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Critiques de Gilles Milo-Vacéri (545)
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Les larmes de Satan - Intégrale

𧙃 fois pépite





𧈚ttention ... c'est une trilogie de plus de 1000 pages mais ... chaque tome est une véritable pépite !



𧈞n commençant cette trilogie... préparez les mouchoirs car on pleure! Pas besoin de le cacher. Mais ces larmes ne sont pas tristes ... elles sont belles !!!



�r même si on est émue devant l'ignominie de l'époque, on l'est encore plus devant la beauté des personnages. L'auteur a su parfaitement trouver les mots justes pour nous faire vibrer au même rythme que nos résistants du groupe Opéra (entre autre), notamment Antoine. Coup de foudre en pagaille bien sur ! Coup de haine aussi, mais no comment sur eux.



𧈜ote style, il est top ... enfin je crois car je ne l'ai même pas remarqué. Ma lecture était clairement à un autre niveau. Des images défilaient devant les yeux au même rythme que les pages. Donc, clairement, je ne peux même pas vous dire quoique ce soit de plus. Disons, qu'il est cinématographique et les dialogues complètement naturels et crédibles. En fait, je pense que c'est vraiment le nec plus ultra quand on ne remarque même plus la forme au profit exclusif du fond.



𧈜ôté histoire... elle rejoint totalement l'Histoire. La petite se nourrit de la grande. La grande est racontée grâce à la petite. Et c'est super intéressant de les vivre depuis l'angle de la résistance, depuis les gens "normaux". Sans aucune surenchère, le quotidien des "petites gens" est très bien exploité et mis en valeur.



𧈞t même si ce livre n'est pas un polar ... on est sous tension constante jusqu'aux toutes dernières pages. Parfois je voulais poser le livre pour reprendre mon souffle, mais quelques secondes plus tard, j'étais de nouveau dedans. Il est techniquement impossible de lâcher prise.



𧙎n conclusion, une trilogie qui est à chaque tome une pépite d'humanité, de beauté, d'abnégation, de pudeur, de courage, d'amour, d'espoir et de stress. Un style tellement limpide qu'on ne le remarque pas car il met totalement en valeur nos personnages.



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La Rose noire

Je remercie la tour Babelio pour m'avoir tiré au sort afin de découvrir une nouvelle pépite de Gilles Milo-Vacéri, un auteur que je lis depuis pas mal d'années et même si j'ai fais une pause dans ses écrits, c'est toujours avec joie de lire son univers. 1940, en pleine seconde guerre mondiale, nous allons suivre Rose, une jeune femme, bourgeoise de surcroit, vivant à Paris chez ses parents. Alors que la guerre fait rage, que la France est sous l'occupation Allemande, que de nombreux français ont retournés leur veste et que d'autres se battent pour vivre libre, Rose Desmoulins se rend compte que sa petite vie bien tranquille ne l'est pas vraiment. Elle a la rage au ventre de voir ses parents se défaire des gens et des biens matériels pour l'Ennemi. Sa sœur Cécile en a déjà fait les frais. Devenue veuve de guerre avant même de connaitre l'amour, Rose va devoir faire des choix difficiles, certes, mais elle ne sera pas seule dans ce combat. Choisir de baisser la tête ou au contraire de la relever, choisir de mourir libre ou de vivre enfermée. Ne plus être libre dans son propre pays, voir des atrocités chaque jour, avoir de la désinformation quotidiennement et puis une petite lumière qui va lui ouvrir les yeux sur tout ce qu'elle va vivre. De nombreux événements dramatiques qui vont lui forger un peu plus le caractère et la changer à tout jamais.



C'est une histoire bouleversante qui nous fait retomber des années en arrière. Avant de parler de Rose et de son combat, c'est aussi celui de tous ceux qui ont vécu cette guerre et celle d'avant. Des histoires, j'en ai entendu par ma grand-mère qui est née entre les deux. Lorsque la seconde guerre est arrivée aux portes de la France, elle avait 15 ans et vivait en Bretagne. Des coupons de rationnement, elle en avait encore dans son armoire bien des années après, des sujets qui prêtaient à rire et d'autres à pleurer. Des anecdotes qui à notre époque nous fait prendre conscience de la folie des hommes et de la bonté des autres. Cette époque où il valait mieux faire profil bas et se battre avec ses moyens, même si cela semblait peu. La résistance était partout, en chacun des français et autres hommes et femmes vivant pour la liberté et si prendre les armes était un rêve, il y avait d'autres moyens de pourrir la vie des envahisseurs. La rose noire est un véritable hommage aux femmes qui ont combattu avec leurs moyens durant cette guerre et les autres, celles d'avant et d'après, dans l'ombre d'un homme ou non. Des femmes qui n'ont pas hésité à se battre pour l'avenir des enfants restants. C'est l'histoire d'une femme dans ce récit qui nous est conté, celui de toutes ces femmes qui ont tenté le tout pour le tout.



Je ne sais pas si j'ai été plus touché par ce livre parce que l'été dernier, mon fils a voulu que nous passions une partie de nos vacances en Normandie et par conséquent, avec tout ce que nous avons visité, aussi bien les musées les plus grands sur les états major, mais aussi ceux du peuple et vu de nombreux témoignages, mais ce livre a tout fait ressurgir. La haine envers l'occupant, la générosité envers ceux qui ont pu être d'une aide quelconque, le fait que tout n'est pas blanc ou noir. Il y a du bon du côté de l'envahisseur, comme du mauvais dans ceux qui subissent. Je ne referais pas la guerre, et le livre n'est pas là pour cela. La rose noire est une tranche de vie d'une famille qui voit sa vie bouleversée par de nombreux événements durant la seconde guerre mondiale. De dures épreuves indiquées dans le résumé, mais pas uniquement. Rose voit sa vie changer du tout au tout et prendre une position de chef qu'elle n'aurait jamais imaginé. Sa famille ? C'est celle qu'elle a crée, avec sa sœur, sa grand-mère, ce grand-père qui a déjà un passif, et bien d'autres encore. Elle a ce pouvoir en elle, ce don d'approcher les gens et de tomber sur LA bonne personne. Méfiance ? Elle oublie ce mot, l'a relégué dans un coin de sa tête. D'ailleurs s'il fallait retenir quelque chose de cette femme, c'est que c'est une tête brûlée qui a du mal à se contenir. Savoir ce taire, savoir quand parler, être capable de réfléchir au bien-être des autres, mais aussi du sien. Rose apprend à ses dépends parfois que la vie d'avant n'existe plus, que l'ennemi n'est pas forcément dans la langue de l'autre et que la salut peut parfois être amené par celui que l'on croyait être l'ennemi puissance dix.



L'auteur compartimente très bien les différents protagonistes en fonction de leur statut, mais aussi leur fonction. Des hommes ou des femmes qui abusent, ceux qui aiment torturer, faire le mal et ceux qui respectent la vie. Tout cela a un but : celui de ne pas faire d'amalgames, car dans une guerre c'est vite l'anarchie et même entre eux nous ressentons les divergences d'opinions. L'Oberst fait partie de ces hommes d'honneur rare sur le terrain. C'est le type d'homme qui réfléchit, cherche les failles et comprend rapidement où il met les pieds. Son intelligence est souligné admirablement sans en faire des tonnes, par de petits détails qui nous montrent qu'il est bien plus intelligent que ceux qui dirigent cette guerre, mais qu'importe. Il sait ce qui se passera et ce qu'il adviendra de lui. Les personnages sont importants dans ce type de récit et il est difficile de ne pas s'attacher à eux malgré tout. La guerre n'est pas un joli moment à passer. Nous savons déjà que certains d'entre eux, nous ne les reverrons pas. Des milliers de morts pour gagner la liberté qu'il ne faut pas oublier. Des protagonistes qui ont eu un rôle important, même si certains en doutent encore. Rassembler des informations, montrer comment le morse fonctionne, détruire ou ralentir des instants pour l'ennemi sans que cela ne se voit de trop. Car pour réussir il faut rester en vie. Ce ne sont pas les morts qui réussiront à mettre en travers de la route de certains fanatiques des embûches. Une seule libération est capable de faire la différence. Ce que Rose fait avec son groupe est important, car sans eux, sans ces nombreux petits groupes de résistants, aurions-nous gagné véritablement la guerre ?



