AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Honoré de Balzac (3261)
Le message

La critique d'aouate79 sur " Le messager de Balzac" a piqué ma curiosité. Comme la couverture indiquait que le livre venait de la Bibliothèque électronique du Québec, je l'ai téléchargée et lue.



Il n'y a pour ainsi dire pas d'histoire dans cette nouvelle. Les 34 pages n'ont servi qu'à dépeindre une réalité sentimentale de la jeunesse de son époque ainsi que certaines mœurs.



Rien de ressemblant avec aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          130
Les Chouans

Les Chouans, c’est chiant.

C’est vulgaire, je sais, et impardonnable de commencer une critique ainsi.

Bon alors disons que ce n’est pas une critique que je vais faire mais juste donner un avis.





Balzac, c’est quand même de la haute littérature.

Alors c’est moi ou ce genre de passage sonne totalement faux ?



« […] Allons, se dit en lui-même Corentin après une pause […] Mais pour assurer le succès de ma ruse, Hulot m’est nécessaire, et je cours le voir. »



Est-ce que vous vous justifiez dans votre tête d’aller voir quelqu’un en vous disant « je vais le voir ». Non, vous y allez et vous vous dites peut-être « tiens, je vais lui dire ça », mais pas « tiens, je vais le voir » en allant le voir…

C’est un détail. Mettons de côté ces moments où les pensées des gens qui sont retranscrites m’ont rendu les scènes artificielles.





Les dialogues ne m’ont pas beaucoup moins déplu. Mais je n’ai pas d’exemple à donner.





Peut-être les personnages font-ils la beauté, la force de ce livre ? Ah… Mlle de Verneuil.



« Mlle de Verneuil pâlit en voyant la mort du marquis écrite dans les yeux de ce tigre à face humaine, et ressentit pour son amant un amour qui tenait du délire. Chacun de ses cheveux lui versa dans la tête une atroce douleur qu’elle ne put soutenir, et elle tomba sur l’ottomane. »



Et on se fout de la gueule des ado après cela…

Cette grande héroïne balzacienne, elle a mal aux cheveux et s’effondre en pensant à son amant, homme qu’elle ne connaît que depuis dix jours, ne connaît pas charnellement, dont elle ne partageait pas à priori les idées, à posteriori à mon avis non plus, je crois pas qu’ils aient vraiment débattus des sujets de société lors de leurs rares entrevues…



Tout, chez cette femme, m’a paru gnan-gnan, immature, inconsistant… cette façon de s’inquiéter de ses toilettes, de changer d’avis sur la position qu’elle souhaite adopter vis-à-vis du gars – et il ne s’agit là que de vue d’esprit.





Je suis sûrement totalement passée à côté, il est vrai que je n’ai pas réussi à rentrer dedans, à adopter le rythme. Un peu comme ce sketch où Muriel Robin dit les paroles (elle ne les récite pas, elle les dit) de Ne me quitte pas de Jacques Brel, et c’est ridicule. Alors que vous rajoutez l’air, l’intonation et ça devient magnifique.

Sûrement que je n’ai pas trouvé le ton du livre.





Et je me suis ennuyée à peu près du début à la fin.

« […] tout ce manège n’employa pas le temps nécessaire à le décrire. »





Alors pourquoi s’acharner à lire un livre que l’on n’apprécie pas ? Parce que, une fois commencé, je ne peux pas faire autrement que de le terminer. J’aurais l’impression de risquer de rater quelque chose, peut-être.

Et il a fallu que j’arrive à la page 322 de mon édition pour trouver le passage suivant, qui m’oblige à reconnaître la beauté et la précision des descriptions (ce qui n’empêche qu’elles m’ont profondément ennuyées mises bout à bout) :



