Salavin a l'intention de changer de vie. Il va revoir une vieille connaissance, Aufrère. Celui-ci l'emmène chez un cordonnier, où se réunissent un petit groupe d'intellectuels aux idées communistes. Ensemble, ils refont le monde et souhaitent un monde meilleur. Une belle écriture mais on ne sait pas toujours où l'auteur veut nous emmener, surtout à propos de Salavin.
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une vie réglée, des instants mérités à apprécier, enfin plus de questions à se poser pour demain et ce qu'il peut réserver.
Malheureusement, toutes ces choses si bien arrangée peuvent, tout à coup s'effondrer.
Le héros de ce roman se D'une vie modeste mais sans histoire, tout se remet en question?
La perte de son emploi, de nouveau les incertitudes qui reviennent à la surface et toutes ces questions.
Comment vais je faire, pourquoi est ce à moi que cela arrive, où va mon existence?
Tant de questions qui se poseront à un personnage en recherche d'une vie et d'une identité dans une société sans utilité pour lui.
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Témoignage d'instants de fracture d'un siècle en recherche et découverte de lui même.
Civilisation meurtrie au plus profond d'elle même par un bellicisme sans fin porté par la cupidité de quelques uns.
Ouvrage à découvrir et expliquer aux générations futures.
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C'est le premier tome des aventures de Salavin.
On considère souvent ce personnage comme une être médiocre. Ce n'est pas mon avis. Ses réflexions, ses analyses, sa perception psychologique d'autrui sont au contraire nettement supérieures à la moyenne.
Le problème de Salavin, c'est qu'il échoue. Il échoue au travail, dans ses amitiés, auprès des femmes (il n'y pense d'ailleurs qu'à peine tellement il est certain à l'avance de son échec). Et pourquoi échoue-t'il? Parce qu'il ne veut pas, ou ne sait pas, jouer le jeu de la société: se fabriquer un personnage, se mettre en avant, mentir et tricher un peu, avoir une haute estime de soi. Lui doute, et perd confiance. Et il ne sait pas éviter les maladresses, il trébuche, il recule. En fait, c'est une personne intelligente, mais complètement inadaptée à son monde.
Quelle part de Salavin y a-t'il en chacun d'entre nous ?
Une autre question: ce roman méritait-il d'être classé parmi les 10 meilleurs de la première moitié du XX° siècle? Cette fois, c'est moi qui doute.
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Livre poignant! Qui témoigne des horreurs de la guerre dans les tranchées même. On est emporté dans le fils de l'histoire, on découvre avec tristesse, tout ce que les musées ne peuvent pas dire. Des mots que l'on ne peut pas forcément ressentir, mais tout cela Georges Duhamel y parvient. Nous sommes transpercé à vif par tant d'impuissance face à une guerre qui a meurtri toute une Civilisation.
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C'est l'histoire d'une famille en ce début de XXème siècle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la famille Duhamel (à quelques détails près). Ce qui surprend et qui n'était pas prédit par la gent littéraire, c'est que Duhamel et sa chronique sont encore tout à fait lisible en ce début de XXIème siècle... Et non seulement lisible, mais on est tenu en haleine par l'histoire si singulière des membres de cette famille Pasquier, cette famille dont la chronique va se moderniser en saga... Et il s'agit vraiment d'une saga que l'on nommera peut-être un jour série ?? En attendant, nous pouvons aujourd'hui retrouver la famille Pasquier grâce à Jérôme Duhamel, petit fils de l'auteur Georges, qui a repris cette "saga" et a fait recommencer l'aventure dans les années 1939-1940, ce qui donnera sûrement l'envie à certains de renouer avec la " chronique" de Georges Duhamel qui ne mérite que d'être remise à l'honneur.
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Le Journal de Salavin est le troisième opus du cycle romanesque Vie et aventures de Salavin. Avec ce journal, on retourne au triste soliloque existentiel de notre anti-héros éponyme A quarante ans, Louis a compris qu’il ne sera jamais savant, ni artiste; il ne possède pas plus les qualités qui font d’un individu un tribun, un homme d’affaires ou un homme d’état. Sous peine de déchoir complètement à ses yeux, il lui faut prendre une décision définitive qui engagera sa vie. C’est décidé : il deviendra un saint. Rien de moins. Ce roman est le récit des tentatives, errements et désespoirs qui accompagnent Salavin dans le désir de donner un sens à sa vie. C’est le témoignage poignant et humain d’une âme en quête d’absolu, de transcendance.
