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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Cent ans

Malgré une chronologie qui déroute parfois et une distance qui n'aide pas à éprouver de l'empathie pour les personnages féminins, j'ai bien aimé ce livre qui a le mérite immense de décrire un monde disparu, à la fois proche et lointain, dans le temps et dans l'espace : celui de la rude vie dans les îles septentrionales de la Norvège au siècle dernier.
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Cent ans

1842-1942, chronique d’une lignée de femmes norvégiennes sur plus de 100 ans. Herbjog Wassmo raconte, par un jeu de souvenirs croisés, la vie rude et forte de ses aïeules, Sara Susanne, Elida et Hjordis. A travers elles, on devine la beauté sauvage d’une nature qui modèle la psyché de ses habitants, leurs mœurs et modes de vie. Ainsi se déroule le quotidien d’une communauté unie autour de la pêche dont l’horizon se fracasse sur une mer souvent hostile et une géographie qui ne facilite pas les échanges. L’envie d’ailleurs, se transcender et vivre pleinement ses aspirations personnelles couvent dans le crâne des héroïnes et se transmettent de façon subtile de génération en génération.

L’écriture limpide et la solide construction du récit emportent le lecteur dans un lointain voyage dans l’espace et le temps, en compagnie de personnages complexes mais attachants.

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Cent ans

Cent ans, cela représente quatre générations. Dans cette auto-fiction, le lecteur découvre l'arrière grand-mère Sara Susanne, née en 1840, et ses descendantes : Elida, Hjordis et Herbjørg, l'auteur donc.

Dépaysement garanti en Scandinavie ! Cet ouvrage m'a beaucoup fait penser à la série culte du Suédois Möberg - que j'ai adorée. Cette histoire de femmes et de l'évolution de leurs modes de vie entre XIXème et XXème siècle promettait d'être passionnante, elle m'a captivée au début. Mais décidément, j'achoppe sur la construction : on alterne entre la première et la deuxième génération, et comme les familles sont très nombreuses, les prénoms difficiles à sexuer, je me noie au milieu de tous ces personnages. Le contenu me paraît en outre se diluer, perdre de sa densité, et partant, de son intérêt. Je traîne ce roman depuis trop longtemps, je l'ouvre sans plaisir, à reculons, alors j'abandonne page 251... J'ai aimé la faiblesse des hommes : Johannes et Fredrik sont fragiles, doux, aimants, bons pères et époux attentionnés malgré leurs maladresses. Ceux des générations suivantes, eh bien je ne les connaîtrai pas...


Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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Cent ans

Une saga, histoire de plusieurs générations de femme, que l'on lit d'une traite. La vie, les personnages, les paysages sont magnifiquement décrits.
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Cent ans

Ce roman retrace la vie de 4 femmes, Sara Suzanne, Elida, Hjørdis et Herbjøg, toutes issues delà même famille, vivant dans les fins fonds de la Norvège au climat rude et aux conditions de vie difficiles.



Dans ce récit intimiste et lent, on évoque l'univers des femmes entre espoir, rêve et gestion du quotidien rendu compliqué avec le grand nombre de maternités qui use, qui affaiblit.



Avec ce roman (biographie de l'auteur ?), on comprend que l'évolution a parfois du bon et que la vie des nos grand-mères, nos mères n'a pas été facile, agréable. L'homme qui avait la charge (est ce que cela a vraiment changé aujourd'hui ?) de trouver l'argent pour vivre est assez peu présent dans ce roman . Il est nécessaire à ses femmes et parfois en est aussi le bourreau.



On aime ou pas ce type de roman. Pour la part, j'ai apprécié l'atmosphère qui s'en dégage et ses immensités du grand Nord mais aussi chacune de ses femmes avec leur caractère propre mais tellement généreux.
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Cent ans

[Lu en 2018]

Quel livre fabuleux !

J'ai vraiment adoré suivre l'histoire de famille de ces femmes qui se ressemblent et qui pourtant sont très différentes. Toutes ont un caractère fort (sauf peut être la dernière), même si parfois, elles savent bien le cacher. J'ai une préférence pour Sara Suzanne, la plus ancienne, probablement car pour moi, c'est celle qui a le plus fort caractère.

