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Critiques de Henri Troyat (888)
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Babouchka

Babouchka est une légende de Noël ou les 3 rois mages viennent annoncer à une vieille femme la naissance de l’enfant roi. Au petit matin elle part à sa recherche pour lui offrir de petits cadeaux mais ne retrouve pas la trace des rois mages et erre de village en village. A chaque maison ou elle voit un enfant, elle dépose un présent, se transformant ainsi en « mère Noël ».

Le texte est magnifiquement écrit par Troyat mais me semble un peu compliqué pour des enfants. De plus nous avons trouvé les illustrations sombres et tristes.
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Babouchka

Une légende venue de Russie. L'histoire, pourtant courte, m'a semblé décousue. Je me suis même demandé s'il manquait une page. Univers sombre et glacé. Je n'ai pas vraiment apprécié.
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Balzac

Quel plaisir que de lire une biographie de Troyat... Son style très fluide et son empathie pour son héros, Balzac en l'occurrence, rendent la lecture très agréable.

La vie de Balzac et sa personnalité flamboyante font le reste. Mélange d'intelligence et de naïveté, perpétuellement amoureux et endetté, fatigué par l'ambition de son œuvre, mais ne pouvant s'abstenir d'y travailler sans relâche, Balzac est un personnage romanesque plein de panache. Savoureux portrait d'un auteur majeur de la littérature française.
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Balzac

Je cherchais à mieux comprendre l'époque, les bouleversements, l'ombre de l'Empereur, bref l'univers social comme source d'inspiration de l'écrivain. Pfff, que des miettes insignifiantes, car HT privilégie les amours et autres péripéties pécuniaires. Je me suis trompée de livre comme on se trompe de destination. Une bio répétitive et sans relief.

Extrait

Sainte-Beuve tient Balzac pour un pisseur de copie et Balzac reproche à Sainte-Beuve d’être un faux-jeton qui profite de sa notoriété pour barrer la route aux jeunes talents. P 289

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Balzac

Depuis que j'ai lu Le Lys dans la vallée, j'avais envie d'en savoir plus sur l'auteur. Et c'est un personnage particulièrement attachant que j'ai découvert dans cette biographie, un auteur disparu qui reprend vie sous la plume de Troyat et qui vient nous conter sa vie avec un sourire aux lèvres.



Balzac, c'est tout d'abord une personnalité haute en couleurs, qui aurait probablement pu figurer dans l'un de ses propres romans. Et, d'ailleurs, il n'a pas hésite à romancer lui-même certaines périodes de son existence, en particulier dans Le Lys dans la vallée, justement. Le jeune Honoré et le jeune Félix de Vandenesse partagent en effet les mêmes douleurs: tous deux ont été mal aimés par leur mère et éloignés lors de leur inscription en pension. Toute sa vie, Balzac aimera des femmes plus âgées, comme un complexe d'Oedipe non réglé, comme s'il voulait enfin conquérir la bonne grâce de cette mère qu'il adulait mais qui l'effrayait par sa froideur, sa sévérité et son indifférence aux sentiments de son fils.



Balzac, c'est aussi un homme qui voit grand. Tellement grand que son jugement en est parfois faussé. Il se voit réussir dans tout ce qu'il entreprend et, surtout, fait confiance à tout le monde. Lui-même étant d'une honnêteté irréprochable, il ne conçoit pas que les autres ne peuvent pas l'être également. Quel optimisme et quelle confiance chez cet homme!



L'écrivain qui sommeille chez Balzac se manifeste assez tôt: il est encore enfant, en pension, lorsqu'il est conquis pas des lectures que lui fournit en cachette l'homme normalement chargé de lui donner des cours de rattrapage en mathématiques. Dès son adolescence, l'imagination de Balzac fourmille d'intrigues, de personnages, de décors. Lorsqu'il se lance enfin dans l'écriture, contre l'avis de ses parents qui voulaient le voir devenir notaire, cette multitude d'histoires possibles va tout d'abord lui porter préjudice: Balzac n'arrive pas à se fixer sur une intrigue, il se perd dans des détails inutiles et dans de longues tirades moralisatrices. C'est en publiant de petits romans sans qualité sous le nom d'emprunt de Lord R'Hoone (l'anagramme d'Honoré) que Balzac se "fait la main" et qu'il apprend à tisser correctement ses intrigues.



