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Critiques de Jérôme Le Gris (168)
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Hawkmoon, tome 1 : Le joyau noir

Cette BD est tirée d'une œuvre de Michael Moorcock qui est un écrivain britannique auteur de nombreux romans fantastiques, de science-fiction et de fantasy. La légende de Hawkmoon a été écrit à la fin des années 60 et au début des années 70 pour situer le contexte.



Le dessin réalisé à la fois par Benoît Dellac et Didier Poli m'a réellement enchanté. Les décors sont magnifiques. C'est à la fois le Moyen-Age mais mâtiné d'une technologie assez futuriste comme des ornithoptères qui peuvent voler tout en tirant des munitions.



Les dialogues sont tout à fait exquis. Il est question de passivité face à une menace qui grandit à travers le continent européen. L'empire Grandbreton est en passe de tout conquérir. Certains pensent que le calme reviendra après. Or, ils ne font pas preuve de grande moralité et les exactions se multiplient.



J'ai bien aimé car notre héros va se retrouver dans une situation de soumission absolue face à son redoutable adversaire d'une perversité sans égale. Il y a un véritable suspense. On a vraiment envie que Dorian Hawkmonn puisse accomplir sa vengeance contre l'infâme Albion.
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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

BD UCHRONIE / POST-APO.

Sur le fond c’est super bien, mais c’est aussi c’est super froid. Comme dans "Le Serpent Dieu", Jérôme Gris présente quasiment les personnages au fur et à mesure qu’il les trucide tragiquement. Sur la forme c’est vraiment excellent. J’ai senti un gros travail de story-boarding dans ce "Rahan" post-apo : on aurait été dans un film d’animation, on n’aurait pas fait mieux !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 14 : Jeanne d..

Ce 14 ème opus consacré à Jeanne d'Arc, est un peu particulier vu la personnalité de Jeanne et toutes les récupérations politiques de la gauche à l'extreme droite.



Je trouve que les auteurs on retranscrit le plus fidèlement possible ce que l'on connaît de l'Histoire de cette «icône» Française d'un côté, et la légende de l'autre.



Faire la part des choses entre les deux n'était pas gagné d'avance.



De mon point de vue c'est une réussite, par contre pour les dessins... c'est ni fait ni à faire.



Ce n'est que mon humble avis.

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Les âges perdus, tome 2 : La terre des meutes

BD UCHRONIE / POST-APO.

La Terre des Meutes (la France quoi) est sombre, froide et cruelle. Avec Les Âges Perdus on est vraiment dans un univers post-apocalyptique sans pitié et sans concession. C'est très beau, c'est très bien, mais dépressifs s'abstenir ! le monde est une Boîte de Pandore mais en son fond il reste l'espoir : Elaine est en quête du sage Tael Umar et de la cité qui aurait sauvegardé les savoirs de l'Avant… To Be Continued !


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Serpent Dieu, tome 1 : Les larmes d'Odin

En arrivant en Islandia, Elrik fils d'Hafdan des Orcades est un proscrit parmi les bannis : pour le père Ulf il doit mourir, pour le fils Olaf il doit vivre, pour la prêtresse Freydna seuls les dieux peuvent décider de son sort… Sa simple présence accélère la guerre entre Haraldur le Clan du Nord et Keridar le Clan du Sud, et il en devient rapidement le principal acteur car il est un guerrier-fauve béni/maudit par Odin ! Mais ses paroles et ses gestes interrogent, car s'il est une machine à tuer qui vaut bien vingt guerrier à lui tout seul avec son regard doux et triste il semble porter toute la misère du monde sur ses épaules (jurisprudence "Ken le Survivant" ?). Le premier à découvrir la vérité sera-t-il Nessa la fille de Björn le Brûlé ou Grim le Loqueteux le prêtre du dieu trompeur ???

