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Citations de Jean Giraudoux (581)


Braves devant l'ennemi, lâches devant la guerre. C'est la devise des vrais généraux.
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Yseult
Mais ne vois-tu pas que tout ce qui est large en toi, Hans ne l'a aimé que parce qu'il le voyait petit ! Tu es la clarté, il a aimé une blonde. Tu es la grâce, il a aimé une espiègle. Tu es l'aventure, il a aimé une aventure... Dès qu'il soupçonnera son erreur, tu le perdras...

[...]

... Dès que Hans verra que tu n'es pas un résidu de souvenirs, un amas de projets, un entassement d'impressions et de volontés, il aura peur, tu seras perdue. Crois-moi. Va-t'en, sauve-le !
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L'amant est toujours plus près de l'amour que de l'aimée.
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On ne tue bien que ce qu'on aime.
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La supériorité de la pièce, c'est "l'écriture" de Mr Jean Giraudoux.
Il faudrait comprer les textes pour reconnaître exactement ce qu'il a ajouté ...
Mais aux rallonges de certains couplets, à des phrases fraiches et fondantes et d'une sensibilité raffinée, à des pétulances, à des ironies semées dans cette histoire - si sérieuse, au fond - et qui la font fermenter et mousser, nous avons bien reconnu sa "patte" ...
Amusements faciles pour un si grand styliste !
Fraicheur, délicatesse ; de la fantaisie, brodée sur un vieux canevas ... Exemplaire de luxe d'un vieux conte.
Voilà "Tessa".
La mise en scène est toute parfaite.
Mieux que parfaite : spirituelle !
(Robert Kemp, dans "La Liberté", rend un perticulier hommage à l'adaptateur, Jean Giraudoux)
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ACTE II. Scène 1

LE MENDIANT. Je dis Il. Je parle du jour.
ELECTRE. Je parle de la lumière.
LE MENDIANT. Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil ? Que les adultères et les assassins se meuvent dans l’azur ? C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.
ELECTRE. Non. Je veux que leur visage soit noir en plein midi, leurs mains rouges. C'est cela la lumière. Je veux que leurs yeux soient cariés, leur bouche pestilentielle.
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Les époux amoureux n’ont pas le visage clair.
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PÂRIS : Elle n’a pas l’air d’une gentille petite gazelle ?
CASSANDRE : Non.
PÂRIS : C’est toi-même qui m’as dit qu’elle avait l’air d’une gazelle !
CASSANDRE : Je m’étais trompée. J’ai revu une gazelle depuis.
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Les personnages de l'Antiquité (Hector, Ulysse, Andromaque...) parlent un langage d'une clarté toute française.
Naturellement, les tentatives d'Hector pour éviter la guerre ne serviront à rien et la pessimiste Cassandre aura le dernier mot.
Louis Jouvet a créé cette tragédie en 1936. Était-elle prémonitoire ?
(extrait de "la bibliothèque idéale" présentée par Bernard Pivot et parue en 1988 aux éditions "Albin Michel")
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Dans cette petite ville, il se passe des choses étranges depuis que Melle Isabelle remplace l'institutrice et qu'un spectre rôde, dit-on, aux alentours.
Le plus pauvre gagne le gros lot, ce sont les plus âgés et les moins sympathiques qui meurent, on répond sincèrement aux questionnaires officiels et Isabelle, dit-on, a des rendez-vous avec le spectre !...
De Limoges arrive l'inspecteur chargé de mettre fin à ces désordres intolérables ; ce personnage caricatural incarne un rationalisme étroit, imperméable à l'imagination, et la routine administrative dans ce qu'elle peut avoir de plus inhumain. Il n'en est pas moins scandalisé par l'enseignement fort peu orthodoxe qu'Isabelle dispense aux fillettes, dans la classe en plein air, que par ce spectre qui se permet d'exister, et qu'Isabelle fréquente bel et bien !
Mais sa courte philosophie est impuissante contre le spectre, comme les coups de pistolet. D'ailleurs une aimable complicité règne autour d'Isabelle, favorisée par le droguiste et par le contrôleur des poids et mesures, amoureux d'elle en secret...
(extrait de "Lagarde et Michard" - XX° siècle - Le théâtre de 1919 à 1939)
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Voici, selon l'auteur, la trente-huitième version d'Amphitryon !
Giraudoux renouvelle et le mythe et les sources du comique. Renonçant à exploiter le dédoublement de Sosie, il place en revanche le maître des dieux dans une posture assez ridicule.
Épris d'Alcmène, Jupiter s'est substitué à l'époux de celle-ci, Amphitryon ; mais il est victime à son tour de son déguisement : au matin, il s'entend dire des choses peu agréables par la très innocente Alcmène qui, à travers son amant divin, n'a pas cessé une seconde d'aimer son mari humain.
Ainsi chacun de ses mots est humiliant pour Jupiter.
Dans le Théâtre de Giraudoux, Alcmène est la femme idéale, qui, pleinement femme, refuse d'être autre chose qu'une simple femme. Ainsi le mélange des tons, d'un effet comique très sûr, n'est nullement gratuit : il traduit la façon naturelle et familière dont Alcmène résout le problème de la condition humaine.
(extrait de "Lagarde et Michard" - XX° siècle - Le Théâtre de 1919 à 1939)
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C'est cela que c'est, la Tragédie, avec ses insectes,ses parricides:de la pureté,c'est-à-dire en somme de l'innocence.
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DEMOKOS : Andromaque a trompé Hector ?
HECUBE : Laisse donc Andromaque tranquille. Elle n'a rien à voir dans les histoires de femmes.
ANDROMAQUE : Si Hector n'était pas mon mari, je le tromperais avec lui-même. S'il était un pêcheur pied bot, bancal, j'irais le poursuivre dans sa cabane. Je m'étendrais dans les écailles d'huîtres et les algues. J'aurais de lui un enfant adultère.
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Il est des vérités qui peuvent tuer un peuple, Electre.
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Vérificatrice de l’irréel, de l’inimaginable, du non-révolu, Juliette s’étonnait de retrouver les êtres qu’un de ses désirs d’enfant avait attirés un quart d’heure à l’existence emportés désormais par l’âge, soumis au contrôle des concierges, et marqués, pour qu’elle n’eût pas de doute sur leur qualité humaine, d’une dent d’or ou d’un coryza.
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CASSANDRE :
Je ne vois rien, Andromaque. Je ne prévois rien. Je tiens seulement compte de deux bêtises : celle des hommes et celle des éléments.
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Je parle bien quand j’ai quelque chose à dire. Non pas que j’arrive précisément à dire ce que je veux dire. Malgré moi, je dis tout autre chose. Mais cela, je le dis bien... (p94)
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L’aimantation, c’est aussi un amour, autant que la promiscuité. C’est une passion autrement ancienne et féconde que celle qui s’exprime par les yeux rougis de pleurs ou se manifeste par le frottement. Je suis aussi à l’aise dans cet amour qu’une étoile dans sa constellation. J’y gravite, j’y scintille, c’est ma façon à moi de respirer et d’éteindre. On voit bien les fils qu’ils peut produire, cet amour, de grands êtres clairs, bien distincts, avec des doigts annelés et un nez courts. Qu’est-ce qu’il va devenir, si j’y verse la jalousie, la tendresse et l’inquiétude! Le monde est déjà si nerveux: voyez vous-même!
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Devenir immortel, c'est trahir pour un humain.
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Demokos : Qu'as-tu à me regarder ainsi ? On dirait que tu as aussi peur de la poésie que de la guerre.

Hector : Va ! ce sont les deux soeurs !
(I, 6)
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