Finalement, c'est la baronne de Pommereul, chez qui il séjourne le temps de prendre des renseignements pour son roman historique Les Chouans, qui décrit magnifiquement le Balzac de cette époque. Quand on lit ce qu'elle en dit, on ne peut s'empêcher de penser qu'on aurait aimé connaître cet homme!



"C'était un petit homme avec une grosse taille, qu'un vêtement mal fait rendait encore plus grossière (...); ses mains étaient magnifiques, il avait un bien vilain chapeau, mais aussitôt qu'il se découvrit tout le reste s'effaça. Je ne regardai plus que sa tête (...); vous ne pouvez pas comprendre ce front et ces yeux-là, vous qui ne les avez pas vus: un grand front où il y a comme un reflet de lampe et des yeux bruns remplis d'or, qui exprimaient tout avec autant de netteté que la parole. Il avait un gros nez carré, une bouche énorme qui riait toujours malgré ses vilaines dents; il portait la moustache épaisse et ses cheveux très longs rejetés en arrière; à cette époque, surtout quand il nous arriva, il était plutôt maigre et nous parut affamé... Il dévorait le pauvre garçon... Enfin, que vous dirai-je? Il y avait dans tout son ensemble, dans ses gestes, dans sa manière de parler, de se tenir, tant de confiance, tant de bonté, tant de naïveté, tant de franchise, qu'il était impossible de le connaître sans l'aimer. Et puis, ce qu'il y avait encore de plus extraordinaire chez lui, c'était sa perpétuelle bonne humeur, tellement exubérante qu'elle devenait contagieuse (...)".



Cette bonne humeur communicative est également l'une des caractéristiques de la personnalité de Balzac. Même lorsqu'il subit une faillite, avec l'entreprise de fonderie de caractères et d'imprimerie qu'il fonde en 1827, le jeune Honoré ne perd ni son optimisme ni sa joie de vivre. Il croule sous les dettes, mais commande quand même de beaux vêtement à son tailleur, tant il est certain que son avenir ne lui réserve que des succès! Il devra toutefois attendre la publication de son roman Le Père Goriot, en 1835, pour que ses souhaits se réalisent...



Balzac meurt le 18 août 1850, quelques semaines après son mariage avec Madame Hanska, qu'il a courtisée pendant dix-sept ans. Il nous reste de cet homme hors du commun, travailleur forcené et passionné, à l'imagination débordante, une oeuvre monumentale, aujourd'hui considérée comme le fondement du roman moderne.
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Baudelaire

Un livre honnête, sans plus. On ne demande pas à ADORER Baudelaire, mais quand même. J'ai trouvé étonnant cet amour qu'avait Baudelaire pour sa mère, amour qui l'a peut-être conduit au grand désert sentimental de sa vie. J'ai lu ce livre avec plaisir et vite cela dit.

Je recommande cette biographie à ceux qui ne connaîtraient rien du poète.
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Baudelaire

Troyat pour les bios, c'est mon meilleur. Un régal. Il sait garder notre intérêt et ici c'est encore le cas.
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Baudelaire

Baudelaire, l'éternel velléitaire.



Je n’insisterai pas davantage que l'a fait la critique précédente (et excellente) de joellesence sur le rôle prépondérant de Caroline , la mère de Baudelaire, sur la vie et l’œuvre de son poète de fils.

