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EAN : 9782070365531
288 pages
Gallimard (06/02/1976)
3.87/5   19 notes
Résumé :
"Insensible à tout sauf à la musique, Cécile Pasquier a tant travaillé qu'elle est devenue une pianiste de concert célèbre dans le monde entier. Puis, un jour, cette belle jeune femme sereine a épousé Richard Fauvet.
De tout le clan des Pasquier, c'est son frère Laurent qui en a été le plus meurtri, le plus inquiet. Meurtri, car Cécile a repoussé depuis toujours son meilleur ami Justin; inquiet, car Fauvet, esprit brillant, créateur du Groupe du Portique, es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cécile est mal mariée. Son mari qui se prend pour un intellectuel n'est qu'un sot, suffisant et volage. Cécile s'est mariée non par amour mais pour avoir un enfant qui la console des vicissitudes que lui apporte son mariage jusqu'à ce que le petit Alexandre tombe malade…
Avec Cécile parmi nous, Duhamel se hisse à la hauteur des Zola et autres Balzac de ce monde. Il est, à mon avis, leur héritier direct et sa chronique n'est pas sans évoquer celle
des Rougon-Macquart écrits quelques décennies auparavant par son illustre prédécesseur. On a changé de siècle, mais pas les caractères humains et, même si on frôle un peu la caricature, ceux que peint Duhamel sont très véridiques. Ce qui l'est peut-être un peu moins c'est de trouver dans une seul et même famille un exemplaire de l'homme d'affaires cynique (Joseph), une concertiste de renommée internationale (Cécile), un scientifique de haut calibre (Laurent), une coquette (Suzanne). Ferdinand est le seul du clan à avoir un destin plus ordinaire et, de ce fait, il ne tient dans les romans qu'un rôle secondaire. le père Raymond reste l'homme extravagant qu'on sait et on suit avec intérêt ses projets successifs qui conduisent irrémédiablement à l'échec.
L'écriture est toujours aussi agréable et c'est pour moi un vrai plaisir de retrouver cette famille que j'ai l'impression de côtoyer, en dépit du décalage temporel, comme si c'était la mienne…
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Cécile, la pianiste mondialement connue, s'est mariée avec Richard Fauvet, intellectuel souffreteux qu'elle n'a jamais aimé, uniquement dans le but de devenir mère. Un petit Alexandre, âgé de deux ans au moment de cet épisode (1913) a comblé son désir. Mais Richard, se sentant rejeté, a commencé à courtiser Suzanne, la jolie jeune soeur comédienne, ce qui scandalise Justin Weill, toujours secrètement amoureux de Cécile et le conduira à certains excès. Joseph, ayant perdu un marché d'approvisionnement en armes sur le front bulgaro-turque, tente de se remettre en selle en montant de toutes pièces une affaire de balles explosives qui secoue grandement l'opinion. de son côté, Raymond, le père, poursuit une nouvelle lubie : devenir un grand écrivain et obtenir le prix Goncourt. Mais pour l'instant, les éditeurs ne se bousculent pas pour le publier, excepté un seul qui lui demande 4000 francs pour financer un compte d'auteur tout en le couvrant de compliments.
