AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cent ans

J'y ai surtout vu une histoire d'abus sexuel sur une petite fille qui ne sera jamais exprimé mais qui jalonne tout le récit Celui-ci semble autobiographique au moins en partie. Les personnages féminins sont attachants dans leur complexité et dans leur volonté farouche de faire face aux difficultés de la vie conjugale, de l'amour, des trop nombreux enfants qui arrivent tout au long du livre comme une vague de fécondité de génération en génération. La solidarité des femmes aussi absolument vitale dans une Nord du Nord très éprouvant et où la vie ne tient qu'à un fil. Un beau livre mais l'enchaînement des chapitres qui passent sans crier gare d'une génération à l'autre est parfois problématique. Je vais lire ses trilogies.
Commenter  J’apprécie          10
Cent ans

Ce livre est une fresque familiale sur environ 1 siècle. L'auteure nous trace le portrait et nous relate les faits marquants de la vie de sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère (et même un peu celle d'avant ^^) et un peu la sienne.

4 femmes que la vie a forcé à être fortes, à se relever après chaque coup dur et la vie n'a vraiment pas été simple!

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, les noms, les lieux, tout semblait compliqué et pourtant... j'ai eu énormément de mal à le lâcher une fois que ces femmes m'ont ouvert leurs univers. Anna et Elida m'ont profondément touché ! Les livres historiques se passant fin du 19ème/début du 20ème me plaisent de + en + et j'ai déjà hâte de voir sur quelle pépite je vais tomber pour le prochain !!!



Et puis franchement cette couverture est juste magnifique ! (Comme très souvent aux éditions 10/18 !!!)



Il vous tente ??? Des livres historiques nordiques à me conseiller ???
Commenter  J’apprécie          44
Cent ans



Je peux vous dire que ce livre est magnifique, que j’ai lu chacune de ces pages avec émotion et fébrilité. Aux abois, attentive au chemin suivi par ces femmes. Quatre femmes, quatre générations retracées sur un siècle. Dans cette descendance, la plus jeune est Herbjørg. Herbjørg Wassmo, l’auteure. Récit autobiographique ? En partie, oui. Elle a trouvé son aïeule par le biais d’une brochure parlant d’un retable peint par un pasteur. Une femme avait posé comme modèle pour l’ange : « cette femme était Sara Susanne Krog, née Big Lind, le 19 janvier 1842 à Kjopsvik dans Le Nordland ». Même nom, même prénom que l’arrière grand-mère d’ Herbjørg. Et voilà comment se tisse une fresque familiale magnifique.



Sara Susanne a perdu son père. Se mère se retrouve seule à élever ses 9 enfants dans le nord de la Norvège. La vie est dure dans cette partie du pays et l’on presse Sara Susanne de se marier. Son mari Johannes Krog, est bègue mais possède de la patience, du courage. Entre ses bras, Sara Susanne découvre le plaisir de l’amour charnel. Le couple part s’installer tout au nord là où l’on vit de la pêche. Les affaires de Johannes prospèrent, les maternités s’enchaînent pour Sara Susanne. Trop justement. La rencontre avec le pasteur sera un catalyseur et Sara Susanne en sera changée.



Des 12 enfants, Eleda la dernière se mariera contre l’avis de sa mère à Frederik. Une femme entièrement dévouée à son mari et quand celui va tomber gravement malade, ils devront partir à Kristina devenue Olso. Impossible d’amener avec eux l’ensemble des enfants alors Eleda doit faire un choix.Les petits seront placés dans des familles et les aînés les accompagneront. Le poids de la culpabilité mêlé à la joie de partir.



















La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/04/herbjrg-wassmo-cent-ans.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          50
Cent ans

Une vie de labeur et de dévouement, tel est le lot des femmes qui peuplent ce livre., Mères, grand-mères, arrière-grand-mères, sœurs, tantes et cousines, toutes de la lignée de Herbjørg Wassmo.