https://www.youtube.com/watch?v=7994VL9Ylek

Il y a certes un côté "Crying Freeman" viking mais ce qui m'a frappé de prime abord c'est la facilité avec laquelle Benoît Dellac parvient à donner vie graphiquement à l'imaginaire littéraire du scénariste avec lequel il collabore : c'est un véritable caméléon qui a su coller à la perfection aux univers de Thierry Gloris, Nicolas Jarry, Jean-Pierre Pécau et tutti quanti… Ici il travaille à côté de Jérôme le Gris qui balance entre Alex Alice qui n'a fait que des chef-d'oeuvre et Jean Dufaux qui n'a jamais su développer et finir correctement une série… C'est très ambitieux, c'est très généreux et force est de constater qu'on a vraiment un souffle épique avec un découpage très original (mais aussi un peu éclaté qui empêche la narration de se poser) et une narration très soignée (même si le flashback en deux temps entraîne une tragédie en deux temps, ce qui amène des répétitions dont on aurait pu se passer). Alors j'ai fortement envie de croire en ce projet, mais j'ai encore en souvenir "Le Crépuscule des dieux" qui n'avait jamais su lier les intrigues divines et les intrigues humaines et "Saga Valta" qui commençait très bien avant de finir carrément en eau de boudin (Syndrome Jean Dufaux) alors j'hésite entre le « To Be Continued ! » et le « Wait And See ! » ^^
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Ils ont fait l'Histoire, tome 14 : Jeanne d..

Née vers 1412 à Donrémy, Jeanne d’Arc est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de France durant le Moyen-Âge. Des épisodes plus ou moins légendaires entourent son parcours, et raconter sa vie en bandes dessinées pose des problèmes tant il est difficile de dissocier l’histoire de la légende et du mythe.



La volonté des auteurs est de montrer comment divers faits singuliers, sur quelques mois seulement mais à un instant propice, ont pu conférer à une jeune paysanne ordinaire une image héroïque. Les auteurs ont fait le choix, pour servir de trame à l’album, de faire entendre la voix du roi Charles VII. Les dialogues sont écrits dans une langue moderne, beaucoup de scènes proviennent de l’imagination du scénariste, mais quand cela est possible, sont empruntés aux chroniqueurs et aux archives du XVe siècle. Si certaines scènes sont l’objet de choix historiographiques ou narratifs, de nombreuses planches s’appuient sur des épisodes historiques réels et bien documentés. L’essentiel de cette documentation est formé par le procès en condamnation pour hérésie (janvier à mai 1431).



Le dessinateur est assez libre car aucun portrait de Jeanne d’Arc n’existe. Les scènes de bataille restituent bien la violence de la fin du Moyen-Âge avec des affrontements sanglants dans un univers aux couleurs saturées.



A la fin de la BD un cahier historique conçu par une médiéviste, suivi d’un « making-off », fournit de nombreux éclaircissements qui complètent ce qui a été lu précédemment

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Serpent Dieu, tome 2 : Le temple du Dieu-Co..

Un tome 2 intitulé "Le Temple du Dieu-Corbeau" qui commence par la mort d’un personnage et qui s’achève par la résurrection d’un personnage : c’est le Crépuscule des Dieux, l’ombre de la saga des "Nibelungen" plane sur cette série (on nous dit que nous ne serions que dans un premier cycle appelée "Islandia"), et les influence d’Alex Alice du "Troisième Testament" l’emportent largement sur celles de Jean Dufaux de "Saga Valta" (et graphiquement impossible de ne pas penser aux héritages de l’excellent Mathieu Lauffray)…

A la manière d’un Conan le Barbare, Elrick des Orcades est devenu ce dont on a fait de lui et il veut se venger de ceux qui lui ont tout prit. Il quitte donc l’Islande pour la Norvège, et il trouve une alliée inattendue en la personne de Tara des Sames, qui est son alter ego féminin : pour solder les comptes du passé tous les deux doivent affronter Sven le Rouge, le chien de garde du roi Hakon et le prêtresse Ygrid… Mais Elrick des Orcades emprunte aussi à Elric de Melniboné : en voulant rendre justice il va provoquer l’injustice, en voulant rétablir l’ordre il va instaurer le chaos, et en voulant sauver le monde il pourrait bien le détruire ! Les Trois Berserkers champion d’Odin au service de son représentant sur terre sont désunis, car le Roi de Norvège a péché par orgueil. Et Grim le Loqueteux prêtre de Loki a trouvé le moyen de souffler sur les braises et de jeter de l’huile sur le feu pour ouvrir une brèche entre les neuf mondes : c’est maintenant l’armée des morts qui déferlent sur l’Islande… Est-ce la fin du monde : To Be Continued !
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Serpent Dieu, tome 3 : Les mânes de Loki

Dans ce troisième et dernier tome intitulé "Les Mânes de Loki", Grim le Loqueteux cultiste du Dieu Trompeur jubile ! En dressant les Berserkers d’Odin les uns contre les autres, ils les a obligés à rompre leur serment donc à ouvrir la porte des enfers !

