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Citations de Howard Phillips Lovecraft (1126)


Nous habitons un paisible îlot d'ignorance cerné par de noirs océans d'infini, sur lesquels nous ne sommes pas appelés à voguer bien loin. Les sciences, chacune creusant laborieusement son propre sillon, nous ont jusqu'à présent épargnés ; mais un jour viendra où la conjonction de tout ce savoir disparate nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur la réalité et sur l'épouvantable place que nous y occupons que nous ne pourrons que sombrer dans la folie devant cette révélation, ou bien fuir la lumière pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'une nouvel âge de ténèbres.
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Il évoqua ses rêves de façon étrangement poétique. Il me fit voir avec une infinie et terrible précision la cité cyclopéenne de pierres vertes et gluantes, dont la géométrie, dit-il curieusement, était tout à fait erronée, puis il me laissa entendre, après une attente apeurée, l'appel constant, à demi mental, qui provenait de sous la terre : « Cthulhu fhtagn », Cthulhu fhtagn ».
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Au fin fond du désert d'Arabie gît la Cité sans nom, silencieuse et délabrée, ses murailles basses à moitié cachées par une éternité de sable. Il devait déjà en être ainsi avant que les premières pierres de Memphis ne fussent posées, et alors que les briques de Babylone n'étaient pas encore cuites. Aucune légende n'est assez ancienne pour nous apprendre son nom, ou simplement rappeler qu'elle exista.
("La Cité sans Nom")
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Que savons-nous, avait-il déclaré d'une voix pédante et fébrile, du monde, de l'univers qui nous entoure ? Les moyens que nous possédons pour recevoir des impressions sont ridiculement peu nombreux, et notre connaissance des objets qui nous environnent est infiniment restreinte. Nous ne voyons les choses que de notre point de vue, et nous n'avons aucune idée de leur vraie nature. Avec cinq faibles sens, nous prétendons appréhender le cosmos complexe et sans limite, alors que d'autres êtres, qui possèdent un éventail de sens plus large, plus fort, ou différent, peuvent percevoir des univers entiers de matière, d'énergie et de vie, qui sont à portée de notre main, et qui ne peuvent pourtant jamais être détectés par nos organes sensitifs. J'ai toujours pensé que de tels mondes inaccessibles existent, près de nous.

De l'au-dela
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Malgré toutes les horreurs qui nous entouraient, il nous restait assez de ferveur scientifique et d’esprit d’aventure pour nous interroger sur le royaume inconnu qui s’étendait au-delà de ces mystérieuses montagnes.
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Par temps nuageux, nous avions beaucoup de mal à voler, car la terre neigeuse et le ciel avaient tendance à se confondre pour ne donner qu’un opalescent vide mystique sans ligne d’horizon.
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Plus les hommes de Sarnath côtoyaient les habitants d'Ib, plus ils les détestaient. Et ils les haïrent de plus belle quand ils s'aperçurent que leurs pierres, pieux et flèches pénétraient la peau de ces faibles créatures aussi facilement que de la gelée. Si bien qu'un jour les jeunes guerriers, les frondeurs, les lanciers et les archers de Sarnath marchèrent contre Ib. Après en avoir tué tous les habitants, ils en repoussèrent les corps étranges dans le lac à l'aide de longues perches parce qu'ils ne voulaient pas avoir à les toucher. Puis, comme ils n'aimaient pas les monolithes gris d'Ib, à cause de leurs sculptures, ils les jetèrent à leur tour dans le lac - au prix de tels efforts qu'ils se demandèrent comment ces blocs avaient pu être apportés de si loin, comme cela avait dû être le cas puisqu'il n'existait aucune pierre de cette sorte dans le pays de Mnar ou dans les contrées environnantes.