« En parcourant ces routes elle put mieux apprécier l’état de ces campagnes qui, d’un point de vue élevé, lui avaient paru si ravissantes ; mais dans lesquelles il faut s’enfoncer pour en concevoir et les dangers et les inextricables difficultés. Autour de chaque champ, et depuis un temps immémorial, les paysans ont élevé un mur en terre, haut de six pieds, de forme prismatique, sur le faîte duquel croissent des châtaigniers, des chênes, ou des hêtres. Ce mur, ainsi planté, s’appelle une haie (la haie normande), et les longues branches des arbres qui la couronnent, presque toujours rejetées sur le chemin, décrivent au-dessus un immense berceau. Les chemins, tristement encaissés par ces murs tirés d’un sol argileux, ressemblent aux fossés des places fortes, et lorsque le granit qui, dans ces contrées, arrive presque toujours à fleur de terre, n’y fait pas une espèce de pavé raboteux, ils deviennent alors tellement impraticables que la moindre charrette ne peut y rouler qu’à l’aide de deux paire de bœufs et de deux chevaux petits, mais généralement vigoureux. Ces chemins sont si habituellement marécageux, que l’usage a forcément établi pour les piétons dans le champ et le long de la haie un sentier nommé une rote, qui commence et finit avec chaque pièce de terre. Pour passer d’un champ dans un autre, il faut donc remonter la haie au moyen de plusieurs marches que la pluie rend souvent glissantes. »


Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          132
La Muse du département - Un prince de la bohème

Une petite histoire d'aventure amoureuse du genre, on n'aime que celui là qui ne vous aime pas
Commenter  J’apprécie          130
Le Médecin de campagne

L’acquisition pour quelques euros des oeuvres complètes de Balzac en numérique et la lecture d'Alain (je vous en parle dans mon prochain billet) m’ont donné envie de fouiller parmi les oeuvres multiples jamais lues, peu connues ou oubliées.



Tous les romans de Balzac ne sont pas des grands romans mais tous sont intéressants, Balzac écrit un Médecin de campagne alors qu’il a 33 ans et qu’il n’a pas encore vraiment connu le succès.



L’action se situe dans une vallée reculée des Alpes, ces pays perdus où l’on rencontrait encore des êtres frustres que l’on qualifiait alors de crétins des Alpes. Paysans pauvres atteint par le manque d’iode qui provoquait chez eux une atteinte caractérisée par une apathie, une somnolence et un retard intellectuel et un énorme goître.

C’est là un choix curieux de Balzac pour situer son récit.



Le commandant Génestas qui fut de toutes les campagnes napoléoniennes recherche le docteur Benassis, il veut le consulter pour une vieille blessure et finit par le trouver dans un village pour le moins atypique.



C’est un sacré personnage que ce docteur Benassis, véritable saint laïque il a totalement transformé un village en terrain d’expérience économique. Là où régnait la misère il a apporté la prospérité, il a incité les paysans à moderniser leurs techniques agricoles, il a financé des créations d’activité, aujourd’hui on parlerait de micro entreprises et de micro crédit ! Petit à petit la prospérité s’est installée, des écoles, des routes furent construites, les marais furent asséchés chassant loin du village les fièvres si redoutables. Le crétinisme fut éradiqué. Terminé l’autarcie délétère, vive les échanges commerciaux avec les vallées voisines et même avec Grenoble la grande ville la plus proche. Pour un peu on croirait lire le panégyrique de la mondialisation.

Balzac en quelques pages nous fait un véritable cours d’économie libérale, apporte sa vision du développement social et c’est totalement surprenant.



Même si le prétexte du roman est mince il y a là en germe tous les points forts de Balzac, l’art de la description d’un lieu, des portraits savoureux comme celui de Jacquotte la servante du docteur devenue la maîtresse des lieux et à qui tout le monde obéit y compris le bon docteur.

C’est aussi pour Balzac l’occasion de revenir sur l’épopée napoléonienne, il a eu un moment l’idée de faire un livre sur Napoléon, idée qu’il a finalement abandonné mais il utilise ici ses réflexions à travers le personnage de Génestas et le récit transpire la nostalgie.



Ce n’est pas encore le Balzac du Père Goriot mais c’est un récit à découvrir.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          130
Le Père Goriot

Que dire d'un classique! Qu'il est intemporel, et surtout que soit son style et son intrigue vous enlacent dans les émotions tour à tour amusées, indignées, et tristes, mais jamais il ne laissera l'indifférence et l'ennui s'établir.