Ce septième tome de la Chronique des Pasquier suit la progression des principaux personnages en laissant un peu de côté Laurent et en mettant en exergue Cécile, la musicienne qui, après avoir tout sacrifié pour son art en fait autant pour son enfant et se retrouve finalement au coeur d'un nouveau double drame familial. Plus il avance dans cette saga, plus le lecteur se prend de compassion et d'empathie pour des personnages qu'il suit depuis si longtemps, presque pas à pas. Duhamel les observe et les décrit avec une précision et une minutie d'entomologiste. Qu'ils soient antipathiques comme Joseph, fantasques comme Raymond ou Cécile et même sympathiques comme Laurent et Justin, tous demeurent passionnants et le lecteur n'a de cesse de savoir ce qui va leur arriver par la suite. Car telle est la bonne vieille règle du feuilleton familial réussi.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Duhamel semble vouloir imiter tantôt Hermann Hesse ("Rosshalde"), tantôt Thomas Mann ("Tristan") mais échoue à égaler les deux génies allemands. Il n'a ni leur puissance évocatoire, ni leur style, et la surabondance des dialogues apparente presque "Cécile parmi nous" à une pièce de théâtre. Un roman, en somme, trop parisien, où l'on finit par étouffer à l'instar de l'héroïne.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La douleur dit : passe et finis ! Mais toute joie veut l'éternité... » Voilà ce que souhaitent les hommes. Et pourtant, si quelque chose devait survivre de nous, il me semble que ce ne serait pas notre joie. Notre joie peut disparaître, elle a reçu tout son destin, elle est en soi-même un accomplissement. Mais toutes les tristesses, toutes les souffrances des hommes, voilà, soeur, quelque chose qui ne peut s'évanouir à jamais. Depuis des milliers et des milliers d'années que les hommes souffrent, que tous les êtres vivants souffrent, les uns en silence, les autres en criant, cela forme, ne crois-tu pas ? Comme un affreux trésor dont on n'imagine pas qu'il pourrait disparaître sans laisser de trace. L'idée que toute cette douleur ne recevrait pas, un jour, plus tard, allégement et pardon, c'est une idée qui m'épouvante. Ce n'est pas la joie qui remplit l'espace infini, le silence éternel dont parle Blaise Pascal. Non, non, le monde est plein d'une douleur qui crie, qui demande, à travers les siècles, justice et réparation.
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Il y a quinze ans déjà qu'entre Cécile et cette foule fut scellée l'arche d'alliance. Des musiciens habiles, il en est, par le monde, sans doute plusieurs centaines, peut-être des milliers. Ils ont tous reçus des dons admirables, tous ont travaillé durement pour obtenir de leur nature quelque faveur inouïe, quelque grâce incomparable. Ils ont trouvé des fervents, suscité des disciples, on les aime, on le leur marque, on sait les remercier et les récompenser. Mais la foule musicienne, celle qui réunit, aux grands jours, les savants et les néophytes, les maîtres et les écoliers, les pauvres et les riches, les princes et les mendiants, cette foule a compris, dès le début de l'aventure, qu'il n'y aurait qu'une Cécile.
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Non, je n'oublie pas l'oubli. Je sais qu'un temps viendra, plus tard, où mes visites seront plus rares et, comment t'expliquer, Laurent, je ne peux y penser sans honte. Il paraît qu'il y a des sauvages, là-bas, dans les mers du Sud, qui ne consentent pas à se séparer de leurs morts. Nous qui sommes des gens civilisés et raisonnables, nous laissons nos morts se débattre seuls dans l'abîme. Moi, moi, il me semble que je ne suis plus sur terre, mais avec l'enfant, dans l'abîme, et que je vais le suivre à travers toutes les étapes de la dissolution.
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Cécile vient de paraître et suit une étroite venelle entre les violons de l'orchestre. Elle porte cette longue robe toute blanche qui, depuis le premier jour, depuis le premier concert qu'elle a donné, petite fille, est son vêtement sacerdotal. Une chaude rumeur d'accueil, d'amitié, de confiance, monte aussitôt de la multitude.
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- Au fond, disait Joseph, je méprise l'argent, parce que je sais trop ce qu'il peut signifier dans un monde comme le nôtre. Mais si jamais les utopistes s'avisent de supprimer l'argent, plus exactement s'ils essayent de supprimer l'amour du gain, la passion du gain, eh bien ! Croyez-moi, Richard, l'effet sera sûrement effroyable. La plupart des hommes dérivent leurs mauvais instincts vers cette fureur du gain. Le jour qu'on les en empêchera, ils n'auront plus de recours que dans le crime. S'ils ne peuvent plus s'enrichir, ils se dévoreront entre eux.
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Vidéo de Georges Duhamel
Première partie de la conférence sur Georges Duhamel donnée le 25 mai 2016 à l'Institut Henri Poincaré à l'occasion du Festival Quartier du Livre (Paris 5ème) par Philippe Castro.
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