Herbjorg Wassmo n'a pourtant pas inventé de personnages et de situations rocambolesques mais, son écriture est tellement juste et puissante que cela suffit à rendre une histoire simple formidable.

Bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture fascinante qui retrace 4 destins de femmes norvégiennes et de leurs maris qui ont tous un lien très fort avec la mer.
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Cent ans

Une nouvelle fois, Herbjorg Wassmo m'a emportée et ma lecture emlissait toutes mes pensées depuis 4 jours. Je viens de finir ce roman et je vais y penser longtemps. Je suis une inconditionnelle de ses talents de conteuse. Elle sait nous attacher à ces personnages: quatre jeunes filles, femmes puis mères, entre 1842 et 1942 au nord de la Norvège. Sous la forme d'une fiction, elle nous raconte le destin de son arrière-grand-mère, sa grand-mère et sa mère, en y incluant le sien. Sur leurs vies, pèsent les traditions, l'hostilité de ces paysages, les guerres et les maladies, mais aussi la culpabilité et la honte des erreurs ou désirs cachés. Comme ses ancêtres, Herbjorg Wassmo est une "sacrée bonne femme", courageuse et passionnante.
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Cent ans

Cent ans raconte la vie de quatre générations de femmes: les propres ancêtres de l'écrivain. Sara Suzanne, l'arrière grand-mère, Elida, la grand-mère, Hjordis, la mère et l'écrivain elle-même. Le récit de ces quatre vies nous plonge dans l'évolution de la condition féminine sur deux siècles mais narre aussi le quotidien de ses femmes et les blessures cachées de l'auteur. L'écriture est magnifique et le récit nous transporte. Loin des clichés et du pathos, tout sonne juste et pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Herbjorg Wassmo ce sera certainement une révélation. Une grande dame à lire absolument.
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Cent ans

La Feuille Volante n°1049– Juin 2016

CENT ANS – Herbjørg Wassmo – Gaïa.



Traduit du Norvégien par Luce Hinsch.



Comme le titre peut sembler l'indiquer, c'est une saga familiale sur quatre générations de femmes en Norvège septentrionale et plus spécialement dans les îles Lofoten. Celle de Sara Suzanne commence au milieu du XIX° siècle, suit celle de sa fille Elida puis de sa petite fille Hjørdis puis Herbjørg, l'auteure elle-même, toutes de la même lignée. C'est une chronique familiale, des vies qui se déroulent entre la mer et la ferme, mais c'est surtout un livre de femmes dont le destin est de se marier et d'enfanter. Ces portraits nous montrent des personnes courageuses, volontaires, résignées ou révoltées, avec chacune son caractère mais aussi des hommes rudes qu'elles ont choisis aimés et mérités. Ils ont fiancés époux , pères, tous marins ou paysans. D'eux sont nés de nombreux enfants (dix en moyenne par femme pour les premières générations) qui ont perpétré leur nom et leur mémoire mais de ces maternités répétées, les femmes en sortent épuisées pas forcément heureuses et souvent veuves, dédiées à une vie de labeur et de dévouement, entre prière et pauvreté, ayant abandonné leurs rêves de jeunesse et leurs légitimes aspirations de départ. Comme partout il y a des brouilles familiales et la vie qui côtoie la mort... L'amour est parfois au rendez-vous de leurs rencontres mais pas toujours. Comme on s'en doute la vie y est dure, ingrate, dans une nature hostile, parfois généreuse parfois moins, malgré la beauté rude des paysages et le progrès y arrive certes, mais plus tard et plus lentement qu'ailleurs. Ce récit n'épargne rien de ce qui est humain : amours déçus, conflits de couples, chocs de personnalités, ambitions ravalées, mariages d'amour ou de raison, deuils ...



L'auteur nous raconte cette histoire sans omettre les détails parfois les plus anodins ou les plus exceptionnels, entre plaisirs et douleurs, un récit qui se déroule depuis l'intime jusqu'à l’épique. L'écriture de ce roman m'a paru par moments assez laborieuse, à cause notamment de la chronologie difficile à suivre mais j'ai apprécié d'en connaître un peu plus sur la culture norvégienne, sur l'histoire du pays. J'avoue bien volontiers que je ne connaissais pas cette auteure.