Cent ans la sépare de Sara-Suzanne épouse de Johannes, mère de Elida épouse de Fredrik, mère de Hjørdis épouse de Hans, mère de Herbjørg tombeau d’un lourd secret lié à la honte que lui fait subir Hans, «il» dans les carnets jaunes que la petite Herbjørg cache sous un rocher ou sous une poutre de l’étable.

Elles ont toute eu soif de liberté et ont toutes abandonné ce rêve pour donner naissance à des tribus d’enfants et s’occuper de leurs hommes, qu’elles les aient choisis ou qu’ils leur aient été imposés par les circonstances, les uns comme les autres.

Elles sont tourmentées et résignées. Amoureuses, emportées, ou silencieuses, craintives et soumises. Elles doivent taire leurs sentiments. Et leurs enfants en souffrent et s’en sortent tant bien que mal. Même lorsqu’ils sont confiés à des parents adoptifs le temps que leurs parents s’en sortent.

La mer est omniprésente dans cette histoire qui se passe à l’extrême nord de la Norvège, dans le Nordland, terre désolée et rude dont les habitants sont méprisés par les Norvégiens du Sud. Une histoire de renoncement à l’image de Sara Suzanne qui embarquant à bord de la barque qui doit l’emmener dans la famille de sa future belle-famille se dit que « sa vie se termine là et que cela ne lui fait ni chaud, ni froid ». Ou bien à l’image d’Elida, qui devant emmener son mari Fredrik se faire soigner dans le Sud, doit choisir qui de ses enfants viendra avec elle et qui elle laissera en nourrice :"Elle avait Hjørdis dans les bras et Agda agrippée à son genou. La chambre était saturée de respirations et de pleurs réprimés. De gravité. L'impuissance avait tout envahi, jusqu'au couvre-lit et aux papiers de Fredrik qui n'étaient pas encore emballés. Jusqu'aux paumes de ceux qui étaient présents. Jusqu'à leurs glandes lacrymales. Les parents nourriciers étaient venus chercher les enfants."

Il y a des moments de grâce cependant comme les veillées de lecture qu’organise Sara Suzanne pour tout le monde y compris les domestiques, la pêche aux harengs, ou les séjours de Herbjørg chez sa grand-mère Elida.

Et tout cela nous est raconté de cette écriture au rythme aussi étrange que les noms des personnages qui peuplent ce livre.

Une belle histoire.

Commenter  J’apprécie          150
Cent ans

Le roman alterne les récits de chaque génération - ce qui est un peu perturbant au début où je me perdais un peu parmi tous les protagonistes - qui finissent par se rejoindre à la fin. J'ai trouvé un peu dommage qu'il y ait des "trous" dans le récit : on se focalise sur certaines périodes en détail mais on saute des pans entiers de la vie des protagonistes.



Globalement c'est un roman plutôt agréable qui se lit bien mais que je ne recommanderais pas non plus à mes amis. Pour quelqu'un qui cherche une saga qui s'étale sur 100 ans, je conseillerais plutôt Sarnia (G.B.Edwards) que je trouve bien au-dessus !
Commenter  J’apprécie          20
Cent ans

« Cent ans » , c’est la durée qui sépare l’auteure norvégienne Herbjorg Wassmo, de son arrière-grand-mère.

Cent Ans d’une chronique familiale intense, où se mêlent les joies, les larmes, les déchirements, les non-dits, les ruptures, les tensions, les rancoeurs, dans cette Norvège rurale du 19ème siècle finissant.

Tensions familiales quand un mariage n’est pas accepté, âpreté de la vie dans ce Norrland norvégien.

La tradition familiale est de vivre de la pêche et de la ferme.

La lutte contre les éléments est difficile, les conditions de vie parfois impitoyables.

Une galerie haute en couleurs, où l’on voit défiler des femmes fortes et dures ; qui doivent assurer la gestion de familles nombreuses.

