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Critiques de James Lee Burke (575)
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Texas Forever

Bien que séduite par l'angle de vue original sur la conquête de l'Ouest, puisque c'est de la Louisiane (et non pas du Midwest comme souvent) que part ce roadmovie pour se jeter dans le Texas en guerre contre le Mexique, je ressors un peu déçue de ce western un peu sec, très factuel, mené tambour battant en quelques 200 pages et dans lequel James Lee Burke n'a cette fois pas pris le temps de tremper sa plume dans les tréfonds de l'âme humaine.



Sans attendre un roman psychologique (loin de là!), j'ai en mémoire plus de passion dans "Lonesome Dove" de Larry McMurtry, plus d'ampleur dans "la route de l'Ouest" d'A.B. Guthrie, en face desquels ce "Texas Forever" m'a semblé manquer un peu de chair.
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Créole belle

Burke est un auteur de gènie . Dans cet opus il entraine Robicheaux au plus profond de son angoisse , dans une histoire au suspense diabolique . Un opus de trés haut niveau qui prouve une fois de plus que Burke est tout sauf un tacheron de "supermarché" et que le polar à tout pour étre un genre majeur . Un régal !
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Jolie Blon's Bounce

À partir de l'instant où on accepte qu'il ne s'agit pas d'un polar, on réalise toute la richesse de ce roman.



Comme il y avait beaucoup de personnages, je prenais des notes pour me retrouver rapidement. Chaque personnage est non seulement minutieusement décrit mais, on peut compléter son portrait en le regardant agir.



La majorité des personnages vivent au bas de la société et subit à la fois le mépris et le harcèlement de ceux qui se prennent pour d'autres.



Bien entendu Dave Robicheaux cherche le ou les meurtriers des différentes personnes assassinées. Tout au Long de l'enquête, on soupçonne tantôt l'un, tantôt l'autre et comme dans tout bon roman, le tout se place dans les derniers chapitres.



Deux notes négatives : Dave est suppose faire équipe avec Helen Soileau mais on le voit plus souvent avec Clete Purcel, un chasseur de prime.



La deuxième note négative est que Dave a autant sinon plus de problèmes que les autres personnages. Comme s'il fallait absolument qu'un héros de polar doive absolument avoir des problèmes pour être un bon détective.



Finalement, il y a certains personnages que vous allez détester. Je sais que cette partie jure avec le reste de la critique mais je voulais parler de Legion qui est le mal incarné. À vous de le découvrir et de le détester.

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La pluie de néon

Cela faisait un petit temps que je lorgnais du côté de James Lee Burke et de son Dave Robicheaud du bayou. J'adore les ambiances Louisianesques et la série télévisée 'True Detective' (que je conseille plus que vivement) a ravivé mon envie d'être plongé dans l'ambiance moite et mystérieuse (enfin moi je trouve cette région mystérieuse) de la Nouvelle-Orléans. Qui plus est, l'idée de suivre un personnage sur plusieurs romans a définitivement brisé le mur de mes dernières résistances (je sais ça fait beaucoup de mots pour finalement dire que j'ai acheté un livre). Je n'ai pas été déçu; j'avais déjà été happé par la série de Dennis Lehane avec Patrick Kenzie et Angela Gennaro et là je pense que je vais me régaler avec les prochains romans de James Lee Burke.

Ici, de nouveau, pas de manichéisme dans les personnages ni les situations (même si évidemment on se rend compte rapidement de qui sont les gentils et qui sont les méchants) et il est facile de prendre Dave Robicheaud en sympathie car il est loin d'être parfait et il est surtout très opiniâtre et très intègre; en gros, sous airs bougons se cache un taureau qui n'arrêtera pas avant d'avoir atteint son tissu rouge. Ajoutez à cela un co-équipier aux limites de la légalité, un frère aux limites de la légalité et un chef qui le soutient contre vents et marées et vous obtiendrez une série très prometteuse… Maintenant, à nous deux "Prisonniers du Ciel"!