Un tome très « Game of Thrones » tellement les Mânes de Loki ressemblent aux Marcheurs Blancs de GRR Martin. L’armée des morts qui est menée par Wilan des Tertres et Nessa Haraldur est sur le point de conquérir Islandia, donc est sur le point de partir à la conquête du monde. D’un autre côté les Islandais sont en guerre contre l’armée des morts et les Norvégiens sont en guerre contre les Islandais, mais il faut s’unir ou périr ! Elrik en quête de vengeance contre Hakon et Hakon en quête de revanche contre Elrik sont donc obligés de faire cause commune, et les enfants d’Ulf Keludar, Tara des Sames et Emma des Veuves sont les pièces maîtresses du créateur et de sa créature : tous et toutes doivent affronter les forces de Loki sans l’aide d’Odin… Comme dans les sagas de Michael Moorcock l’antihéros lutte donc désespérément contre la fin du monde qu’il lui-même déclenchée : l’épique rencontre le tragique pour un final plein de sang et de larmes ! Au fond de la Boîte de Pandore reste-il encore l’Espoir ?



Il se passe vraiment un truc fort, donc force est de constater que le souffle qu’on attend d’une grande œuvre est bel et bien là... Le protéiforme Benoît Dellac est au top de sa forme : c’est super beau à voir dans le découpage, dans les dessins et dans les couleurs. Jérôme le Gris n’est pas en reste : il bascule heureusement du côté de l’héritage d’Alex Alice, mais reste malheureux tributaire de l’héritage de Jean Dufaux car quand on on réfléchit au pourquoi du comment on s’aperçoit que le fantastique est une grosse ficelle pour envoyer les personnages là où ils doivent sévir… Peut-être qu’un grand duo est né car du tome 1 au tome 3 la série n’a fait que gagner en qualité. L’éditeur nous dit que ce n’est pas l’achèvement de la série mais celui du « Cycle d’Islandia » : avec un peu de chance et de lecteurs, ce n’est pas la fin mais le commencement !!!
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Hawkmoon, tome 1 : Le joyau noir

Club N°49 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Une histoire de Moyen Âge qui se passe dans le futur...



Original, non ?



Aaricia

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Mélange SF/médiéval servi par les dessins superbes de Benoit Dellac.



Le tout dans une ambiance sombre, on en redemande !



Samuel

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J'avais plutôt un bon pressentiment...



J'ai été carrément agacée !



Certes, c'est bien dessiné, il y a de l'action (= c'est violent) mais au final, rien n'avance et le scénario pourrait être résumé en 2 phrases.



Gwen E.

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Une bonne reprise, un classique bien illustré, mais la fidélité au matériau d'origine est à la fois de bon aloi et décevante dans son approche.



VT

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Les âges perdus, tome 2 : La terre des meutes

Le 1er volet des « âges perdus » était prometteur mais pas totalement convaincant même en le prenant pour ce qu’il était, un tome d’exposition. Ce 2ème volume est nettement plus réussi même si on retrouve certains défauts du tome précédent. Le scénariste a encore une fois cette tendance, que je trouve regrettable, d’éliminer très rapidement ses personnages. Ainsi, dès les premières pages de ce volet, l’héroïne se retrouve seule. Je trouve vraiment dommage d’avoir si vite éliminer des personnages qui s’annonçaient prometteurs. Quoi qu’il en soit, ce 2ème tome s’avère plus trépidant que le 1er. Il se passe beaucoup de choses, le rythme est effréné, les péripéties nombreuses et les auteurs font preuve d’imagination pour donner vie à un univers varié. Ce volet se concluant sur un cliffhanger plutôt réussi et donnant envie de savoir ce qu’il va se passer, je lirai volontiers la suite.
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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

Dans cette uchronie, une catastrophe a détruit le monde en l'an mille, ramenant l'humanité à l'âge de pierre. L'histoire se passe des millénaires plus tard, alors que les humains commence à retrouver la lumière.

L'histoire me faisait envie, mais au final, ce premier tome se contente d'en poser les bases. En le finissant, on commence tout juste à rentrer dans le vif du sujet. Les dessins sont fins et beaux, avec une palette naturelle en adéquation avec l'univers proposé.