Le soulèvement d'un peuple affamé, c'est tout à fait cela. Les émotions sont nombreuses, la tristesse, l'espoir et nous, lecteurs de notre temps savons que les alliés et les français ont repoussé l'ennemi, mais à quel prix ? La Normandie a vécu de nombreux drames, tout comme la France entière, mais il est vrai que le débarquement qui n'est pas dans ce récit, car il ne s'agit pas d'un livre sur la totalité de la guerre, mais un instant de cette terreur, ce débarquement a marqué les esprits, aussi bien les Anglais, que les Américains, les Québécois, les Français, les Polonais aussi qui ont envoyé un contingent pour nous aider. Les sacrifices humains sont nombreux, certains lieux sont encore chargés en émotions et dans ces pages, nous le ressentons vivement. Rose entraine sa famille, mais ces derniers ne sont pas en reste. Chaque combat mené est une victoire en soi, qu'elle se fasse par la force ou par un autre biais. Toutes les bonnes volontés sont mises à contribution et les renseignements sur un oreiller est plus facile à obtenir que par la force. Rose, Cécile, Marie (comme ma grand-mère), Yvonne, Rémy, Yankel (qui a vécu un drame dans son propre pays), David, Adrien, Stan, Marceau et bien d'autres encore ont évolué au fil des pages. Nous sentons la colère, la rage, la haine avant, pendant et après des événements tragiques. Si chez certains nous ne pouvons pas les nier, chez d'autres c'est plus subtil. Je pense à Rémy qui est une force tranquille de la nature ayant déjà vu des choses. Son analyse est fine et c'est grâce à lui si Rose arrive à mieux se gérer par moment. Je ne dis pas qu'il n'y a que lui, mais il dégage ce qu'un père peut apporter et cela est reposant pour Rose. Leurs échanges font des étincelles par moment et cela n'engage que moi, mais cet homme a l'âme d'un gagnant, un visionnaire : il est capable de voir au-delà et de discerner qui sera capable de les mener jusqu'à la liberté.



Nous suivons Rose et sa famille certes, mais nous avons aussi les oubliés, ceux qui ont dû disparaitre pour renaitre autrement. Les services secrets ne sont jamais bien loin. Si piloter n'est plus possible et que le bureau proposé n'est pas ce qu'il voudrait, que faire ? Les pilotes ont eu un impact sur le ciel, c'est certain, mais il est véridique aussi que leurs compétences ne s'arrêtent pas uniquement à piloter un avion, ou un planeur. Savoir repérer le lieu adéquat, transmettre des informations, rechercher qui sera capable de... Ces instants de dépression qui volent en éclat pour enfin assouvir ce qu'ils désirent tous : faire manger la poussière à l'ennemi. Être un homme d'honneur, être un homme de bien, être un pion pour aider un pays à se relever car c'est ce qu'ils sont tous : des pions pour aider, mais en cas de prise il vaut mieux en finir. Des émotions contradictoires envers les dirigeants de l'époque qui n'hésitaient pas à fermer un dossier afin de protéger les autres. La vie d'un seul être était réduit d'un claquement de doigts ? Cela ne plait pas à tout le monde, c'est certain et ce choix est bien difficile. Reste à savoir si nous, à leurs places nous aurions fait comme les personnages. L’évolution est fulgurante, à la hauteur de la violence de l'ennemi qui n'a de cesse de frapper, torturer, violer, humilier ceux et celles qui n'ont pas grâce à leurs yeux. Je pourrais continuer un moment sur le récit, sur les personnages car il y en a plusieurs, cette façon de vivre pleinement, d'oser ou de ne pas oser tomber amoureux parce que la guerre n'est pas le lieu pour cela. Ce livre est complet dans tous les sens du terme.



Une évolution des caractères, entre celui de Rose qui devient plus froide de part ses fonctions, mais qui a su garder une part d'humanité alors qu'elle n'y croyait plus. Sa sœur qui va aller le plus loin possible pour soutirer des informations, quitte à se mettre en danger. Le fait de camoufler la vérité aux gens qu'on aime, les tensions, la peur pour ceux qui sont obligés de fuir et ceux qui ne reviendront probablement jamais. Ces gens qui se sont connus et qui sont obligés de se dire adieu parce qu'ils sentent que tout est fini d'une manière ou d'une autre. La campagne n'a pas été épargné. Avec mon fils nous avons vu des témoignages rempli de souffrance bien des années après, les vols, le fait de ne pas prendre en considération la vie de l'autre, mais aussi la méfiance de son voisin. Les obstacles sont nombreux pour tous ces hommes et femmes qui ont vécu durant des mois de privations, de trahisons, mais aussi quelques instants de plénitudes, bien trop rares, mais qui redonnent de l'espoir. Rose pourrait être n'importe quelle femme qui en veut ! Vouloir la paix, vouloir que les enfants vivent sans peur, vouloir que chaque être aie droit aux mêmes privilèges que leurs voisins. On l'aime ou on la déteste, mais je l'adore ce brin de femme qui n'aura de cesse de monter au créneau, de faire des choix qui font peur tout en se disant que si personne ne fait rien, tout sera terminé. La vie est menée comme ma grand-mère me racontait, avec des moments où le rire était présent et à d'autres où les sirènes ne faisaient que donner la peur panique. Est-ce qu'ils vont tous rester en vie ? Tous ceux que nous suivons ? Qui mérite de mourir ? Est-ce que la haine est plus forte ? Est-ce que la vengeance fera véritablement du bien ? C'est un récit qui n'a pas de temps mort. Je regrette juste ne pas avoir eu le fin mot de l'histoire avec les parents, mais l'Histoire avec un grand H nous raconte très bien comment ce genre de personnes a bien pu finir. Nous avons envie de savoir comment tout cela va se terminer, pour eux tous, car les livres d'Histoire nous ont déjà donné la fin de cette guerre.



En conclusion, une tranche de vie d'une famille durant la seconde guerre mondiale qui est réaliste. Les faits historiques travaillés sont mis en avant, les émotions à leur paroxysme. La femme est mise en avant sous toutes ses formes. Il ne s'agit pas uniquement de Rose à la tête d'un groupe de résistant, il s'agit également de toutes ces femmes qui ont combattu avec leurs moyens afin de participer à la libération de leur pays. C'est un récit poignant, qui nous plonge aux côtés de ces hommes et femmes qui n'ont jamais abandonné, qui ont parcouru de nombreuses épreuves, avalés des kilomètres, mis leur vie entre les mains d'autres pour le résultat que nous connaissons. Oui, mais à quel prix ? Je suis heureuse de savoir que des hommes et femmes ont pu se retrouver après tout cela et qui sait, peut-être que Rose aura une fin digne de ce qu'elle a été ? Pour cela, il suffit de lire son histoire, ce que je recommande chaudement.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-rose-noire-gilles-milo-vaceri-a213826865
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La Rose noire

Merci à Babelio et sa masse critique de m'avoir permis de lire un très bon roman de Gilles Milo- Vacéri "la rose noire" .

Au début, l'action se déroule à Paris en 1940 .

Rose Desmoulins, une jeune femme mariée à un soldat Hubert mort au champ de bataille, vit chez ses parents.

Ceux -ci collaborent avec des allemands et vivent dans l'opulence.

Rose se révolte et est mise dehors du domicile familial comme sa sœur cadette Cécile.

Elles partent chez leur grand mère en Normandie......

Rose devient institutrice, un drame survient lors d'une sortie scolaire......

Rose, anéantie, décide de monter un réseau de résistance.



Les personnages sont tous très attachants et j'ai eu peur pour eux lors de leurs actions contre les allemands.

Une histoire bouleversante se déroulant pendant la seconde guerre mondiale......

J'ai adoré ce roman, je ne connaissais pas cet auteur, son écriture est fluide et agréable, aucun temps mort, riche en faits historiques.
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut : ..

« Premier sang » est un très court roman de Gilles Milo-Vacéri publié en 2020…



Ceux qui me lisent régulièrement savent combien je suis attaché au genre policier en général et aux personnages récurrents en particulier.



Une série policière, forcément, cela va m’attirer.



Pourtant, je n’avais jamais entendu parler de Gilles Milo-Vacéri, ni de son enquêteur récurrent Gabriel Gerfaut.