Henri Troyat nous fait allègrement redécouvrir, grâce à son style allant et jamais ennuyeux, un Baudelaire toujours à la recherche de quelque fond de tiroir et à qui il manque souvent 19 sous pour faire 1 franc (1 franc = 20 sous). En effet, l'artiste dépense sans compter davantage parce qu'il vit dans un monde à la marge du réel que par souci de paraître ou pour satisfaire un quelconque matérialisme.

On découvre aussi un homme partagé constamment entre la soif de reconnaissance et le dénigrement du monde qui l'entoure. De là semble découler l'impression que sa poésie naît de ce hiatus qui semble pour lui irrémédiable.

Je regrette surtout que ce livre n'aborde pas, ou très peu, le contenu concret de l’œuvre de Baudelaire et demeure au niveau de la vie personnelle du poète sans esquisser une analyse des poésies, une mise en rapport plus serrée de la biographie avec sa production littéraire. On se situe à la surface des grandes idées générales ce qui n'incitent pas toujours à creuser plus profondément dans une œuvre si riche et si originale, dommage!
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Baudelaire

Est-il besoin de souligner le talent d'Henri Troyat pour l'écriture d'une biographie ? Non bien sûr. Je me suis régalée de celle-ci. J'aime Baudelaire, j'aurais aimé le rencontrer. Cette biographie est riche, dense, fouillée, et impartiale, on ne nous demande pas d'aimer ce poète.

Alors ce poète, justement, il n'est pas de son époque. Il aurait sans doute été mieux compris une cinquantaine d'années plus tard ! Aimant la propreté, l'élégance (à l'opposé d'un Verlaine, sale sur lui, mal habillé ...) mais misérable par manque d'argent , traquant ce dernier de tous les côtés, il vivra dans des taudis ......... Il faut dire aussi qu'avec un Conseil Judiciaire "aux fesses" ce n'est pas simple mais Baudelaire dépense sans compter peu importe pour lui, c'est normal .....Il a fallu le protéger, il doit toujours réclamer l'argent pour son quotidien, ce qui ne l'empêche pas d'accumuler les dettes. Baudelaire est un inadapté de la vie de cette moitié de XIX e.

Quant à l'amour ...... Il voue un amour fou à sa mère Caroline et choisit de vivre avec une mulatresse, jeanne, avec qui il restera longtemps. Jeanne est l'antithèse de sa mère. Elle n'est pas très jolie et se décrépitera très vite, elle boit, elle est grossière, elle n'a aucune éducation et culture etc ....... Mais je crois que pour Baudelaire personne ne devait entamer l'image de sa mère si même s'en approcher,ce qui ne veut pas dire que la mère et le fils se soient toujours bien entendus, ils se sont souvent querellés ! Baudelaire au-delà de ces poèmes sublimes que j'apprends sans cesse et relis tout le temps est très attachant par la conduite qu'il observera pour aider Jeanne, même quand celle-ci sera dépravée au plus bas de l'échelle, même si elle ne représente plus rien pour lui d'attirant, il le dit lui-même il se doit de l'aider.

N'oublions pas les maladies, la syphilis qu'il attrape très jeune et il ne se fera pas soigner, l'alcool et la drogue. Son parcours, sa vie plus exactement aura été une longue souffrance même s'il est mort jeune, tant par l'argent manquant, la non-reconnaissance de son oeuvre, les scandales autour de ses poèmes, ses relations amoureuses misérables, les douleurs engendrées par les maladies. Je me demande si un jour il a été heureux de vivre !
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Baudelaire

Dans la dernière partie des " Fleurs du mal", Baudelaire parle de la mort, comme ultime dénouement de son recueil de poèmes...





Dans son testament, Baudelaire léguait ses biens à Jeanne Lemer, puis il se donna un coup de couteau...

Une blessure superficielle!





Comme un albatros, "qui tente de marcher malgré ses longues ailes traînantes", le poète est un inadapté sur la terre ferme.



Sur " le paquebot des mers ", les marins tourmentaient le bel oiseau. " L'un d'eux cherche à lui agacer le bec, avec sa pipe allumée", Charles se rue sur l'homme, ivre de rage, jusqu'à ce que le capitaine Salle les sépare...