Côté personnages, j'ai eu un peu de mal à accrocher à ces personnalités qui semble toujours dans la hargne. Je comprends que la dureté du monde ne permette qu'aux plus forts et aux moins sensibles de survivre, mais là, pas de place au sentiments, même pour pleurer les morts.

Reste que c'est un tome d'introduction et que la fin ouvre des perspectives qui m'ont donné envie de découvrir la suite.
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Les âges perdus, tome 2 : La terre des meutes

Dans cet univers postapocalyptique, ils ne sont plus que deux à accompagner Elaine. Le reste du clan est mort. Ils savent qu’aucun clan ne leur pardonnera d’avoir enfreint les règles en occupant le fort des Landes à un moment où il était réservé à d’autres. Ils sont devenus des parias. Elaine est détentrice des secrets de son père, Primus, qui provoqua, en voulant bien faire, la guerre qui extermina les siens.

Ils n’ont plus qu’une voie qui s’offre à eux : franchir la mer des Aigles ! Elle est réputée infranchissable : sables mouvants, marées… Et surtout les aigles géants !



Critique :



Le scénariste, Jérôme Le Gris, se plaît à rendre impossible la vie d’Elaine avec des pièges de plus en plus abominables, des créatures de plus en plus monstrueuses… Heureusement, elle va rencontrer Mara de la Terre des Meutes… qui n’appartient à aucun clan ! Sur ces terres qu’Elaine ne connaît pas, cette alliée est la bienvenue… Oui, mais… je vous dis que l’auteur a l’esprit tordu ! Vous verrez comment il transforme une alliée en problème pour tous ceux qui l’accompagnent ou chez qui elle débarque…

Ce n’est pas pour demain que la Terre va retrouver un semblant de civilisation, fut-elle néolithique !



Au dessin, Didier Poli continue de faire évoluer ses personnages, enfin les rares qui survivent, dans une atmosphère très sombre (couleurs Bruno Tatti) conforme à cet univers qui a connu l’Apocalypse et où le Soleil darde à peine quelques misérables rayons qui ont du mal à percer les nuages de cendres…



Si vous êtes quelque peu déprimés en ce moment, mieux vaut éviter la lecture de cette série… Les amateurs d’univers post-civilisationnels et méchamment apocalyptiques se régaleront !

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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

Abbaye de Cluny. Royaume de France. Quelques heures avant l’An 1000.



Le modeste moine copiste et enlumineur Armen de Cilicie, comme pratiquement tous les habitants du Royaume, sinon d’Europe, attend avec angoisse l’arrivée de l’an 1000 sous un ciel d’une rare obscurité déchiré d’étranges lumières. Mille ans après la naissance du Christ, tous redoutent l’Apocalypse conformément aux Saintes Ecritures…

Une pluie de feu semant la mort et la destruction s’abat sur toute la surface de la Terre, ravageant tout sur son passage pendant qu’un nuage de cendres enveloppe la planète empêchant les rayons du soleil d’apporter leurs bienfaits.

De rares survivants, éperdus de terreur, se cachent au fond des grottes, vivant comme des bêtes…



Critique :



Amis lecteurs, si vous n’avez pas le moral au zénith, passez votre tour ! Ne vous attardez pas sur « Les Âges perdus » ! Cette uchronie qui démarre en l’An Mille décrit comment de rares survivants s’organisent peu à peu en petits clans qui respectent des règles communément fixées. Ces micro-sociétés se déplacent presque continuellement en suivant les troupeaux qui représentent leur unique moyen de subsistance. Et comme si un malheur ne suffisait pas, des bêtes immondes sont apparues. Peu à peu, les très rudes conditions de vie de ces hommes réduisent encore leur nombre déjà fort peu élevé. Des forts ont été construits depuis plusieurs générations, et afin d’éviter une guerre, leur usage est très codifié. Chaque clan a le droit d’y séjourner à des périodes très précises. Malheur au clan qui ne respectera pas cette loi, il verra tous les clans se dresser contre lui. Sachant cela, pourquoi Primus veut-il pénétrer dans le Fort des Landes et y amener sa tribu alors qu’en cette période de l’année l’usage en revient à ceux d’Arghana ?