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Une saison pour la peur

Une saison pour la peur

Dave Robicheaux est inspecteur au service du shérif et chargé avec Lester de convoyer deux condamnés à la chaise électrique à Angola, l’un est Tee Beau, c’est Tante Lemon qui l’a élevé et elle clame depuis toujours que le soir du meurtre il était chez elle mais elle est sa grand-mère et de plus une ex prostituée, alors son témoignage…L’autre prisonnier c’est Jimmy Lee Boggs. Lors d’un arrêt pour satisfaire des besoins naturels, Jimmy flingue Lester et demande à Tee de liquider Dave. Trois mois plus tard Dave a récupéré et repris son travail de location de bateau et abandonné son poste d’inspecteur. Minos Dautrieve qu’il avait connu aux stups lui propose un travail d’infiltration pour coincer un gros bonnet de la drogue, Tony Cardo. Il va devoir acheter une belle quantité de cocaïne pour entrer dans ce jeu. Plus facile à dire qu’à faire, personne n’est vendeur. En fouinant dans les bars il va retrouver son pote Cletus et surtout une certaine Bootsie, avec laquelle il avait perdu son pucelage!!

Voilà Dave impliqué dans une affaire qui le dépasse et où, au milieu de ses souvenirs amoureux d’antan il va devoir essayer de sortir indemne de ce sac de noeuds pour continuer à s’occuper d’Alifair, sa fille adoptive.

Un récit trépidant, addictif qui mêle l’intime et le business.
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Une saison pour la peur

Une fois de plus, j'ai fait un très beau voyage grâce à James Lee Burke et son héros Dave Robicheaux.

Le ton est donné des le début du roman, puisque Dave va tomber dans un guet-apens .

Robicheaux va finalement se retrouver sous une fausse couverture à la Nouvelle-Orleans. Sous prétexte d’enquêter sur un des parrains de la drogue, Dave va aussi pouvoir pister un meurtrier en fuite.

James Lee Burke ne peut que me faire adorer son héros, ce Dave désenchanté, écorché à vif, qui sait cependant faire preuve d'une grande humanité...C'est bien simple, plus je me plonge dans cette série ( et pourtant, je ne suis qu'au quatrième tome ), plus j'ai envie de découvrir ce qu'il advient de Dave et surtout de retourner en Louisiane . Moi qui ne suis pourtant pas une fan des longues descriptions, je suis complétement tombée sous le charme du style de cet auteur...

Dans ce quatrième opus, on va certes continuer à suivre Robicheaux, qui va se retrouver confronté à son passé en tombant sur Bootsie, son premier amour, mais aussi découvrir un nouveau personnage fort marquant. L'auteur nous dresse un fascinant portrait de caïd de la mafia en la personne de Tony Cardo. Personnage tout en nuances et contradictions, il partage le haut de l'affiche pour ma part avec Robicheaux dans cet épisode. En continuant à disserter au sujet de la galerie des personnages de ce livre, je peux aussi dire que j'ai retrouvé avec plaisir Clete avec toute sa gouaille et sa personnalité si caractéristique...

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Jésus prend la mer

James Lee Burke me rassure.

Quelques fois, je passe par des phases où rien de ce que je lis ne me plait. Je parcoure trois pages et repose le livre. C'est terrible ! Dans ces cas-là, le nom - grand ou petit- de l'auteur ne change rien. Il me faut me retrouver en territoire connu au risque de ne pouvoir jamais revenir en littérature.

A l'aide d'un treuil, je pioche dans ma mémoire une écriture familière et constate souvent avec désarroi que toutes les places sont prises. Je dois alors chercher ce qui se cache derrière les grands auteurs. Il faut fouiner, contourner Faulkner et Steinbeck, lire tout Harrison et McGuane, tout Toni Morrison, et si l'humeur m’apparaît propice, alors j'ajoute un inédit de Bukowski ou je relis John Fante.

Ces périodes sont celles du doute et il ne faut absolument pas que je croise la plume d'un écrivain moins fanatique, un de ceux qui laissent l'histoire recouvrir le sens des mots. J'aime cette littérature-là, mais quand le doute s'installe en moi je la fuis à toutes jambes.

Il me faut du concret, du "longtemps je me suis couché de bonne heure", du "ce matin maman est morte", du "dans un trou vivait un Hobbit" (mais je m'égare). Quand on ne veut plus se faire raconter d'histoire, que la lassitude s'est installée, on se blase et alors on passe à côté de merveilles.

James Lee Burke me rassure.