Maternités rapprochées, dix enfants par femme en moyenne dans cette zone rurale au 19ème siècle, gestion de la ferme, le quotidien est particulièrement dur pour ces femmes pleines de mérite.

Herbjorg Wassmo nous brosse un portrait réaliste de ces femmes du 19ème siècle, bien avant les premières revendications féministes.

Une grande authenticité dans ce récit, qui s’inscrit dans la tradition d’écriture féminine scandinave.

Une œuvre très charnelle.

J’ai plus particulièrement apprécié la première moitié du livre ; ensuite j’ai trouvé la deuxième partie plus répétitive.

Un coté très réaliste que l’on retrouve dans les autres œuvres de Wassmo, comme le livre « Un verre de lait s’il vous plaît » qui évoque le drame de la prostitution.

Wassmo est une auteure très populaire dans les pays scandinaves.

Elle est célèbre pour sa trilogie de « Tora » et celle de « Dina » (portée à l’écran), c’est une ancienne institutrice passionnée de poésie. Elle vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire.



Commenter  J’apprécie          310
Cent ans

C'est le premier roman de cette autrice que je lis et, pour en avoir beaucoup entendu parler, je m'attendais à une lecture beaucoup plus fluide qu'elle ne le fut. Cette idée d'aborder une saga familiale par l'angle de la vie des femmes me paraît très intéressante et les les personnages sont riches et attachants. Mais quel est ce procédé qui consiste à perdre la lecteur en ne respectant aucune chronologie d'un chapitre à l'autre et parfois même en ne précisant pas tout de suite de qui on va suivre les péripéties. Peut-être, comme certaines critiques le laissent entendre, ce roman parle-t'il en filigrane et sans jamais la nommer d'une autre histoire, celle subie par l'autrice elle-même. Si tel est le cas il n'est pas surprenant que la fluidité n'ait pas été au rendez-vous car un texte sous-jacent se cache sous cette saga familiale.
Commenter  J’apprécie          30
Cent ans

A travers les portraits de Sara, Elida, Hjørdis et Herbjørg (l'auteur elle-même), le livre retrace la vie de 4 générations de femmes de 1860 à 1960 dans les Iles Lofoten au Nord de la Norvège. Le lecteur est plongé dans l'histoire de la Norvège et de la femme sous plusieurs aspects et époques.

Le livre est divisé en six cahiers, chacun évoque une époque, mais pas toujours chronologiquement et c'est Herbjørg la narratrice de chaque premier chapitre de chaque cahier.

Chaque cahier du roman se lit facilement, le lecteur est porté par l'histoire, par l'ambiance des lieux, de l'époque. Mais il manque dans le livre un arbre généalogique pour se retrouver avec tous les personnages rencontrés, en particulier lorsque l'on passe d'une génération à une autre... Surtout que les familles sont très nombreuses !Sinon, j'ai beaucoup aimé ce livre, la Norvège y est décrite magnifiquement, toutes ces femmes sont attachantes et les histoires sont poignantes et captivantes. Je suis vraiment ravie d'avoir découvert cette auteur.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          150
Cent ans

Que sait-on de ses arrière-grands-mères ? L’une est morte en accouchant de son neuvième enfant, une autre a été placée à la campagne par l’assistance publique, une autre encore vivait dans une région viticole comme en témoigne une photo de fin de vendanges, presque rien finalement… Dans le cas d’Herbjørg Wassmo, la curiosité de l’écrivain s’éveille lorsque sa fille trouve une publication parlant d’un retable dans la cathédrale des îles Lofoten. Le peintre, très doué, était un pasteur, et le modèle une certaine Sara Susanne Krog, qui n’est autre que l’arrière-grand-mère maternelle de Herbjørg Wassmo. Elle se lance dans des recherches sur sa famille, s’inspire librement de ce qu’elle peut en retrouver, poussée par le fait que cent ans exactement la séparent de Sara Susanne, et aussi peut-être parce qu’il est temps pour elle d’évoquer des souvenirs douloureux de sa propre enfance. Elle retrace donc un siècle, de 1860 à 1960 environ, entremêlant différents épisodes de l’histoire familiale, commençant dans le Nord avec Sara Susanne, son arrière-grand-mère, qui épouse Joannes Krog parce que sa famille peine à nourrir de trop nombreuses bouches. Elle-même aura de nombreux enfants, dont Elida, qui quittera les Lofoten pour Kristiania, avant qu’elle ne devienne Oslo, pour faire soigner son mari gravement malade. L’une de ses filles, Hjørdis, reviendra dans le nord et sera la mère de la petite Herbjørg.