A mon avis, écrire une saga n'est pas comme raconter une histoire romancée, c'est une démarche particulière où l'exorcisme tient une grande place et peut-être aussi la quête de réponses restées longtemps en suspens, de motivations personnelles, d'explications d'un choix particulier ... Certes il y a un souffle différent, une durée forcément plus longue, mais les finalités me paraissent autres, avec cette volonté, par le miracle de l'écriture créatrice, de porter témoignage dans un cadre familial, de donner à voir des personnages originaux, entre fiction et réalité, qui incarnent leur époque et s’inscrivent dans une lignée personnelle, peut-être aussi d'exhumer le souvenir d'hommes et de femmes, c'est à dire faire autant que possible échec à la mort et assurément à l'oubli, de rechercher des racines enfouies, oubliées ou occultées. C'est clarifier des psychologies ou des situations parfois taboues ou volontairement cachées, défendre un ancêtre injustement condamné ou rejeté de son vivant, lui prêter peut-être des sentiments qu’il n'a jamais éprouvés, éclairer un destin ou un point de sa généalogie resté obscur et s'inscrire soi-même dans cette ascendance familiale. C'est souvent parce qu'on porte en soi cette démarche particulière de l'écriture d'une saga qu'on devient écrivain, c'est à dire qu'on prend conscience de la nécessité impérative de poser cet acte qui tient, dans l'exploration d'un passé familial, à la fois de la création, du témoignage autant que de la volonté plus ou moins consciente, non pas tant d'aligner des mots, mais bien plus sûrement d'arracher quelque chose à la mort.





© Hervé GAUTIER – Juin 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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Cent ans

Et encore un coup de cœur pour le mois de juillet!

Cela fait du bien! Une fois de plus la formule "histoire de famille et de femmes" a parfaitement fonctionné! J’ai adoré découvrir la vie sur 4 générations de cette famille.





Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu l’occasion de m’intéresser à la littérature nordique. Je crois d’ailleurs que c’est la première fois que je lis un roman norvégien. Donc une belle découverte et une bonne manière de commencer!





Autre fait inhabituel, j’ai eu beaucoup de mal à faire cette critique. Ce qui est étrange, c’ est que, même si j’ai adoré ce livre, j’ai énormément de mal à dire pourquoi.





Ce roman est constitué de plusieurs "cahiers", qui racontent principalement l’histoire de ses 3 femmes (l’auteure étant un peu en retrait).

Ces cahiers ne suivent pas un ordre chronologique. Souvent quelques chapitres traitent d’une des femmes, puis on passe à la suivante. On avance ainsi sur la vie de ses trois personnes en même temps. C’est vraiment un roman à propos de personnes sur des personnes. Il n’y a donc pas énormément d’actions, je préviens tout de suite.





Ce roman est un livre de femmes. C’est leurs vies, leurs pensées à elles qui y sont détaillées. Ce sont des portraits très réalistes de cette époque, où les droits de la femme commençaient à peine à exister.







La vie d’une femme du 19ème siècle n’était pas particulièrement réjouissante. Ajoutez en plus un pays rural difficile et pauvre dont la tradition familiale est de vivre de la pêche et de la ferme et de faire beaucoup d’enfants, cela donne ce roman.

Qu’est-ce que représentait la vie d’une femme durant ces années là : le mariage, le foyer et les enfants.





Même si tous les personnages principaux sont féminins, les hommes restent très présents, voir même au cœur de leurs vies, que ce soit les frères, les pères, les époux, les fils…





Le divorce n’existait pas. Quand on se mariait, c’était pour de bon. Les vies de ses trois femmes vont être déterminées par l’époux qu’elles auront choisis.



Sara Susanne fait un mariage de raison, voulu par sa famille. Elle épouse Johannes Krog (qu’elle connait mal) pour partir de chez elle, parce qu’il a l’air d’un homme bon et entreprenant dans son travail et parce qu’il faut bien se marier.

Leur couple sera plutôt un succès, même si Sara Susanne n’aura qu’un destin : enfanter. En effet, elle aura douze enfants.