Relisons nos classiques avec l'émerveillement et la maturité de l'expérience, on y retrouve tant de traits psychologiques encore actuels.

Le père Goriot est le premier tome de la Comédie Humaine de Balzac qui imprime parfaitement la société d'alors à Paris,:"où les illusions de la jeunesse s'y heurtent à la réalité féroce..."
Commenter  J’apprécie          130
Les Secrets de la princesse de Cadignan et ..



Les maisons abandonnées recèlent bien des mystères et des secrets terribles...



Dans ce récit fait par Bianchon, narrateur cher à Balzac,nous voici en Vendômois, au bord du Loir. Il y a remarqué une " vieille maison brune" et se plait à venir l'observer et rêver, inventer son histoire et celle de ses anciens habitants, comme on aime à le faire, quand on découvre au cours d'une promenade une maison en ruines ou définitivement close sur elle-même .Avec beaucoup de lyrisme et de sensibilité, l'auteur nous en fait une description qui attise notre curiosité de lecteur: " une invisible main a partout écrit le mot " mystère"...



Voilà que le notaire local, Maître Regnault, vient signifier au narrateur qu'il n'a pas le droit d'entrer dans cette propriété, par clause testamentaire. Grâce à l'aubergiste, Madame Lepas et Rosalie, qui a été auparavant femme de chambre dans cette demeure, la femme de chambre de Madame de Merret, Bianchon va apprendre ce qu'il s' y est passé .



Je n'en dirai pas plus pour ne pas révéler l'intrigue mais sachez que les murs d'une habitation peuvent cacher d'horribles tourments...



Merci encore à Nastasia de m'avoir recommandé la lecture de cette nouvelle, que j'ai beaucoup appréciée.
Commenter  J’apprécie          134
Le Père Goriot

Je ne me lancerai pas dans un résumé car je pense que tout a déjà été dit sur cette oeuvre. Qui plus est, sûrement mieux que je ne saurais le faire.

Je me contenterai de dire que je me suis régalée a retrouver la plume de Balzac.

Il nous conte l'histoire de ce père courage qui n'avait qu'un seul vice, ses filles. C'est une ode à l'amour paternel.

C'est truculent, grandiloquent et parfois cruel. Balzac apostrophe le lecteur avec cette gouaille de bon vivant que j'aime tant.

En deux phrases il m'a transporté.

Pas un coup de coeur mais il rappel que j'aimerai toujours les classiques.
Commenter  J’apprécie          130
Le Colonel Chabert

La télévision a contribué à populariser ce récit De Balzac, par une dramatique assez réussie. Le texte a pour lui une certaine brièveté, qui plaira à beaucoup, et une grande force de synthèse qui donnera au lecteur pressé une idée de l'art balzacien et de sa grandeur. On y voit s'opposer deux figures, l'une, héroïque et déchue, de l'ancien Empire napoléonien, l'autre, adaptable, opportuniste et déjà prête à la grande révolution libérale, de Mme Chabert devenue comtesse Ferraud, et de son mari. L'intrigue est magnifique, et le personnage de l'avoué, spectateur désolé et sans illusions de l'horrible comédie humaine, fait beaucoup penser au romancier lui-même.
Commenter  J’apprécie          131
Le Lys dans la vallée

Voilà un roman de Balzac plutôt différent des autres, une sorte d'exercice de style que l'auteur s'est imposé. Il s'est donné pour but d'écrire sa "Nouvelle Héloïse" personnelle, de rivaliser avec Rousseau en amours sublimes et torrents sentimentaux, mais en plaçant son histoire dans sa région, dans les lieux qu'il aime le plus. Le résultat est un splendide poème en prose romanesque, un peu immobile, très lyrique, avec un beau sentiment géographique et poétique du lieu, mais il me faudrait le relire pour vérifier s'il est totalement exempt du cynisme et de l'humour qui font les vrais romans.
Commenter  J’apprécie          130
Le Père Goriot

Balzac dénonce par le biais de certains personnages, le goût du luxe, le fait d'être prêt à tout, même au sacrifice pour un peu d'argent, l'envie de s'élever dans la société, etc. Une écriture belle et complète (parfois avec un peu de longueurs mais qui ne gênent pas tellement), qui transporte le lecteur à travers cette petite aventure citadine au cœur du vieux Paris, à la recherche de la renommée et des valeurs familiales.
Lien : http://booksetboom.blogspot...
Commenter  J’apprécie          130
Le Père Goriot

Voila une fois de plus un chef-d’œuvre de Balzac ; en effet, toute l'atmosphère du Paris de cette époque est présente.