Aussi, quand j’appris l’existence de l’un et de l’autre, la question était de savoir par où débuter ma découverte.



Par le début, me direz-vous !



Effectivement, quoi de plus naturel et c’est généralement mon réflexe quand j’ai l’occasion de me plonger dans l’enquête liminaire d’un personnage.



Oui, mais voilà, la première enquête de Gabriel Gerfaut, « Que son règne arrive » a été publiée en 2014.



Alors, pourquoi lire, en premier lieu, « Premier sang ».



Pour deux principales et uniques raisons.



La première, c’est que ce très court roman fait 17 500 mots.



17 500 mots, c’est peu pour développer une intrigue, mais c’est probablement assez, pour un auteur, pour démontrer ses capacités littéraires et présenter un personnage.



Ensuite, et enfin, parce que ce titre, bien que paru en 2020, après 8 enquêtes de Gabriel Gerfaut, est un prequel à la série. En clair, cet épisode amène le lecteur au début de la carrière de Gabriel Gerfaut et est censé permettre aux aficionados de la série de mieux comprendre le personnage.



Bon, du coup, comme un court roman, s’il est mauvais, prend moins de temps à lire qu’un mauvais pavé, je me suis dit que c’était l’occasion de faire connaissance et avec le personnage et avec la plume de l’auteur.

Gabriel Gerfaut veut faire carrière à la Brigade Criminelle. Aussi prend-il son mal en patience quand son capitaine ne lui réserve que des tâches administratives et sans intérêt. Mais une enquête va bientôt tout changer pour lui…



Bon, à la lecture de la 4e, on se doute bien que cet épisode est destiné aux fans de la série, une façon d’occuper le terrain littéraire, et de proposer un nouveau titre à moindres frais (de mots, seulement 17 500).



Le prétexte du prequel permet alors à l’auteur de faire court et à l’éditeur de vendre à plus de moitié prix (10 euros le livre papier, 4 euros le livre numérique) par rapport aux autres épisodes qui doivent faire 4 ou 5 fois cette taille.



Bref, c’est un peu le principe, dans la chanson, de l’album de reprises avec deux inédits pour à la fois chercher des euros dans la poche des fans qui ont déjà toute la discographique de leur chanteur ou chanteuse préférées et dans celles des autres qui se disent que c’est là l’occasion de découvrir l’artiste.



Donc, j’ai découvert (et pas en argent) Gabriel Gerfaut et la plume de Gilles Milo-Vacéri.



Que dire ?



Que la 4e fait des promesses que le roman de tient pas.



Par exemple, le lecteur n’apprendra pas d’où vient à Gerfaut ses « petits tiroirs ». Il apprendra juste qu’il a cette faculté de ranger des informations aussi minimes soient-elles, dans des cases de sa mémoire et de les ressortir à la demande.



Mais bon.



Gabriel Gerfaut, malgré cette capacité d’observation et surtout, de mémoire, n’a rien de bien particulier. Beau gosse, courageux, intelligent, solitaire, rebelle à l’autorité… il lui manque juste d’être un peu dépressif et d’être brisé par un passé mystérieux pour entrer dans le moule de la plupart des enquêteurs de « Thriller » à succès. En même temps, je dis ça, mais peut-être que dans les autres romans, on apprend qu’il est dépressif et qu’il a un passé qui le hante…



Je ne m’étendrais pas sur l’intrigue.



En 17 500 mots, ce qui est la taille des fascicules de 64 pages que j’affectionne et dont je parle beaucoup, je sais qu’un auteur n’a pas le temps de poser une réelle intrigue.



Aussi, je pardonnerai les approximations, les erreurs colossales du tueur qui permettent de le faire prendre aussi rapidement et aussi facilement, ainsi que le manque de professionnalisme de Gerfaut et de son chef pour arrêter le tueur.



Enfin, je dis que je pardonne, mais qu’un grand policier comme celui qui prend Gerfaut sous son aile interpelle de loin, en l’appelant, un assassin sanguinaire, alors qu’il peut s’approcher discrètement et le ceinturer sans qu’il ne puisse réagir… bref.



Du coup, intrigue pas convaincante (mais excusable), personnage pas très original, ni même attachant… il ne me reste plus que le style de l’auteur à décortiquer…



Et je ne sais pas quoi en penser.



Je n’ai rien trouvé de particulier dans cette plume. Ni de grands défauts, mais surtout pas de grandes qualités.



Alors ? Gilles Milo-Vacéri s’épanouit-il uniquement dans le long format ?



Son personnage et son style ne prennent-ils de l’ampleur que dans des enquêtes longues ?



L’auteur aurait-il bâclé ce prequel ? L’aurait-il écrit pour de mauvaises raisons, sans passion ?



Au final, je ne suis pas plus avancé avant qu’après lecture et ne sais pas si je vais me plonger dans la suite, c’est-à-dire les précédents titres.
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La double surprise

On n'est jamais déçu par Gilles Milo-Vacéri, quels que soient ses écrits. Ici cette courte nouvelle érotique est très prenante, excitante, et ne peut que donner envie d'en découvrir plus de l'auteur. On n'atteint pas ici les sommets du "manoir des fantasmes", mais c'est une très agréable entrée en matières dans le monde plein de désirs et de fantasmes de l'auteur. A noter pour les intéressés que ses romans autres (notamment policiers: série des Gerfaut) sont tout aussi captivants .... même si moins excitants.
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Enquêtes parallèles, tome 1 : Les prêtresses d'Al..

Énorme coup de coeur pour ce roman. De base, je l'avais mis dans ma sélection parce que je voulais découvrir le style de Gilles Milo-Vacéri. Mais cela s'arrêtait là. Le résumé était sympa sans toutefois me donner réellement envie. Du coup, c'est encore une plus belle surprise.

L'enquête en elle-même n'a rien de nouveau puisqu'il s'agit d'une disparition. Mais, il y a un truc très envoûtant qui nous tient en haleine du début à la fin. C'est très riche en indices et pourtant, il faut attendre la toute fin du récit pour obtenir des réponses.

Un grand merci à Babelio pour cette Masse Critique Mauvais Genres du mois de mars ainsi qu'aux Editions du 38 pour la découverte de ce livre.
Lien : http://chroniquesmerveilleus..
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Excellente série que celle de Gilles Milo-Vacéri avec le commandant Gerfaut et Adriana Guivarch: intrigues soignées et prenantes, personnages attachants et ce qui ne gâte rien pour moi une pointe de surnaturel, de démon du mal que j'apprécie. En bref, on passe un très bon moment et je conseille tous les livres de la série.
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Mystères, légendes, et autres histoires sombres

La nouvelle est genre littéraire ancien qui pourrait paraître facile au premier abord mais qui en réalité demande une technique d'écriture pointue car elle doit condenser en quelques pages l'essentiel d'une intrigue, avec peu de personnages et évidemment peu ou pas de description. Elle est aussi faite pour être lue en une seule fois, selon André Gide et c'est d'ailleurs pour cela que je la distingue des novellas qui fleurissent actuellement (genre qui vient des USA) et qui est en réalité un mini-roman. Elle se termine très souvent par une chute, une fin surprenante, qui permet de voir la nouvelle alors différemment si l'on prend le temps de la relire (en effet, il y a souvent des indices qui sont distillés ici et là mais qu'on ne remarque pas forcément la première fois)

Gilles Milo-Vacéri, lui, a commencé par la nouvelle (je le cite) et depuis, il n'a cessé de perfectionner son écriture par un travail colossal et cela se sent tant ses nouvelles sont magnifiquement construites et rédigées. Après un premier recueil publié en 2020 "Prophétie, malédiction et autres énigmes" (chronique ICI ) il recommence avec toujours autant de talent avec le recueil "Mystères, légendes et autres histoires sombres" dont je vais vous parler ici : franchement, habituellement, je ne lis des nouvelles que dans le cadre de mon travail et ce sont des "classiques" écrites par les maîtres du genre Maupassant, Gautier et autres... Mais là, encore une fois, je me suis régalée : volontairement, je n'ai pas lu ce recueil d'une traite mais en lisant nouvelle par nouvelle (voire deux à la suite) afin justement de davantage les apprécier. Mais chacun fait bien comme il veut, hein? en tout cas, si vous avez envie de découvrir le genre de la nouvelle autrement que par vos souvenirs d'école, n'hésitez pas et foncez! En plus, il a regroupé dans ce recueil différents genres comme l'historique, le contemporain, l'ésotérique mais aussi le polar... bref, vous devriez trouver votre bonheur.