Sa dernière-née, Elida décide de faire un mariage d’amour, avec Frédérik, contre l’avis de sa famille.

Son époux, loin d’être solide, s’épuisera dans la ferme et finira par tomber gravement malade. Il devient incapable de subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. Elida, qui en a assez de ses grossesses (elle aussi aura énormément d’enfants), en profitera pour réaliser un vœux : découvrir un peu le monde.





Elle décide d’accompagner son époux à la capitale, où il sera reçu à l’hôpital et de placer ses enfants afin de pouvoir s’occuper tranquillement de son époux.









Hjørdis, elle fait partie des enfants placées d’Elida. Elle vivra comme un déchirement le jour où sa mère revient la chercher de sa famille d’adoption et la ramène -à l’âge de 6 ans- chez elle. Comme sa mère, elle fera un mariage d’amour qui lui, tournera mal.

D’Herbjørg, (l’auteure), on n’apprendra pas grand chose, à part une partie de son enfance. Harcelée par son père qu’elle nomme "lui" et obligée de le fuir, elle commence à écrire. Pour elle, écrire est une façon de s’évader, de ne plus souffrir.





Je pense que mon personnage préféré est Sara Susanne. J’ai beaucoup aimé suivre sa vie, son courage, sa bonté, son désir de bien faire. La découverte de son époux, de la vie qu’elle allait mener, son épuisement face à ses enfants et ses grossesses et ce qu’elle pense de tout ça a été extrêmement intéressant à lire. C'est vraiment un personnage attachant.





Elida, elle, est celle qui a le plus de caractère. Dès le début, on voit ce qu’elle veut dans la vie et comment elle va faire pour y parvenir. Très amoureuse de son époux, aimant énormément ces enfants, elle voit bien pourtant que cela ne lui suffit pas. Mais à l’instar de sa mère, elle va essayer de changer sa vie. Son geste de mettre ses enfants en nourrice va être très mal perçu par tous. On ne se sépare pas de ses enfants, à moins d’être une mère indigne. Mais elle résiste. elle veut faire autre chose que juste materner et s’occuper d’un intérieur.





J’ai moins aimé les passages avec Hjørdis, dont je n’ai pas trop aimé le caractère retiré et soumise. Cela m’a agacé.





L’autre fait intéressant dans ce roman, c’est de voir petit à petit la société évoluer : l’arrivée du téléphone, des voitures, les guerres…En 100 ans, on voit vraiment comme l’être humain a évolué et vers quoi.







—————————–



Un beau roman, pour qui aime les histoires de famille, passionnant, attachant. C’est une auteure que j’ai découverte (et dont j’ai bien envie de lire d’autres romans immédiatement) et un pays. Je n’avais pas envie de le terminer trop vite. Malgré une critique un peu hasardeuse, je le conseille vivement.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Cent ans

Cent ans, ce sont quatre générations. Herbjørg Wassmo nous raconte ce que fut la vie de sa mère, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère. L'histoire intime de sa propre famille a aussi un arrière-plan historique, donc : un siècle de l'histoire de la Norvège, vécu de l'intérieur par ces générations de femmes fortes. Les maternités qui se succèdent, les tâches incessantes, les espoirs et les renoncements, d'une mère à l'autre, ont forgé le socle sur lequel la petite Herbjørg s'est construite. Sa narration semble parfois déroutante, mais on s'y fait très vite tant l'écriture est superbe : de magnifiques portraits de femmes.

Traduction de Luce Hinsch.

LC thématique d'octobre 2021 : ''Cap au Nord !''
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Cent ans

J'ai eu un sentiment mitigé tout au long de la lecture de ce livre, et même aujourd'hui quelques jours après l'avoir fini il m'est difficile d'avoir un avis tranché sur ce roman.



Malgré l'épaisseur, je l'ai lu assez rapidement ce qui est toujours un bon point car cela signifie que l'écriture est fluide et agréable. J'ai aimé également le concept du livre qui suit ces générations de femmes au sein d'une même famille. L'alternance de ces histoires est bien menée et on s'attache vite à chacune d'entre elle.



