AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jennifer Johnston (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Un Noël blanc

Leucémie. Constance n'a rien senti venir, toute occupée à la naissance de sa petite fille qu'elle comptait élever seule. Ses objectifs sur 25 ans ont dû être revus à la baisse: un an. Gros maximum.

Elle revient donc s'installer dans son Irlande natale, dans la maison de son père qu'elle et sa soeur Bibi comptaient revendre. Pas d'hôpital, pas de soins, elle ne veut pas souffrir comme sa mère, quelques années avant. Bill, son cher Bill, devenu docteur, s'occupera d'elle.

Dans la douleur et les forces qui cèdent, les souvenirs affluent. La frontière qui la sépare de la mort se fait poreuse, certains fantômes la franchissent sans état d'âme, l'attendant. Constance voyage entre présent et passé, revisite des pans de son histoire personnelle sans regrets ni jugements. Simplement.

Constance a eu une enfance de petite fille mal-aimée, auprès d'une mère peu affectueuse et d'un père distant. Tous les deux auraient voulu un garçon, après Bibi.

Adulte, elle s'est protégée, a creusé sa tanière années après année, refusant de s'engager auprès de qui que ce soit, libre de biens et d'amour. Elle finit pourtant par tomber dans les bras d'un juif polonais exilé en Angleterre et rencontré lors de vacances en Italie. Ils s'aimeront librement, simplement, pendant quelques semaines, il lui parlera de son histoire à lui, douloureuse, et elle lui fera un enfant dans le dos.



Ce sont les derniers jours de la vie de Constance que nous suivons, et ils ont l'éclat de la fugacité, la lumière bouleversante du crépuscule. J'ai beaucoup aimé fréquenter Constance et son humour, son humanité et sa résilience. J'avais bien aimé d'autres romans de Jennifer Johnston, mais celui-ci... je ne peux même pas comparer.
Commenter  J’apprécie          170
Ceci n'est pas un roman

La quatrième de couv' de l'édition 10/18 reproduit une critique d'une journaliste de Télérama, dont il vaut mieux taire le nom. Elle dit : résultat magistral, d'une fluidité étonnante. Mes bras de lecteur m'en tombent. C'est tout sauf fluide car les incises du passé, que l'on a envie de sauter, sont globalement inintéressantes, les poèmes assez ridicules (à mes yeux bien sûr). L'intrigue est téléphonée, les descriptions convenues. C'est un texte désuet, d'une pudeur de bourgeoise coincée, d'une retenue affectée. On imagine très bien cette histoire reprise par @Michel Houellebecq, ou Beigbeder, ils auraient dynamité la narration. Dans cette attente, passez votre chemin. Et la construction soi-disant originale ne vaut guère mieux que le reste...
Commenter  J’apprécie          160
Ceci n'est pas un roman

Un roman atypique qui couvre nombre de sujets délicats comme le deuil, l'homosexualité et ses tabous, la folie, la réussite scolaire, l'incompréhension des ados, l'image de soi envers sa famille. Bref tout un panel de choses et d'autres fort intéressant.

La construction est elle aussi intéressante puis l'histoire est contée sous forme de lettres, de journal intime, des retours en arrière des années 1910 à 1970. L'auteur/narrateur tente de comprendre peut-être la perte de son frère, elle ouvre une malle et nous fait part de son contenu (lettres, journaux etc...) des souvenirs en partage pour éclairer une part d'ombre sur la disparition d'un être cher, une disparition jamais élucidée d'après elle.

Ce roman est comme une bouteille à la mer destinée à son frère si par bonheur, il est quelque part. C'est un cri de douleur, un cri d'espoir d'une sœur à son frère tant aimé.



Très beau roman, qui se lit très vite. Pas franchement un coup de cœur, mais un excellent moment de lecture dont je me souviendrais certainement. Une auteure que je découvre et qui ne m'a pas laissée indifférente.



Commenter  J’apprécie          150
De grâce et de vérité

Une vie à Dublin, dans les romans, n’est jamais insignifiante. Un drame se cache toujours dans cette littérature irlandaise. Rarement le bonheur y est accessible. Toujours la tragédie se prépare. C’est un paysage littéraire totalement à part où il n’est pas simplement question de déboires d’ivrognes sortis d’un des nombreux pubs au milieu d’une terre tourbée. J’ai même presque honte lorsque la dernière page achevée du roman de Jennifer Johnston, je me précipite sur mon verre de bière à la mousse blanche débordante (une Guinness, of course) . Pour moi, l’Irlande, ce sont les pubs, les bières et la tourbe. Alors excusez du peu, si je tente de me cultiver un peu avec cette littérature où les drames familiaux s’enchainent et où le bonheur est un concept presque abstrait.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
Commenter  J’apprécie          150
Petite musique des adieux

J'ai découvert Jennifer Johnston avec ce roman et j'avoue avoir fait une bien belle rencontre.