L'Albatros fut achevé et transformé en pâté, pour fêter le passage de l'équateur, selon la tradition.:-(





Inadapté! C'est une descente aux enfers, pour le poète. Il dépense, sans compter et le conseil familial le met sous tutelle...

Charles refuse de se réconcilier avec son beau-père et se drape dans sa dignité de fils incompris et outragé.





Il invoque l'argent qu'il touchera dès qu'il aura écrit "un ou deux romans". Il écrit à Caroline, sa mère, en se plaignant...

Caroline qu'il adore, " il n'y avait pour lui qu'une femme au monde".

Est-ce pour ne pas la trahir, qu'il choisit comme partenaires, des créatures si éloignées de l'idéal qu'elle représente, pour le petit garçon qu'il était et qu'il est encore ?





Cette Sarah, dite "Louchette", une petite prostituée juive, qui l'honora d'une blennorragie.

Cette Jeanne Duval ou Mlle Lemer, ou Jeanne Prosper: une mulâtresse de haute taille, au teint sombre, à l'œil effronté, aux lèvres épaisses et à la chevelure crépue...





Quelle différence entre sa mère, la bourgeoise et cette galante ! Charles troque le parfum subtil de Caroline contre l'odeur musquée de Jeanne.

En Caroline, il aime un ange, en Jeanne un démon...





Après l'amour, Baudelaire se saoule au vin blanc, puis avec la drogue.

" Se détruire pour mieux exister, c'est la devise des forts, selon Baudelaire."





" Les fleurs du mal", une vraie descente aux enfers... Le recueil sera censuré, après sa parution!

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Baudelaire

Le nom seul du poète sert de titre à cet essai. Un patronyme qui reluit tel un gage de qualité, qui réveille maints souvenirs et qui renvoie à nos lectures secrètes, parfois déconseillées par les instances catholiques car, on l’a aujourd’hui oublié, Charles Baudelaire traînait une réputation difficile, coincé entre ses aspirations et l’existence qu’il menait dans la vie quotidienne. Le réduire à son seul spleen serait occulter une large part de son talent. Pourtant, il se sentait incompris, mal dans sa peau, malade dans sa tête, maudissait sa paresse alors qu’il rêvait de fulgurances, d’ordre, de luxe et prônait un travail acharné pour devenir l’égal d’Homère. En opposition à l’esthétique de son époque, il rédigeait des vers qui se détachaient de la morale, les voulait pulsionnels, tissait des liens ténus entre ses critères de beauté et ce qu’il ressentait au fond de son être. Une bio servie tout chaud par Troyat en forme olympique !
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Baudelaire

Henri Troyat est un écrivain de talent et cette biographie de Baudelaire se lit très facilement.

Cependant, il m'a manqué un je ne-sais-quoi de plus personnel. Sans doute, me suis-je trop habituée aux biographie de Stefan Zweig. Henri Troyat, lui, se contente de relater des faits sans trahir ses émotions et sans jamais donner son avis personnel. Il laisse les jugements de valeur à ceux dont il retranscrit les écrits et les lettres.

En effet, ses propos sont sans cesse étayés par les lettres de Baudelaire lui-même.

Ces lettres sont souvent adressées à sa mère qu'il vénère depuis l'enfance et à qui, il ne cesse de réclamer de l'argent. Il y parle aussi de ses projets d'écriture mais finalement peu de sa vie intime. Cela, il convient sans doute de relire les œuvres de Baudelaire pour en avoir un bel aperçu.

Ayant lu le roman de Jean Teulé, Crénom Baudelaire ! , il y a peu, je peux vous dire que ma préférence se porte sur la biographie romancée plutôt que sur celle, plus académique, de Troyat.

Néanmoins, lire les deux m'ont permis d'approfondir et de mieux cerner le personnage tourmenté de Baudelaire.

