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Citations de Jean des Cars (205)


Pour clore ce séjour triomphal, le modéré mais distingué Journal des débats suggère, en hommage à la petite grande-duchesse Olga, que toutes les petites Françaises nées pendant la semaine soient baptisées Olga !
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La cérémonie la plus surprenante est celle qui se déroule aux Invalides : le tsar se recueille sur le tombeau de Napoléon, un geste apprécié et qui en dit long sur l'évolution des mémoires et des mentalités.
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Du 5 au 9 octobre 1896, la République reçoit les souverains russes, accompagnés de leur fille, la grande-duchesse Olga, âgée de 11 moi. Le lundi 5, le galant président Félix Faure, en habit, accueille la suite impériale à Cherbourg où accostent deux navires, le Standart, qui vient d'entrer en service, et l’Étoile polaire. Le tsar porte l'uniforme de capitaine de vaisseau avec bicorne, son épouse une robe gris tourterelle sur laquelle est posée une oèlerine du même ton ornée d'un col de dentelle. Elle est coiffée d'un chapeau garni de roses. La tsarine est enceinte ; un début de grossesse, mais la nouvelle n'est pas officielle et donc personne n'en parle. Le lendemain, par le train spécial -les voitures sont reliées entre elles par des téléphones intérieurs -, Nicolas II et sa suite arrivent à Paris par la gare du Bois de Boulogne, ancienne gare de ceinture, embellie pour la circonstance d'un trésor pompeux. Un million de Parisiens se ruent sur les Champs-Élysées pour applaudir ces illustres visiteurs. On entend un cri qui n'avait pas retenti en France depuis longtemps : "Vive l'empereur !" De la foule enthousiaste, de nombreuses pancartes émergent : "En France pour cinq jours, dans nos cœurs pour toujours." Nicolas II écrit : "L'accueil des habitants de Paris, je ne peu le comparer qu'à l'entrée dans Moscou pour le couronnement, tellement il était cordial et touchant."
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Le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, un des cousins du tsar, raconte, accablé, comment la famille rappelle l'insouciance de Louis XVI et de Marie-Antoinette "ignorant tous les avertissements d'un orage imminent". Son frère, Nicolas Mikhaïlovtch, déclare à Nicolas II, les yeux dans les yeux : "Le sang de ces cinq mille hommes, femmes et enfants laissera une tache indélébile sur ton règne. Bien sûr, tu ne peux pas ramener les morts à la vie, mais tu peux exprimer ta compassion à leurs familles." La tragédie de la Khodynka et surtout, ensuite, l'attitude irréaliste du couple impérial causent une pathétique fracture entre le trône et le pays.
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Alix avait été rebaptisée "Sunny" en raison de son apparence joyeuse et lumineuse, toujours souriante. Un vrai petit soleil. En 1878, alors qu'Alix avait 6 ans, une épidémie de diphtérie avait emporté sa mère, Alice, et sa petite sœur, Maria, surnommée "May". Le caractère d'Alix s'était totalement modifié dès l'horrible choc de ce deuil. Au dire de sa gouvernante, elle n'était plus la même. Mais on l'appelait toujours Sunny, bien qu'elle ne méritât plus ce qualificatif... Elle s'était fermée comme un coquillage, trouvant la consolation dans la religion, ce qui peut expliquer la grande difficulté qu'elle avait eue à prendre la décision de devenir orthodoxe. Il avait fallu tout son amour envers Nicolas pour qu'elle renonce au luthéranisme. Alexandra est précipitée dans un nouvel univers dont elle apprend difficilement la langue et petit à petit les coutumes. Elle ne maîtrisera parfaitement le russe qu'au bout de plusieurs année. En privé, elle s'exprime en anglais et en allemand, mais elle est beaucoup plus handicapée dans les cérémonies officielles. Son malaise est perceptible, elle se crispe, son visage se couvre assez rapidement de plaques rouges, lui ôtant une partie de sa beauté alors qu'elle est absolument ravissante. Pour Alix, la situation est d'autant plus inconfortable que le protocole la place après l'impératrice douairière, habituée à être la première et qui n'a aucun désir de faire une faveur à sa belle-fille. La veuve d'Alexandre III apparaît toujours en tête du cortège, au bras de son fils, laissant la deuxième place à Alix. Les deux femmes n'ont, en fait aucun point commun, ni dans leurs caractères ni dans leurs goûts, et pas davantage dans leurs façons de vivre. La nouvelle impératrice a du mal à trouver ses marques, on l'a considère comme une "provinciale germanique". Ses seuls moments de bonheurs sont ceux qu'elle vit dans l'intimité, auprès de Nicolas. Alix contrairement à sa belle-mère, n'est pas une mondaine. Ce trait nuit à sa réputation, elle n'est pas aimée et le sait. Et l'on murmure déjà qu'elle a une mauvaise influence sur le tsar. Nicolas II, très épris, serait faible avec sa femme...