Même dans le cas de ce recueil de nouvelles, je peux prendre la première phrase de n'importe laquelle, je sais que je vais faire le voyage en sa compagnie. Tenez. " Il disait à tous les jeunes de l'appeler Frank." Une autre : "Quand les bombes sont tombées sur Pearl Harbor, nous habitions une rue calme en cul-de-sac dans une ville proche de la mer, où les palmiers et les chênes verts poussaient côte à côte dans des près qui restaient verdoyants tout au long de l'hiver." Une dernière : "En 1947, Nick Hauser et moi avions deux passions dans la vie : le base-ball et les tournois de yo-yo Cheerio."

Toutes ces phrases inaugurent des nouvelles que je suis sûr de lire alors que je parcoure ces premiers mots. Elles m’appellent, flattent ma curiosité, m'adressent un léger signe de tête qui veut dire "hé mec, si tu venais écouter un bout par ici, ça t'intéresserait à coup sûr !"

Et moi je marche. Burke me redonne le goût de lire et d'entendre. j'ai envie de savoir ce que devient Nick à ce fameux match de boxe, comment Johnny Ace est mort, j'ai envie que Burke me fasse sourire en enveloppant ses histoires dans un écrin de prose réfléchie et intelligente.

J'ignore s'il y a un public pour ce genre de recueils. Ce serait souhaitable. Dans mon cas, les nouvelles de Burke sont des marches qui m'entraînent et me ramènent en littérature les fois où je n'ai plus envie, où la passion s'est enfuie. Rien que pour cela, ça compte.
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

Après avoir vu les carnets de voyage de François Busnel (La Grande Librairie of course!) dans le sud des États-Unis où il interviewait James Lee Burke, j'ai eu envie de lire Dans la Brume électrique. Bien-sûr j'avais déjà entendu parler de cet auteur plutôt prolifique mais n'avais jamais été réellement tentée jusqu'ici. Mal m'en avait pris car le livre est vraiment génial! Comment ne pas apprécier son héros récurrent, Dave Robicheaux, policier à New Ibéria Louisiane? Le lecteur est transporté dans le bayou où alligators, pêcheurs de crevettes et autres soldats confédérés se trouvent pour cette histoire mêlant drame, trame policière et ésotérisme. Le synopsis: le tournage d'un film sur la guerre de Sécession dont les producteurs sont des brutes véreuses de la mafia locale. En parallèle, le corps d'un homme noir, exécuté 35 ans auparavant, est retrouvé dans le bayou. Robicheaux veut mener l'enquête car il pense avoir été témoin de ce lynchage. Il ne trouve en face de lui que des personnes refusant de remuer le passé et lui mettant des bâtons dans les roues. Seuls deux hommes vont l'aider dans cette intrigue: une starlett alcoolique et un général confédéré... Vraiment un bon polar qui sent bon l'Amérique profonde. Une très bonne découverte pour moi que James Lee Burke.
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

Bon , ça suffit.

Je viens de m'apercevoir que quasiment tous les Robicheaux que j'ai lus (les cinq premiers) se retrouvent à 4,5 étoiles sur 5 dans mes critiques.

C'est injuste et soyons bien clairs: ils méritent pour au moins trois d'entre eux 5 étoiles. Je me suis fait ma petite justice et celui-ci sera bien au max.



Que vous dire, désormais, sur ce bon vieux Belle-mèche?

C'EST JUSTE INCROYABLE A LIRE. C'est trop bon. Je ne sais comment vous paraitre suffisamment enjoué afin de vous convaincre d'attaquer ces bouquins.

Je ne lis pour ainsi dire jamais de roman noir. J'avais adoré Le Dahlia Noir d'Ellroy (mais vraiment adoré), puis j'ai lu James Lee Burke. Et c'est juste un auteur magnifique.



Dans les Robicheaux, franchement, on s'en tamponne le coquillage de l'intrigue policière de fond. Ce qu'on aime, c'est les dialogues qui te foutent des droites dans l'épigastre à chaque fois, c'est cette humanité étrange et si riche nichée chez Dave qui parfois se brise en éclair assourdissant de violence, ce sont les relents d'un passé d'alcoolique qui viennent hanter les brumes opaques du bayou, ce sont ces ciels à deux doigts de se fendre et larguer des pluies torrentielles sur des paysages sentant la jacinthe et les ordures, ce sont ces bouiboui de la Nouvelle-Orléans crasseux et dans lesquels les néons viennent dévoiler quelques vices, ce sont ces torpilles d'huîtres et ces glaces à la menthe bien appréciés après avoir dégommé un mafieux trop zêlé...