En revanche j'ai eu plus de mal à m'y retrouver avec les très nombreux personnages secondaires et les liens qui les unissent. Mais pour moi le principal souci reste les nombreuses longueurs du roman. D'habitude je n'ai rien contre les romans qui se concentrent sur les personnages, sans beaucoup d'action, mais avec celui-là ça ne l'a pas fait. J'avais du mal à me mettre dans ma lecture et je n'ai pas trouvé ces histoires passionnantes. Je n'ai pas non plus ressenti beaucoup d'émotions alors que je m'attendais à l'inverse au début de ma lecture.



Enfin, je n'ai pas spécialement apprécié les passages sur la narratrice et ce flou qui règne quant à ce qu'il s'est passé avec "lui". Même si on comprend assez vite, j'ai eu l'impression qu'on nous faisait attendre une révélation tout le long du livre...



Dans l'ensemble j'ai plutôt apprécié ma lecture quand même, mais elle a été sans relief pour ma part... Dommage.
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Cent ans

Ma critique : Ecrivain née en Norvège en 1942, elle vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire. Cette ancienne institutrice se consacre à la littérature depuis plus de vingt ans. Son oeuvre, « Le Livre de Dina », a...[lire la suite] été portée à l'écran par le réalisateur Ole Bornedal avec dans les rôles principaux Maria Bonnevie et Gérard Depardieu. C’est l’histoire de quatre génération de femmes en Norvège. Un siècle de leur vie, leurs peines, leurs joies, de nombreux enfants pas toujours désirés. La plus touchante pour moi est Sara Susanne Krog, qui n’est autre que l’arrière-grand-mère maternelle d’ Herbjørg Wassmo., une femme courageuse, forte, qui épouse un homme qu’elle n’a pas choisi mais il y a tant de bouches à nourrir qu’il faut bien quitter la maison familiale.Un siècle, entremêlant différents épisodes de l’histoire familiale,une saga vue du côté des femmes, leurs vies respectives auront des conséquences plus ou moins heureuses sur les descendants.Une généalogie comparée aux arbres centenaires : « Comment est-ce possible ? Des arbres qui restent là, au même endroit, et poussent jusqu'au ciel ? Pendant cent ans. Ils poussent et ils poussent.Ils sont secoués par le vent qui siffle dans leurs branches.Grands-parents et petits-enfants meurent, les grands arbres, eux, restent.Ils perdent leurs feuilles et il en pousse de nouvelles. Le récit nous transporte, une très belle écriture, un vrai coup de coeur Nena
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Cent ans

Absolument superbe. La vie de ces femmes dans les îles Lofoten, c'est superbe. Quelle vie ! On ne peut être qu'admiratif. Et puis c'est beau, c'est sensible et très humain. Un très beau livre qui marque.
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Cent ans

Une magnifique et envoutante saga familiale sur cent ans, les cent ans qui séparent Herjorg Wassmo de son arrière grand-mère Sara Suzanne née en 1842. Biographie romancée, rêvée, qu’importe, le résultat est une histoire éblouissante de femmes, d’amours, de déchirements dans une des régions les plus dures de la Norvège au nord du nord, les îles Lofoten, le Nordland dont les habitants sont l’objet de déconsidérations et de moqueries de la part des habitants du sud, une région où le progrès est lent à arriver, où la vie quotidienne des femmes rythmée par la pêche, les grossesses nombreuses et pas toujours désirées, les coutumes, les saisons est loin de ressembler à un long fleuve tranquille...
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Cent ans

Partant du postulat que si les traits physiques peuvent se reproduire indéfiniment au sein d’une même famille, peut-être en est-il de même pour les idées, ces erreurs que l’on répète au fil des générations sans en tirer de leçons.