Le sujet principal de l’ouvrage étant la crise existentielle d’un homme, il m’a semblé que le choix pas Georges Duhamel de le traiter sous forme de journal intime se prêtait très bien à cette confession. Bien que goutant peu, en général, ce genre littéraire, je dois avouer que le Journal de Salavin introduit une variation narrative intéressante. Cette plongée dans l’âme, ô combien tourmentée, de notre anti-héros, de part les thèmes abordés, a des résonances véritablement universelles.
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A classer dans la bibliothèque des indispensables! A lire et à relire!
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Joli titre, et attirant, vraiment, mais Duhamel n’est pas Baudelaire, Rimbaud, Nerval ou encore moins Lovecraft.
Si parmi ces mémoires il y a des images documentaires intéressantes sur la France et le Paris de la première moitié du siècle, quelques remarques pertinentes sur la politique ou l’éducation, les passages personnels ne donnent pas vraiment lieu à s’étonner plus que de raison. D’ailleurs l’auteur conclu lui-même son ouvrage par : « … c’est le livre d’un seul homme ; mais, s’il n’intéresse que moi, qu’il retombe au fond de l’abîme ! ».
Pas à ce point-là quand même, ou alors Abîme est un bien trop grand mot.
À noter ( et à oublier ! ) son mépris, si ce n’est une méconnaissance crasse, du Cinéma : « En l’an 1900, le cinéma ne jouait heureusement aucun rôle dans les pensées des jeunes hommes. ». « le cinéma n’exerçait pas encore ses mornes maléfices. Je connais aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces mémoires, de jeunes hommes instruits, bien doués, pourvus d’amitiés brillantes et par surcroît bons musiciens, qui ne peuvent se passer d’aller au cinéma deux ou trois fois par semaine (…) »!!!
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Vue de la terre promise, issue de la chronique des Pasquier, est une pure merveille. J'ai vraiment adoré ce petit livre. Laurent, le narrateur, nous fait découvrir tous les membres de son clan, comme il appelle sa famille, mais aussi quelques personnages, comme Hélène, sa collègue ou Valdemar, le musicien, sans oublier Paula, personnage clef de cette petite chronique. L'on découvre le Paris et sa banlieue de 1900. Poésie du coffre-fort et la lettre à son ami Justin sont juste un régal.
Je ne connaissais pas Georges Duhamel jusqu'à maintenant, mais je dois reconnaître que c'est un écrivain tombé dans l'oubli, et c'est bien dommage.
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Ce livre est composé comme le recueil d'impressions, d'expériences, de conversations et autres rencontres faites par l'auteur (français), avant 1929 lors d'un voyage aux États-Unis. Prévoyant une extension de ce qui se joue alors dans ce pays à l'Europe et l'ensemble du monde, il passe en revue nombre d'aspects qui régissent la société américaine (ainsi que celle dans laquelle nous vivons aujourd'hui). Ces aspects : la mécanisation, le pouvoir de l'argent, le cinéma, la télévision, la voiture, l'industrialisation, la robotisation, la publicité, le marketing, la standardisation, les assurances, etc., etc. aboutissent à une dévitalisation, à une déshumanisation de l'homme. Lequel tend à devenir sans ce système indéboulonnable à son tour une machine, assistée, abrutie, mue uniquement par les nouveaux besoins qu'on lui suggère sans cesse. L'auteur, décédé il y a 50 ans, aura certainement eu le temps de constater qu'il avait vu juste, mais probablement pas à quel degré tragique ! Très intéressant !
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A lire pour savoir, comprendre et ne pas oublier
Les mémoires d'un médecin au front durant la guerre de 14/18 et la réalité du terrain vécue avec les blessés les opérations urgentes, répétitives, les amputations, les décès et toutes les conséquences humaines de cette guerre boucherie...
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Voilà un écrivain lourd, bien trop lourd. Louis-Ferdinand Céline devait penser à lui.
Abandon.
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Avec Vie et aventures de Salavin, Duhamel introduit dans la littérature française ce type d’anti-héros aux prises avec ses problèmes existentiels et universels que l’on retrouvera dans La Nausée de Sartre ou dans L’Etranger de Camus. Salavin est un terne employé de bureau, qui, sur un geste stupide et gratuit, a perdu sa place. Sa chambre de vieux garçon, chez sa mère, et les rues de Paris, sont les décors privilégiés, de ses soliloques désespérés et de ses remises en question. C’est un être qui a le malheur – ô combien répandu! - de ne pas se contenter d’être seulement lui-même, et qui rêve, de don de soi, de sublimes dévouements, d’actes totalement gratuits et désintéressés, de bonté noble et d'’héroïsme. Ce personnage d'écorcé-vif est humblement humain, et cependant, universel, dans sa quête de sens à sa vie et d’absolu.