Franchement, quand je vois la condescendance avec laquelle on traite les romans de genre dans certaines émissions, j'aimerais bien voir la tronche de ces critiques devant de tels bouquins (surtout au vu des bouses parfois récompensées par les grands prix littéraires).

Pour se faire plaisir, je vous donne un petit exemple:

"Parce qu'il est difficile de jouer au dur et au vertueux à l'égard d'un homme qui, pour le restant de son existence, se réveillera probablement au milieu de la nuit avec toujours le même cauchemar, ou dont la série d'aubes grisâtres n'offrira jamais plus promesse de lumière, hormis celle qui jaillit, tremblante, affûtée comme un rasoir, du premier verre de whiskey de la journée."



Très sincèrement, je me demande si Burke n'est pas l'auteur le plus beau, au sens stylistique, que j'ai pu lire. Il écrit vraiment bien, ça serre à la gorge plus d'une fois, ça transpire d'humanité.



Alors bon, je vous ferai pas l'histoire (y a des meurtres et y a Robicheaux), car vous aurez compris que la richesse est ailleurs?



J'ai par ailleurs commencé le film avec Tommy Lee Jones mais l'ai bien vite arrêté. Toute représentation de Robicheaux, même par un grand acteur, est une trahison pour mon imagination.

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Prisonniers du ciel

Dans les bayous les barbes espagnoles des cyprès morts se soulèvent au vent. Une vie à l'ombre des pacaniers au rythme des journées chaudes et languissantes. Important de planter le décor car plus que tout la Louisiane du Sud est le personnage obsédant presque envahissant du récit. C'est là que Dave Robicheaux, ex lieutenant de la Criminelle, s'est retiré, reconverti en négociant en appâts et en location de bateaux.

Un beau matin de pêche à la crevette les affaires vont le rattraper lorsqu'un bimoteur va s’abîmer dans les eaux du Golfe. Témoin et sauveteur d'une petite fille il est interrogé par les services d'immigration.

Très vite Robicheaux se rend compte que les autorités veulent taire la présence d'un quatrième cadavre dans cet avion.

Des bas-fonds de la Nouvelle Orléans aux rades de Lafayette, ou aux abords du Bayou Teche Robicheaux va mener son enquête. Il ne fait pas bon mettre son nez dans certaines affaires troubles. Il le paiera au prix fort. Déterminé à retrouver les commanditaires il parvient à se faire embaucher comme inspecteur auprès du shérif local défaillant, meilleur blanchisseur que shérif.

L'enquête est somme toute assez classique et les malfrats ne sont que des silhouettes aperçues dans le noir ou des stéréotypes aux casiers criminels longs comme le bras... Omniprésent et personnellement impliqué l'inspecteur voit ressurgir ses vieux démons, sa propre addiction à l'alcool, et sa rémanente culpabilité née dans d'autres marais au Vietnam vingt ans plus tôt. Il avancera mu par sa fierté et sa rage.

Le roman baigne dans le graillon et la friture, atmosphère lourde et moite contrebalancée en permanence par la liberté et la poésie intemporelle des marais. On sent aussi les odeurs, le souffle du vent chargé de terre humide, l'humidité suintante nous enveloppe. Les lieux nous deviennent familiers, on connaît les routes, les chemins, les ponts mobiles, les bayous. On a l'impression d'être avec Dave Robicheaux. Dépaysement garanti !

Un roman policier qui doit beaucoup à l'ambiance locale où Dave croyait avoir trouvé la sérénité. Un inspecteur idéaliste en lutte contre des riches prédateurs, des autorités impuissantes, et un panel de truands à l'image de cette terre acadienne au croisement de tant d'influences.
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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

Comme d'habitude, quand je lis la série des Dave Robicheaux, je n'ai qu'une envie : prendre immédiatement un avion pour la Louisiane, direction le Bayou Teche ! Et celui-ci ne fait pas exception à la règle. J'aime, j'aime, j'aime !

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Dans la brume électrique avec les morts confédérés

C'est sans doute un des meilleurs polars que j'ai lu ces 2/3 dernières années. Je suis même étonné que le nom de « James Lee Burke » ne soit pas plus distingué que d'autres écrivains de navets rendus célèbres pour des raisons obscures (Cf : « La Fille du train »).