La petite Herbjorg tient un journal, cinq petits carnets, dans lequel elle y consigne son quotidien, ses pensées, l’histoire de sa famille, surtout celles des femmes en remontant jusqu’à son arrière-grand-mère. Elle tente de comprendre leurs choix pour trouver une explication à sa condition, celle d’une enfant qui passe son temps à « lui » échapper. « Lui » qui leur pourrit l’existence et les oblige à vivre en apnée. Elle retrace leur épopée de 1848 à 1985 en donnant force détails sur les rudes conditions de vie dans ce nord norvégien, terre arride, inhospitalière, chiche, soumise aux intempéries, n’excusant pas la faiblesse d’un homme dépourvu des qualités nécessaires pour la survie. Outre les détails sur ces destins blessés, ces vies qui auraient pu être autre si choisir représentait une alternative pour un avenir meilleur, du moins s’il pouvait se rapprocher de leurs désirs, l’auteure dresse un portrait de ce pays: l’antagonisme qui règne entre les gens du sud et du nord saupoudré d’une xénophobie exacerbée, les conséquences de l’invasion allemande, les luttes syndicales, les progrés techniques et industriels……… Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce livre un ovni littéraire mais il y manque cette petite flamme, cette étincelle qui vous chamboule à la fin. Ce livre-bilan est pourvu de toutes les qualités romanesques mais je n’en suis pas sortie bouleversée. Très bien écrit mais pas de poésie.



Dans le même genre, j’ai nettement préféré LA PLACE d’ Annie Ernaux qui retrace avec une infinie tendresse l’histoire de ses parents, petits commerçants, et sa propre ascension sociale, celle d’une future agrégée de lettres modernes. Ou COMPARTIMENT POUR DAMES de Anita Nair qui réunit cinq inconnues qui partageront pendant un voyage leurs points de vue sur leur vie, la société, l’héritage culturel, la terrible condition des femmes en Inde et le peu de choix à disposition pour s’en sortir. LE CHAGRIN de Lionel Duroy surfe aussi sur cette vague et à l’instar de Herbjorg Wassmo, il tente désespérément de comprendre pourquoi il continue à être prisonnier de l’histoire de ses parents. Quand le passé affecte tellement le présent, l’avenir ne s’entrevoit pas, il se subit.



Malgré cette petite déception, CENT ANS est agréable à lire, sans plus. Un bon divertissement.
Lien : http://www.immobiletrips.com
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Cent ans

« CENT ANS » Herbjorg Wassmo (10/18, 580 pages).

« Cent ans » nous rappelle, en près de six cents pages qui se dévorent, que la littérature est une des seules manières qui nous permettent de voyager dans le temps, la plus économique pour découvrir des contrées lointaines, la plus riche sans doute pour rentrer dans la compréhension d'un peuple, la plus intelligente certainement pour saisir les tréfonds de l'âme humaine au travers de destinées ordinaires si diverses. Quatre générations de femmes, et d'hommes aussi, se succèdent dans ce magnifique roman très autobiographique, sans forcément suivre une chronologie très linéaire (ce qui, en plus de l'accommodation complexe à des noms qui nous sont ici si peu familiers qu'on a un peu de mal à les mémoriser, déroute parfois). C'est, sur un siècle à partir des années 1850 environ, la Norvège « profonde », celle des pêcheurs et des artisans dans les contrées lointaines et des paysages aussi sauvages que sublimes, et parfois celle de la capitale royale, c'est le climat si difficile qu'il forge des caractères âpres, c'est la dureté de la vie, la pesanteur étouffante et mortifère d'une morale protestante qui corsète des générations entières, surtout celles des femmes. D'entrée, un drame non-dit, qui n'aura pas besoin de mots explicites pour qu'on le comprenne, sert de point de repère à ces destinées reconstituées, inventées peut-être en partie, romancées sans doute, mais si vraies. Il faudrait que chaque jeune (ou moins jeune) fille ou jeune (ou plus âgé) homme d'aujourd'hui lise le récit d'une nuit de noces vécue et vue par la jeune épousée à la fin du XIXème siècle, le refus par le pasteur local d'obsèques chrétiennes dans le cimetière du village d'un bébé mort à la naissance au prétexte qu'il n'a pas eu le temps d'être baptisé dans les formes, l'épopée d'une pêche au harengs, les grossesses répétitives, les aspirations les plus belles impossibles à concrétiser, pour se rendre compte du chemin parcouru en un peu plus d'un siècle… du moins dans notre Europe occidentalisée..., et du chemin qu'il reste à faire pour que chacun trouve la place qu'il mérite.

C'est aussi une langue retenue, une écriture pudique mais sans fard, une proximité si chaleureuse avec les personnages essentiels de cette saga.

