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Critiques de Gordon Ferris (48)
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La cabane des pendus

Écosse, juste après la Seconde Guerre mondiale, un ancien soldat devenu journaliste est appelé à l’aide par un ami d’enfance qui est incarcéré en attendant d’être pendu.



Le roman se passe à une époque où la peine de mort était appliquée dans la plupart des pays du monde. 70 ans plus tard, le portrait a bien changé, la peine capitale est abolie dans presque toute l’Europe (sauf en Biélorussie) et dans de nombreux pays d’Amérique (au Canada, la dernière exécution a eu lieu en 1962). Mais parmi les démocraties industrialisées, les États-Unis et Japon résistent toujours à cette évolution, comme la Chine et la majeure partie de l’Asie et de l’Afrique.



Ce livre n’est pas un plaidoyer contre la peine de mort, même si le condamné se dit innocent. C’est plutôt un excellent polar historique qui nous amène à Glasgow en 1946, dans un pays marqué par la guerre. Les conséquences sociales, l’économie qui se relève de la destruction, mais surtout les conséquences individuelles, comme ce pilote horriblement brûlé, défiguré et souffrant de douleurs atroces. Son apparence même en fait un paria alors qu’il devrait être considéré comme un héros. Et il n’y a pas que les blessures physiques à avoir causé des cicatrices permanentes, les combattants de retour au pays sont aussi estropiés mentalement, avec des cauchemars et des angoisses insupportables.



Un polar qui décrit aussi une ville avec une stratification sociale, des quartiers défavorisés sous le joug de la violence d’une mafia locale, avec des magouilles et des corruptions, avec des complicités dans toutes les sphères de la société.



Le premier opus de la série d’enquêtes de Douglas Brodie par un auteur écossais que je découvre, mais dont j’entends bien suivre la piste…

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Les adieux de Brodie

Ainsi s'achève notre balade en terre écossaise.

Les adieux de Brodie ne laissent planer aucun suspense quant à une éventuelle suite et clôt sympathiquement ce quatuor de Glasgow.



Un haut dignitaire enlevé, c'est qui qui qu'on sollicite ?

Pressentant le méchant scoop, Brodie, en journaleux averti, acceptera de jouer les porteurs de valise pour l'éplorée lady Gibson. Une valise pleine de biffetons qui devrait concourir à la libération de son intègre mais néanmoins banquier de mari.

Si l'on vivait dans un monde idéal, ça se saurait. Brodie a souvent morflé plus qu'à son tour mais il semblerait qu'à la grande loterie des emmerdes, son nom soit encore sorti du béret.

Y aurait pas comme un chouïa de favoritisme des fois? le doute reste permis.



Comme souvent, éviter une quatrième de couv' bien trop bavarde !



Ferris et son héros récurrent, Douglas Brodie, c'est le vieux pote que l'on retrouve avec impatience et gourmandise pour peu que ce dernier vous ait laissé un p'tit goût de reviens-y et fissa.



Quatrième opus, le terrain largement balisé permet de s'immerger prestement dans cette sombre affaire d'enlèvement.

Si les ressorts de ce récit ne manquent pas, il est à déplorer un manque d'originalité notoire.

Mixer polar et plan Marshall, fallait oser. C'est fait et parfaitement accessible pour les quiches en économie comme moi donc pas de panique inconsidérée, le tout se lit sans qu'il faille nécessairement se balader avec sa nouvelle bible « Le Plan Marshall et le Relèvement économique de l'Europe » sous le bras. Même si le titre vend déjà du rêve en barre pour la risible somme de 16 euros !





Un ultime baroud d'honneur, c'est également l'occasion de se replonger dans l'album photo familial et de retrouver quelques illustres personnages de la série. Sa douce moitié, Sam, au caractère aussi flexible qu'une barre à mine, restant à mes yeux la plus emblématique.



L'histoire déroule donc son cortège de misère, tout en parsemant ici et là quelques hauts faits historiques liés à l'Écosse d'après-guerre, sans pour autant générer de l'endorphine à gogo.

Point d'étincelle euphorisante à l'horizon. Juste le sentiment cafardeux d'avoir eu entre les mains un bouquin décousu, loin d'être mauvais, certes, mais au potentiel prometteur sous-exploité.

D'autant plus ballot que Ferris s'était déjà brillamment illustré par le passé.



Je quitterai donc l'Écosse à regret.

Comme un sentiment d'inachevé chevillé au corps.

Mais sa grande muraille vertigineuse et ses pyramides ancestrales resteront à jamais gravées au fer blanc dans ma caboche d'historien balbutiant. Je vous le...dis.

Slàinte !
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La filière écossaise

Avec ce roman je découvre cet auteur. « La filière écossaise » est le troisième volume des aventures de Douglas Brodie, ancien flic de Glasgow reconverti dans le journalisme au Glasgow Gazette.