J'avais visionné le film porté à l'écran il y a quelques années déjà. Le scénario totalement oublié, j'avais gardé en mémoire qu'il m'avait beaucoup plu. Alors j'avoue que c'est l'image de « Tommy Lee Jones » en couverture de livre qui m'a poussée à me le procurer. Bien m'en a pris puisque j'ai littéralement été absorbé par l'histoire mais aussi par l'atmosphère de la Louisiane et ses bayous. Une ambiance particulière que Burke a parfaitement su utiliser à des fins scénaristiques. Criminalité, prostitution, drogue, esclavagisme et fantastique…autant de thèmes qui se côtoient sans que ce soit saugrenu. Si je dois relever un seul hic, ça serait à la toute fin, avec cette photo de soldats confédérés que je ne m'explique pas.



Une chose est sure, ma découverte de la série Dave Robicheaux ne fait que commencer.



Bonne lecture à tous !
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Le brasier de l'ange

Lire une œuvre de James Lee Burke est pour moi une garantie de dépaysement et de plaisir littéraire. Enfin...quoique....J'avoue qu'avec Le brasier de l'ange, je ne m'attendais pas à ne pas plus accrocher que cela à ma lecture, mais c'est effectivement arrivé.

Même si j'ai été ravie de retrouver Dave Robicheaux dans sa Louisiane si bien décrite et imagée , la sauce à cette fois ci eu du mal à prendre. j'ai eu de la peine avec l'intrigue, ayant par moments des sursauts d’incrédulité ( ou de non compréhension ). Ce n'est pourtant pas la première fois que James Lee Burke assaisonne un de ses romans avec un peu de surnaturel, comme par exemple Dans la brume électrique avec les soldats confédérés. Mais la, va savoir pourquoi, je n'y ai pas trop adhéré. Et pour une fois, je n'ai même pas esquissé un sourire aux reparties fleuries de Clete Purcell.

Je n'irai pas jusqu'à dire que le livre est mauvais, mais je pense qu'à force de mettre l'auteur sur un piédestal, j'attendais de lui que tous ses romans soient de la même qualité. Je qualifierai ce livre de moyen /bon, mais je n'en garderais surement pas un souvenir impérissable, contrairement à d'autres tomes de la série.

Je continuerai évidemment à lire les aventures de Robicheaux, car il m'en faut beaucoup plus que cela pour arrêter d’apprécier un auteur.
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Créole belle

C’est au lendemain des mésaventures contées dans L’arc-en-ciel de verre que l’on retrouve Dave Robicheaux dans un lit d’hôpital recevant la visite de Tee Jolie Melton, jeune créole, chanteuse d’un groupe de zydeco. Tee Jolie, avant de disparaître, explique à Dave qu’elle a des ennuis qui ont à voir avec un homme qu’elle fréquente et qui est en rapport avec l’industrie pétrolière. Abruti par la morphine, Robicheaux, qui plane quelque part entre le monde des morts et des vivants, ne sait pas s’il a vraiment vu la jeune fille. Jusqu’à ce que, une fois sortie de l’hôpital, il apprenne que celle-ci a disparu depuis des semaines et retrouve le cadavre de sa sœur.



Comme de coutume, Robicheaux et son acolyte Clete Purcel vont mettre les mains dans un panier de crabes au fond duquel ils vont croiser quelques voyous à la petite semaine mais aussi et surtout de riches familles louisianaises corrompues et déviantes bien décidées à défendre leurs gains malhonnêtement accumulés dans le plus grand mépris de leur prochain, en particulier s’il est plus pauvre et moins puissant qu’eux.

Si, sur le plan de l’intrigue, on ne trouvera rien de nouveau, ainsi qu’on a déjà pu le dire à propos du précédent roman de la série, Creole Belle marque toutefois une nouvelle étape dans l’œuvre de James Lee Burke et dans les aventures de ses deux héros vieillissants. Si Clete et Dave ont pleinement les pieds dans le présent par le biais de leurs filles respectives qui apparaissent ici comme des doubles de leurs pères avec, cependant, chacune quelque chose faisant d’elle quelqu’un de meilleur que son géniteur, ils sont de plus en plus hantés par le passé. Un passé dont, objectivement, de la mort du père de Dave, aux mauvais traitement que celui de Clete lui faisait subir, en passant par le traumatisme du Vietnam et la misère de ces petits blancs du Sud, on ne peut que dire qu’il a été cruel, mais qui, malgré tout, pour l’un comme pour l’autre, fait figure de paradis perdu.