C'est, vraiment, très très beau.

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Cent ans

les filles du nord



on est dans le nord, au milieu du 19e sur ces îles battues par le vent, où les hommes s'ouvrent vers le monde, un petit monde, celui des patrons pêcheurs ou négociants et les femmes régissent la maison et vivent tant bien que mal l'amour synonyme de grossesse. Leur univers s'agrandit avec les premiers voyages, et l'on découvre qu'on est toujours le lapon de quelqu'un.



Quatre destins de femmes, elle bien sûr Herbjorg, née durant la guerre, devenue institutrice puis auteure reconnue, parce qu'elle ne peut ni accepter ni dire l'indicible. Sa mère Hjordis, la ballottée, qui ne veut pas voir et qui a épousé le charmant garçon de son amourette adolescente. Elida, la grand'mère mariée par amour à un joli garçon et qui veut voir le monde et bien sûr l'aieule Sara Suzanne qui s'étiole dans un cadre trop petit pour elle.
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Cent ans

Un livre qui appelle le mauvais temps.



Vous en connaissez beaucoup des livres qui vous font penser "J'aimerai qu'il fasse moche ce week-end, ça me donnera une bonne excuse pour hiberner et terminer mon roman !" ? Et bien ce roman-là en fait partie (et j'ai été exaucée au niveau du temps !).

J'ai aimé cette saga familliale hors du commun sur quatre générations, cette saga de femmes extraordinaires, cette ambiance du nord. N'hésitez pas à ouvrir ce beau roman, vous ne le regrettrez pas !
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Cent ans

Cent ans, c’est le temps qui sépare la narratrice de son arrière grand-mère : Sara-Suzanne.



Ces femmes des îles Lofoten n’ont pas la vie rose c’est le moins que l’on puisse dire. Travailleuses, dures à l’ouvrage, d’un caractère fort et capable de passion. Herbjǿrg Wassmo, en fait des femmes très attachantes.



Commençons par la doyenne. Sara-Suzanne, pour fuir la misère s’est mariée très jeune à Johannes Krog, jeune commerçant bègue et part vivre dans une des îles du Lofoten. Le commerce prospère. Le mariage de raison se transforme en une union féconde, amoureuse et voluptueuse. Un sacré caractère Sara-Suzanne, elle sait ce qu’elle veut et soutient son mari dans ses entreprises. Le pasteur la peindra sous la forme d’un ange sur un retable qui existe réellement.



Puis, nous avons Elida, fille de Sara. Elle fera un mariage d’amour en épousant, contre l’avis de sa mère, Frederik qui tombera malade. Elida l’emmènera à Kristinia, la capitale, pour essayer de le soigner et, se faisant, abandonnera ses enfants à des familles nourricières.

Ainsi Hjørdis sera laissée à 2 ans et ne rencontrera sa famille que vers l’âge de 6 ou 7 ans.



Elida et Hjørdis connaîtront les bouleversements de la modernité et les guerres.



La dernière, Herbjǿrg Wassmo, fille de Hjørdis naîtra par une nuit de tempête et ne connaîtra pas les joies d’une famille aimante. Herbjǿrg passera sa vie à essayer de Lui échapper, LUI, son géniteur de père. Elle n’aura de cesse d’écrire dans de petits carnets jaunes, toujours aux aguets. « Durant mon enfance et mon adolescence à Vesterålen, je tiens un journal dont le contenu est terrifiant. Si éhonté qu’il n’ doit tomber sous les yeux de personne ».





Cette biographie « arrangée », en effet, Sara-Suzanne n’est pas sa vraie aïeule, lui permet de parler de son enfance, de sortir enfin de la honte, de pouvoir l’affronter LUI.



C’est aussi un roman où soufflent le vent et la tempête omniprésents sur ses îles désolées où les hommes ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Pardon, je devrais dire où les femmes ne peuvent compter que sur elles-mêmes, les hommes étant en mer.



Un récit âpre mais attachant, Herbjørg Wassmo aime ses îles et cela se sent. Je l’ai trouvé un peu long par certains moments, alors je refermais le livres, passais à un autre et revenais vers ces femmes avec plaisir.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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