Hivers 1947. Afin d’aider son ami Isaac Feldman, Douglas Brodie accepte d’aider la communauté juive de Glasgow à élucider le mystère sur une série de cambriolages. L’enquête rondement menée lui fait découvrir une filière pour exfiltrer des criminels nazis, une « route des rats ». Rappelé par l’armée avec le grade de lieutenant-colonel, Brodie rejoint son amie, l’avocate Samantha Campbell, à Hambourg afin d’obtenir des renseignements auprès des criminels de guerre emprisonnés. Il découvre qu’il existe un vaste réseau où des hommes politiques, des évêques et les services secrets américains sont complices.



« La filière écossaise » de Gordan Ferris est un bon roman policier sur fonds historique. L’auteur nous plonge dans cet hiver glacial de cette période d’après-guerre. Les blessures sont encore ouvertes. Les combats sont finis mais une autre guerre souterraine entre les services secrets se déroule. Le rythme est soutenu, les personnages sont attachants, le cadre historique est intéressant. Une bonne lecture !

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La cabane des pendus

Douglas Brodie est un ex en tout.

Ex-vétéran de moult conflits armés.

Ex-flic.

Ex-poto d'avec Hugh Donovan dont il s'éloigna habité d'une rancoeur toujours vivace.

Aussi lorsque ce dernier, du fond de sa geôle, lui quémanda son aide, on peut pas dire que l'ami Douglas ait bondi dans ses bottes de 7 lieues afin de lui porter secours.

Le fait que son ami ait été condamné à mort a pu peser dans la balance et infléchir sa décision, c'est pas faux..



Un petit voyage en Ecosse, ça vous dit ?

Vous devriez.

D'abord parce que ça dépayse.

Puis, et surtout, parce que cette première enquête s'avère constituer un bonheur de lecture précieux.



Premier écueil contourné, l'alcoolisme notoire de tout fin limier qui se respecte. Sise en Ecosse, qui plus est, l'abstinence quasi monastique de Dougie tient du miracle absolu. One point !

Un enquêteur, c'est bien, deux, c'est mieux. Tient v'là que je rime.

Flanqué de l'avocate chargé de défendre Donovan, l'austère Sam Campbell qui ne possède aucune accointance avec le clan, ils vont tous deux former un duo hétéroclite aux résultats ravageurs. Dos pointos !



Et puis il y a cette terre d'Ecosse sauvage d'après-guerre aux mille visages.

Brumeuse, cafardeuse, plombante comme le moral de notre sursitaire attendant son exécution avec le fébrile espoir d'une vérité qui se ferait enfin jour.



Ferris travel nous balade de l'Ecosse à l'Irlande avec talent.

Cette Cabane des Pendus, véritable enquête à tiroirs, ne cesse de rebondir et de surprendre jusqu'au dénouement final tout en compilant divers petits travers sociétaux sans que cela ne fasse dessert hachis caramel au beurre salé de tata Suzette.



C'est fin, c'est léger, c'est surtout puissamment addictif.

L'Ecosse, c'est certain, j'y remettrai les tongs...



4.5/5
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La cabane des pendus

Un enfant martyrisé, un coupable désigné, des meurtres non élucidés, des policiers corrompus, des curés en instance de purgatoire, et des enquêteurs qui cherchent justice en payant de leur personne.



Voici une bonne histoire de (très) méchants qui tient la route, avec à leurs trousses un ex flic/soldat un peu inoxydable, aux méthodes musclées et au tempérament irascible. Le cliché de l’enquêteur fragilisé par son passé est encore une fois coché., entre traumatisme de guerre et désillusion. Ainsi que celui de la fragile jeune avocate pour la touche de douceur dans un monde de brutes.



La touche sociale et historique de l’Ecosse de l’après-guerre est au centre du récit. L’auteur s’emploie avec précision à nous en faire une approche touristique. Il faudrait presque avoir une carte sur les genoux pour suivre ses déplacements dans Glasgow et ses environs. Cet excès de détails, que l’on retrouve aussi dans les scènes d’action est un point faible du récit, l’alourdissant sans le rendre pour autant plus visuel.



Un polar à deux facettes, à la fois suranné en collant bien l’époque et proche du film d'action, qui se lit sans déplaisir si ce n’est sans passion.

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Les justiciers de Glasgow

L'Écossais Gordon Ferris a déjà publié plusieurs romans outre manche, et la critique britannique le compare même "avec Ian Rankin" ..ou Val Mc Dermid, les plus célèbres auteurs de polars écossais.



Dans Les justiciers de Glasgow, qui vient de paraître aux éditions du Seuil. , superbement traduit par Hubert Tézenas (je ne parle pas assez des traducteurs sur ce blog, hélas), Ferris nous entraine dans la seconde enquête de l'ex-flic devenu journaliste Douglas Brodie dans l'Écosse d'après-guerre, qui vient de paraître au Seuil Policiers



J’avais raté La Cabane des pendus (qu’ont peut rattraper en poche chez Points), le premier volet de Douglas Brodie mais pas besoin d’avoir lu le premier volet pour plonger dans la superbe ambiance de Glasgow d’après guerre autour d’un antihéros particulièrement touchant et attachant comme seuls les grands romans policiers savent nous en offrir.