Clara et Lar se rencontrent à Dublin, ce sont deux êtres solitaires meurtris par la vie, chacun va apprivoiser les différences de l'autre. Jennifer Johnston reprend des thèmes qui lui sont chers : la solitude, le deuil , la tolérance, le droit à la différence avec bien évidemment ce magnifique pays qu'est l'Irlande. Le livre empreint d'une douce mélancolie est poignant , touchant et cette petite musique bien agréable à écouter, pardon à lire.

Commenter  J’apprécie          150
Ceci n'est pas un roman

Imogen après la mort de son père, hérite entre autre d'une malle remplie de documents. Elle va y découvrir l'histoire familiale et peut-être apporter la réponse à une question sans réponse, comment son frère Johnny, grand nageur à pu se noyer trente ans plus tôt ?

Qu'elle joie de retrouver l'univers de Jennfier Johnston après "la petite musique des adieux", une histoire à plusieurs voix sur des secrets de famille qu'on préférent occultés croyant éviter l'explosion du cercle familial, l'écriture joue constamment sur le fil de l'émotion et de la sensibilité avec une étonnante fluidité, Jennifer Johsnton est peut-être la plus grande auteur irlandaise, découvrez la, vous refermerez ces livres le coeur gros et avec une seule envie, vous précipitez sur son oeuvre. Magistral.
Commenter  J’apprécie          140
Un homme sur la plage

Années 80, un petit village sur la côte du Donegal, au nord-ouest de l’Irlande. Helen peint. Elle vit ici depuis quelques années, depuis que son mari a été tué par balles à Derry par erreur, parce qu’il se tenait près d’un policier. Son fils Jack est aujourd’hui étudiant à Dublin, il vient peu la voir, ils ne se comprennent pas. Roger est anglais, il a perdu un bras et un œil pendant la seconde guerre mondiale. Il vient de racheter l’ancienne gare du village, désaffectée depuis des lustres, et la retape avec Damian, un jeune gars du coin.



Helen et Roger… Deux existences cabossées, deux solitudes aux aspérités saillantes, peuvent-elles un jour en venir à s’apprivoiser ?



J’aime comment Jennifer Johnston met en place une ambiance, esquisse lentement ses personnages et les incarne chacun dans leurs contradictions et leurs non-dits. Son écriture est fine et suggestive, et la construction du roman habile. Quelques bribes de passé laissent deviner nexus, pertes et secrets, les relations se révèlent touchantes entre les êtres, et une tension monte. En Irlande dans les années quatre-vingt, la violence n’est jamais tapie bien loin.



« Je voulais la mer pour moi toute seule, là, emprisonnée. Printemps, été, automne, hiver, pouvoir la regarder changer. Matin et soir, isolée de sa réalité. Craquements, fracas, éclats de tessons et d’éclisses en colère. Vent violent labourant ses sillons dans des eaux profondes et d’un gris transparent. Je peux contempler. Je sais que ma solitude est là dans cette contemplation. »



A une époque, bien avant le blog, j’ai lu plusieurs romans de Jennifer Johnston : La Femme qui court, Les Ombres sur la Peau, Un Noël blanc, Petite musique des adieux, Ceci n’est pas un roman et plus récemment Un Noël en Famille, que j’avais moins apprécié [ma chronique est là]. C’est une autrice que j’aime vraiment beaucoup. Je trouve sa voix à mi-chemin entre celles de Maggie O’Farrell et d’Anne Enright. Un homme sur la plage est un bon cru (mais alors pardon, le titre en français est naze), ça m’a vraiment fait très plaisir de retrouver sa plume particulière. Il me reste encore quelques titres d’elle à découvrir, je le ferai je pense sans trop tarder.


Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          110
Ceci n'est pas un roman

Un récit magistral d'une romancière irlandaise trop peu connue ici. Imogen veut comprendre la disparition de son frère , 30 ans plus tôt: elle n'a jamais cru à sa mort. Se déroule alors une histoire familiale, à la fois tragique et banale (la mort d'un fils pendant la Grande Guerre, la présence d'une Mathilde, expliquée par petites touches , mais aussi le quotidien fait de gâteaux, de baignades et de tasses de thé). Peu à peu, l'histoire familiale se dessine, les secrets apparaissent, les décisions des uns éclairent les destins des autres.

A lire absolument. J.Johnston est un auteur "classique" en Irlande, étudiée au lycée.
Commenter  J’apprécie          110
Les Ombres sur la peau

Irlande, Derry, les années 1970. La guerre civile fait toujours rage en Irlande. Joe, un jeune garçon âgé de treize ans est d'un tempérament rêveur. Il aime écrire des poèmes, les mots sont une échappatoire à son foyer. Son père, un ancien de l’Organisation avec un soi-disant passé glorieux, passe ses journées cloué au lit, malade mais toujours capable de sortir au pub pour se sôuler tandis que sa mère se tue au travail. Joe se noue d’amitié avec Kathleen une jeune professeur. Quand Brendan le frère aîné de Joe revient d’Angleterre, la situation s’envenime un peu plus dans la famille.



Voilà un livre comme je les aime ! L’écriture, l’histoire, le contexte … l’ensemble m’a conquise ! Nous sommes à Derry une ville d’Irlande. Joe subit les jérémiades et les ordres de son père, un homme malade, alité (et certains jours prêt à rendre l’âme) mais qui arrive toujours à se lever pour aller boire au pub. Sa mère travaille dur pour nourrir la famille. Elle ne supporte plus son mari, ses belles paroles sur l’Organisation dont il faisait parti et surtout ses encouragements à poursuivre le combat.



la suite sur : http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/jennifer-johnston-les-ombres-sur-la-peau.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          110
Petite musique des adieux

Rien que la couverture de cette édition me plaît déjà : une vitre couverte de pluie à travers laquelle on devine en contrebas une rue dans un mélange de couleurs sombres et claires. Rien ne dit qu’on est en Irlande mais cette image correspond bien à l’atmosphère qui baigne ce roman : la pluie tombe souvent et symbolise le chagrin, le deuil que les deux personnages vivent, les larmes qui coulent ou qui restent bloquées à l’intérieur.



Clara a longtemps vécu à l’étranger pour échapper à une mère étouffante, elle est revenue vivre à Dublin après une rupture amoureuse qui l’a blessée jusque dans sa chair. Lar (Laurence) a fui l’Irlande du Nord sur un coup de tête après la perte de sa femme et de sa fille. Les deux se rencontrent par hasard et sur un malentendu sur Killiney Hill, elle l’invite à passer quelques jours chez elle pour se poser. Tous deux sont tellement écorchés vifs qu’ils s’accrochent régulièrement mais la rencontre a lieu, une sorte de reconnaissance éphémère et finalement bienfaisante de deux douleurs, de deux personnalités très différentes. Le récit passe d’un point de vue à l’autre, sans changement de chapitre il se déroule d’une traite en nous donnant aussi accès au roman que Clara a commencé, dans lequel elle dévoile peu à peu ce qui s’est passé à New York, et aux souvenirs de Lar avec sa femme Caitlin.



J’ai retrouvé la plume sensible, à fleur de peau de Jennifer Johnston, une écriture qui fait toujours place aux déchirements internes de l’Irlande et sait se faire acérée au besoin : j’ai adoré le mordant de certains dialogues, l’humour, l’auto-dérision dont fait preuve Clara. La pluie, la nature qui renaît au printemps, les ombres et les rayons dorés du soleil et aussi la musique de Schubert, accompagnent à merveille cette démarche de deux êtres humains sur le point, peut-être, de renaître.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          100
Un Noël en Famille

J'étais enchantée de découvrir une auteure irlandaise contemporaine, j'aime beaucoup l'Irlande.



J'ai assez vite été déçue, surtout que j'en attendais beaucoup. Ceci dit, j'ai quand même lu le livre en quelques jours seulement, preuve qu'il m'a entraînée dans son intrigue:

Un homme se réveille à l'hôpital. Il lutte contre le sommeil et dans ses courts moments de conscience, tente de retrouver la mémoire. D'abord l'identité des personnes qui l'entourent, puis sa relation avec elles.