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Catherine la Grande

Une excellente biographie de cette grande dame qui a marqué son temps et qui, finalement, avait un comportement bien en avance sur celui de son époque..
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Catherine la Grande

C'était vraiment passionnant ! Outre la vie tumultueuse de Catherine II à la Cour de Russie, Henri Troyat maîtrise aussi l'art de capter l'attention du lecteur. Pas une seule fois je me suis ennuyé, biographie superbement écrite avec une dose non négligeable de culture historique.
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Catherine la Grande

Catherine II (en cyrillique : Екатерина II) (21 avril 1729 à Stettin en Poméranie - 6 novembre 1796 à Saint-Pétersbourg), née Sophie Augusta Fredericka d'Anhalt-Zerbst (en cyrillique : София-Фредерика-Августа Цербст-Ангальтская), surnommée Figchen, puis La Grande Catherine, fut impératrice et autocrate de toutes les Russies à partir du 28 juin 1762.



En 1744, Élisabeth Ire la choisit comme épouse pour son neveu le futur Pierre III dont elle souhaitait faire son héritier.



Catherine, convertie à l'orthodoxie, n'eut pas un mariage heureux d'autant qu'elle prenait le parti de l'opposition et lisait Machiavel, Tacite, Voltaire et Montesquieu.



Très à l'écoute des événements qui se déroulaient dans son nouveau pays, Catherine qui possédait l'affection du peuple russe réussit à faire détrôner son époux en 1762 avec la complicité d'officiers de la garde, dont son amant Grigori Orlov.



Lors du coup d'État l'empereur fut assassiné (probablement étranglé par Alexeï Orlov). Elle régna alors sous le nom de Catherine II d'une manière exclusive.





Art et culture :



Elle se présenta comme un mécène pour les arts, la littérature et l'éducation se basant sur l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Elle réussit à convaincre le mathématicien Leonhard Euler de revenir de Berlin.



Par l' entremise de l' ambassadeur de France, le comte de Ségur, elle fit venir de Paris de nombreuses troupes de théâtre et d'opéra, dont celle de Floridor, qu'elle faisait jouer notamment dans son théâtre de l' Ermitage.



Quand Alexandre Radichtchev eut publié son voyage de Saint Pétersbourg à Moscou en 1790 présentant les conditions de vie déplorable des serfs il fut pourtant exilé en Sibérie. C'est qu'entretemps la révolution avait éclaté en France et qu'il n'était plus question pour l'Impératrice de laisser les pernicieuses idées françaises envahir la Russie.



Elle était en correspondance avec Voltaire (dont elle acheta, à la mort du philosophe, la bibliothèque), D'Alembert, Melchior Grimm et a reçu Diderot à sa cour.





Vie personnelle :



Pour introduire la vaccination, elle montra l'exemple en étant la première à se faire inoculer.



Catherine était connue pour son appétit sexuel et ses nombreux amants.



Catherine aurait vraisemblablement souffert d'une attaque cardiaque alors qu'elle était assise sur une commode le 5 novembre 1796, et elle mourut au lit sans avoir repris connaissance.



L'amour de sa vie est le prince Grigori Potemkine, qu'elle épousa secrètement vers l'automne 1774.



Elle avait un fils, Paul, qu'elle aimait peu, lui préférant ses petits-fils. Il lui succéda sous le nom de Paul Ier de Russie.



En 1762, Catherine II de Russie donna naissance en secret à Alexeï Grigorievitch Bobrinski (1762-1816), fils naturel de Grigori Orlov.- wikipédia




Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Catherine la Grande

C’est un destin bien singulier que celui de Sophie d'Anhalt-Zerbst, une petite princesse allemande qui finira par diriger la Russie sous le nom de Catherine II … Convertie à la foi orthodoxe au grand dam de son père, elle épouse en effet le futur empereur de Russie Pierre III avant de l’éliminer pour finir par gouverner en autocrate ; malgré des attirances pour les écrivains des lumières…