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En effet, Alexandra apparaît dans une longue robe de brocart d'argent et une cape brodée d'or, bordée d'hermine, portant le traditionnel diadème russe de diamants, le kokoshnik. Celui-ci est très pesant et la jeune mariée est presque prise de panique avant la cérémonie ; elle se plaint de ne pas pouvoir bouger. Sa belle-mère lui dira alors : "Je sais combien c'est lourd, mais ce n'est pas grand-chose par rapport à tout ce qui pèse sur une impératrice de Russie."
Nicolas est en uniforme des hussards, à dolman rouge. "La perspective Nevski est flanquée de régiments pour laisser passer maman et Alix", dira Nicolas en voyant leur carrosse de style Louis XV, sorti des remises d'un autre siècle. L'union est célébré dans la grande chapelle du palais d'Hiver, à l'extrémité du bâtiment. Les dignitaire du clergé semblent revêtus d'or. Unis par le métropolite de Saint-Pétersbourg, les époux échangent trois fois les anneaux d'or et d'argent. Puis, comme le font les paysans lointains, ils font trois fois le tour de l'autel pour amorcer le voyage incertain de la vie. Ensuite, les mariés se retrouvent avec leurs invités dans la chambre de Malachite, où l'on offre au couple un énorme cygne d'argent, cadeau de la famille. La mariée se change encore et, dans un carrosse, elle se rend avec Nicolas à Notre-Dame-de-Kazan. "Les rues regorgeaient de monde, c'est à peine si nous avons pu passer." Le couple est acclamé. Puis, les époux se rendent dans ce qui sera leur résidence provisoire car ce palais Anitchkov, à l'angle de la perspective Nevski et du canal de la Fontanka, est, en fait, celui de la tsarine mère, où elle aimait vivre avec Alexandre III. Commencé au milieu du XVIIIe siècle, puis agrandi, il avait été le siège de l'administration impériale avant d'être une propriété des Romanov. A leur arrivée, Nicky et Alix ont droit aux honneurs du régiment de lanciers de la Garde impériale. La veuve d'Alexandre III les attend pour leur offrir, selon la tradition russe, le pain et le sel. Ainsi, elle prouve qu'elle est chez elle... La lune de miel commence de façon un peu laborieuse, si l'on en croit Nicolas, car non seulement ils sont chez sa mère, mais ils passent le reste de l’après-midi à répondre aux télégrammes de félicitations, dînent à 8 heures et s'écroulent enfin, épuisés, dans leur lit, Alix étant en proie à une terrible migraine ! Quoi de plus normal près des semaines de tension, de chagrin et de cérémonies officielles ? En réalité, le mariage qui vient d'être célébré est un véritable mariage d'amour, harmonieux sur tous les plans ; il va combler les deux époux, à travers les innombrables épreuves qu'ils devront affronter.