Mon avis : Comme la dernière fois, je ne m'arrêterai pas sur les 13 nouvelles mais sur certaines qui m'ont vraiment plu, peut-être plus que les autres, soit par leur histoire ou leur thème ou encore par leur style. En réalité, je pourrai presque toutes les présenter parce que soyons claires, cette fois, toutes m'ont emballée. Certaines m'ont rappelée des romans de l'auteur ou des thèmes qu'il a abordés différemment ici mais j'ai aimé les clins d'oeil (ou alors était-ce un essai à l'époque? (il les a retravaillées pour cette édition)



La seule chose que j'ai un peu de mal à comprendre, c'est le choix de l'adjectif "sombre" dans le titre car pour moi, elles ne le sont pas du tout dans l'ensemble et sont même porteuses d'espoir mais nul doute que l'auteur m'expliquera pourquoi ce choix ^^ je lui fais confiance, le connaissant ^^ .





Je commencerai par la première "Un amour si aveugle" car elle me semble un peu à part : c'est une histoire contemporaine qui met en scène un escroc particulier puisqu'il ne vole que des tableaux de maître pour des clients particuliers et le tout pour une raison bien particulière mais chut, vous n'en saurez pas plus ! ^^ en tout cas, la chute est fort intéressante :)



Il y a plusieurs nouvelles historiques et moi, j'adore l'Histoire : je les ai donc toutes appréciées : "L'abbaye Saint-Martin du Canigou" vous entraînera dans un Moyen-Age où tous les coups étaient permis afin d'obtenir le pouvoir, y compris dans les lieux où la sagesse et la piété auraient dû régner. Là encore, attendez-vous à des révélations surprenantes.



"Maître Pierre et Spartacus" se déroule durant la seconde guerre mondiale (autre période que notre auteur aime particulièrement) celle-ci m'a beaucoup plu car elle m'a fait penser à l'univers d'Aphonse Daudet de par le style d'écriture notamment : j'ai beaucoup aimé le mystère qui entoure ce "couple" à part. Ambiance que le l'on retrouvera aussi dans la nouvelle "Le miracle provençal" où un homme Gabin et sa chienne fidèle sauront ouvrir leur coeur à... chut ^^ : une nouvelle là encore belle, touchante et porteuse d'espoir.



On trouve aussi plusieurs nouvelles fantastiques dans ce recueil qui nous entraine en Ecosse (terre de légendes par excellence) mais aussi en pleine nature canadienne où la Nature semble régner ou encore dans un château qui recèle là-encore des secrets ou toujours dans un train où notre narrateur fera lui aussi une rencontre qui changera le cours de son existence. Si vous ne croyez pas aux fantômes, peut-être que la lecture de ces textes où présent et passé se mêlent intimement, vous fera douter.



Enfin, le recueil se termine par deux nouvelles historiques : l'une comme l'autre marquent la patte de Gilles puisque l'une est contemporaine et l'autre historique mais toutes deux ont une touche de mystère ésotérique qui ne pourra que vous plaire : je vous les laisse découvrir mais là encore, ce sont deux réussites.



Bref, je pourrais toutes les passer en revue car en me replongeant dedans, en les repassant une par une (je n'ai besoin que de relire les premières lignes pour me souvenir) , je réalise qu'aucune ne m'a pas plu : toutes sont différentes mais toutes sont excellentes et sauront vous surprendre, et ce, jusqu'au bout.

Si vous êtes familier de l'univers de Gilles Milo-Vaceri, certains personnages vous en rappelleront d'autres qui sont davantage développés dans les romans et l'on reconnaît bien son style.

On aimerait que certaines histoires soient aussi davantage développées et fassent l'objet d'adaptation en roman mais qui sait? ce sera peut-être le cas un jour.

En tout cas, moi, j'ai adoré! Non seulement je ne les ai pas trouvées sombres mais c'est même tout le contraire : l'amour, l'amitié, l'espoir sont davantage ce que j'en retiendrai et je suis ressortie très souvent de ma lecture avec le sourire. Un signe, non? ^^



J'espère donc qu'il y aura un troisième recueil car il excelle vraiment dans ce genre littéraire et de nos jours, on ne trouve pas beaucoup d'auteurs qui savent utiliser leur plume pour nous mener dans différentes directions et dans des genres différents en aussi peu de pages : que dire si ce n'est bravo encore une fois! Je regretterai encore une fois qu'il ne soit pas publié en poche, je pourrais utiliser ces nouvelles pour les faire étudier à mes élèves!




Lien : https://solysbooks.blogspot...
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Excellente série que celle de Gilles Milo-Vacéri avec le commandant Gerfaut et Adriana Guivarch: intrigues soignées et prenantes, personnages attachants et ce qui ne gâte rien pour moi une pointe de surnaturel, de démon du mal que j'apprécie. En bref, on passe un très bon moment et je conseille tous les livres de la série.
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

C’est toujours un grand plaisir de lire Gilles Milo-Vacéri. Quand Babelio a lancé sa masse critique sur le mauvais genre, je n’ai pas hésité à solliciter Que son règne vienne, la première enquête du Commandant Gabriel Gerfaut. Ayant déjà lu 4 de la série, j’étais curieuse de découvrir sa première tournée en tant que star au sein de la Brigade criminelle de Paris. L’expérience fut mouvementée, haletante et pleine de surprises. Une immersion totale dans ce cadre aussi effrayant que fascinant !



Le commandant Gerfaut est mandaté pour résoudre les crimes d’un tueur en série qui sévit en Bretagne. Arrivé sur place avec sa stagiaire, Adriana Guivarch, il découvre que le mal peut revêtir plusieurs masques et celui-ci est l’un des pires de toute sa carrière. Et pour cause, le monstre présumé éviscère ses victimes enceintes, quasi à terme et leur enlève leurs bébés. Mais la question que se pose Gerfaut, dans quel but sont-ils enlevés et pourquoi une telle déferlante de violence ? La vérité sera abominable même, aux yeux de ce policier aguerri et qui voit surgir au quotidien ce qu’il y de pire chez l’être humain toutefois, ces monstrueux crimes dépassent la fiction.



Si les investigations du Commandant pour stopper l’hémorragie de ces infamies furent laborieuses au début, la suite des évènements l’aidera à ouvrir la porte de ses intuitions vers d’autres explications plus ésotériques. Impénétrables. Mais, il ne sera pas Gabriel Gerfaut s’il n’avançait pas d’un pas assuré vers cette face méconnue du mal. Cette face qui met à mal notre rationalité, nos croyances, nos convictions… Pas notre caractériel Commandant au caractère bien trempé. Gabriel est connu par son esprit critique, par ses méthodes peu orthodoxes qui flirtent parfois avec la loi et n’hésite pas à utiliser ses vastes connaissances de l’esprit humain même les plus tordus… Il possède une intuition inébranlable et une ouverture d’esprit inégalable. Et c’est grâce à ces perceptions cognitives qu’aucun tueur en série ou autre ne peut dormir sur ses lauriers le sachant sur son dos !



Que son règne vienne ou le mal dans tous ses états est une réussite dans le genre dit mauvais. Un thriller horrifique et oppressant, mâtiné d’une touche de fantastique et rempli d’autant de rebondissements, de questionnements que de suspense. Une histoire de tueur en série qui verse rapidement dans le satanisme nous laissant un goût d’épouvante ainsi que moult questions sur nos croyances. La plume de Gilles Milo-Vacéri m’a déjà convaincue par le passé et ce roman n’a fait que confirmer sa maestria à nous embarquer dans son univers un brin tortueux. Il ne manque jamais de nous emporter dans son monde parallèle, dans d’autres dimensions, existantes ou pas, on s’en moque. Peu importe la trame ou l’énigme, on s’en sort secoués mais satisfaits du rendu. Il a esquissé dans cette série un super portrait du policier efficace. Sérieux, impliqué, humain et surtout n’ayant pas peur d’ouvrir son esprit à d’autres cultures ou à d’autres croyances pour résoudre ses enquêtes. L’auteur nous offre une équipe de choc aussi attachante que dotée de beaucoup d’humour et je vous promets que leur duo fait des étincelles et cela se confirmera dans les prochains épisodes si vous vous aventurez à les découvrir !