Il me semble bien que c’est avec ce remarquable « Catherine la Grande » que j’ai découvert les grandes biographies d’Henri Troyat… Un genre, qui à l’époque (on est en 1977) n’était pas si courant dans la littérature française. Il y a un savoir-faire particulier dans ce type d’ouvrage que Troyat maîtrise à merveille et qu’il maîtrisera tout au long de son œuvre de biographe de quantité de personnages russes : le mélange entre l’exactitude historique, la description du contexte social et la psychologie des personnages, tout en utilisant une structure quasi romanesque de progression de l’action propre à captiver le lecteur et le maintenir en haleine.



Tout cela est parfaitement réussi ici … Sur fond de Russie, terre de tous les contrastes, terre de tous les excès…

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Catherine la Grande

Ou comment Cendrillon devint reine du monde (ou presque).

Rien, mais rien au départ ne prédisposait cette obscure petite princesse allemande, Sophie d'Anhalt-Zerbst, dite Figchen, gamine malingre et peu attrayante de surcroît, du moins dans son enfance, qui plus est, fille d'un prince désargenté, à devenir "la grande Catherine".

Mais elle avait bien quelques atouts : intelligente, spirituelle et dotée d'une âme de chef ! ..... un autre atout dans sa manche et non négligeable, celui-là : "sa marraine la bonne fée !" en l'occurrence la tsarine de Russie, Elisabeth, (qui n'était pas sa marraine) mais qui cherchait l'épouse idéale pour l'héritier du trône, le futur Pierre III, benêt, laid et dégénéré !

L'épouse idéale, c'est à dire une jeune femme ni trop voyante, ni trop terne dont l'appartenance à une maison secondaire garantirait une docilité que n'aurait peut-être pas une personne de haut lignage ! voilà le calcul de la tsarine. Et voilà pourquoi cette jeune fille de quatorze ans fut choisie.

Un peu de sentimentalisme aussi dans ce choix, la tsarine Elisabeth ayant perdu son fiancé bien-aimé, décédé ; or, le dit fiancé n'était autre que l'oncle de Sophie !



Faisant preuve d'une grande maturité d'esprit pour son jeune âge, Sophie, rebaptisée Catherine et convertie à la religion orthodoxe, sut se plier aux désirs de son entourage, pour plaire et inspirer confiance et la Russie devint sa patrie ....



Henri Troyat met ses brillants talents de conteur au service de cette existence passionnante et nous restitue la Russie du dix-huitième siècle dans ses multiples facettes, politiques, culturelles et sociales.

Il nous entraîne dans les querelles de cour, nous fait partager avec Catherine II et ses conseillers les affres du pouvoir, nous fait participer aux jeux politiques de l'époque !

La biographie se dévore, tel un bon roman à suspense.

Il faut dire que le personnage de Catherine se prête bien à l'exercice : goût du pouvoir, ambition effrénée, véritable intelligence politique, capacité à utiliser à son profit les qualités de son entourage. Elle en fera la preuve avec ses amants, dont elle utilisera les compétences pour la conquête du pouvoir !

Tout cela, allié à un charme certain, car à défaut de réelle beauté, elle possédait suffisamment de séduction pour s'attirer l'admiration et le désir des jeunes gens.

Par ailleurs, goût du travail et capacité à s'astreindre à une rigoureuse hygiène de vie ont permis à cette femme d'exception d'imprimer à son siècle la marque de sa très forte personnalité.

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Catherine la Grande

Henry TROYAT excelle dans l'art de décrire et de narrer des faits historiques et ce roman en est la preuve. D'une écriture romanesque il nous raconte Catherine II et nous transporte dans un empire d'intrigues et de beautés.

J'ai eu un grand plaisir à suivre Sophie dans son voyage pour Moscou puis dans sa russification et son mariage et j'ai été subjuguée par sa vie de tsarine. La persévérance et la volonté obsessionnelle de cette femme ont rendu a la Russie sa gloire et sa force car de main de fer l'empire a vu ses assaillants vaincus et de nouvelles villes construites. le monde entier suit les réformes de cette impératrice que rien n'arrête même une épidémie de variole (il faut lire ce livre pour comprendre mes mots).