Ancien policier, qui a du combattre pendant la 2nde Guerre mondiale, mais qui a depuis le plus grand mal à s'en remettre et à retrouver le goût de vivre, Douglas Brodie policier avant la guerre, est devenu journaliste débutant à la Gazette de Glasgow.



On connaissait déjà Glasgow comme ville idéale pour les romans noirs, mais Gordon Ferris qui a notamment travaillé pour le ministère de la Défense britannique n’a pas son pareil pour décrire l’ambiance particulièrement mystérieuse et opaque de ce Glasgow d'après-guerre décrivant avec une belle épure cette atmosphère des banlieues plutôt précaire d’un Glasgow bien abimé après les bombardements de la guerre.



Chargé d’enquêter sur les excès d’une bande d’auto justiciers « les Marshals de Glasgow », envoient aux journaux des lettres enflammées agrémentées de citations des Évangiles, l’enquête de Brodie est à la fois haletante et fascinante et le personnage de Brodie lui-même, obtus et plein d’autodérision et même d’amertume contribue pour moi au charme de ce polar très britannique sombre et drôle en même temps… Une grande réussite…
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Les justiciers de Glasgow

Après avoir fini « La filière écossaise » de Gordon Ferris, j’ai eu envie de continuer à suivre les aventures de Douglas Brodie. « Les justiciers de Glasgow » est le deuxième volet de la série. Sortie en 2012 sous le titre « Bitter Water » et traduit en 2016 pour la France aux éditions du Seuil.



Glasgow 1946. Douglas Brodie, ancien flic, démobilisé de l’armée où il fut sous-officier des Highlands, vient d'être embauché comme journaliste à la Gazette. Pour son journal il se met à enquêter sur une bande de justiciers, les Marshals de Glasgow, qui veut se substituer à la justice. En parallèle il aide son collègue Mc Allister sur une affaire de corruption et de fraude immobilière dans la reconstruction du centre de Glasgow. Les deux affaires vont se rejoindre pour un grand final digne des films d’action d’Hollywood.



« La filière écossaise » est un plongeon dans Glasgow d’après-guerre. Le rythme est soutenu, l’écriture est fluide, les personnages sont attachants. Un très bon polar !

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Les adieux de Brodie

L'Écossais Gordon Ferris- est un auteur dont on avait chanté les louanges il y a deux ans avec les Justiciers de Glasgow puis il y a un tout juste un an avec la filière écossaise. Après avoir dévoré ce troisième volet des enquêtes de Douglas Brodie, on s'est donc jetés sur la la quatrième.-et comme le titre l'indique dernière aventure pour Douglas Brodie ,journaliste d'investigation, et ex flic de Glasgow, de retour dans sa ville après la seconde guerre mondiale.



Toute la saga se déroule à Glasgow entre 1946 et 1947, et la critique britannique sous le charme, le compare même "avec Ian Rankin" ..ou Conan Doyle eVal Mc Dermid, les plus célèbres auteurs de polars écossais.



Gordon Ferris qui a notamment travaillé pour le ministère de la Défense britannique n’a pas son pareil pour décrire l’ambiance particulièrement mystérieuse et opaque de ce Glasgow d'après-guerre.



Les adieux de Brodie. sonnent comme un chant du cygne et l' on ne sera pas détrompé par ce titre crépusculaire puisque le roman commence par l’enterrement du héros, mais un enterrement qui ne ressemble peut etre pas tout à fait à ce qu'il est réellement.



Après avoir démantelé une filière d’exfiltration de criminels nazis dans le précédent volet,Douglas, accusé d’avoir commis l’enlèvement et l’assassinat d'un riche banquier sulfureux Fraser Gibson, va de voir se faire passer pour mort pour faire éclater la vérité et partir à la chasse aux malfrats, et à une histoire qui ressemble étrangement à une bien sybilline affaire d’État.



Poussé par son inassouvable et inextinguible soif de vérité, Brodie fait une fois de plus appel à sa méthode personnelle et pas toujours très morale, dans ce décor d'un Glasgow bombardé qui peine à se relever des ruines, où les quartiers pauvres recèlent une misère noire, et où le banditisme propsère.



Encore une fois, Ferris excelle dans la reconstitution d’époque et dans la maitrise narrative conduite à un rythme effréné, et une fois achevé ces adieux de Brodie, on a hate de savoir quel nouveau héros va bientôt sortir le romancier écossais de son chapeau
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La filière écossaise

La filière écossaise est le troisième volet des enquêtes de Douglas Brodie, l’ex flic de Glasgow, de retour dans sa ville après la seconde guerre mondiale.