Même si la lecture peut être considérée comme fastidieuse au premier abord, l'intrigue devient vite assez captivante, et le livre se laisse lire sans aucun problème d'ennui. Certes, Balzac se perd parfois dans de longues descriptions qui peuvent lasser. Beaucoup de jeunes s'acharnent sur Balzac en le trouvant ennuyeux, mais c'est qu'ils y perdent le fil ou qu'ils ne comprennent pas forcement le point de vue de cet auteur prolifique et inspiré.

Certes ce n'est pas après deux ou trois livres que l'on peut juger un auteur, mais les livres que j'ai lu m'ont complètement fascinée. Balzac reste et restera un auteur de génie qui aura changé la littérature française.

Le plus intéressant dans " la Comédie humaine " c'est le principe du retour des personnages. Balzac est donc un auteur de génie, et ce livre est un bon moyen de découvrir l'univers de cet auteur. Dans celui-ci en effet, l'intrigue est très bien servie par des personnages, on ne peut plus type. On ressent dans l'attitude de Rastignac toute la passion pour l'argent, cette quête vers la haute société. Bref c'est un livre à lire sans contestation
Commenter  J’apprécie          130
L'Auberge rouge

Un jeune homme raconte un après diner auquel il a participé. L'un des convives est invité à raconter une histoire. Ce sera celle d'un crime commis une nuit dans une auberge. Un voyageur transportant une forte somme doit partager la chambre de deux jeunes français en route pour rejoindre les troupes de Napoléon. L'on a déjà partagé le repas et l'on se couche en bonne amitié. Mais au matin le voyageur est retrouvé mort, ses valeurs ont disparu, ainsi que l'un des jeunes français. L'autre est couvert de sang. Il sera exécuté bien qu'il clame son innocence.

Le jeune homme qui a entendu ce récit devine ensuite l'identité du vrai coupable. Mais la décision de la faire connaître est elle si facile à prendre, et d'ailleurs est-ce souhaitable ?
Commenter  J’apprécie          130
Z. Marcas

Une petite histoire autour d'un monsieur discret Zmarcas, un voisin de notre narrateur et de son ami Juste, un Z Marcas comme son nom l'indique suscite beaucoup de curiosité et d’Intérêt sur son histoire notamment son implication dans les affaires politiques...
Commenter  J’apprécie          130
Adieu

Les histoires que Balzac nous raconte sont le plus souvent touchantes et réalistes bien que j’avoue avoir quelques fois été découragée par ses longues descriptions … Et pourtant Adieu m’a beaucoup plu : c’est un récit court, facile à lire et d’une beauté et d’une grâce ! Le début m’a intriguée car il traite de l’apparition de cette jeune femme d’une manière quasi fantastique, avec une maison délabrée et ce « fantôme » qui semble sortir de nulle part. Le récit des combats en Russie n’est pas ennuyant à lire mais instructif, et Balzac nous dévoile l’horreur sans exagération. C’est une belle histoire d’amour qui nous présente un homme voulant à tout prix sauver la femme qu’il aime de la folie quitte à la tuer ou à y succomber lui-même. Je trouve que c’est le premier livre à lire de Balzac si on est découragé à l’avance par les autres !
Commenter  J’apprécie          130
Mémoires de deux jeunes mariées

Que dire,si ce n'est que j'ai encore passe un excellent moment avec Balzac.Je suis impressionnee par les capacites de l'auteur a se mettre dans la peau des deux heroines.Avec ces lettres,on entre directement dans le domaine de l'intime de ces deux heroines,entre lesquelles un parallele se tisse tout aun long du livre.Elles sont jeunes,piquantes dans une certaine mesure,mais surtout pleines de consideration sur le monde,considerations issues de leur education au couvent et de quelques lectures.Elles parlent de bonheur,le vivent differemment.