Rassurez-vous, on ne se perd pas du tout dans la généalogie, et cette saga familiale vue du côté des femmes, mais également de leurs relations avec les hommes est tellement passionnante que je n’ai pas vu filer les 560 pages !

la suite...
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          180
Cent ans

La Norvège septentrionale, les côtes du Vesterålen battues par les vents, un paysage morne de tourbières, des fermes souvent isolées où des familles nombreuses survivent grâce à la pêche, au commerce de cabotage, à la culture des pommes de terre. Après la mort de Jacob Lind, en 1848, sa nombreuse progéniture, six enfants nés d'un premier mariage et neuf nés d'une seconde union, peine à vivre en exploitant la petite propriété familiale et la boutique qu'a hérité l'aîné des fils, le séduisant Arnoldus. L'une des filles, Sara Susanne, est placée comme gouvernante dans une famille aisée. À l'occasion d'un bref séjour dans sa famille, elle attire l'attention de Johannes Krog, le capitaine d'un cotre dont la famille possède un comptoir commercial assez prospère à Offersøy. Sous la pression familiale, Sara Susanne accepte d'épouser Johannes, jeune homme bègue et maladroit qu'elle n'aime pas, mais qui peut lui apporter une relative sécurité matérielle. Le mariage a lieu en 1862 et, après l'épreuve d'une cohabitation difficile avec la très autoritaire Madame Krog, le jeune couple part s'établir à Havnnes, à l'entrée du Vargfjord. Sara Susanne est enfin maîtresse chez elle, le comptoir se développe, Johannes mène ses affaires rondement et rapidement la maison se peuple d'enfants. Mais si l'entente sexuelle cimente le couple, Sara Susanne est loin de partager les sentiments que lui porte Johannes. Elle ressent une sorte de vide grandissant en menant une existence qu'elle n'a choisie que pour des motifs matériels.

Elida est la plus jeune fille de Sara Susanne, son douzième enfant. Contre l'avis de sa mère, elle a épousé à dix-huit ans Fredrik, un jeune homme éduqué, à l'esprit ouvert sur le monde, mais de santé fragile. Grâce à la pêche et à la petite ferme que le couple a achetée, Fredrik arrive à faire vivre tant bien que mal sa nombreuse famille. En 1922, après la naissance de son dixième enfant, Hjørdis, la maladie cardiaque qui l'épuise le cloue au lit. Elida décide de partir pour Kristiania, la capitale, afin de faire soigner son époux. Elle doit alors se séparer de certains de ses enfants et place la petite dernière chez une de ses sœurs.

Herbjørg est une enfant étrange. Elle est née en 1942, pendant la guerre, de l'union de Hjørdis et de Hans qui, sous ses airs charmants, est manipulateur et coléreux. Herbjørg souffre de moments d'absence et se replie sur elle-même, confiant à son journal la terreur et la honte qui l'habitent. Les adultes qui l'entourent ne semblent pas percevoir sa détresse et la haine qu'elle éprouve envers son père qui abuse d'elle. Le cancer qui emporte Hjørdis ne parvient pas à la délivrer de son secret, elle n'ose pas poser à sa mère la question qui la taraude depuis des années : savait-elle ?

