangeraient au milieu d'une conversation sérieuse. (p.41)
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Rencontre

Deux êtres humains en marche
l'un vers l'autre sur la terre
t'ouvrent l'espace et le temps

C'es juste au milieu du pont
que leurs chemins se rejoignent
Le fleuve qui passe emporte

leurs images parallèles

Juliette Darle (poème inédit )


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il faut plus de force que je n'en ai, ou mois d'appétit, pour ne point courir vers le lieu où l'on voit se ruer tous les autres; on veut, à tout hasard, rendre sa part, quitte à s'en défaire après. j'ai couru avec la foule, mais le coeur n'y était pas.
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Les hommes ont ordinairement la vue si courte qu'ils n'envisagent rien au-delà du premier objet qu'on pose devant eux. Rares sont ceux qui, par-delà les murs, les arbres, les êtres, portent leurs regards jusqu'à l'horizon et, s'élevant au-dessus d'eux-mêmes, parviennent à considérer le monde en perspective.
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Curieusement, l'évidence de l'échec, la certitude d'un abandon si longtemps redouté me rendent, un moment, une paix que j'avais cessé d'espérer. Je me blottis sous la couette et me rendors délivrée: après tant d'années passées à craindre et espérer, tant de joies inconstantes et d'élans trompeurs, tant d'angoisses dans le bonheur, je trouve la solitude clémente et le malheur douillet.
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Nous nous comprenons si peu nous-mêmes que nous ne saurions deviner les autres.
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Ecrivez quand même, oui, écrivez encore, écrivez sans cesse, malgré l’indifférence du public, le silence de la critique, et l’incompréhension de vos amis. Écrivez, pour les étoiles comme Cécile Sauvage, pour les palmiers comme Anne Perrier, pour le désert comme les poétesses du Liban. Car, lorsqu’ils ont été suffisamment recopiés, imprimés ou mis sur le Net, les poèmes vivent plus longtemps que les poètes. Votre corps, votre nom, auront disparu depuis des siècles quand un jour, par hasard, un curieux dénichera, au fond d’une bibliothèque en ruine, sous une épaisse couche de poussière, un exemplaire papier, ou numérique, d’une de vos œuvres. Et, soudain, on essaiera de savoir qui vous étiez, on vous lira avec intérêt, dans la surprise de l’instant on vous portera même aux nues, vous serez lancée – ou relancée : croyez-vous qu’on lisait encore Christine de Pisan et Ronsard au XVIIème siècle, ou Maurice Scève et Du Bellay au XVIIIème ? Le XXème siècle leur a donné une seconde chance. Comptez sur le XXIIème …

Et surtout, n’oubliez jamais ce qu’a écrit Sappho, cette petite phrase isolée dont le contexte est perdu, une phrase orpheline, à demi dévorée par le temps, mais que tout écrivain, tout artiste, devrait se répéter comme un mantra : « il y aura quelqu’un, un jour, pour se souvenir de nous ».
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Il est rare, dans l'Histoire, qu'un chef d'armée fasse progresser la technique militaire à l'occasion d'une défaite, mais plus rare encore qu'il obtienne des troupes démoralisées, pressées de toutes parts, l'exécution parfaite d'une manœuvre inédite.
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Peut-être s'est-elle un jour rappelé cette fable d'Esope apprise ailleurs, il y a longtemps... : l'histoire d'un homme assis sur le rivage d'une mer houleuse et qui essayait de compter les vagues ; en les comptant il s'embrouillait, s'énervait ; survint un renard qui lui dit : "Pourquoi t'attrister à cause des vagues qui sont passées ? Recommence à compter à partir de maintenant...."
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Paradoxalement, l’un des principaux écrits exploités par les historiens contemporains pour peindre la Palestine de cette époque reste-t-il … le Nouveau Testament ! Certes, on doit le prendre avec précaution : Evangiles, Epitres, Actes des Apôtres, Apocalypse ne sont pas des ouvrages d’histoire. Mais dans la mesure où la plupart de ces textes ont été rédigés à la fin du Ier siècle de notre ère, leur ensemble constitue, indirectement, l’une des sources historiques exploitables quant aux manières de vivre dans cette région du monde entre le règne de Tibère et celui d’Hadrien.
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Il est vrai que lorsqu'on n'aime plus, avoir aimé ne donne pas plus de contentement que le souvenir d'avoir bu lorsqu'on n'a plus soif.
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"Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt", dit le proverbe chinois.
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Les personnages égarés du monde moderne, sans Dieu, ni Morale, ne sont que des bouchons qui flottent sur une mer sans fin.
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