Dans ce récit les incohérences ne manquent pas. Par exemple, lorsque la pluie de météorites s’abat sur Terre, rappelons que nous sommes le 31 décembre de l’an de grâce 1000, une illustration montre les champs de blé s’embraser… Une espèce visiblement très tardive… Plus étrange encore : tous les clans parlent une même langue, alors même qu’un bras de mer infranchissable les sépare… Sans parler d’animaux qui continuent à vivre alors qu’il n’y a plus de lumière pour permettre aux plantes de pousser… De quoi s’alimentent-ils ?



Bon, maintenant que j’ai fait part des incohérences qui me perturbent, il n’en reste pas moins que si on ne s’y attarde pas, on est vite saisi par un récit très violent où l’on se met à craindre pour des personnages qui ont une force et une volonté peu communes. On se met à espérer que Primus, le visionnaire qui rêve d’agriculture pour alimenter en suffisance tous les hommes puisse voir ses projets aboutir… C’est sans compter sur l’esprit retors du scénariste…

Alors prêts à suivre Elaine, la fille de Primus dans une quadrilogie où l’angoisse sera probablement omniprésente ?

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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

Toujours grâce aux éditions Dargaud, via net galley, j'ai eu le plaisir de découvrir Le fort des Landes, premier tome de la série Les âges perdus de Didier Poli et Jérôme Le Gris.

À la veille de l'An Mil, le feu du ciel se déchaîne sur la Terre et la plonge dans une nuit éternelle. Les villes sont rayées de la carte. Les humains se réfugient dans des grottes. Le temps de l'Obscure est venu...

Quelques milliers d'années plus tard, tandis que le soleil est réapparu, la vie reprend enfin ses droits. Mais les savoirs anciens ont disparu. Il y a des clans nomades, c'est le temps de la cueillette, de la chasse...

Un homme, Primus, a trouvé le moyen de faire pousser une plante, l'engrain. Sa découverte permettrait aux siens de ne plus jamais connaître la faim.

Mais elle remet en cause la coutume et le pouvoir des autres clans...

Le fort des Landes est le premier tome de la série Les ages perdus. Les bases de ce nouveau monde sont posées peu à peu. C'est assez lent et je vous avoue que j'ai eu des difficultés à rentrer dedans.

J'ai aimé l'histoire, le fait que l'apocalypse ai changé la face du monde et la façon de fonctionner des humains. Il y a des clans, tout est bien défini mais cela est remis en cause par la découverte d'une plante. C'est très crédible, car les hommes sont ainsi. Ils se déchirent facilement, trouvent toujours un prétexte pour se faire la guerre. C'est comme une réécriture de l'histoire et c'est bien trouvé.

C'est assez sombre, mais j'ai apprécié la colorisation et les dessins.

Si j'en ai l'occasion, je lirais la suite par curiosité car même si je n'ai pas adoré cette BD ; la découverte ne fût pas désagréable, loin de là.

Ma note : 3,5 étoiles.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 14 : Jeanne d..

Produire un ouvrage de vulgarisation consacré à Jeanne d’Arc n’est pas une mince affaire, tant l’histoire, le surnaturel, la légende et même la politique sont étroitement mêlés.



Ce qui frappe ici ce sont les dessins. Le style est assez particulier. Par moments, il semble que tout cela soit inachevé, comme si les gabarits utilisés ont résisté à la couleur. Examiné de manière superficielle, l’album pourra rapidement être mis de côté par le lecteur exigeant. L’on s’adapte au style de l’auteur sans trop d’effort, même si le beau n’est pas vraiment au rendez-vous. Certaines séquences (notamment les batailles) paraissent assez brouillonnes. Les visages sont également traités de manière assez originale : yeux et lèvres paraissent disproportionnés.



Le scénario est plutôt bien ficelé en offrant une mise en abîme ayant pour cadre le deuxième procès de Jeanne. Il s’agit là d’un prétexte pour faire parler les sources puis de revivre l’épopée du protagoniste. L’enfance, les relations avec la famille et la guerre puis les faits d’armes de Jeanne et sa fin : la démarche se veut ici exhaustive. Elle est assez originale pour laisser de la place à l’interprétation, laissant chacun se faire une idée pour ce qui relève du surnaturel.



Le cahier historique et le making of donnent de précieux renseignements sur la manière dont l’album a été conçu, sur les choix qui ont été faits. Sans surprise, les auteurs n’ont pris aucun risque en refusant d’évoquer ici le troisième procès (ce qui est du reste assez regrettable) et les différentes récupérations politiques.