C’est que si au fond ni Clete ni Dave ne se font d’illusion sur la nature humaine, sur le racisme endémique à leur terre et le joug posé par les plus riches sur les plus pauvres en général, ils continuent à voir dans leur État le caractère édénique de la nature. Or, justement, l’intrigue et le contexte – l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique et la pollution qui s’ensuit – tournent autour de la disparition programmée de ce qui reste encore de ce paradis.



Roman sur un monde qui n’en finit pas de finir, sur la transmission du mal comme du bien, et sur le poids du péché des pères, Creole Belle, sans dépareiller dans l’œuvre de James Lee Burke, ressemble à un pas de plus vers l’ultime aventure de Robicheaux dont on sent bien depuis La nuit la plus longue, qu’il ne trouve plus sa place dans le monde qui fut le sien. Clete et lui, anachronismes vivants dans un monde policé mais de plus en plus corrompus, approchent de la fin. Et si le roman n’est pas dénué de défauts – une intrigue un peu trop alambiquée et pas toujours crédible notamment – la beauté de l’écriture de Burke nous fait espérer que cette fin n’en finira pas d’être repoussée.


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Texas Forever

Les éditions Rivages, fidèles à elles-mêmes et à leurs auteurs continuent à éditer des romans inédits en France de James Lee Burke. Après La moitié du paradis, premier roman de Burke, il y a quelques mois, place donc à un western de 1989.



Descendu de ses montagnes du Tennessee dans l’espoir de trouver une vie meilleure, Son Holland a fini par échouer, après une fausse accusation, dans un pénitencier de Louisiane. C’est là qu’il rencontre Hugh Allison avec lequel il va s’évader. On est dans les années 1830 et, poursuivis par Émile Landry, gardien de prison avide de vengeance, Son et Hugh décident de rejoindre la Révolution texane en cours.



Texas Forever est à la fois une épopée qui amène ses héros à passer les obstacles les plus divers, prison, chasseurs de primes, indiens ou soldats mexicains, et l’histoire d’une amitié fidèle entre deux hommes que tout sépare. Hugh Allison, blanchi sous le harnais, aussi matamore et rusé que le jeune Son Holland est discret et impulsif initie ainsi son compagnon à la rude vie de voleur et de fuyard. C’est tout naturellement que ces deux inséparables marginaux vont commencer par se rapprocher d’autres réprouvés que sont ces Indiens vivant sous la botte mexicaine et poursuivis par des Américains encore en pleine conquête de la Frontière, à l’Ouest comme au Sud, avant de rejoindre cette armée texane faite de bric et de broc et dirigée par des aventuriers plus que par des soldats. On croisera donc Sam Houston et James Bowie, les premiers revolvers de Samuel Colt, et l’on verra évoqué Davy Crockett. Tout cela bien sûr à la manière de James Lee Burke, pas du genre à glorifier mais attaché à représenter l’être humain tel qu’il est, dans toute son ambigüité, son courage et sa lâcheté, sa capacité d’empathie et son absence de pitié.

On retrouvera aussi les belles descriptions de Burke, quand bien même il va ici à l’essentiel et crée vite la rupture (« Parfois il pensait aux femmes, mais plus souvent, dans la chaude obscurité, il pensait à ses montagnes du Cumberland, dans lest du Tennessee. Au centre de son esprit il voyait le vert foncé des crêtes émergeant de la brume matinale, avant que le soleil ne chasse le brouillard de la rivière et que n’apparaissent les pentes aux cornouillers en fleurs et les vallons d’érables, de hêtres et de bouleaux jaunes. Mais s’il s’attardait trop longtemps sur cette image il revoyait la cabane brûlée et le cadavre de ses parents dans l’enclos des chevaux, là où il les avait retrouvés, déjà attaqués par les cochons. »).



Malgré la relative brièveté du roman (240 pages), James Lee Burke sait ainsi prendre le temps de dépeindre décors et personnages tout en menant son récit tambour battant. Il en ressort un western doté d’un vrai souffle épique ; un réel plaisir de lecture.