L'Écossais Gordon Ferris- hélas pas présent cette année à Quais du Polar est un auteur dont on avait chanté les louanges l'an dernier avec les Justiciers de Glasgow .



Il s'agit donc de la troisième aventure pour Douglas Brodie, indépendante des précédentes, après “La cabane des pendus” et ces fameux justiciers de Glasgow”. qu'on peut trouver en format poche, chez Points. a déjà publié plusieurs romans outre manche, et la critique britannique le compare même "avec Ian Rankin" ..ou Val Mc Dermid, les plus célèbres auteurs de polars écossais.



Gordon Ferris a notamment travaillé pour le ministère de la Défense britannique et on voit une nouvelle fois combien il n’a pas son pareil pour décrire l’ambiance particulièrement mystérieuse et opaque de ce Glasgow d'après-guerre.



Nul besoin d’avoir lu les deux premiers volets pour plonger dans la superbe ambiance de Glasgow d’après guerre autour d’un antihéros particulièrement touchant et attachant comme seuls les grands romans policiers savent nous en offrir.



Dans le chaos de l'après-guerre Gordon Ferris plonge son intrigue de La filière écossaise au sein d'un réseau d'exfiltration d'anciens dignitaires nazis en plein Glasgow pour une intrigue pleine de réalités historiques et de magouilles plus internationales que les précédentes, en mentionnant au fil de son enquête, les prémisses de la guerre froide et même de la naissance de l’état d’Israël...



On y apprend mais toujours de façon divertissante, sans jamais que cela soit scolaire, des enjeux se nouant autour des anciens criminels de guerre nazis, ceux qui seront jugés et punis sous fond libération des camps et les interrogatoires des tortionnaires nazis.



On y voit ainsi comment le polar s'en sort souvent pour faire de certaines périodes particulièrement troubles de l'Histoire un véritable piment aux intrigues.

Ce troisième volume tranche un peu avec les deux précédents, mais n'en demeure pas moins un excellent troisième épisode, qui devrait clore de façon remarquable cette non moins remarquable trilogie..




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La cabane des pendus

Cette cabane, c’est le lieu où finissent les condamnés à mort à Glasgow dans les années d’après-guerre. Là que va se terminer la vie de Hugh Donovan, un héros de guerre pourtant accusé d’un crime affreux. Et c’est vrai que tout est contre lui. Son ami d’enfance Douglas Brodie, journaliste après avoir été policier, va tenter de le disculper, au risque de sa propre vie.

Quand on me parle de polar et d’Écosse, j’ai du mal à résister. Ce roman très prenant permet de découvrir un héros récurrent qui m’a plu, avec ses doutes, et en même temps des lieux et une époque… Les descriptions ne manquent de rien, on imagine fort bien les lieux. La psychologie des personnages est tout aussi précise et séduisante. Après un très léger coup de mou au milieu, le roman repart sur les chapeaux de roue vers une fin beaucoup plus animée, et même stressante.

Un polar de bonne facture et une série que je poursuivrai, c’est sûr ! (je conseille à ceux qui aiment l’Islande d’Indridason)
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La cabane des pendus

Premier tome d’une série de quatre, selon ce que laisse apparaître le titre du quatrième tome, La Cabane des pendus se passe en Écosse, en 1946. Douglas Brodie revient de la guerre. Démobilisé depuis peu, il doit s’ajuster au retour à la vie civile, alors qu’il présente des symptômes de stress post-traumatiques. Il accepte de rencontrer Hugh Donovan, son ancien ami d’enfance, emprisonné pour le meurtre du petit garçon de Fiona, son ancienne petite amie alors qu’ils étaient adolescents. « Vieil ennemi, vieux rival, vieux « Je-te-pisserais-pas-dessus-même-si-tu-brûlais » auraient mieux convenu. » Car Fiona et Hugh l’ont trahi à l’époque, se voyant en cachette alors qu’il était encore avec elle. Formé en journaliste et ayant bifurqué vers la police où il a occupé avant la guerre un poste d’inspecteur, Brodie accepte de faire équipe avec l’avocate de Hugh, Sam Campbell, pour tenter de sauver ce dernier de la peine de mort qui l’attend bientôt. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce roman policier, qui mêle un contexte historique intéressant à une intrigue enlevante, mais est-ce peut-être l’effet du choix d’une narration au je, j’ai été irritée par des remarques sexistes, caricaturales et frôlant parfois le cabotinage dans des scènes pourtant dramatiques. Pas assez pour ne pas avoir envie de lire le prochain, en espérant une certaine évolution du personnage.
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Les justiciers de Glasgow

Glasgow. 1946. Douglas Brodie est fait-diversier à « La Gazette ». Il tente de s'adapter depuis son retour. Plus de galons, de régiment, après ces six années il fait « la queue avec les ménagères et les vieillards édentés pour recevoir une miche de pain... » Mais des événements vont lui remettre le pied à l'étrier. Tout d'abord avec un premier meurtre puis avec des tabassages sévères qui vont se succéder. McAllister, son confrère et dont il est l'adjoint, se réserve l'assassinat de l'élu local, lui va s'intéresser à ce qui ressemble à des règlements de compte. Avec l'aide de son amie Sam, avocate, il lance son enquête sur ces Marshals de Glasgow.