Les dessins ne sont pas les plus beaux de la série et ils sont ici encore desservis par une mise en couleur assez sombre, bien qu'adaptée aux circonstances. Le constat est d’autant plus regrettable que sur le fond, l’album est sympathique, malgré les nombreuses embûches du sujet.
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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

A l’aube de l’an 1000, l’apocalypse tant redoutée a lieu. Des gerbes de feu tombent du ciel et réduisent tout en cendre, détruisant toutes les civilisations. Mille ans plus tard, les descendants des rares survivants vivent dans des clans qui se partagent des territoires hostiles peuplés de prédateurs féroces. Tout le savoir des Hommes a été perdu à l’exception de quelques enluminures conservées comme un trésor par le chef d’un des clans. Lorsqu’il vient à mourir, il charge sa fille, Elaine, de se rendre dans un lieu où d’autres éléments de savoir sont conservés, un endroit appelé Cluny.



Ce 1er volet des « âges perdus » est donc la mise en place de ce qui s’annonce comme un récit de quête assez classique dans un univers à la tonalité fantasy tout en s’inscrivant dans un registre uchronique et post-apocalyptique. Alléchant et, dans le genre, assez réussi mais ce 1er tome ne m’a pas emballée plus que ça malgré ses indéniables qualités. Le dessin est beau, la colorisation est très bonne, les scènes d’action sont remarquablement découpées, l’intrigue est plutôt bien menée et même s’il s’agit d’un tome d’exposition, je ne me suis pas ennuyée. Mais la B.D n’est pas parvenue à m’impliquer émotionnellement. J’ai toujours ressenti une distance avec ce qui était raconté. Je pense que c’est dû à des personnages un peu faiblards au niveau de la caractérisation. D’autant plus que Legris, le scénariste, fait le choix d’éliminer certains protagonistes un peu vite à mon goût.



Je lirai le 2ème tome en espérant qu’il parviendra à me rendre les personnages plus attachants. Si ce n’est pas le cas, je n’irai pas au-delà mais je tiens à laisser une chance à cette série.

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Pendragon, tome 1 : L'épée perdue

C’est un monde violent que celui d’Alba, cette Angleterre divisée en sept royaumes, soumises aux invasions des pictes, des Hiberniens et des nordiens appelés « ceux de l’ours ». Violent, et sombre, dans lequel la guerre couve toujours, chacun tentant de tenir ses positions, mais dans lequel les bons ne sont pas forcément des paladins.



Dans ce monde, les tenants des anciens dieux – Merlin, mais également Nimue, dame des lacs et des rivières – tentent de s’opposer à l’avancée de la chrétienté et de son dieu unique et bizarre. Une vision de Nimue amène cette dernière à quitter son refuge des Marches perdues, à la rechercher de Calibur.



Pendant ce temps, les intrigues de Merlin semblent porter leurs fruits. Il a créé les conditions pour qu’Arthur et Elwen, la fille du roi Leodan, se rencontrent « fortuitement ». Et ses espoirs ont été couronnés de succès, les deux jeunes gens se sont vus – reconnus ? -, et ont développé des sentiments réciproques. Le plan consiste à faire en sorte qu’Arthur, qui, en tant que bâtard, n’aurait aucune chance d’accéder au royaume de son père Brùde, acquière une notabilité en épousant la fille de Leodan.



Les troupes mercenaires menées par Arthur soutiennent alors Leodan dans son combat contre Cadwell, et assurent la victoire, mais sans pouvoir empêcher la mort de Leodan. Dans le même temps, Mordred, le fils légitime de Brùde viole la fille du roi Eliacus, et tue ce dernier. Brùde ne peut faire autrement que d’exiler son fils, avant d’être emporté subitement par un coup de sang. En quelques jours, ce sont trois des sept rois, et l’un de leurs héritiers, qui disparaissent…



Cette noirceur est largement rendue dans cette intrigue fidèle mais qui s’autorise également des pas de côté prometteurs ; par des dessins – Benoît Dellac et Paolo Martinello, chapeau bas, messieurs ! – aux tons passés, souvent sombres, d’une grande précision de détail. Les paysages sont âpres – si l’on était mauvaise langue, on dirait que le Royaume-Uni est à l’honneur -, les caractères également.