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A son cousin Alexandre Mikhaïlovitch, surnommé Sandro, qui est aussi son beau-frère puisqu'il a épousé Xénia, la sœur aînée de Nicolas, ce dernier, tétanisé, demande :
- Que vais-je faire ? Que vas-t-il m'arriver, à toi, à Alix, à maman, à toute la Russie ? Je ne suis pas préparé à être tsar. Je n'ai jamais voulu l'être. Je ne connais rien à l'art du gouvernement. Je ne sais même pas comment m'adresser aux ministres...
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Septembre 1894. Lors d'une chasse en Crimée, où il est censé se reposer, le tsar prend froid. Ses médecins diagnostiquent une grippe, puis une pneumonie. En réalité, Alexandre III souffre depuis longtemps d'une affection rénale. Celle-ci s'est considérablement aggravée depuis un spectaculaire accident ferroviaire près de la gare de Borki, le 29 octobre 1888. Avec obstination, le comte Witte, en charge de Voies de communication, donc des chemins de fer, tentait de faire respecter les consignes de sécurité par les mécaniciens et chauffeurs du train impérial, notamment de ne pas atteindre une vitesse trop élevée, le tsar étant à bord. Les rails n'étaient pas toujours entretenus ni inspectés correctement. Le ministre redoutait une catastrophe. Revenant de Crimée, près de Borki (aujourd'hui en Ukraine), le train impérial déraille. La locomotive et plusieurs voitures se couchent sur la voie ou s'immobilisent en équilibre instable. Le plafond de la voiture-salon, où se trouve toute la famille impériale, menaçant de s'effondrer, le gigantesque Alexandre III, de ses épaules de lutteur, soutient le toit, malgré des douleurs atroces. Il a sauvé ses proches de la plus incroyable façon ! Le drame avait fait vingt-huit morts et trente-sept blessés. L'effort véritablement surhumain d'Alexandre III a davantage détérioré ses reins. Dilatés, ils ne fonctionnent presque plus. Bientôt, l'infection est généralisée.
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Angoissé par l'état de son père, Nicolas trouve dans les lettres d'Alix la meilleure des raisons de croire au bonheur, puisqu'elle lui écrit des phrases de plus en plus explicites, accompagnées de photographies : "J'ai rêvé que j'étais aimée. Je me suis réveillée et j'ai découvert que c'était vrai. J'en remercie le Dieu. Le vrai amour, c'est un don envoyé par notre Dieu quotidiennement , il est de plus en plus fort, profond, propre, étendu [...]. Mon amour est en captivité, je lui ai lié les ailes. Il ne s'envolera plus, ne disparaîtra plus. Dans nos cœurs unis chantera toujours l'amour [...]. Je suis à toi et tu es mien, sois-en sûr. Tu es enfermé dans mon cœur, la clé est perdue, et tu es voué à y rester à jamais." Après des années de refus et de silences, Alix est libérée. Leur passion est et sera toujours réciproque.
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Nicolas supporte fort mal l'absence d'Alix pendant l'été. En croisière à bord du yacht impérial l'Etoile polaire (le Standart est en construction), le tsarévitch amoureux fait mettre le cap sur l'Angleterre, sans l'autorisation du tsar, pour retrouver sa fiancée qui séjourne chez sa grand-mère, le reine Victoria. Celle-ci aime beaucoup Nicolas - qui ne l'a pas moins décrite dans son journal comme "une boule ronde sur des jambes branlantes" ! A sa chère Alix, le tsarévitch avoue sa liaison avec Mathilde Kchessinskaïa, avec qui il a rompu brutalement, mais avec élégance parce que leur romance était sans issue. il se promène dans les parcs avec sa future épouse et ils montent à cheval.