Dès les premières pages Gordon Ferris s'applique à nous épauler pour flairer les odeurs et cadrer les images de cette ville qui peine à reprendre une activité courante, s'applique à nous aider à prendre le pouls de ses habitants. Il y parvient avec une parfaite aisance. Les sempiternels rationnements, le chômage, un avenir sans horizon n'engendrent que des tensions, le désordre et la violence. Un mort. Des types méchamment démolis. Voila ce que la police va retrouver dans les rues de leur ville. Avec le crime de l'élu un lien pourrait s'établir avec le désir de reconstruction de la ville – et certainement le pognon en jeu – par son édile. Concernant ces pauvres gaziers meurtris, les coupables livrent leurs desiderata à Doug. Ce sont des messages hallucinés qu'ils transmettent via « La Gazette ». Le voilà dans de beaux draps. Et ce ne sont pas ceux de Samantha avec qui elle avait tenté de sortir un bougre d'un mauvais pétrin sur la demande du dénommé Ismaël. Il s'avère que c'est le chef des Marshals de Glasgow. Ces vengeurs semblent avoir un penchant pour la Mésopotamie antique puisque appliquant les lois du code de Hammurabi. « Penny pourquoi tu grimaces ? » J'arrête de faire l'intéressant. Le groupuscule s'inspire du précepte « Œil pour œil, dent pour dent ». Et ça fait du vilain.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/04/on-met-les-gaz-a-la-gazette.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Les justiciers de Glasgow

Dans une ville de Glasgow écrasée par la chaleur de l’été 1946, Douglas Brodie, devenu reporter pour la Gazette, journal local avide de scandales, est appelé sur une scène de meurtre. Un conseiller municipal a en effet été retrouvé pendu par les pieds tandis que sa tête a été enfoncée dans un seau de ciment. Peu après, Brodie est contacté par un homme qui lui demande de l’aide pour défendre un ancien combattant tout juste démobilisé et accusé d’un cambriolage. Malgré la défense assurée par Samantha Campbell, l’amie de Brodie, l’homme est condamné à plusieurs années de prison et se suicide peu après. Dans les jours suivants, une bande de justiciers commence à s’en prendre violemment à des criminels envers lesquels ils jugent que la justice a été trop clémente ainsi qu’aux avocats qui ont permis leurs éventuels acquittements. On s’en doute, tout cela est lié et Douglas Brodie se trouve triplement impliqué : en tant que reporter, en tant qu’ancien combattant, et en tant que proche de Samantha Campbell.

Deuxième volet d’une tétralogie annoncée, Les justiciers de Glasgow est, comme le précédent roman de Ferris, La cabane des pendus, un polar extrêmement bien mené qui profite du contexte dans lequel l’auteur a placé les aventures de son héros. Le Glasgow de l’après-guerre, ses taudis, ses quartiers en partie rasés occupés par des hommes mis au rebut par une société qui peine à se reconstruire, le contraste avec ceux qui, à l’autre bout de la ville, entendent bien profiter de la reconstruction pour faire grossir leurs portefeuilles déjà bien épais… tout cela confère aux livres de Ferris un supplément d’âme qui lui permet de les extraire du commun du polar.

Parsemé de maximes percutantes et définitives (« En dernière instance, tout ce et tous ceux qui avaient été exclus par le Troisième Reich pouvaient compter sur mon soutien : livres, juifs ou pédés. »), de scènes d’actions, de confrontations tendues et d’un soupçon de romance, Les justiciers de Glasgow, dans lequel on a tôt fait de repérer les mécanismes identiques à ceux du précédent roman de Ferris, ne se distingue en effet pas sur le plan formel, même si ce dernier est parfaitement maîtrisé. C’est bien la capacité de l’auteur écossais à y insuffler de la vie, à rendre palpable le contexte de cet après-guerre dans lequel l’Europe se trouve exsangue et où les plus faibles n’en finissent pas de pâtir tandis que les classes dominantes entendent encore assoir leur pouvoir, à décrire cette Écosse de 1946 où l’on se promène dans la lande en costume de tweed, où l’on s’extasie devant une voiture et où des gamins crasseux affligés d’impétigo se disputent un shilling, qui fait de la série mettant en scène Brodie et Campbell des romans à part.

Autant dire que si Les justiciers de Glasgow ne concourra sans doute jamais au prix du roman noir du siècle, il n’en demeure pas moins que, comme le roman précédent de Ferris, il constitue une véritable curiosité et, surtout, un livre que l’on lit avec un réel plaisir.


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Les justiciers de Glasgow

Après La cabane des pendus, retrouvons à nouveau l'écossais Gordon Ferris pour un nouvel épisode des aventures et enquêtes de Douglas Brodie, mi-journaliste mi-détective privé.