Une série qui vaut le détour si vous êtes fans du genre…ou pas.



Merci aux éditions du 38 et à la masse critique de Babelio pour l’envoi du service presse papier. Je suis fan de la couverture qui donne le ton d’emblée à l’histoire !

Mya
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Diabolica

Les lecteurs qui connaissent Gilles Milo-Vacéri ne seront à nouveau pas déçus, cette enquête les mettra à rude épreuve.

Plusieurs histoires se croisent et s'entremêlent, l'intrigue est superbement mise au point, et vous chercherez le motif jusqu'à la fin (sans le trouver bien sûr).

Le duo d'enquêteurs est tout à fait spécial et on se demande souvent comment la situation va évoluer. Le rythme va crescendo et les battements de votre cœur suivront.

Que dire du côté "diabolique" si ce n'est qu'il est dépeint de main de maître par quelqu'un qui est décidément à l'aise dans tous les genres qu'il explore.

Attention toutefois: si vous pensez pouvoir lire ce livre à votre aise, … détrompez-vous, vous ne pourrez pas le refermer avant d'être arrivé à la fin.
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Prenons un instant tous les deux pour parler des enquêtes du Commandant Gabriel Gerfaut. Ce flic est le spécialiste français des tueurs en série. Une formation poussée faite aux États-Unis avec les spécialistes du profilage et une intelligence hors du commun font de lui une célébrité nationale. C'est toujours avec beaucoup de respect et d'humanité que chaque enquête est menée... même si cette fois-ci les crimes sont d'une sauvagerie bestiale. Alors que ceux-ci ont lieu en Lozère, il n'en faut pas plus pour refaire parler de "la bête du Gévaudan" et de ses nombreuses victimes.



Dans cette nouvelle enquête toujours publiée aux Éditions du 38, Gabriel est appelé à l'aide par Paul, la plus jeune recrue de son équipe. Le cadavre d'un membre de sa famille vient d'être retrouvé, en pleine nature, sauvagement attaqué. Dès lors les meurtres s'enchaînent et c'est une course contre la montre qui est lancée. Déjà complexe, cette enquête sera rendue encore plus difficile par les éleveurs criant au loup.



Alors bête meurtrière ou assassin bestial ? L'auteur nous fait prendre part à cette enquête tambour battant, avec beaucoup de justesse. L'horreur est énoncée plus qu'elle n'est décrite, ce qui rend plus acceptable la découverte des scènes de crime. C'est ainsi que chaque page apporte son lot d'information. Ce roman nous garde attentifs de la première à la dernière page avec un dénouement à la hauteur du mythe.



Voici donc de belles heures de lecture qui s'offrent à vous ! Vous laisserez-vous tenter ?
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Prophétie, malédiction, et autres énigmes



Mon ressenti final :.



Je me suis régalée avec ce recueil de nouvelles.



J’adore les recueils. De courtes histoires, permettant de faire des pauses régulières sans perdre le fil de son bouquin, c’est appréciable.



Je découvre ici l’univers de Gilles et force est de constater que cet auteur sait nous embarquer dans ses périples !



Si la première nouvelle ne m’a pas franchement emballée, les autres m’ont carrément transportée. L’écriture est immersive, tantôt délicate, tantôt mystérieuse. Autant certaines histoires vont remettre en cause notre point de vue, nos idées, autant les autres vont nous interroger sur le côté mystique de l’histoire. Est-ce réel ou l’auteur spécule-t-il, invente-t-il ? Sait-il des choses que nous ignorons ?



Certains faits très marquants de notre société sont abordés avec pertinence comme cet homme qui échappe à la mort, ce fameux 11/09/2001 et qui remet en cause sa perception de la vie. Ou encore ce comte frappé par la malédiction des 10, qui fera tout pour en réchapper... alors qu’il se trouve à bord du Titanic. Notons cette leçon de vie, portée par un vieil indien et expliquée avec calme à ce jeune homme qui vient de tuer un loup alpha. Pense aux conséquences de tes actes avant d’entreprendre quelque chose qui changera le cours de la vie.



L’auteur n’hésite pas à utiliser des personnages lambda, écrits à notre image, et auxquels nous nous identifierons sans problème, bien trop heureux de pouvoir nous improviser chasseurs de trésor, archéologues visitant un temple maya ou encore, enquêteurs oubliant les vraies valeurs que sont la famille, les amis, l’amour.



[chronique raccourcie car trop longue]
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Suite à mon gros coup de cœur pour "Premier sang", préquel initial de la saga "Les enquêtes du Commandant Gabriel Gerfaut" de Gilles Milo-Vacéri, aux Editions du 38, j'ai lu et adoré le second préquel "Ligne de mire".



C'est une nouvelle rencontre que nous faisons avec Adriana Guivarch, terminant l’école des officiers de police. L'auteur nous dépeint son personnage avec beaucoup de consistance et d'humanité. On découvre une jeune femme brillante et volontaire, souhaitant rejoindre le 36 Quai des Orfèvres.



Les affaires se succèdent et mettent en avant ses nombreux talents allant du tir de précision à l'informatique. Toutes ses réussites vont participer à lui créer très rapidement une petite renommée. Celle-ci sera suffisante pour attirer l'attention du Commandant Gabriel Gerfaut. De là naîtront des rencontres qui impacteront à jamais leurs carrières.
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

j'apprécie particulièrement la série de polars"Les Enquêtes du Commandant Gerfaut" et j'attends chaque sortie avec impatience : en avril, Gilles Milo-Vaceri nous a gâtés puisqu'il a publié le préquel "Premier sang" qui pose les bases de la série mais surtout le tome 9 "Le sang des 12 vierges" et que j'ai dévoré, bien sûr : il est sorti aux Editions du 38 le 10 avril et comme toujours, je remercie Anita pour son envoi et sa confiance de ce roman en service presse (bien sûr, je l'achèterai en papier) . Je vous rappelle aussi que j'ai chroniqué tous les autres tomes (je mettrai les liens à la fin)



Pour les novices, chaque enquête peut se lire seule MAIS évidemment, si l'on suit la série du début, c'est encore meilleur puisque l'on voit notre commandant préféré (et son équipe) évoluer et surtout cette enquête-ci prend tout son sens et est encore meilleure quand on connaît tous les tomes... Gabriel Gerfaut est un spécialiste des tueurs en série et cette fois encore, il va devoir en affronter un des plus terribles et des plus cruels... Comme son titre l'indique, il va essayer d'arrêter ce criminel qui s'en prend à de jeunes femmes vierges... 12 mais pourquoi? et pourquoi des vierges? Sachez simplement qu'une fois commencé, vous aurez du mal à le lâcher même si, je vous préviens, le prologue, n'est pas à mettre dans toutes les mains : âmes sensibles s'abstenir...



Comme je l'ai dit, j'adore cette série et ce nouveau tome n'a fait que renforcer mon sentiment, même si à la fin, j'ai hurlé de frustration en disant "mais c'est quoi cette fin?" imaginez-moi à 2h du matin grogner après l'auteur dans mon lit... tssssssss ! Je vous rassure, vous avez une vraie fin, hein? mais vous comprendrez ma réaction en le lisant ;)

Comme c'est un polar, je vais juste vous raconter le début, histoire de vous donner envie...



Le prologue, qui se déroule le 13 janvier 2020 dans la région d'Amiens, nous plonge au coeur de l'enfer puisque l'on nous narre (âmes sensibles s'abstenir, je me répète mais c'est hard) le premier meurtre et l'on se dit que le type qui fait ça est franchement atteint : c'est un malade, c'est évident (attention, je ne l'excuse pas, il est incurable pour moi) : sachez simplement qu'il entend des voix divines qui l'enjoignent de tuer pour lui! Il se prend pour une sorte d'archange vengeur dont la mission est de tuer 12 vierges en sacrifice, afin de calmer la colère de Dieu! et là, je suis sûre que vous vous dites, euhhhhhhhhhhhhh?????

Franchement, l'on se dit que le type est sacrément atteint... et c'est un euphémisme, croyez-moi : malheureusement, ce sont ceux-là qui sont les plus dangereux.