Renee est comblee par la maternite,et se contente d'une vie morne a travers ses enfants;elle suit le schema qui a ete decide pour elle.

Louise est differente,elle meprise sa mere qu'elle a du mal a considerer comme telle,et son choix de vivre passionnement et pleinement ses amours semble la priver de la possibilite et d'avoir des enfants.Son insouciance qui va jusqu'a lui faire croire que l'on peut vivre indefiniment d'amour et d'eau fraiche est naive,et lui coute tres cher;

Ces deux jeunes femmes sont etranges,complexes et menent leur bonheur en fonction de leurs illusions,tout en ayant conscience des realites tres poussees
Commenter  J’apprécie          130
Le Bal de Sceaux

Emilie de fontaine est une jeune fille de la noblesse que sa famille souhaiterait bien voir mariee.Malheureusement,elle a une si haute idee d'elle-meme,et donc de l'homme qui pourra lui inspirer suffisamment d'amour pour devenir son epoux,qu'elle refuse tous les pretendants qu'on lui presente.Jusqu'au jour ou dans un bal champetre,elle rencontre un bel inconnu.

Balzac,ici rappelle que l'amour se marie mal avec l'orgueil et les prejuges.Ces sentiments amenent Emilie a une cruelle desillusion et la condamnent a une vie d'ennui et de regrets.

La revelation finale sera amere.L'influence exercee sur Emilie par sa funeste education tuera deux fois son bonheur naissant et lui fait manquer son existence

Balzac est brutal,lapidaire et magistral
Commenter  J’apprécie          130
Illusions perdues

Le meilleur roman de Balzac où il évoque les impasses du monde médiatico-littéraire parisien et l'impossibilité de réussir grâce à son talent ou à son travail, ce qui entraîne les cruelles désillusions du jeune provincial ambitieux, Lucien Chardon, anobli de son propre en chef en de Rubempré, et la quasi ruine de son méritant beau-frère, l'imprimeur David Séchard. L'argent à gagner, à trouver, la réussite restent des thèmes obsessionnels mais la peinture féroce du monde journalistique, de l'abîme qui existe entre talent littéraire et réussite sociale ou financière, l'évocation des pièges de tout le circuit de l'édition, de l'imprimerie à la critique en passant par la création littéraire restent d'une percutante actualité. Lucien, trop jeune, trop crédule, trop vulnérable, tombera dans les redoutables mains de Vautrin qui en fera sa créature dans Splendeurs et misères des courtisanes. Mais n'anticipons pas... La création littéraire et la réussite parisienne, réalités anitinomiques et impitoyables, ne sont pas faites pour les âmes faibles ou indécises...
Commenter  J’apprécie          132
La Peau de chagrin

Raphaël Valentin erre dans les rues de Paris : il a tout perdu et n'a plus cure de vivre. Avant d'aller se suicider sur un pont, il visite une boutique d'antiquaire, déambule dans ses couloirs inondés d'objets rares, luxueux voire même étranges. Voyant le désarroi du jeune homme d'à peine 26 ans, un vieillard travaillant sur place lui parle d'une mystérieuse peau capable d'exaucer tous les souhaits les plus fous, au prix de la vie de son propriétaire. Avec ses derniers sous en poche, Valentin achète l'objet, pourtant prévenu du danger de le posséder. Il émet tout de suite des voeux de richesse, sans pour autant croire en son pouvoir...