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Lumière du monde

Lumière du monde de James Lee Burke

Dave Robicheaux est en vacances avec sa femme et sa fille Alafair ainsi que Cletus et sa fille Gretchen, chez un écrivain Albert Hollister. Alafair dès son arrivée est blessée légèrement par une flèche et quand elle croise Wyatt Dixon dans la forêt elle est persuadée qu’il est à l’origine du tir. Il nie violemment mais sera interrogé par la police pour le meurtre d’une jeune indienne. Gretchen de son côté se sent suivie en permanence alors qu’Alafair s’interroge sur Asa Surrette, un tueur en série qu’elle avait interviewé en prison et dont le mode opératoire semble proche des différents incidents. Mais il est supposé être mort il y a quelques temps dans un accident de transport pénitentiaire. Quand elle découvre des messages ésotériques à connotation biblique sous forme de graffitis dans une grotte, elle est persuadée qu’Asa est derrière toutes ces agressions. Gretchen se fait violer par un flic qui l’a droguée et on le retrouve mort et châtré quelques jours plus tard.

De multiples affaires pour de multiples pistes, un mort qui semble encore bien actif, Dave et Cletus vont devoir se multiplier pour éviter que leurs familles se fassent massacrer par des fous aux motivations diverses et variées.

Une histoire ( en fait des histoires) bien embrouillée avec des protagonistes hantés par leur enfance, leur maltraitance et encore une fois l’aspect psychologique prime souvent sur une intrigue souvent confuse.
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La pluie de néon

La pluie de Néon

Dave Robicheaux rend visite à Johnny Massina qui va passer sur la chaise électrique. Ce dernier lui dit avoir entendu que si Dave continuait une certaine enquête, il se ferait dessouder par les colombiens. Dave bosse avec Cletus Purcell à la criminelle, ils vont vérifier l’info avec Wesley Potts, à l’origine de la rumeur. L’enquête portait sur une jeune femme noire qu’il avait repêchée avec une piqûre dans le bras, enfin c’est ce qu’il supposait. La question était, pourquoi les colombiens s’intéressaient à cette affaire et donc à lui. Confirmation que la cause c’est bien la fille, danseuse et pute, son nom c’était Lovelace. Le shérif et le coroner refusent de s’en mêler, pour eux il s’agit d’une noyade pure et simple. Dave est d’ailleurs agressé par les adjoints du shérif qu’il réussit à neutraliser. Dès lors Dave et Cletus vont sérieusement remonter les fils embrouillés de cette histoire dans laquelle un certain Fitzpatrick, agent du trésor les éclairera sur Segura qui dirige les jeux et la prostitution dans le sud de la Louisiane plaçant tout cet argent dans des ventes d’armes aux Contras du Nicaragua! Affaire politico financière où la pauvre Lovelace a malencontreusement entendu ce qu’elle n’aurait pas dû.

La CIA, la mafia vont croiser la route de Dave et Cletus, ce dernier n’hésitant pas à sortir du droit chemin pour obtenir ce qu’il veut. Dave de son côté lutte avec difficulté contre son penchant alcoolique et le seul réconfort qu’il trouve c’est avec Annie, une assistante sociale rencontrée pendant l’enquête. Cette dernière n’est pas toujours simple à suivre dans ses méandres mais un ténu fil d’Ariane tissé par Burke nous simplifie la tâche.

Découverte de Dave Robicheaux dans ce premier livre de la série qui permet de mieux comprendre les démons par lesquels il est assailli, son passé et son étrange relation avec Cletus.

Lire ce cycle dans l’ordre de parution me paraît presque indispensable tant la psychologie est importante dans les livres de Burke.
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Swan Peak

Pour se changer les idées après la tempête Katrina qui a ravagé une partie de la Louisiane, l'inspecteur Robicheaux, son épouse et son ami Clete Purcell sont venus se reposer dans le petit ranch d'un ami au cœur du Montana.

Alors qu'il pêchait, Clete est menacé par les hommes de mains de riches hommes d'affaires.

Le lendemain, dans les collines derrière le ranch, une jeune étudiante est retrouvée battue à mort et son ami tué de quatre balles dans la tête.

Alors que l'enquête, à laquelle est associée Robicheaux, démarre à peine c'est un producteur de film porno et son épouse qui sort retrouvés mort sur une aire de stationnement non loin de la petite ville.



Une intrigue principale peu exploitée tout au long du récit, noyée au milieu d'informations qui ne sont pas directement reliées même si la fin va former un tout. En effet en parallèle l'on suit deux intrigues secondaires qui s'imbriquent dans le récit. Tout d'abord celle d'un agent pénitentiaire qui veut retrouver le prisonnier qui s'est échappé après l'avoir poignardé.