Le chapitre 1, lui, nous ramène auprès de ce cher Gabriel, au stand de tir : pour une fois, il a obéi à sa convocation (ce qui donne lieu à des échanges plutôt sympas qui font baisser un peu la tension provoquée par le prologue) et alors qu'il s'apprête à tirer, le téléphone sonne : son équipe et lui sont appelés par leur supérieur, Gustave Marcelli, dit "Le Vieux" qui les informe de ce qui s'est passé à Amiens. Il tend surtout une feuille qui se révèle être une lettre du tueur à l'intention de Gabriel dans laquelle non seulement il l'insulte mais surtout le provoque : il lui ordonne de venir et s'il ne le fait pas, il tuera une deuxième vierge... Autant vous dire que non seulement toute l'équipe est atterrée mais qu'en plus, Gabriel Gerfaut est furieux (et là encore, c'est un euphémisme ) et est complètement anéanti : on a tué une gamine de 16 ans pour le provoquer, lui! Or, c'est dans ces moments-là, quand il est à vif que Gabriel en oublie la hiérarchie, l'ordre et que seule compte l'arrestation du tueur... Mais son équipe est là (et surtout Adriana pour le canaliser) et va l'aider à coincer cet extrémiste religieux et surtout à comprendre pourquoi il lui en veut autant... mais rien n'est simple, ce dernier semble bien connaître notre commandant et ne cesse de le provoquer... il laisse des messages sibyllins avant chaque meurtre et va jusqu'à publier une lettre ouverte dans la presse, le prévenant de ses plans et notamment du fait qu'il en tuera 12! Notre commandant arrivera-t-il à le stopper avant la fin de folie meurtrière programmée ou au contraire les cadavres continueront-ils à s'accumuler? Pourquoi détester autant Gabriel? Est-ce quelqu'un de son passé? et pourquoi ce chiffre 12? Que vient faire "Dieu" dans cette histoire? Les réponses à ces questions et à tant d'autres en lisant cet excellent neuvième opus qui vous fera passer par différents sentiments et surtout vous tiendra en haleine jusqu'au bout.



Gabriel Gerfaut est un commandant atypique : c'est un homme brillant formé aussi aux USA (lisez le préquel) et spécialiste des tueurs en série et avec celui-ci, il aura maille à partir : si vous suivez la série depuis le départ, vous savez qu'il lui est arrivé des aventures extraordinaires dans lesquels un mystérieux ange gardien semble le protéger (je vous invite à lire ou relire le tome 1 pour mieux comprendre) et celui-ci semble intervenir régulièrement quand notre policier émérite a besoin d'être guidé. Vous rajoutez sa technique impitoyable des interrogatoires ou encore ses petits tiroirs et vous avez quelqu'un qui est fascinant professionnellement et personnellement : or, ici, la lutte semble personnelle et l'on comprendra pourquoi quand on avancera dans le livre (j'avoue que j'avais deviné assez vite pourquoi il lui en voulait autant et qui était derrière tout cela, pour une fois, hein? ^^ ) Au delà du policier brillant, c'est un homme vrai qui n'use pas de son rang dans la police ou de sa notoriété quand il enquête : au contraire, il met tout le monde à l'aise mais gare à celui ou celle qui essaierait de le prendre de haut. Sa relation avec Adriana lui a donné une autre dimension : il est plus humain mais forcément plus vulnérable ; en effet, si ceux qui lui en veulent venaient à l'apprendre, elle serait en danger... c'est pourquoi, peu connaissent leur relation. J'adore aussi sa franchise et son humour sarcastique mais il ne rigole plus, y compris avec les siens, quand il s'agit d'arrêter le tueur. Plus on avance dans les tomes, plus je craque pour ce policier à part, qui est à la fois un professionnel hors-norme et un homme unique qui ne peut que faire craquer la gente féminine (mais pas que!) Pas de chance pour nous mesdames, il est fidèle ;)



J'ai retrouvé avec plaisir Adriana et Paul, les deux membres de son équipe : vous comprenez bien que s'ils sont avec lui, c'est qu'ils ont quelque chose en plus : évidemment l'évolution de la relation entre le commandant et son capitaine a changé un peu la donne mais quand ils sont au travail, la hiérarchie est respectée et ils savent qui est le patron. J'adore le fait qu'elle puisse lui tenir tête malgré tout ; je dirais qu' elle est à son image : forte et un peu fragile à la fois : comme lui, c'est une pointure dans son domaine, elle aussi se fait fi des lois quand il s'agit de rentrer dans les mondes obscurs d'internet mais elle demeure humaine. Ils vont vraiment bien ensemble. Tout comme Paul, le troisième larron de ce trio magique (non, non, ils n'ont pas de pouvoirs, hein? ) : il est le plus léger, est célibataire (j'adore ses tentatives de séduction souvent ratées qui permettent toujours de relâcher l'atmosphère parfois pesante ) mais c'est aussi un grand policier en devenir : il apprend au contact des deux autres mais reste toutefois un peu en dessous mais c'est un élément incontournable de l'équipe et Gerfaut, comme nous, ne saurait s'en passer.



Comme toujours, on s'attache aussi aux personnages secondaires et je dirais cette fois que c'est l'expert César qui m'a bien plu ou encore Thomas celui que Gabriel va prendre sous son aile... très métaphore religieuse, ma phrase? un peu ^^ à vous d'interpréter.



Je resterai volontairement silencieuse sur le méchant de l'histoire : sachez que celui-ci est particulièrement noir et complètement illuminé, au sens religieux du terme. Les crimes perpétrés sont affreux et l'on se demande comment on peut aller aussi loin, surtout au nom d'une religion ; malheureusement l'Histoire et les exemples récents ne cessent de nous le prouver. Sans entrer dans les détails, sachez que si vous avez lu toute la série, vous devriez aimer ce tome car l'on retourne aux sources et que l'on retrouve certains personnages mystérieux qui la jalonnent : la lutte du Bien et du Mal n'a jamais été aussi omniprésente...

Vous l'avez donc compris, un combat dantesque a commencé dans le tome 1 de la série et se poursuit au fil des tomes... parfois il est en sourdine, parfois il explose jusqu'à ^^ l'avenir le dira.



Enfin, je ne peux pas me taire sur le style propre de l'auteur : efficace et qui va droit au but, à l'image de ce cher commandant (mon seul "reproche" est l'utilisation du verbe "toquer" pour frapper à la porte que je ne comprends toujours pas, le connaissant). Il connait bien son domaine et cela se sent. Les très nombreuses recherches auxquelles il s'adonne se font sentir et rendent les romans encore plus crédibles (et là, franchement, chapeau bas pour la complexité des énigmes qui reposent toujours sur des faits historiques, géographie ou ésotériques ) Derrière l'histoire qui se délie au fur et à mesure et qui nous entraîne sur différentes pistes se cache un travail de fond pointu : preuve de son sérieux et qui le hisse à la hauteur des maîtres du genre.

Et bien sûr, comme à chaque fois, il n'hésite pas au détour d'une page ou d'un chapitre à dénoncer ce qui ne lui convient pas dans notre société et comme Gabriel, il n'a pas la langue de bois et tant pis, si ça dérange ;)



Je terminerai en disant une chose : vivement vivement le prochain!
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Sexcort, tome 1 : Zurich

Exclusivité ebook offerte gratuitement dans la boutique de l'éditeur, Sexcort tome 1 – Zurich nous met tout de suite dans le bain, la courte nouvelle débutant en pleine action et au milieu d'un club échangiste.

Pas de sentiments ici donc, mais du sexe pour le sexe, même si celui-ci ne constitue finalement pas le plus gros du texte.



Ce premier opus se divise en deux parties. La première nous permet de faire connaissance avec Katia et ses amis et de découvrir ce qui l'a amenée là : une relation amoureuse désastreuse, lui ayant laissé un appartement hors de prix sur les bras et un appétit certain pour le libertinage. De là, pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable en devenant escort de luxe ? Après tout, la jeune trentenaire est une véritable bombe et possède tous les atouts pour en devenir une.



