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Citations de Françoise Lefèvre (255)


Je suis prisonnière des vieilles maisons, des forêts, de la nuit, des eaux dormantes, des nouveaux-nés au fond de leurs berceaux. D’eux surtout. J’userai ma vie, penchée au-dessus des berceaux. Je perdrais mes yeux à trop regarder mon nouveau-né dormant dans son odeur légère d’étable et de lait.
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Celui qui n'a jamais pénétré dans une vieille demeure aux dalles cirées où cuit doucement sur un coin du fourneau la soupe aux poireaux-pommes de terre, un jour d'avril encore froid mais ensoleillé, ne peut comprendre l'émotion de tourner les pages de vieux livres de cuisine.
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Elle quitte sa maison, portant, traînant son corps, comme si elle avait la charge de valises. Elle sourit, Joconde obèse, que des siècles d’attente auraient fait grossir. Un quintal. Cent kilos. Elle sourit presque toujours et jette un châle sur ses épaules pour cacher l’absence, les chagrins, le poids d’un enfant mort.
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Françoise Lefèvre
Je n'attends rien. Je ne souhaite rien. Je ne désire plus rien . Seulement la paix et le silence. Seulement écrire . Ne pas écrire serait invivable, Dans ces périodes de crise mes relations avec le monde se limitent à une feuille de papier .
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Un quintal. Cent kilos. Elle sourit presque toujours et jette un châle sur ses épaules pour cacher l'absence, les chagrins, le poids d'un enfant mort. Un châle de soie noire à grandes fleurs qui éclatent comme des coquelicots. Les gens disent qu'elle est excentrique. Qu'on ne met pas ça sur le dos quand on est aussi grosse. Et que décidément, elle n'est pas à plaindre puisqu'elle peut "péter dans la soie". On voit que c'est de la soie et que ça doit coûter cher. C'est ce que disent les gens. Toujours propre et nette sur elle. Parfumée. Un peu trop même.
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Écrire, c’est tenter de sourire à nouveau. Écrire est une joie, une peine, une force, une espérance. Je ne dois pas y renoncer. Les mots sont des abris. Les mots sont des refuges. Les mots guérissent. Je ne dois rien brader aux marchands du Temple.
Plus que jamais écrire devient un acte de résistance.
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Quand un livre ne lui plaisait pas, il le mettait au purgatoire, c'est à dire dans un cagibi, en attente avec d'autres volumes. Au fur et à mesure des besoins, il en arrachait les pages, les reliant avec une ficelle, afin qu'elles servissent au moins de papier hygiénique dans le cabanon d'aisance au fond du jardin.
- Aux chiottes, les dogmes et les doctrinaires ! Les verbeux, les pisse-froid, les peine-à-jouir, les baise-petit, les aigrefins ! Aux chiottes te dis-je ! Impuissants ! Rats cuits ! Parle-moi des livres de cuisine et des poètes ! Rien que l'énoncé des grands crus de Bourgogne est un poème.
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Dans tes yeux, une confiance éperdue.
Je sais que cette seconde, je l'emporterai pour toujours.
La qualité de ton regard efface toutes mes peines.
J'ai beaucoup de forces encore et tu entends,
pas une secvonde je ne te lâcherai la main.
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L'aube appartient aux amants.
À l'enfant consolé, soupirant de bien-être dans des
bras retrouvés.
L'aube appartient à l'émerveillement de vivre.
Au tremblement du bonheur.
Au premier cri d'oiseau.
Aux chants de la terre
À la joie retrouvée.

Aube que je préfère à l'aurore qui vient juste après.
Aube qu'on appelle aussi "crépuscule du matin". p 15
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"La fin d'un amour sent toujours la charogne."
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Quand je tente de leur expliquer d'où tu es parti, quel a été ton cheminement, ils n'écoutent pas. J'aurai ce problème avec les instituteurs, l'entourage immédiat ou les gens qui te voient de temps à autre. Ce sera plus fatigant de devoir affronter les autres que toi-même. Entre les psychiatres dont je me suis toujours méfiée et les autres qui ne reconnaissent une maladie que si elle est sanctionnée, dramatisée par un traitement médical ou un séjour à l'hôpital, je ne me suis pas sentie découragée, au contraire j'ai trouvé stimulant de marcher contre tous, hors des sentiers battus, certaine, absolument certaine de gagner. J'ai toujours puisé mes forces dans l'adversité.
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Françoise Lefèvre
De toute évidence, je perds la mémoire. Je dois faire un immense effort pour me souvenir des choses quotidiennes, surtout quotidiennes. Les courses. Les noms des gens, des rues. Les dates. Où je place les objets.
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Françoise Lefèvre
Mais, mieux vaut être foutue dehors que de subir la violence ou l'acharnement d'un homme qui veut vous enlever vos enfants. Celui-là était trop content de se débarrasser des siens,
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Le vide, dans mes paumes, le manque, l’absence sont si cruels qu’une pierre en pleurerait.
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Comment ne pas avoir le coeur serré à l'idée qu'un enfant de onze ans accomplit des journées qui comptent largement dix heures de travail, d'attention, de vie bruyante au milieu des autres, sans aucune possibilité de retrait.
Et je laisse de côté la somme considérable des devoirs faits à la maison, la pratique d'un instrument de musique.
Semaines de plus de cinquante heures ... largement dépassées.
Alors que les adultes militent pour n'en faire que 35.
Energie gaspillée, mal employée, mal gérée par des institutions voleuses de joie et d'enfance, avorteuses de toute ébauche de créativité.
Mozart, cent fois, mille fois assassiné .
Et personne n'est responsable. Personne n'y peut rien.
C'est ce qu'on entend. C'est ce qui se dit.
C'est ce qui se pratique.
De petits crimes à l'échelle gouvernementale.
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Une touffe de perce neige qui s'acharne à pousser à travers une
plaque de béton.
Oui, des signes comme celui-là, la certitude d'être accompagnée
d'un amour invisible, voilà ce qui doit me suffire.
Les préambules à cet amour étant la capacité de reconnaître
la joie où elle se trouve ...
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Elle retroussait sa manche. L'infirmière lui parlait avec gentillesse, palpant le creux de son bras, cherchant de la pulpe de ses doigts la précieuse veine où battait son sang. Elle passait un tampon d'alcool puis, installant le garrot, lui demandait de serrer le poing et piquait l'aiguille qui ne faisait jamais mal. - Ça va, Céline ? - C'était presque affectueux. Des paroles humaines. Ici, elle sentait la chaleur. (...) Elle fermait les yeux. Ce sang qu'elle donnait, ce n'était rien d'autre qu'un peu d'amour à partager.
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Les gens aiment à dire n’importe quoi d'inquiétant, de vaguement dégoûtant pourvu que cela s'en aille nourrir une rumeur.
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Celui qui n’a jamais pénétré dans une vieille demeure aux dalles cirées où cuit doucement sur un coin du fourneau la soupe aux poireaux-pommes de terre, un jour d’avril encore froid mais ensoleillé, ne peut comprendre l’émotion de tourner les pages d’un vieux livre de cuisine.
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Pour apprendre à aimer et tenter de guérir un enfant autiste, c'est beaucoup plus simple de l'imaginer comme un Petit Prince. J'apprendrai ton langage. J'entrerai dans ton silence.
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