Ensuite une agent du FBI qui enquête sur la disparition présumée d'un mafieux dans l'accident d'un petit avion d'affaires.



Un récit, qui avec les problèmes personnels de Purcell, n'est pas sans générer certaines longueurs pas toujours nécessaires au développement de l'intrigue principale.



Ce n'est pas l'enquête menée qui va conduire au dénouement mais les tueurs qui vont tenter de supprimer ceux qui les gênent.



On 'est plus dans un roman noir que dans un véritable roman policier où l'enquête ocupe la place centrale.
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Les jaloux

1952, Houston. Aaron va se mêler d’une dispute dans un drive-in entre Valerie et Grady, qui sont en couple. Le jeune homme va alors tomber éperdument amoureux de Valerie, et débuter une histoire d’amour avec elle. C’est alors que ses problèmes vont commencer.



C’est un résumé très succinct que je vous livre ici, afin de vous laisser découvrir les événements qui vont surgir tout au long de cette intrigue captivante. C’est mon tout premier roman de l’auteur, et je suis contente d’avoir enfin découvert sa plume. Bien évidemment, j’essaierai un autre de ses écrits, tant j’ai trouvé de la profondeur dans ce recit.



Même si Aaron est en quelque sorte au centre de l’histoire, il y a malgré tout une multitude de personnages secondaires qui vont évoluer lors de cette intrigue et qui ont toute leur importance pour le devenir de cette histoire riche en rebondissements.



Dès le départ, l’auteur a su maintenir mon intérêt au fil d’une intrigue que j’ai trouvée très haletante et servie par des personnages très bien décrits. Aaron va expérimenter des événements qui vont faire de lui l’homme qu’il est devenu et qui nous raconte maintenant cette histoire avec ses yeux d’adulte.



J’ai craint à plusieurs reprises pour lui, ainsi que pour ses proches. L’intrigue va à toute vitesse et est très complexe. Il vous faudra rester concentré tout au fil des pages, tant l’auteur a su y instaurer de l’intensité, afin de ne pas vous perdre.



La plume est d’une grande densité mais également fluide. Tout ce récit nous est narré à la première personne, sous le regard d’Aaron, et j’ai trouvé ce procédé particulièrement judicieux, puisque cela permet au lecteur de comprendre au mieux les sentiments du jeune homme. Les chapitres sont de taille moyenne, et j’ai tourné les larges avec une grande curiosité, sans jamais ressentir d’ennui.



Un roman empli de densité, servi par un personnage principal très bien dépeint et une galerie de personnages secondaires qui vont évoluer au fil d’un intrigue des plus complexes. À découvrir.
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Swan Peak

Après le passage de l'ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans, Dave Robicheaux, sa femme Molly et son ami Clete Purcel partent en villégiature dans le Montana. Dans ces grands espaces sauvages et vierges de toute pollution, les deux amis s'adonnent à la pêche à la truite. On pourrait croire qu'ils vont couler des jours tranquilles entre barbecue et lancer de mouche mais c'est mal connaître nos héros qui attirent les ennuis comme moi les moustiques.



Un premier double meurtre est commis non loin du bungalow où ils sont installés, puis un deuxième... Clete est rattrapé par son passé, exposé au FBI qui lui cherche des noises, kidnappé par un mystérieux tueur... Dave essaie d'aider son ami, mais se débat lui aussi avec ses addictions et ses fantômes de la guerre du Vietnam.



Le roman est complexe, enchevêtrant sur plusieurs niveaux d'intrigues les vies de personnages qui deviennent tour à tour victime, bourreau, sauveur ou exécuteur.

C'est noir, c'est violent et déprimant comme les opus précédents et suivants. Mais pas tout à fait sans espoir puisqu'un des personnages les plus sombres semble avoir une possibilité de racheter son âme. C'est aussi exagéré. Comment croire que Dave et Clete se trouvent mêlés à autant de crimes alors qu'ils n'étaient là qu'en touristes... Mais, ce n'est pas grave, on s'en fiche. James Lee Burke joue avec nos nerfs dans la dernière partie, ménageant un suspense insoutenable, bousculant les notions de bien et de mal et c'est magistral. On ressort de cette lecture complètement essoré !



Challenge multi-défis 2022

Challenge mauvais genres 2022
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James Lee Burke

James Lee Burke est né le 5 décembre 1936, mais où ?

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