La série est construite de la même façon que le célèbre Calendar Girl : un opus = un nouveau lieu (et par conséquent, une partie de jambes en l'air). La suite de la nouvelle nous emmène donc avec Katia à Zurich, pour un entretien d'embauche très particulier. Quoique celui-ci commence comme n'importe quel rendez-vous professionnel, avec notamment une mise à l'épreuve de la maîtrise des langues de Katia (et non, ceci n'est pas une métaphore). Dommage qu'aussi savoureux soit-il, cet échange polyglotte soit retranscrit intégralement en français, faisant un peu perdre le sel du passage d'une langue à une autre.

Après cette première épreuve théorique, la seconde sera, vous vous en doutez, d'ordre beaucoup plus... « pratique ». Et c'est là que le bât blesse un peu, car la chose, aussi bien écrite soit-elle, n'a vraiment, mais alors vraiment rien d'émoustillant. Un parti-pris néanmoins justifié par le contexte, le but étant précisément de tester le professionnalisme de Katia.



Donc oui, c'est cru et sans filtre, mais pas gratuit.

Un premier opus relativement convaincant donc, et qui, s'il ne vend vraiment pas du rêve côté sexe, n'en reste pas moins bien construit. Scénaristiquement, c'est forcément assez light, mais l'auteur a néanmoins posé des décors, développé un peu ses personnages principaux, bref, en aussi peu de pages, c'est tout de même assez réussi ; suffisamment pour donner envie de découvrir la suite ou, à défaut, au moins l'autre épisode disponible gratuitement, consacré à Amsterdam.
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Les larmes de Satan, tome 2 : Dans l ombre ..

Coup de cœur ! Amour, guerre, barbarie… l’homme confronté à sa vérité ! Un second tome encore plus bouleversant, réaliste, addictif !



Dans ce second tome, Gilles Milo-Vacéri débute en transcrivant le « Discours du Maréchal Pétain » et l’ « Appel du 18 juin 1940 » du Général de Gaulle. Où serions-nous sans ces hommes et ces femmes courageux et méconnus qui ont répondu à cet appel du 18 juin ?



Antoine ne cesse de monter en puissance, en folie téméraire… Il est devenu un spécialiste des exfiltrations et des missions dangereuses. Nous le retrouvons dans une nouvelle opération suicidaire : récupérer et ramener à Paris un chargement d’armes, munitions, explosifs, faux papiers et tout ce qu’il faut pour imprimer sans oublier du matériel de radio ce qui équivaut à quatre tonnes de matériel environ. Et on peut dire que l’auteur s’en donne à cœur joie avec Antoine ! Il a de ces idées ! Complètement fou et plus c’est fou, plus ça marche ! Les morceaux de bravoure s’enchaînent mais en même temps ses personnages sont toujours profondément humains, avec toutes leurs faiblesses qu’ils dominent… ou pas, ce qui les rend touchants et nous bouleverse d’autant plus. Et le pire, c’est qu’avec cette tête de pioche d’Antoine, dès qu’on respire un peu, qu’on se dit « ouf ! il s’en est sorti », eh bien non, cette forte tête au courage complètement hallucinant se précipite dans un danger encore pire.



Gilles Milo-Vacéri nous dépeint l’humanité dans ce qu’elle a de pire et de meilleur. Il nous plonge dans la réalité de la guerre où les hommes et les femmes se découvrent face aux privations et aux horreurs, les conduisant aux pires des trahisons mais aussi à effectuer des actes de bravoure insensés. Et je me répète mais ils sont terriblement humains. C’est vraiment frustrant, je ne veux pas dévoiler l’histoire, mais il y a des personnages qui ne sont pas tout à fait du bon côté et qui vont faire le bon choix, d’autres qui vont vous émouvoir et certains vous briser le cœur… L’auteur a un véritable don pour dépeindre la psychologie de ces hommes et femmes emportés dans la tourmente. Tout est possible et Gilles Milo-Vacéri ne cesse de nous surprendre. De plus, extrêmement bien documenté, il nous offre un grand roman Historique avec un grand « H ». Il nous rend proches ces hommes et ces femmes, il nous les rend attachants et surtout tellement compréhensibles dans leurs réactions car rien n’arrive par hasard. Et Antoine déjà tellement blessé par tout ce qu’il a vécu va vivre l’enfer… Je ne veux pas en dire davantage mais croyez-moi c’est vraiment l’horreur et il y aura un avant et un après… L’auteur parvient à nous immerger dans la guerre, dans ce qu’elle a de plus atroce et on se sent affreusement mal, témoin impuissant, le cœur broyé, empli de colère et de rage… Et le pire du pire, c’est que l’on se doute que ça va encore empirer !



Côté Histoire, il nous parle du réseau Honneur – Police qui était un groupe de policiers résistants au sein de la Préfecture de Police de Paris. Il nous fait toucher du doigt le manque de coordination et d’organisation entre les différents réseaux de la Résistance qui la plupart du temps s’ignoraient. À cette occasion j’ai découvert — oui, je suis très ignorante sur cette période — que Londres préférait les FFL (Forces Françaises Libres) qui appartenaient à l’Armée et que la Résistance n’était pas très bien vue par elle. C’est là que nous retrouvons un grand homme, un héros, Jean Moulin, un grand résistant. C’est grâce à lui que tout a changé, c’est lui qui a unifié, coordonné les différents mouvements de la Résistance en France. À l’inverse, nous avons La Carlingue ou Gestapo Française composée de malfrats et de flics français ainsi que les “Comtesses” qui couchaient et espionnaient pour la Gestapo.



Pour terminer, j’espère vous avoir donné envie de découvrir Antoine et tous ceux qui l’entourent, envie de vous plonger dans Les larmes de Satan malgré mon impuissance à rendre tout ce que j’ai ressenti. Je ne suis pas satisfaite de cette chronique, j’ai l’impression de ne pas être parvenue à vous partager mes sentiments. Cette lecture a été tellement bouleversante émotionnellement que c’en est impossible à transcrire et Antoine est un des personnages les plus déchirants de l’auteur.
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Meurtres à Château-Arnoux, tome 1 : Automne san..

Une super enquête policière qui vous surprendra et vous tiendra en haleine du début a la fin. Avec des lieux très bien décrit qui vous donne envie de découvrir
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Le commandant Gabriel Gerfaut est un de mon chouchou niveau policier bourru, charismatique, borderline et au grand cœur.



Cette troisième enquête de notre commandant va nous ramener vers une ancienne affaire qu’il a traitée deux ans auparavant au Brésil. Un tueur en série particulièrement sadique avait fait plus de 70 victimes avant que Gabriel Gerfaut et les autorités brésiliennes ne mettent la main sur lui grâce à une erreur simple mais cruciale.



Savoir que de nouveaux meurtres risquent de le faire sortir des barreaux avec en plus des excuses des autorités est inadmissible pour les policiers l’ayant serré en 2013. C’est pourquoi ils demandent l’aide de notre policier français dans la traque de ce qu’ils pensent être un copycat.



Dans un contexte de violence, sadisme et corruption Gilles Milo-Vacéri nous entraîne sur la trace d’un violeur, cruel et sans pitié dans les bas-fonds de Manaus. Cette ville plus étendue que la capitale parisienne et bordée de la forêt amazonienne a tous les arguments pour rendre l’enquête inextricable. On y trouve des terrains vagues dans tous les coins de quartiers, où le tueur s’empresse avec bonheur d’y laisser ses victimes, jeunes femmes, parfois très jeunes, violées dans d’atroces souffrances.



Le temps est ici l’ennemi. Car ils n’ont que peu de jours avant la date fatidique où la justice en viendra à libérer le semeur d’âmes s’ils ne trouvent aucunes preuves qu’il ne s’agit que d’un copycat.



En pénétrant dans les rouages de la police brésilienne, dans ses problèmes quasi insurmontables face à la corruption, Gabriel Gerfaut voit ses belles images de justice en prendre un coup. Il a du mal à se faire aux règles totalement différentes de ce pays en guerre intestine.



Ici pas question d’espérer un témoin providentiel pour mettre la main sur le coupable. La loi de l’Omerta est quasi générale tellement la peur est intense.

Cela donne un contexte vraiment dur pour cette enquête, vraiment lourd aussi pour nos policiers qui voient augmenter les victimes sans réussir à avancer. Régulièrement on sent comme Gabriel le besoin de secouer le cocotier, un témoin ou un truand. Face à cette peur ambiante, les rares petits indices collectés vont être autant de lueurs d’espoir dans cette noirceur qui leur tombe dessus.