Il est de ces romans qui vous arrivent entre les mains au moment opportun. La lecture de "La Peau de Chagrin" m'a parfois laissée indifférente, parfois ennuyée, mais m'a également émue. J'ai eu le sentiment en lisant quelques lignes de pouvoir m'identifier à ce personnage dont je partage le nombre d'années d'existence mais aussi certaines de ses expériences. Malgré les évènements mystiques/improbables/chanceux qui lui arrivent et qui suivent l'acquisition de la Peau, on peut s'identifier à Valentin, qui avant de posséder l'objet de sa fin a vécu des moments difficiles qui font encore aujourd'hui notre quotidien. Tout le début de la deuxième partie relate le passage à la vie d'adulte du narrateur, c'est d'ailleurs le seul moment du livre que j'ai réellement apprécié. Sans doute parce que c'est pour une bonne part autobiographique et non fictif, parce que les mots utilisés par Balzac, simples mais cruels de vérité, auraient pu, sans doute le style en moins, sortir de ma propre bouche. Rares sont les romans dans lesquels on peut se voir en miroir. Cette expérience, je l'ai faite avec Balzac. J'ignore si cela se reproduira, c'est un sentiment très personnel.

Maintenant, l'ensemble prête à d'autres commentaires. Il est (fut ?) de coutume de proposer à l'étude ce roman à des lycéens. Un choix basé sur la richesse de vocabulaire de notre auteur, sur l'aspect autobiographique et philosophique de l'oeuvre, sur le genre fantastique développé, à la façon peut-être de son homologue contemporain américain Edgar Allan Poe. En France, le genre est avant-gardiste. En Amérique et en Angleterre, c'est déjà presque une institution, en marge des récits de fantômes et autres peurs nocturnes. Mais il faut bien avouer que pour une lecture de loisir, la compréhension se trouve entravée si notre livre de chevet ne s'intitule pas Encyclopédie. Le nombre incalculable de références devient très souvent inaccessible si l'on ne fait pas l'effort de couper sa lecture pour s'abreuver au puits de notes en fin d'ouvrage.

Les parties sont mille fois trop longues, et l'aspect philosophique balaie généralement le caractère fantastique de l'histoire.

La fin quant à elle est prévisible. Certes l'on n'ignore pas que Valentin succombera à ses désirs, mais on comprend aussi assez rapidement que sa mort aura un rapport avec son amour déraisonné pour la petite Pauline, elle-même victime d'un souhait d'amour démesuré de la part de notre personnage principal. Une fin... cousue de fil blanc, si je puis faire un mauvais jeu de mots.

Notons enfin l'humour de Balzac qui a toujours une repartie et un phrasé exceptionnels.

L'histoire ne répond pas à toutes les attentes, mais lire du Balzac, c'est lire du bon français, et ça fait du bien.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          131
La Maison du Chat-qui-pelote

"La soie coupe la laine" prévient Monsieur Guillaume, honorable drapier,père de l'ingénue Augustine. Dans cette étude de moeurs, Balzac décrit les risques d'une mésalliance. Chez Balzac chaque ligne vaut son pesant d'or. Il peint avec le regard de Guillaume, jeune peintre et futur gendre de sieur Guillaume, la boutique du chat qui pelote d'une façon si précise que l'on en vient à respirer la poussière des étoffes. Chaque mot est une touche de couleurs. Balzac est le maître dans son atelier d'écriture.

petit exercice pour les passionnés: procéder à la réécriture manuscrite de ce roman pour entrer dans les phrases de Balzac. Effet garanti: plaisir du copiste face à une grande oeuvre ! . Essayez! c'est surprenant.

Astrid SHRIQUI GARAIN
Commenter  J’apprécie          130
Le Père Goriot

Dans ce livre Balzac, pour notre plus grand plaisir, à tout mit. De l’amour filial, de la passion, du dédain, des tromperies, de l’envie, du meurtre, des complots, des dettes, de la pauvreté et de la richesse. C’est une peinture vive et fine de la vie parisienne sous la restauration. Le père Goriot dont un des vices est de trop aimer ses filles qui le lui rendent mal vit dans une pension. Autour de lui vont s’amalgamer de nombreux personnages récurrent ou non de « la comédie humaine » : Rastignac le jeune ambitieux, Vautrin le forçat, la famille Nucingen, ses deux filles,… C’est la peinture d’un monde fait d’apparences dont les dessous sont vils et sales.

Tous ces ingrédients donnent un livre fort savoureux. Un classique, un chef d’œuvre de la littérature française.

Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Honoré de Balzac Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1303 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}