Herbjørg Wassmo nous retrace un siècle d'histoire familiale en reconstruisant sa lignée maternelle cahier après cahier. Les joies de ses personnages sont aussi brèves que les fragiles printemps qu'elle décrit. Le poids écrasant des maternités à répétition soumet Sara Susanne et Elida à la dictature de la vie domestique. Les existences des uns et des autres sont souvent marquées par la précarité : la mort du chef de famille conduit à séparer les fratries, la maladie provoque désarroi et dénuement, le déracinement amène hostilité et méfiance. Les femmes évoquées par Herbjørg Wassmo sont courageuses, dures à la tâche et empêchent, autant qu'elles le peuvent, l'édifice familial de s'écrouler. Mais à quel prix ? Sara Susanne lutte année après année contre la sensation de vide qui l'habite. Chaque grossesse l'épuise un peu plus et les séances de lecture qu'elle organise pour toute sa maisonnée sont l'un des rares remèdes dont elle dispose pour s'évader d'un quotidien qui l'étouffe. Le seul homme à qui elle ait ouvert son cœur, le pasteur Fritz Jensen, disparaît avant d'avoir pu lui révéler toute la richesse qu'elle avait en elle. Elida traverse des difficultés matérielles incessantes pour tenter de soigner son mari et, après sa mort, doit accepter un mariage de raison avec un veuf pour recomposer autour d'elle sa famille. Quant à Hjørdis, bébé venu au monde dans une maison dévastée par la maladie de son père, elle peine à trouver sa place. Privée de l'affection de sa mère, elle vit ses premières années chez une tante aimante, mais à l'âge de cinq ans, elle est reprise par Elida. Alors qu'elle a le goût d'étudier, elle doit quitter l'école à quatorze ans pour un emploi de domestique. Belle et naïve, elle se laisse convaincre par les mots creux d'une jeune homme empressé. La naissance de sa première fille annonce le temps des désillusions et de la solitude devant le gâchis qu'elle entrevoit soudain.

Ne faut-il voir dans le récit de l'auteur qu'une histoire sombre, marquée par une sorte de fatalité ? Loin de là ! Chacune de ces femmes possède une force qui l'amène à être autre chose que le produit des événements. La beauté de Sara Susanne éclate sur le retable peint par le pasteur Jensen et sa voix enchante ceux qui l'écoutent. Elida absorbe de tout son être la nouveauté qu'elle découvre à Kristiana alors qu'auparavant elle ne pouvait que la deviner dans ce que lui racontait son mari. Hjørdis veut, elle aussi, sa part de conquête quand elle économise pour s'acheter une bicyclette. Herbjørg Wassmo revendique pour ses héroïnes la part qui leur revient dans notre monde.
Commenter  J’apprécie          60
Cent ans

non terminé.

pas aimé
Commenter  J’apprécie          10
Cent ans

J’ai découvert Herbjørg Wassmo lorsqu’on m’a offert "Le Livre de Dina" avant que je parte pour Bergen, en Norvège, où j’ai passé une année. J’avais adoré cette saga mais je n’avais pas acheté d’autres ouvrages d’elle, jusqu’à aujourd’hui avec le magnifique "Cent ans". Nous y suivons une narratrice, dont on devine l’identité, qui décide de partager avec nous la vie de son arrière-grand-mère en précisant : "Celui qui raconte une histoire choisit ce qui lui convient de raconter." (p.16)



La grande fresque familiale qui s’ouvre alors nous fera voyage de l’archipel des Vesteralen à l’aube des années 1850 à la Norvège actuelle en passant par la Kristiania (Oslo) des années 1920 grâce aux voix de Sara Susanne et d’Elida qui se mêlent à celle de la narratrice. Cela permet à l’autrice de nous plonger au plus près d’un pays en pleine évolution : les familles nombreuses, la pêche et l’agriculture, les professeurs ambulants, l’apparition du téléphone puis de la voiture, la place du peuple Sami, les progrès de la médecine…