Avec toujours cette ambiance très particulière (et fort bien décrite), d'un passé pas si lointain, dans l'immédiat après-guerre, lorsque la Grande-Bretagne se remet à peine de ses blessures et que les valeureux soldats de Sa Majesté retrouvent un pays qui n'a plus grand chose à leur offrir.

Dans ce Glasgow post-industriel qui se relève à peine des bouleversements de la guerre - celle qui apporta richesse pour quelques uns et misère pour beaucoup d'autres - une étrange épidémie frappe la ville ...



[...] La peste bubonique commence par une piqûre de puce. La grippe espagnole par un éternuement. À Glasgow, la vague de meurtres et de mutilations commença de façon assez banale et, à l’instar d’une piqûre de puce, fut à peine remarquée sur le moment.

[...] Ces lettres, cet avertissement… vous pensez qu’on devrait prendre ça au sérieux ? Que j’aurais intérêt à creuser la question ?

– Oui. Il se passe quelque chose. Peut-être même quelque chose de gros.



Un petit gang cagoulé joue les Robins des bois écossais et signe ses forfaits salutaires Les marshalls de Glasgow.

Au cœur de l'enquête on retrouve donc l'ex-flic Brodie, mi-journaliste, mi-détective, accompagné de son amie avocate Samantha.

L'impertinent Brodie mène l'enquête avec une longueur d'avance sur les flics : Les justiciers de Glasgow utilisent le journaliste comme tribune publique.



[...] Vous êtes d’une insolence rare, Brodie. Elle vous tuera un jour.

[...] En fait, vous avez réussi à énerver tout le monde, Brodie. À ce point-là, ça confine au génie.



Mais tout cela n'est pas aussi simple qu'il y paraît et il ne suffit pas de laisser les Marshalls nettoyer la ville de sa pègre. Brodie se retrouve bientôt embringué dans une affaire qui sent la corruption à plein nez.



[...] À Glasgow – où des décennies de surpopulation avaient donné naissance aux pires quartiers de taudis de l’Europe –, les pères de la ville nourrissaient des rêves grandioses. Ayant entendu dire que les Français avaient du style, ils voulaient rendre hommage au Corbusier ici, dans le Nord.

[...] On va transformer cette ville en paradis des travailleurs. On va raser les taudis et construire des appartements ultra-modernes.



Cette série d'enquêtes de Gordon Ferris est sans hésitation notre préférée du moment.

Le décor d'après-guerre, la description de l'Écosse, l'ambiance journalistique, l'arrière-plan social, font de ces polars des bouquins diablement intéressants.

La plume de Ferris (manieur de mots et visiblement frère d'encre de son héros) est toujours aussi vive, mordante, fluide et c'est un plaisir de lire sa prose qui prend parfois des accents naïfs de Rouletabille pour citer ensuite les poètes écossais.

Une série à découvrir sans tarder et sans hésiter, à savourer dans l'ordre, de préférence, car même si les histoires sont indépendantes, l'évolution des personnages et notamment celle des relations complexes entre Sam et Brodie y gagne en épaisseur.

Pour celles et ceux qui aiment les journalistes.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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La filière écossaise

Dans son livre « La filière écossaise », une troisième enquête de Douglas Brodie (après « La Cabane des Pendus » et « Les Justiciers de Glasgow »), l’histoire se passe durant le terrible hiver 1947 où la communauté juive est victime de nombreux vols de bijoux.



Les Juifs, réfugiés au Royaume-Uni, et l’armée britannique avait en charge de maintenir l’ordre en Palestine ; le désir des Juifs étant d’y bâtir un état, leur état, Israël. L’Écosse les avait également accueillis.



Gordon Ferris, prévient dans ses notes que « les vérités historiques abondent dans ce roman » et commence par cette phrase : « Il n’y a pas de bon moment pour mourir. Ni de bon endroit. »



On retrouve Douglas Brodie, qui a été flic avant la guerre et travaille à présent en tant que reporter à la Glasgow Gazette, est chargé de l’enquête à la demande de son vieil ami, le tailleur Isaac Feldmann.

Ses investigations vont le mener plus loin que prévu car il va se lancer sur une piste sensible, celle que l’on nomme « la route des rats », « die Rattenlinien », une filière d’exfiltration de criminels nazis.



Sa compagne, la belle avocate Samantha Campbell doit partir à Hambourg pour un procès de crimes de guerre, où sont incriminés des tortionnaires du camp de Ravensbrück.

Douglas, lui, à nouveau enrôlé par l’armée, rejoindra Samantha (surnommée Sam), va se trouvé plongé dans les horreurs de la guerre et va mener ses investigations avec l’aide de plusieurs volontaires.