La « petite mère » comme le peuple aime a l'appeler a tout fait pour rendre son pays plus vaste et plus prospère.

Fervente admiratrice de Jean Jacques Rousseau et amie de Voltaire et Diderot, elle institut l'école obligatoire et consacre sa vie au rayonnement de la culture et la littérature.

Femme passionnée, ambitieuse, généreuse de coeur et aussi tranchante qu'une lame dans les moments « délicats », l'esprit vif, elle a marqué l'Histoire du monde et a bien mérité le nom de « Catherine la Grande » et certains de plaisent même à l'appeler Catherine le Grand. Les vers composés par l'ambassadeur de France en Russie, le Comte Louis-Philippe de Ségur décrivent la Tsarine ainsi :

« Dun peuple très heureux Catherine est l'amour ;

Malheur à l'ennemi qui contre elle se frotte ;

La renommée aura pour elle son tambour ;

L'histoire avec plaisir sera son garde-notes. »



Dans Catherine la Grande, le lecteur découvre une femme aux appétits féroces : de Russie par les conquêtes de nouvelles terres et des hommes par le nombre de « favoris ».

Le voyage en Crimée est un grand moment de lecture qui ravira, à coup sur, tous les babeliotes. Les descriptions sont magnifiques !

Il est question également d'un homme de l'ombre qui a accompagné la souveraine et qui restera « une âme slave » : Potemkine.



Un grand coup de coeur !!!



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Catherine la Grande

Catherine la Grande, voire Catherine le Grand ? Cette biographie trace le portrait plein de contradiction d'une allemande luthérienne devenue impératrice russe dirigeante de l'église orthodoxe, d'une femme qui aime s'habiller en homme, d'une admiratrice De Voltaire et des principes philosophiques des Lumières françaises tout en gouvernant de façon absolutiste et en détestant la Révolution, d'une collectionneuse d'art mais qui n'y connaît pas grand-chose, d'une épouse qui laisse assassiner son mari, d'une amante passionnée qui hait les plaisanteries grivoises...

C'est là tout l'intérêt de Catherine, ses contradictions. Si l'auteur évoque beaucoup l'opposition entre la femme privée aux habitudes sensuelles - en faisant la liste de ses amants en détails - et la politique froide et calculatrice, je regrette un peu qu'il n'ait pas plus creusé l'originalité que ce soit une femme sur le trône - seules Elisabeth d'Angleterre et Elisabeth de Russie l'ont fait avant elle en Europe, et Marie-Thérèse.

Une biographie qui se lit bien, comme un roman.
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Catherine la Grande

Plusieurs versions littéraires et historiques subsistent, celle d'Henri Troyat demeure ma préférée, pour celle qui fut appelée l'Étoile du Nord, mais aussi la grosse et vieille Cateau, qui a connu vingt et un favoris , dont Potemkine et Platon Zoubov, était une femme intelligente et cultivée, qui lisait: Tacite, Machiavel, Montesquieu, et entretenait des relations avec Voltaire, Diderot, Grimm, d'Alembert, Helvétius; mais, sa sympathie pour les philosophes disparut avec la Révolution de 1789 et elle ne vit plus dans la France qu'un repaire de brigands.

La réalité était moins brillante à toute cette vision d'opulence, plusieurs provinces furent ruinées. Et comme par magie en janvier 1787 des villes et des villages étaient sortis de terre, et d'immenses troupeaux pâturaient le long du fleuve. La population déplacée dans des résidences factices, après avoir été obligée d'assister à la triomphale descente en bateau en grande pompe de la Grande Catherine partie de Saint- Pétersbourg...Potemkine avait tout préparé à l'avance. La démonstration terminée la population regagna son misérable taudis.

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