Il apprend assez vite que Stephanie, qui vient le voir régulièrement, est son ex-femme et qu'ils ont eu deux enfants ensemble: Donough, qui vient de faire son coming-out, et Ciara, un belle petite rousse affectueuse de 16 ans. il apprend aussi que sa nouvelle épouse, Charlotte, est décédée dans leur accident de voiture, qui n'était d'ailleurs peut-être pas un accident. Il apprend, enfin, à connaître Jérémy, le frère jumeau de Charlotte. Il y a encore Tash, la mère du blessé, personnage atypique, drôle, et son frère George.



Il s'agit donc de l'histoire des relations qu'entretiennent tous ces membres d'une même famille entre eux et de leurs secrets qui finissent par se révéler. L'évolution du convalescent perdu dans son passé est intéressante, c'est ce que j'ai préféré; elle est alors raconté à la première personne; on y perçoit bien son trouble, sa demi-conscience, sa tentative de s'accrocher au monde. Sans aucun doute le personnage le plus abouti.

En revanche, de manière générale, les personnages ne sont pas très fouillés et même assez caricaturaux, ou bien inexistants pour d'autres. Le livre est empreint de gentillesse - trop, ça donne de l'urticaire à ce point! - et de gens bougons. Tash, l'artiste, est forcément une mère absente et une femme excentrique et égoïste. Charlotte, la seconde femme, forcément cruelle et manipulatrice. Ciara, la belle enfant, forcément adorable, affectueuse et serviable. J'arrête là.

L'écriture est parfois relativement confuse, en particulier les dialogues; il faut s'accrocher pour comprendre qui parle!

Enfin, le livre ficelle des intrigues qu'il oublie de dénouer, et la fête de Noël promise par le titre n'arrive jamais. D'ailleurs, la quatrième de couverture est trompeuse, on s'attend à beaucoup plus, sur les conflits entre lui et ses enfants, sur son "accident", sur ce Sebastian (je ne sais pas d'où l'auteur de la quatrième à tiré ça!)



C'est donc une grosse déception pour moi qui attendait la révélation d'un auteur...
Commenter  J’apprécie          100
Un homme sur la plage

Défi ABC 2017-2918



L'Irlande dans les années soixante-dix du siècle passé n'était pas un havre de paix. Dans une maison qui domine la mer, au bout du Donegal, Helen peint, dans une solitude paisible. Son fils étudiant lui rend visite de temps à autre, la communication n'est pas facile entre eux. Helen finalement apprécie son indépendance. Elle ose même l'avouer, son veuvage l'a libérée. C'est que Dan son mari a été tué dans un attentat, une balle qui ne le visait pas, à Derry (ne dites pas Londonderry à un irlandais, aujourd'hui encore).

Un nouveau voisin s'installe, un Anglais en plus, blessé de guerre, mutilé, pour remettre en état une gare désaffectée: mais n'attendez pas le roman à l'eau de rose, ce n'est la le genre de la maison. Un lien se noue, Jack revient avec un ami, un peu inquiétant, un équilibre semble s'installer. Helen fume trop, Helen peint, Helen fait des projets: Man plans, God laughs. La violence n'est pas loin. Tout près. Trop près.

Sans grands discours, tout en teintes délavées, en camaïeux des couleurs de la mer et du ciel d'Irlande, Jennifer Johnston nous conduit lentement, paisiblement dirait-on vers l'épilogue. Il n'en a que plus de force...

Bien beau roman, l'Irlande que j'aime, et cette violence qui a tant brisé les habitants. C'était hier.

Commenter  J’apprécie          90
Ceci n'est pas un roman

Brillant roman irlandais!l'histoire d'une famille lourd de secrets!
Commenter  J’apprécie          93
Un Noël en Famille

Jennifer Johnston est une auteure irlandaise que j’affectionne particulièrement. Je trouve que sa voix se situe à mi-chemin entre celles de Maggie O’Farrell et d’Anne Enright. J’ai déjà lu cinq de ses romans, mais heureusement il m’en reste encore pas mal à découvrir !



J’ai trouvé hélas ce Noël en Famille un peu moyen. Le début semble déjà lu ailleurs : suite à un accident de voiture, Henry, presque la cinquantaine, se retrouve à l’hôpital, amnésique. Ses proches se succèdent à son chevet, mais quels étaient vraiment leurs relations ? Heureusement, l’histoire évolue agréablement et recèle plus d’une surprise. Le titre français, par contre, reste tout pourri jusqu’au bout ; l’original est Foolish Mortals, d’après un vers de Shakespeare, ce qui a quand même plus de gueule, mais aussi de sens, vu que le Noël en question, même s’il est effectivement une sorte de point d’orgue de l’histoire, ne concerne réellement que les dix dernières pages du livre !