Ce livre révèle un grand nombre de faits cachés de cette époque et à la lecture, on voit que l’auteur s’est extrêmement documenté. Il nous l’explique dans ses « Notes de l’Auteur », mais la lecture bien que très complexe, n’est jamais rébarbative. Au contraire, elle est même très instructive et nous laisse désorientés en découvrant certains actes.



Douglas Brodie va remonter, à sa façon, cette fameuse filière écossaise pour découvrir comment agissaient les nazis désireux de s’enfuir en Amérique du Sud, soit en traversant l’Autriche et l’Espagne, soit en partant de Hambourg pour se rendre à Glasgow.



Une longue et périlleuse enquête, qui ne connaît aucun moment de répit et qui nous dévoile les pires atrocités inventées par les nazis. De nombreux rebondissements, ce qui donne un ouvrage très fort, très riche avec tous les rappels historiques, émouvant et on y trouve aussi, malgré tout, quelques touches d’humour (humour britannique ?)



Le Sunday Express a dit de l’auteur : « L’un des nouveaux maîtres du tartan noir, avec une jolie touche d’ambiguïté morale. »

D’autres le comparent à un « nouveau Ian Rankin » mais disent que « La Filière Écossaise » fait davantage penser à Philip Kerr.



Cela prouve bien que la critique est élogieuse envers Gordon Ferris qui est, lui-même, écossais et chacun se fera un avis.



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Les justiciers de Glasgow

Deuxième épisode de la série consacrée aux enquêtes de Douglas Brodie, et toujours le même plaisir à découvrir l'Ecosse au sortir de la seconde Guerre Mondiale, dans un Glasgow en reconstruction, mais aussi pour notre plus grand plaisir l'Ecosse sauvage, les grandes étendues, les collines escarpées, ceci pour le cadre. L'intrigue n'est pas en reste, avec des justiciers mystérieux, qui frappent des cibles avec un mode opératoire répété mais des cibles qui ne semblent pas reliées au moins au départ. Et comme les justiciers veulent faire passer un message, ils ont besoin de la presse et c'est là qu'intervient notre héro, Brodie, passé au journalisme à la Gazette de Glasgow, après avoir été inspecteur de police. Ses déboires amoureux avec Sam Campbell nous enchantent, ils forment un couple tellement attachant. Vivement que je me procure la suite.
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La cabane des pendus

Course contre la montre haletante dans le Glasgow d'après-guerre...



L'Ecossais Gordon Ferris n'est pas un petit nouveau dans le monde du polar car il a déjà publié plusieurs romans, et la critique britannique le surnomme même "le nouveau Ian Rankin"..



Toujours est-il qu'avec ce premier polar publié en France, remarquablement écrit, il nous offre vraiment un roman passionnant, avec un anti-héros particulièrement touchant et attachant.



Ancien flic qui a ensuite combattu pendant la 2nde Guerre mondiale, mais qui a depuis le plus grand mal à s'en remettre et à retrouver le goût de vivre, Douglas Brodie va revenir dans sa ville natale, à Glasgow pour mener une enquête qui va prendre des allures de course contre la montre et de descente en enfer.



Flics corrompus, gangs tout-puissants, machination pour condamner à mort un innocent à la place du vrai prédateur (intouchable), ramifications insoupçonnées, l'intrigue de ce polar ménage un suspense savamment dosé de subtils rebondissements, dans une ambiance qui fait froid dans le dos.



Polar crépusculaire, mais aussi superbe roman atmosphérique qui est une remarquable reconstitution de l'Ecosse d'après-guerre, de sa population misérable, de ses pubs mal famés, et de cette chape de plomb et de désespoir qui semble avoir obscurci le ciel autrefois si prometteur.



Les personnages sont tous dessinés avec finesse, attachants et crédibles, avec leurs failles, leurs doutes, mais aussi leur force. le tout servi par une belle écriture, vive, fluide, évocatrice, et qui ne manque pas d'humour.



Voilà donc un vrai bon polar, captivant et bien ficelé, une belle découverte qui sort des sentiers battus des thrillers habituels, et qui nous donne envie de lire à nouveau cet auteur et de retrouver au plus tôt ce Douglas Brodie.

Ce qui tombe bien, puisque il est en réalité le personnage principal non pas d'une trilogie, mais d'un Quatuor de Glasgow de Gordon Ferris, et qu'on retrouvera donc avec bonheur Doug Brodie dans "Les Justiciers de Glasgow", second volet de ses aventures publié par les Editions du Seuil dans leur collection Seuil Policiers le 17 mars 2016, en même temps que la sortie en poche de "La Cabane des Pendus" chez Points. À ne pas manquer !
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Les justiciers de Glasgow

C'est avec plaisir que j'ai repris le chemin de Glasgow

en compagnie de Douglas Brodie , plus détective que journaliste .

J'avais beaucoup aimé "La cabane des pendus" , sa première enquête .

Cet opus est toujours aussi bien écrit , avec un brin d'humour ,

mais j'ai trouvé cette enquête moins prenante que la précédente .