Si j’ai éprouvé énormément de plaisir à retrouver les paysages norvégiens, j’ai surtout été sensible à l’incroyable talent d’Herbjørg Wassmo pour décrire la personnalité et l’apparence de ses personnages auxquels elle semble si profondément attachée. Elle témoigne également de l’Histoire d’un pays de petites communautés isolées les unes des autres par les montagnes et les fjords mais aussi très unies car faisant face à un climat rigoureux et à des conditions de vie difficiles. Pour conclure, je vous conseille de lire ce roman au rythme des compositions pour piano d’Edvard Grieg !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          104
Cent ans

Dans ce beau roman où se mêle l'autobiographie, Herbjorg Wassmo retrace la vie de ses ancêtres, sans doute pour mieux comprendre la sienne... on comprend dès le début du livre que la petite Herbjorg, arrière-petite-fille de Sara Susanne a un contentieux avec la vie, un secret que l'on devine douloureux mais qu'elle ne fait qu'effleurer.

En racontant la vie de ces femmes, l'auteure raconte une lignée de femmes courageuses, dures au mal, résignées ou révoltées, à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. De 1842, année de naissance de Sara Susanne, à 1942, année de naissance de Herbjorg Wassmo, les femmes se succèdent et avec elles les mariages plus souvent de raison que d'amour, les flopées d'enfants plus ou moins désirés, les existences rudes dans le grand nord de la Norvège : la pêche, les harengs, le froid, le soleil de minuit qui vient réveiller la nature au printemps après 6 mois de nuit boréale. Fortes et résistantes, elles se tuent à la tâche et s'éreintent de maternité en maternité. Elles n'en demeurent pas moins des femmes avec des questions, des envie et des dilemmes de femmes qui nous les rendent très proches malgré ces conditions de vie si éloignées de notre petit confort moderne et tempéré !

Sans faire de psychologie, Herbjorg Wassmo rentre dans la tête et le coeur de ces femmes qui furent ses ancêtres, elle décrypte leurs difficultés et leurs dilemmes et nous livre un magnifique hymne aux femmes.

Un très beau livre émouvant et souvent poignant, qui par certains cotés, m'a aussi fait penser à Karitas de Kristín Marja Baldursdottir.
Commenter  J’apprécie          160
Cent ans

Saga familiale sur cinq générations, par laquelle l'auteur espère gérer la lourdeur des sévices (jamais clairement nommés mais tout à fait clairement compréhensibles) exercés par son père pendant son enfance, sous l'oeil apparemment naïf de sa mère.



C'est vu du côté des femmes, et donne de beaux portraits de femmes battantes, voyant leurs rêves emportés par le travail et les ribambelles d'enfants. les hommes, à part le fameux père, sont plutôt vus du côté de leurs faiblesses, et l'amour ou en tout cas l'attachement dans les couples atténue la rudesse des conditions de vie.



On trouve les péripéties habituelles de ce genre de produit : naissances, mariages, décès, déceptions, secrets et aventures diverses..., de petites notes socio-historiques sur la Norvège au fil du siècle .



Mais, il faut le reconnaître, il y a un style assez primaire et vraiment beaucoup de longueurs.
Commenter  J’apprécie          72
Cent ans

Un retour mitigé sur ce livre que j'avais pourtant hate de lire : l'idée de découvrir un peu de la Norvège à travers l'histoire de plusieurs génération de femme me plaisait.

Mais je l'abandonne à la moitién car si certain passage m'interessait,ce livre me donne un sentiment diffus de malaise sans que j'arrive a expliquer vraiment pourquoi, peut être l'impression que toutes ces femmes n'ont jamais été heureuse, qu'elles n'aimaient pas leur vies, ni leurs enfants.
Commenter  J’apprécie          21
Cent ans

La saga sur quatre générations d' une famille de gens simples à la vie très rude dans cette NORVÈGE brumeuse. Un TRÈS BEAU LIVRE.
Commenter  J’apprécie          10
Cent ans

Je ne peux pas dire que j'ai été captivé par 100 Ans, loin de là. Toutefois, j'ai apprécié l'exercice d'imagination par l'auteure de la vie et des pensées de ses aieules.