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Quel soulagement ! "C'est si inhabituel pour moi d'aller la voir et de repartir sans aucune restriction... Mais c'est si triste de la quitter, ne fût-ce que pour une nuit." Les fiancés vont s'écrire quotidiennement et, dans une lettre datée du 14 mai 1894, écrite en anglais sur le papier à lettre du château de Windsor, Alix raconte à Nicky l'arrivée de son professeur de russe, Mme Catherine Schneider, d'origine allemande ; celle-ci ne la quittera plus et l'accompagnera jusqu'à Iekaterinbourg en 1918.
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Vient le temps de la séparation, pour la première fois sans angoisse ni incertitude, puisque le mariage est fixé en juin de l'année suivante.
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Si Nicolas est au comble du bonheur, c'est parce que Alix a totalement changé envers lui.
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Nicolas, inquiet, n'hésite plus à demander l'accord de son père pour épouser Alix. Si Alexandre III, certes affaibli, devait consentir à ce mariage, ce serait aussi parce que la princesse, en définitive, est la seule qu'il admette comme future belle-fille. Cependant, le tsar ne peut ignorer qu'à la Cour, on rappelle que les princesses de Hesse ont une réputation néfaste, puisque les tsars Paul Ier (le fils de Catherine II) et Alexandre II, tous deux époux de princesses de cette maison, avaient été assassinés... Doit-il tenir compte de ce présage ? Il n'en a plus le temps ni la force et il le sait. C'est dans ce contexte de grande inquiétude pour Nicolas qu'est célébré à Cobourg, en Haute-Franconie, au nord de la Bavière, le mariage du frère d'Alix, duc régnant de Hesse, avec la princesse Victoria-Mélita d'Edimbourg, petite fille de Victoria, fille du duc de Cobourg et de Maria Alexandrovna, sœur d'Alexandre III donc tante de Nicolas. Encore des cousinages ! Fin mars 1894, le tsarévitch se rend au mariage à la tête d'une véritable délégation de Romanov : trois oncles avec leurs épouses, un pope et une lectrice apprenant le russes à la sœur d'Alix, Ella. Toutes les grandes familles d'Europe sont présentes, dominées par la personnalité tutélaire et quasi maternelle de la reine Victoria, âgée de 75 ans, accompagnée du prince de Galles, le futur Edouard VII, et retrouvant, parmi ses petits-fils, le Kaiser Guillaume II.
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Parmi les dépêches que reçoit Nicolas, il y en a une de ses parents qui sera suivi, quelques jours plus tard, d'une lettre de la mains d'Alexandre III : "Mon cher, et bien aimé Nicky, tu peux imaginer avec quelle joie, avec quel sentiment de reconnaissance pour notre Seigneur Dieu nous avons appris la nouvelle de tes fiançailles. J'avoue que je ne croyais pas à ce but accessible et j'étais sûr de ton insuccès - mais notre Dieu t'inspira et t'a béni. Pour lors, je lui suis reconnaissant de ses grâces. Si tu avais pu voir avec quelles joies et jubilation cette nouvelle a été apprise ! Aussitôt, nous fûmes débordés et le sommes encore par un tas de télégrammes qui ne cessent d'arriver..." Suit une observation morale, mais très affectueuse : "Je suis sûr maintenant que tu goûtes ton séjour avec un double plaisir; Tout ce à à quoi tu avais survécu, quoique oublié maintenant, était édifiant pour toi, tu en tiras une leçon : rien ne se procure sans peine et gratuitement , surtout ce grand pas qui décide entièrement de ton avenir et de la vie future de ta famille. Il m'est difficile de te voir fiancé, de ne pas être avec toi, de ne pas t'embrasser, de ne pas parler avec toi, de ne rien savoir et d'attendre des lettres apportant seulement des détails." Et Maria Feodorovna écrit immédiatement qu'elle considère Alix "comme sa fille", qu'elle souhaite être appelée "chère Maman" et non "petite tante" comme auparavant.
"Quel chagrin que d'être obligé de la quitter pour longtemps ! Que nous étions bien ensemble ! C'est le paradis", écrit encore le fiancé métamorphosé.