J’ai le sentiment que Duhamel, grand lecteur de DostoÏevski, a cherché à transposer , dans l’atmosphère de Paris,un personnage du génial russe, une sorte d’homme complexe, paradoxal, ténébreux et torturé. La greffe a pris avec des résultats inégaux, et ce n’est pas faire injure à ce grand romancier de dire que peu d’auteurs peuvent soutenir la comparaison avec le grand Fiodor.
Pour obéir aux goûts de l’époque en établissant une comparaison, chose aventureuse en matière d’art, je dirais que j’ai mieux goûté, de Georges Duhamel, la Chronique des Pasquier.
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Tel qu’en lui-même marque la fin du cycle romanesque Vie et aventures de Salavin. C’est le cinquième volet de l’histoire de notre anti-héros, qui aura connu bien des déboires, bien des échecs, bien des désillusions.
Pourtant le livre s’ouvre sur un espoir, Simon Chavegrand - c’est notre Salavin détrompez-vous – dans une de ces actions, qu’il a tant attendu et recherché, provoqué même, d’offrande de soi et de complet désintéressement, se jette sous un train pour sauver la jeune fille du coupe Dargoult, dont il vient à peine de faire la connaissance. Des sentiments de gratitude, de reconnaissance, d’amitié se forment chez les Dargoult, que Salavin, esprit torturé et paradoxal, ne semble pas, c’est le moins que l’on puisse dire, chercher à provoquer et à conforter. Dans Tel qu’en lui-même, Salavin a tout tenté dans un ultime sursaut : il a changé de personnalité, de nom, de séjour, d’habitudes et mêmes d’aspect; rien n’y fait, l’homme reste désespérément seul avec ses démons. Et c’est sur une ultime phrase, de renoncement et d’acceptation, que notre Salavin, ombre de lui-même, amputé d’une jambe, et tellement léger que sa femme le porte dans les escaliers, rend le dernier-souffle, le souffle libérateur, sur ce canapé-lit, témoin de tant de rêveries, divagations et projet fous, voués inexorablement à l’échec.
Un dernier volume de la série, navrant tout de même par son dénouement, et où l’on sent une certaine lassitude chez Duhamel pour ce grand œuvre qui l’aura occupé douze années.
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Deux hommes est le second volet du cycle romanesque Vie et aventures de Salavin. On pourrait sous-titrer ce roman “amitié parisienne”, voire “naissance, destinée et mort d’une amitié”, si la dernière page du livre ne se clôturait sur un futur plein d’espoir, et la répétition de l’exclamation “je recommencerai!”, qui laisse entrevoir que tout n’est, peut-être, pas fini... Histoire d’amitié donc, entre Louis Salavin, le personnage éponyme de cette œuvre de Duhamel, homme torturé , malingre et sombre et Edouard Loisel, chimiste de son état, franc du collier, robuste et plein d’ingénuité dans ses bonnes attentions et dans son optimisme. On voit là que tout oppose ces hommes, et pourtant, comme on dit des extrêmes qui, parfois, se rejoignent, une belle amitié nait sous les yeux du lecteur. Une intrigue somme toute assez banale, mais le talent et la malice du romancier opère, et, le début assez intriguant, et la fin rendue intéressante par le tempérament d’écorché-vif de notre héros, épargnent à l’œuvre l’épithète de roman conventionnel.
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Louis Salavin, petit employé de bureau, veut laisser de lui une trace sur terre. Après s’être essayé à diverses activités, il décide de devenir un saint et trace dans son journal ses tentatives, ses espoirs, ses échecs.
Mais qu’est-ce que la sainteté ; comment être saint sans nuire à l’accessibilité à la sainteté de l’autre ? Prendre en charge les douleurs d’autrui, c’est le priver de toute tentative d’acceptation de ces douleurs !
Cette nouvelle lecture ne m’a pas apporté la joie que j’avais éprouvé lors de la première qui faisait elle-même suite à la diffusion d’un téléfilm emballant et magnifiquement interprété.
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