La malédiction qui s'abattit sur Sarnath
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Dans le village de Pawtuxet, un mile en aval, là où la rivière coule en cascade sur une terrasse rocheuse, un nouvel incident se produisit. A l’endroit où quelques vieilles baraques s’accrochent désespérément à flanc de colline et où les barques des pêcheurs se bercent sur les docks endormis, on aperçut des objets flottants le long de la rivière, qui se découvraient, l’espace d’un instant, au moment de basculer dans la cascade. On sait bien que la région de Pawtuxet abonde de vieux cimetières et les pluies avaient été particulièrement violentes cette année. Mais des pêcheurs qui se trouvaient près du pont furent terrifiés par le regard d’un de ces objets, à l’instant de sa chute, et par le petit cri d’un autre, qui pourtant avait depuis longtemps dépassé l’état habituel des choses qui crient.
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Il y avait un esprit de la planète que nous appelons Vénus, qui vivrait dans un nombre incalculable d’époques à venir, et un autre d’un satellite de Jupiter qui venait de six millions ‘années avant notre ère. Parmi les esprits terrestres, il y en avait de la race semi-végétale, ailée, à la tête en étoile, de l’Antarctique paléogène ; un du peuple reptilien de la Valusia des légendes ; trois sectateurs hyperboréens de Tsathoggua, des préhumains couverts de fourrure ; un des très abominables Tcho-Tchos ; deux des arachnides acclimatés du dernier âge de la terre ;cinq des robustes espèces de coléoptères, successeurs immédiats de l’humanité, à qui ceux de la Grand-Race transféreraient un jour en masse leurs esprits les plus évolués face à un péril extrême ; et plusieurs des différentes branches de l’humanité.
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Du fait que les Whateley, comme les Bishop, vivaient dans cette partie du Massachusetts depuis de nombreuses générations et avaient vraiment eu des ancêtres contemporains non seulement du Vieux Billington, mais encore du tout premier Bellington, celui qui avait construit cette grande maison et sa ''Rosace'' comme on l'appelait, bien que ce n'en fût pas une, on supposait que les histoires qu'ils racontaient leur étaient parvenues à travers les générations disparues et que, si elles n'étaient pas absolument exactes, elles devaient cependant comporter une part de vérité, si bien que la Forêt de Billington et M. Dewart lui-même connurent immédiatement un regain d'intérêt.
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La fin est toute proche. J’entends un bruit à ma porte.
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J’eus maintes occasions de m’émerveiller devant les effets atmosphériques, notamment un mirage saisissant de réalisme – le premier que j’aie jamais vu – dans lequel les lointains icebergs formaient les remparts d’inimaginables châteaux cosmiques.
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Car il ne pouvait s’agir d’une ville ordinaire. Elle avait dû constituer le noyau principal et central de quelque chapitre archaïque et incroyable de l’histoire de la planète, chapitre dont les ramifications, qui ne furent que vaguement évoquées dans les mythes les plus obscurs et déformés, avaient totalement disparu dans le chaos des convulsions terrestres bien avant que les premiers ancêtres connus de l’espèce humaine s’extraient du règne simiesque en traînant les pieds. Devant nous s’étendait une mégalopole paléogène à côté de laquelle les fabuleuses Atlantide et Lémurie, Commoriom et Uzuldaroum, et Olothoë dans le pays de Lomar, ne date même pas d’hier mais d’aujourd’hui ; une mégalopole à la hauteur de ces blasphèmes préhumains dont on murmure les noms, telles la Valusia, R’lyeh, Ib dans le pays de Mnar, et la Cité sans Nom de l’Arabie déserte.
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Alors, je me sentis saisi par les vrilles d'une horreur cancéreuse dont les racines s'enfonçaient dans un passé incommensurable, dans les insondables abîmes de la nuit qui couve par-delà le temps.

"La peur qui rôde".
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J'étais seul quand j'ai découvert cette horreur - et jusqu'à présent je n'en ai parlé à personne. Je n'ai pu empêcher les autres de creuser dans sa direction mais le hasard et les éboulements de sable leur ont toujours éviter de la rencontrer. Il me faut aujourd'hui rédiger une déclaration définitive, non seulement pour mon équilibre mental mais pour mettre en garde ceux qui me liront sérieusement.
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Les miens venaient d'un vieux peuple, vieux déjà quand ce pays fut colonisé, il y a trois cents ans. Et ils étaient étranges, car ils étaient venus, peuple sombre et furtif, de jardins opiacés plein d'orchidées.
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C'est alors que le sourire du Sphinx nous mit vaguement mal à l'aise, et nous incita à nous demander si ces légendes au sujet de passages souterrains creusés sous la monstrueuse créature avaient quelque fondement; on racontait qu'ils plongeaient profondément sous terre, si profondément en fait que personne n'osait dire à quel point - seulement s'il s'agissait de profondeurs reliées à des mystères plus anciens encore que ceux de l’Égypte dynastique que nous mettons au jour, et sinistrement reliés à la présence persistante de dieux anormaux, à tête d'animaux, dans l'ancien panthéon de la vallée du Nil.

("Prisonnier des pharaons")
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Walter Gilman ne sut jamais si les rêves lui apportèrent la fièvre ou si la fièvre lui apporta les rêves.
A la base de tout, il y avait l'horreur de la vieille cité plongée dans ses noires méditations, et la mansarde moisie, hantée de lugubres fantômes, où il poursuivait ses études, luttant pendant des heures contre des chiffres et formules pour chercher ensuite un sommeil agité sur son petit lit de fer.
Son sens de l'ouïe prenait peu à peu une acuité surnaturelle, presque intolérable, et il avait depuis longtemps arrêté la pendule placée sur la cheminée, dont le tic-tac résonnait à ses oreilles comme un fracas d'artillerie.
Au cours de la nuit, les bruits mystérieux de la ville, les sinistres galopades des rats derrière les cloisons vermoulues, les craquements des poutres de la maison plusieurs fois séculaires, lui donnaient l'impression d'être au cœur d'un pandémonium de stridentes clameurs.
"La maison de la sorcière"
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Les scènes paradisiaques étaient presque trop extravagantes pour qu'on pût y croire, figurant un monde caché où le jour était éternel, avec ses cités glorieuses, ses collines et ses vallées éthérées.
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Howard Phillips Lovecraft
L'émotion la plus ancienne et la plus forte de l'humanité est la peur. Et le genre le plus ancien et le plus fort de la peur est la peur de l'inconnu .
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