Mais malgré ces quelques bémols, ce fut une lecture plaisante. La plume déliée de Jennifer Johnston, son oeil ironique, son ton toujours très juste et son sens du dialogue, ce talent qu’elle a pour raconter sans les dire les relations entre les êtres, pour mettre en scène les fêlures, les non-dits, les mesquineries et les attachements, sont un vrai bonheur à retrouver, à chaque fois.



Si vous voulez découvrir cette auteure (foncez !), je vous conseille de commencer avec Les Ombres sur la Peau, Un Noël blanc ou La femme qui court (c’est celui-ci que moi j’ai lu en premier).



« Les mots tournoient dans ma tête, comme des poissons dans un étang, quand vous tendez la main pour en attraper un, il est déjà parti, éclair doré ou vert, et plonge dans les profondeurs, vous laissant la main vide, ils effleurent vos doigts, malicieux, rouge et or, argent, bleu et vert, mais vous n’êtes pas assez habile pour en saisir un. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          70
Ceci n'est pas un roman

Il y a beaucoup de tristesse et de souffrances (affectives, psychologiques) dans ce roman. C'est un peu cousu de fil blanc, mais les sentiments y sont bien rendus, entre autres ceux de Johnny, un jeune homme que l'on voit petit à petit perdre pied.



Les parents de Johnny et de sa soeur n'ont pas l'air heureux non plus. La mère va courir après un bonheur éphémère qui causera beaucoup de peine à ses enfants.



Bizarrement, le roman s'embrouille un peu avec des extraits de lettres des générations précédentes dans lesquelles l'arrière-grand-mère pleure son fils mort à la guerre de 14.



Le talent de la romancière est d'avoir réussi à écrire tout un roman sur un évènement qui pourrait être raconté en deux lignes. J'ai trouvé que c'était un peu long pour pas grand chose.

Commenter  J’apprécie          50
De grâce et de vérité

Le propos de de grâce et de vérité n'est pas passé. J'ai deviné dès le départ le nexus de l'histoire, mais j'espérais me tromper – et vraiment, il ne me serait jamais venu à l'esprit que cela serait traité de cette manière. Et ça coince. Je ne veux pas vous spoiler, je ne peux donc rien dévoiler. Ce que je vous raconte va hélas rester incompréhensible, et j'en suis bien désolée. Je risque même d'éveiller votre curiosité... Alors je vais simplement évoquer un point. J'ai beau essayer de réfléchir objectivement à cette histoire, je ne peux me départir de la vision des choses suivante : à l'épineuse question du consentement d'un mineur dans une relation intra-familiale, l'autrice nous fait passer au bout du compte l'adulte pour une pauvre victime malheureuse. Et c'est intolérable.



Ma réaction épidermique et le temps que j'ai passé à démêler mes ressentis (j'ai été touchée à contre-coeur) démontre une fois encore le talent de Jennifer Johnston, et la puissance de ses personnages. C'est imparable, on ne peut échapper à sa plume, elle est diaboliquement douée. Elle nous livre également ici un superbe hommage au théâtre irlandais, Synge, Beckett et l'actrice Siobhan McKenna. Mais franchement, pour découvrir cette remarquable autrice, essayez un autre titre. J'ai failli ne pas publier ici de retour de lecture – c'est dire. En plus, la première moitié du roman est vraiment trop lente.



4ème de couverture : de retour à Dublin après une tournée triomphale sur les scènes européennes, Sally ne s'attendait pas à pareille nouvelle : Charlie est sur le point de la quitter. Cette annonce lui fait l'effet d'un choc. Elle réalise qu'elle n'a jamais été heureuse, qu'elle est devenue actrice pour mieux se fuir elle-même. Une évidence s'impose : il lui faut découvrir ce que sa mère lui a toujours caché, l'identité de son père. Sally va alors se tourner vers le seul être capable de lui donner des réponses, son grand-père, et découvrir, effarée, l'histoire de sa famille, hantée par le mensonge et le déni...
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          50
De grâce et de vérité

Le énième Jennifer Johnston que je lis. Je suis rarement déçue.

Ce n'est pas mon préféré mais il reste pas mal du tout.

Selon moi, le point fort des romans de Jennifer Johnston est la puissance de ses personnages. On y croit, on éprouve une empathie phénoménale pour eux.