En parallèle nous allons aussi être témoin de la première enquête d’Adriana en solitaire. Cette jeune capitaine, bras droit de Gabriel va nous prouver qu’il a eu le nez fin en la prenant sous son aile et en la formant. Elle est sa digne héritière tant dans le mode de pensée que dans sa manière un peu brutus de procéder avec les té moins. Elle va nous montrer un nouveau visage que l’on sentait poindre auparavant et qui en fait un personnage vraiment charismatique et attachant.



Ce duo de choc et de charme va ainsi encore une fois partager une aventure hors du commun où la violence, la ténacité et parfois des forces surprenantes vont être au rendez-vous.



Je confirme ma fidélité à la plume de Gilles avec ce troisième opus des enquêtes de Gabriel Gerfaut. Car outre une plume que j’apprécie énormément, les romans de Gilles sont de vrais documents pointus sur les lieux qu’il nous fait « visiter ».

Ici c’est un Brésil bien différent des images de cartes postales qu’il nous dépeint. C’est un Brésil plus profond, plus réaliste et plus cruel. Le dessous du décor de paradis est sombre, plein de dangers et de surprises. Parfois un éclair d’espoir le traverse avec des personnages comme Da Silva et son équipe qui mettent en avant leur enquête et n’ont que faire de la merde que cela pourrait soulever dans les sphères corrompues. Seule compte pour eux la justice et la défense du citoyen. Ce sont des cœurs purs dans un monde empli de désespoir. De même c’est aussi un Brésil peuplé d’ethnies sauvages et repoussées au fur et à mesure de la déforestation loin de leurs terres. On plonge ainsi dans son cœur même, aux origines des légendes amazoniennes et des croyances tribales.







En bref, une enquête complexe qui nous pousse à nous interroger sur beaucoup de points : la sauvagerie de l’homme, sa nature profonde et sauvage face à la modernité et la revanche que la nature ne manquera pas un jour de prendre sur nous.

Merci Gilles pour ces quelques heures de dépaysement glaçantes et addictives.
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Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut, t..

Quand le passé ressurgit… cela donne un thriller angoissant et addictif ! Coup de ♥ !



Tout commence avec les pensées du prédateur en chasse et dès les premières lignes, l’angoisse monte. Machiavélique, l’auteur nous présente une jeune fille attachante de dix-neuf ans qui rentre chez elle après une journée de labeur et nous fait partager ses craintes à l’idée de pénétrer dans la forêt, à la nuit tombante, pour effectuer trois kilomètres à pied. Pendant ce temps, le commandant Gabriel Gerfaut est en vacances depuis deux jours dans le sud de la France et alors qu’il dîne en galante compagnie, le téléphone sonne. Gilles Milo-Vacéri prend un malin plaisir à saboter les vacances et le dîner romantique du commandant. Adriana, son bras droit, l’informe qu’une cousine éloignée de Paul, son adjoint, a été assassinée et les blessures sont tellement horribles que le médecin légiste hésite à se prononcer sur leur origine. A priori, cela ne peut pas avoir été causé par un loup ou un chien, l’animal présentant une mâchoire démesurée d’une puissance incroyable. Le temps que Gerfaut rejoigne Paris, il y a déjà une seconde victime, une adolescente de seize ans, et quand il arrivera en Lozère où se situent les meurtres, on comptera un troisième décès, celui d’un berger et de trois brebis. Arrivés sur les lieux du second meurtre, Gerfaut et son équipe vont se trouver confrontés à Xavier Delpuech, un notable qui cultive des ambitions politiques et a fondé l’ADEL (Association Des Éleveurs Lozériens) ainsi qu’aux éleveurs de ladite association qui veulent à tout prix que le loup soit responsable. Heureusement, Gerfaut peut compter sur le soutien du procureur Jean-Marie Chabanier, un homme très sympathique qui ne cède pas devant les pressions ainsi que sur le capitaine Alexandre Delamare et le lieutenant Patricia Vidal, de la Section de Recherches de Nîmes, avec lesquels il va enquêter.



Cette cinquième enquête du commandant Gabriel Gerfaut nous entraîne sur les traces de “La Bête du Gévaudan” qui a fait couler beaucoup d’encre et… beaucoup de sang. Gabriel Gerfaut est un spécialiste des tueurs en série et des crimes qui sortent de l’ordinaire. C’est un électron libre sans aucun respect qui ne respecte pas toujours la hiérarchie ou la procédure. D’une intelligence supérieure, il est profondément humain et son équipe l’adore et veille sur lui jalousement. J’aime énormément son personnage et encore plus ses “disputes” avec Adriana qui ne se laisse pas faire ou ses escarmouches avec son divisionnaire qui « est un gueulard mais aussi un papa-poule » dixit l’auteur. J’avoue avoir bien ri à la réplique de Gerfaut à Gustave Marcelli sur le cirque. Quant à sa manière de ne pas s’en laisser conter, j’ai jubilé à sa réaction face aux éleveurs et plus particulièrement face à Xavier Delpuech et au préfet. J’étais déjà une de ses fans, mais là, Gabriel Gerfaut est devenu mon héros !



L’enquête une fois de plus se révèle compliquée et Gerfaut se trouve pris dans une toile complexe où les éleveurs accusent le loup et commettent plusieurs voies de fait, où les défenseurs et protecteurs des loups démontrent que le loup n’étant pas encore arrivé en Lozère, il peut difficilement être coupable. Ajoutons-y une population persuadée du retour de « La Bête du Gévaudan », voire même d’un loup-garou et vous avez un tableau complet. Et pendant ce temps, le monstre, humain ou animal, continue le carnage. Malgré toutes les difficultés rencontrées, Gabriel Gerfaut fait montre d’une grande délicatesse avec les membres de son équipe, les victimes et leurs familles. Par contre, il joue avec les éleveurs de l’ADEL comme un chat avec une souris : machiavélique, comme son auteur !



Le fait de donner la parole au prédateur ajoute à l’angoisse et au suspense. J’en ai oublié de respirer quand il s’est mis à traquer des enfants. J’ai tremblé pour tous ceux qui aidaient Gerfaut et qui cherchaient à élucider l’affaire. Gilles Milo-Vacéri joue diaboliquement avec nos nerfs. Sa plume est toujours aussi affutée et élégante. Et il nous distille les informations au compte-goutte. J’admire toujours autant son travail de recherches et de documentation car l’intrigue repose toujours sur des faits réels. De plus, il maîtrise à la perfection le page turner : une fois commencé « La Bête du Gévaudan », je n’ai plus pu le lâcher tant le suspense grimpait et l’angoisse aussi… L’enquête se déroule dans un laps de temps assez court, entre le 4 juin 2017 et le 12 juin 2017 mais sur un territoire étendu. Vu le nombre de victimes, vous comprenez l’angoisse… Nous suivons pratiquement heure par heure Gerfaut, Adriana, Paul, Alexandre et Patricia… et aussi le cheminement de La Bête. Quant à découvrir la vérité, j’ai émis les hypothèses les plus abracadabrantes ! Gilles Milo-Vacéri m’a bluffée une fois de plus même si j’avais soupçonné le véritable coupable. Et je peux vous dire qu’une fois tournée la dernière page, j’ai eu besoin de quelques heures pour m’en remettre.



Gerfaut va bénéficier de l’aide de deux personnages originaux et sympathiques. Le premier est une jeune femme experte vétérinaire et spécialisée dans les morsures de prédateurs. Cécile Marcillac a du répondant et ne se prend pas au sérieux, elle apporte une note de gaieté dans un contexte assez sombre. Le second est un écrivain criminologue. Après dix années de recherche, il prépare un ouvrage sur « La Bête du Gévaudan » et il va se montrer un précieux auxiliaire du commandant. Grâce à lui, nous allons avoir un compte-rendu précis sur les crimes “de la bête” qui a sévi dans le Gévaudan au XVIIIe siècle.



Gabriel Gerfaut parviendra-t-il à arrêter le monstre qui terrorise la Lozère ? Je ne vous dirai qu’une chose, la fin est absolument hallucinante, à vous faire dresser les cheveux sur la tête. J’en frissonne encore…
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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