Je retrouve bien dans ce premier tome l’atmosphère de la version d’une Mary Stewart – Le Roi de lumière – dans laquelle Merlin tire des ficelles dans l’ombre. On est bien loin de la version « blanc-bleu » d’un Disney…



Une belle réussite, qui donne envie de découvrir la suite. Et vous, prêts à prendre le chemin d’Alba ? Alors enfilez votre armure, dépoussiérez votre vieux grimoire – non, ceci n’est pas de l’auto-promo déguisée -, montez votre meilleur destrier, et en avant !
Lien : https://ogrimoire.com/2024/0..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 14 : Jeanne d..

Cette série intéressante nous a déjà servi quelques excellents tomes de vulgarisation sur des personnalités ayant "fait l'histoire" et c'est avec une certaine appréhension que j'ai ouvert cet épisode consacré à la problématique figure de Jeanne d'Arc. Je dit figure problématique car elle a, dès sa vie, été exploitée à des fins politiques (et l'est toujours...) qui l'ont magnifiée et son hagiographie a été, dès le XVe siècle, nourrie de fantasmes divers qu'elle a même parfois elle même démentis.

Jeanne d'Arc est une figure emblématique dont on ne sait toujours pas quels sont les mécanismes (spirituels, politiques) qui l'ont conduite.. et on ne le saura sans doute jamais.

Ici, les auteurs ont choisi de ne pas entrer dans ces problématiques et se sont basé sur la geste traditionnelle, sans explications "terre-à-terre" ou "miraculeuses". Les faits sont là, Jeanne entend des voix et elle les écoute...tous ensuite l'écoutent elle.

A partir de cela, les épisodes se suivent rapidement pour mener au second jugement de Jeanne. Tout est, à mon gout, trop lisse et je ne suis pas franchement convaincue par la brièveté de la narration (mais on ne peut souvent rien contre les formats de publications).

Le choix de Charles VII comme narrateur est intéressante mais je reste assez surprise par certains choix...un exemple parmi d'autres : où est donc Gilles de Rais? Comme si l'évoquer pourrait entacher une image que l'on voudrait trop immaculée...

Côté dessin, par contre, j'ai été agréablement surprise par un dessin assez original et une mise en couleurs qui rend le tout assez sculptural.
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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

L’Apocalypse annoncée pour l’An Mille a bien eu lieu et le monde des hommes n’est plus qu’une terre dévastée et sauvage, peuplée de créatures dangereuses chassant les derniers survivants de l’humanité. Ceux-ci, après des générations à vivre sous terre pour échapper aux retombées du feu céleste, vivent désormais sous des lois claniques. La civilisation est en ruine et tout est à reconstruire, à redécouvrir…

A travers les deux premiers tomes, l’un introductif et l’autre lançant vraiment l’aventure, de cette série de bande dessinée (prévue en 4 tomes) à la fois médiéval-fantastique et uchronique, nous suivons le destin d’Elaine, fille de chef de clan, dont le destin la poussera à se lancer dans un périlleux voyage à travers les terres sauvages et ruines de l’ancien monde…. Et sa route sera pavée de dangers. Si le scénario de cette série n’a pas encore révélé tous ses secrets et l’on se demande un peu vers où nous entraîne l’auteur, l’univers est particulièrement intéressant et bien construit et l’on prend plaisir à le découvrir en même temps que le personnage principal dans ce récit sous forme de "road movie". Vivement la suite.

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Les âges perdus, tome 1 : Le fort des landes

Le passage en l'an 1000 a vu s'accomplir la prédiction de l'apocalypse. La terre dévastée par une pluie de météorites entraîne la quasi disparition de l'espèce humaine. Plusieurs siècles plus tard, les hommes sont retournés à l'état de chasseurs cueilleurs nomades. L'agriculture et l'élevage n'est plus que le rêve d'un vieux fou.



C'est un mélange entre une histoire post apocalyptique et uchronie qui fait revenir l'humanité plusieurs siècles en arrière. L'idée de base est assez intéressante et le décor est bien planté. La vie est rude, un combat quotidien dans une nature hostile à l'homme.

Le personnage central est Elaine. Son père rêve de faire pousser des céréales et de quitter la vie de nomade. Il rêve de retrouver les connaissances du passé. Mais ses rêves vont conduire son clan au désastre et Elaine partira avec deux compagnons en quête de ce savoir.

Une base alléchante qui promet bien des aventures qui ne démarrent pas encore vraiment dans ce tome 1. A voir la suite donc.

Un dessin vraiment sympa et expressif.
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