Ici, c'est une histoire de secret familial, autour d'un personnage féminin, Sally, absolument génial. Elle est drôle, pleine d'autodérision, faible et vindicative par moment. Un vrai humain. On la suit sur quelques jours, on découvre ses voisins, sa maison, ses amis, son jardin. C'est juste du quotidien sur fond de quête du père.

Un livre réussi qui se lit si vite qu'on garde un petit goût de trop peu.
Commenter  J’apprécie          50
De grâce et de vérité

Sally est une actrice connue et reconnue. Après une longue tournée à jouer la Pegeen Mike du « Baladin du Monde Occidental », elle rentre chez elle à Dublin. Son retour ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Son mari, Charlie, lui annonce qu’il la quitte. Cette rupture fait prendre conscience à Sally que sa vie n’a jamais été très heureuse et le douloureux passé refait surface. La mère de Sally s’est suicidée une fois sa fille adulte. L’actrice ne connaît pas le nom de son père, sa mère a tenu à garder son secret.



« Je suis allée à la préfecture. C’était là qu’il fallait se rendre pour obtenir un extrait de naissance. Il y a des années. 18 ans, c’est l’âge que je devais avoir alors. J’avais sans doute besoin d’un passeport. Elle ne voulait pas que j’y aille. Elle a tout fait pour m’en empêcher. (…) Elle ne voulait pas que je voie ce foutu extrait, voilà tout. De toute façon, c’était inscrit officiellement « père inconnu ». J’ai éprouvé un tel choc même si… en vérité c’était ce qu’elle avait toujours dit. « Tu n’as pas de père. » Je suis rentrée à la maison et lui ai posé la question à nouveau. Je lui ai montré le papier. Le lui ai fourré sous le nez. « Tu n’a pas besoin de savoir ! » a-t-elle hurlé. Mais j’en avais besoin. J’en avais réellement besoin. J’en ai toujours besoin. »



Ce nouveau drame dans la vie de Sally ravive la blessure, elle doit découvrir ses origines. Elle se tourne alors vers la seule famille qui lui reste, son grand-père, évêque bourru et totalement froid.



C’est un drame intime que nous livre Jennifer Johnston dans ce livre. Sally veut à tout prix découvrir la vérité, sa vérité, mais elle ne sait pas où elle met les pieds. C’est un terrible et lourd secret qui va lui être révélé. C’est une tragédie classique qui nous est contée, un drame des origines. Jennifer Johnston a l’élégance de ne pas en rajouter dans le pathos et son héroïne finit par être attachante. Le théâtre y joue un rôle important, Sally se fuit dans les rôles qu’elle interprète. Synge, Shakespeare et Becket sont notamment cités. Le théâtre, la fiction sont ici vus comme des thérapies, des moyens d’oublier sa réalité.



« De grâce et de vérité » se lit facilement, le style de l’auteur est fluide. Mais c’est loin d’être une lecture renversante, pas désagréable, mais l’intrigue n’est pas follement originale.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
Commenter  J’apprécie          50
Un homme sur la plage

Un portrait de femme magnifique sur fond d'histoire irlandaise. On garde, en souvenir de lecture, une ambiance feutrée et des paysages splendides.
Commenter  J’apprécie          40
Un Noël blanc

Constance revient,juste avant Noël, en Irlande parce qu'elle vient d'apprendre que ses jours étaient comptés.

Elle ne rentre pas chez elle pour des soins mais bien pour venir tout quitter en paix et à son rythme à elle.

Et pour retrouver ses souvenirs bons ou mauvais de sa vie irlandaise....



Le livre débute sur la lettre qu'elle écrit au père de sa fille en espérant que celui-ci acceptera de s'occuper d'elle quand Constance ne le fera plus....





Et encore une fois, ce roman permet à Jennifer Johnston de nous parler de l'Irlande, de la place des femmes dans ce pays, de leurs vies, des règles de la société.... C'est le récit de plusieurs destins de femmes - entourés d'hommes aussi... - tous si différents, mais qui racontent chacun un visage de ce pays.



Encore une très bonne lecture de cet écrivain....



Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jennifer Johnston (267)Voir plus

Quiz Voir plus

Métro Quiz

🎬 Film français réalisé par François Truffaut sorti en 1980, avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, c'est ...

Le premier métro
Le dernier métro
L'ultime métro

10 questions
126 lecteurs ont répondu
Thèmes : métro , chanson , romans policiers et polars , cinema , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}