Au-delà de la question évidemment centrale de la place des femmes et des inégalités, j'ai beaucoup aimé comme le roman pouvait donner à voir l'arrivée rapide de la modernité. En l'espace de trois générations, on passe d'une vie dure, sans électricité ni chauffage central, sans nouvelles régulières du reste du monde, à notre époque moderne et à son confort et son immédiateté épuisante.
Commenter  J’apprécie          20
Cent ans

Ce livre est composé de six cahiers, et on passe alternativement de la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère), à celle d'Elida (la grand-mère) puis celle d'Hjordis (la mère).



Au début de chaque cahier on découvre un peu de la vie de l'arrière petite-fille avec un lui qui a l'air terrible et qu'elle ne nomme pas, et ce n'est qu'à la toute fin du livre qu'on découvre qui est cette arrière petite-fille qui nous a raconté toute l'histoire de sa famille.



Mon avis est mitigé car j'ai adoré certains cahiers et j'ai beaucoup moins accroché aux autres. J'ai beaucoup aimé la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère) et notamment toute l'histoire concernant sa participation à une peinture comme modèle. C'est un pasteur qui la peint et ils en profitent pour parler, de la vie, des choix, du devoir, leur relation évolue peu à peu et ils se confient l'un à l'autre. C'est mon passage préféré de ce livre.



Pour le reste je suis moins enthousiaste, toutes ces femmes ont eu beaucoup d'enfants et je me mélangeais un peu dans tous ces prénoms, surtout en passant d'une partie à l'autre, je ne savais plus trop qui était qui.



J'ai moyennement aimé tout ce qui concerne la vie d'Elida (la grand-mère) et son mari Fredrick, il est malade et doivent quitter leur maison pour qu'il puisse se faire soigner.



Et je n'ai pas du tout aimé la fin du livre, il y a d'abord toute une série de lettres entre Hjordis (la mère) et son amoureux, d'une longueur...... enfin les lettres sont courtes mais il y en a beaucoup et cela n'apporte pas grand chose à l'histoire. Suite à ces lettres le livre se termine de façon un peu abrupte à mon goût, on apprend le prénom de celle qui nous a raconté toute l'histoire et puis voila, c'est fini. La boucle est bouclée mais je ne m'attendais pas à ce que cela se termine de cette façon.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          50
Cent ans

Cent ans séparent Sara-Suzanne, l’arrière-grand-mère, de la petite Herbjorg née en 1942. Dans ce texte, mi-autobiographie, mi-fiction, quatre générations de femmes passionnées se battent, pour leur survie et celle de leurs enfants, pour leur amour parfois. C’est que la vie dans les villages de pêcheurs du nord de la Norvège, est d’une rudesse infinie. Les conditions climatiques sont extrêmes, les enfants nombreux, faisant de leur mère une presque esclave. La voix d’Herbjorg racontant l’histoire, fait peser sur le récit une sourde angoisse. Petite fille solitaire, elle devait se cacher de Lui, ne trouvant le repos que dans l’écriture de ses petits carnets, à qui elle confiait sa honte… De sa terreur, de la vie de ses aïeules, Herbjorg Wassmo a écrit une saga poignante et charnelle qui m’a été droit au cœur.

Cent ans, Herbjorg Wassmo (10/18)
Lien : https://bcommebouquiner.com
Commenter  J’apprécie          90
Cent ans

excellente épopée de femmes courageuses. on se perd un peu dans ces vies parfois mais le souffle épique et l'écriture sont riches.

j'ai essayé de le relire : déçue ! la première histoire extra mais les autres ennuyeuses.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Herbjørg Wassmo Voir plus

Quiz Voir plus

Chateaubriand...

Où est né François-René de Chateaubriand?

À Saint-Jean-de-Luz
À Saint-Etienne
À Saint-Malo

13 questions
65 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , écrivain hommeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}