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Au printemps 1892, Nicolas Romanov, qui n'a pas revu Alix depuis près de trois ans, ne cesse de lui écrire, mais pas directement : c'est Ella, la sœur de la destinataire, qui se charge d'être la boîte aux lettres de cette romance. L'éloignement ne décourage pas le tsarévitch : en dix ans, ils ne se sont vue que... deux fois ! La passion du prince héritier semble vivifiée et pourtant, sa liaison avec la danseuse Mathilde Kchessinskaïa est toujours aussi ardente. Le Tsarévitch constate que la princesse et l'artiste occupent à parts égales ses pensées les plus intimes. Il en est surpris : "Je n'ai jamais pensé que deux sentiments égaux, deux amours puissent simultanément coïncider dans mon âme : le rêve et la réalité". La réalité se prénomme Mathilde, le rêve c'est Alix. Nicolas écrit : "J'en suis à la quatrième année de mon amour pour Alix et je ne cesse de penser à l'épouser, si Dieu le permet..."
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Trois jours après, le 2 mai, Nicolas écrit à sa mère et son jugement sur le "malheureux événement" est étonnant : "[...] Si Georges n'avait pas été dans le pousse-pousse derrière le mien, il est probable que je ne vous aurez jamais revue ! Mais Dieu en a décidé autrement ! Quand le monstre s'écroula, il était maintenu par deux conducteurs de pousse-pousse ; l'un d'eux prit son sabre, se saisit de lui par le cou et la traîna jusqu'à la plus proche maison. On me fit un pansement et on me conduisit jusqu'à la maison du gouverneur. Je fus très touché par les Japonais qui s’agenouillaient dans la rue et semblaient terriblement affectés. Nous avons regagné Kyoto par le train où j'ai encore passé deux jours. J'ai reçu des milliers de télégrammes de Japonnais m'exprimant leurs regrets. L'empereur lui-même et tous les princes sont venu. J'étais désolé pour eux de les voir si catastrophés." En dépit de ce mauvais souvenir, Nicolas précise à Maria Feodorovna : "Le Japon m'a intéressé plus que tout autre pays et après l'avoir vu, je l'ai beaucoup aimé." Dans ces lignes, il n'y a aucune haine, aucune rage, aucun désir de vengeance, seulement une surprenante compassion pour la honte ressentie par le pays où on a voulu le tuer.
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En 1889, Nicolas revoit Alix de Hesse, venue passer trois semaines avec sa sœur Ella. Elle a maintenant 17 ans et il est ébloui. Il lui fait une cour assidue et donne, pour elle, un bal au palais Alexandre de Tsarskoïe Selo, qu'il a veillé à faire abondamment fleurir de roses.
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Trois semaines plus tard, Nicolas vit une rencontre décisive : au mariage d'un des ses oncles, le grand-duc Serge, avec la princesses Ella de Hesse, l'une des innombrables filleules d'Alexandre III, il fait la connaissance de la sœur de la mariée, Alix, âgées de 12 ans. Il ne l'oubliera jamais. Dans son Journal, à la date du 31 mai 1884, après un dîner à la campagne, il écrit : "La douce petite Alix et moi avons gravé nos noms sur la vitre de la petite maison italienne (nous nous aimons l'un l'autre). " Dès ce moment, dans toutes leurs relations, ils s'appelleront "Alix" et "Nicky".
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Nikolaï se rappellera toujours cette tragédie : "Mon père m'a fait approcher du lit du mourant. Il s'est adressé à lui d'une voix claire :"Papa, votre rayon de soleil est là." J'ai vu les cils de mon grand-père trembler, puis ses yeux bleus s'ouvrirent, il fit un effort pour sourire. Il fit bouger un doigt sans pouvoir remuer le bras ni dire ce qu'il voulait prononcer, mais il m'avait certainement reconnu."
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