Dans les deux premiers tiers de l'histoire , il n'y a pas beaucoup d'action . La fin est plus palpitante .

Heureusement , Brodie échappe de peu à la mort pour le plus grand plaisir des lecteurs qui auront le plaisir de lire une autre enquête !

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La filière écossaise

Le simple fait de placer les aventures de Douglas Brodie, soldat démobilisé, ancien flic reconverti dans le journalisme, en 1946 plaçait la série de Gordon Ferris dans l’histoire. Le portrait de Glasgow au lendemain de la guerre conférait aux deux premiers volumes de la chair et un véritable ancrage historique. Avec La filière écossaise, Gordon Ferris projette son héros au cœur de la grande Histoire, ou plutôt dans ses coulisses.

L’hiver 1946-1947 arrive et, à Glasgow, la communauté juive semble être la proie de cambrioleurs sans que la police juge prioritaire d’enquêter. C’est pourquoi Isaac, vieil ami de Brodie, lui demande de bien vouloir jouer les détectives. Très vite, les événements s’enchaînent, plaçant Brodie face à une affaire qui dépasse de loin le simple vol crapuleux. C’est en effet à une filière clandestine d’exfiltration de criminels nazis vers le continent américain qu’est confronté l’enquêteur écossais qui, très vite, va être appelé à réenfiler l’uniforme, au risque de se perdre dans ses propres souvenirs de la fin de la guerre et en particulier de ce qu’il a vécu en participant à la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen.

Gordon Ferris met ici en place une intrigue complexe qui lui permet à la fois d’évoquer la façon dont se mettent en place les réseaux d’exfiltration des criminels de guerre nazis, la part qu’y prennent le Vatican mais aussi les États-Unis déjà tournés vers un autre combat, contre le communisme cette fois, ainsi que le conflit qui oppose alors les sionistes décidés à fonder un État en Palestine et le gouvernement britannique.

Si tout cela constitue bien plus qu’un arrière-plan historique, Ferris n’en oublie pas pour autant son héros et continue à la polir et à lui donner de la chair, à travers cette fois la résurgence des images qui le hantent depuis 1945 et le traumatisme que la révélation des crimes nazis a été pour lui. Il n’abandonne pas non plus la complexe idylle entre Brodie et l’avocate Samantha Campbell.

Bref, on retrouve ici, humour et action compris malgré tout, ce qui faisait déjà le charme des deux précédents romans mettant en scène Douglas Brodie avec ceci de plus que l’intrigue mise en place ici donne à ce roman particulier une épaisseur supplémentaire. Et si l’on laisse de côté une fin un peu alambiquée et une erreur, ou à tout le moins approximation historique sous forme d’anachronisme, on ne peut que louer Gordon Ferris qui, avec cette série de romans, allie avec talent littérature populaire de qualité et véritable réflexion sur l’Écosse mais aussi plus largement l’Europe dans l’immédiat après-guerre. Encore une belle réussite.


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La cabane des pendus

Douglas Brodie a été flic à Glasgow avant de s’engager dans l’armée au début de la Seconde Guerre mondiale. Démobilisé, il vit en 1946 à Londres où il essaie de se reconvertir dans le journalisme. C’est là qu’il reçoit un appel de Hugh Donovan, un ami d’enfance qu’il croyait mort durant la guerre. Accusé du viol et du meurtre de l’enfant de son ancienne petite amie, Donovan clame son innocence et demande à Brodie d’aider son avocate à rassembler des preuves pour appuyer son appel avant qu’il ne soit pendu ainsi qu’en a décidé le jury lors de son procès.

L’intrigue, on l’aura compris, a déjà été lue ou vue mille fois. Mais Gordon Ferris, pourtant, réussit très vite à embarquer le lecteur. Cela tient très certainement au personnage de Brodie, bouleversé parce qu’il a pu voir durant la guerre et hanté par sa jeunesse dans une petite ville ouvrière de la banlieue de Glasgow, mais aussi à la peinture très réaliste que fait Ferris du Glasgow ouvrier de l’après-guerre. Le portrait rude mais empathique de la classe ouvrière écossaise, des taudis dans lesquels elle est reléguée, la rigueur de la vie de ces communautés divisées par ailleurs par la question religieuse participent pour beaucoup à l’intérêt de ce roman. Ajoutons-y une police et une justice corrompues jusqu’à la moëlle et quelques truands d’origine irlandaise en cheville avec l’IRA et l’on a tous les éléments pour faire de La cabane des pendus un polar qui, s’il ne se distingue pas par une très grande originalité, a pour lui d’être parfaitement mené et de captiver le lecteur.

Gordon Ferris a de toute évidence trouvé avec Douglas Brodie, avec Glasgow après-guerre et avec ces intrigues à la fois complexes, bourrées d’action et, pour faire bonne mesure, saupoudrées d’une pincée de cynisme, un personnage, un lieu et un ton propres à donner vie à une bonne série s’il arrive à tenir le cap et à rester exigeant.


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