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Critiques de Joe R. Lansdale (590)
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Tsunami mexicain

Putain qu’ça fait du bien !



Un bail que je n’étais pas reparti faire un tour au Texas chez mes deux potes Hap et Leonard.



Quand je suis arrivé, Hap venait de sauver la vie d’une gosse qui s’était fait salement tabasser et amocher par un malade. Elle en a même perdu un œil. Terrible. Le hasard a voulu que la môme soit la fille du propriétaire de l’usine de poulet dans laquelle il bosse. Le gars, tellement heureux que sa fille ait survécu, a offert 100 000 dollars à Hap en signe de sa reconnaissance.



Hap a d’abord refusé. Pas son style d’accepter du pognon comme ça. Pis, finalement, il s’est ravisé. Après tout, pourquoi refuser ? Et puis, je crois qu’il avait besoin d’oublier sa rupture avec Brett. Alors  il a décidé de nous offrir un petit voyage.



Du coup, nous voilà partis tous les trois pour une croisière direction le Mexique. Mais alors, comment vous dire, pas le genre La Croisière s’amuse, plutôt la croisière sanglante !



Déjà, les choses ont mal commencé sur le bateau, pas vraiment à la hauteur de nos espérances, et à terre ça s’est pas arrangé. Hap a trouvé le moyen de se dégoter un joli petit lot. Autant elle avait un joli petit cul, autant c’était un vrai nid à emmerdes. Après la croisière, la galère !



Quand on s’est fait attaquer par une bande de tarés, j’ai bien cru qu’on allait y rester. Un truc de malades, de vrais tueurs qui vous dézinguent la tête et réfléchissent après. J’avais l’impression d’être dans un Tarantino, gare aux éclaboussures ! Plus d’une fois, j’ai failli faire dans mon froc. Heureusement Hap et Leonard, en baston comme en amitié, ils assurent !



Bon, je ne peux pas tout vous raconter mais sachez que si  j’ai bien flippé, je me suis aussi bien marré, ils ont toujours de ces conneries à sortir ces deux-là !



Ah, j’m’en souviendrais de cette escapade au Mexique ! Putain qu’c’était bon !
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Le mambo des deux ours

Leonard est amoureux ! L'ami Hap se sent un peu exclu, d'autant que l'homosexualité de son pote le laisse encore mal à l'aise. Non pas qu'il ait des principes à la con, mais on l'a éduqué comme ça.

• « [...] toute ma vie durant, on m'a répété que les homos étaient des pervers. Aujourd'hui, je sais qu'il y autant de pervers que de mecs normaux chez les homos et les hétéros, mais j'ai toujours un peu de recul quand je pense qu'on a le même équipement, mais que toi, tu t'en sers avec ton copain... »



Alors, est-ce qu'un Leonard amoureux est enfin zen ? Pas du tout ! Avec son petit copain Raul, ils n'ont pas les mêmes goûts et se chicanent pas mal. Enervé par une énième dispute, Leonard met le feu chez ses voisins - les salopards revendeurs de crack - et se fait arrêter avec Hap. Interpellation à la bonne franquette puisque les flics sont des amis. Echange de bons procédés : le chef de la Police ferme les yeux, à condition qu'ils enquêtent sur la disparition d'une jolie Black partie se fourrer dans la gueule du loup, dans un atroce patelin texan où le Ku Klux Klan fait encore la loi.



Ce troisième épisode de la série Collins & Pine est celui qui m'a le plus amusée. Ça délire à tout-va dans les dialogues, les situations (ombres chinoises, visite du mobile-home...), les descriptions, les surnoms. J'ai souri/ri au moins une fois par page, vantant le génie de cet auteur à qui voulait m'entendre - à ceux qui me l'ont fait connaître (merci !), à d'autres convertis, à des lecteurs qui hésitent à se lancer ou qui n'ont pas encore entendu parler de cette série de Joe R. Lansdale...



Mon enthousiasme est retombé au chapitre 17 (p. 189/372), où l'intrigue prend des allures de film d'action US - bastons violentes, courses poursuites en voiture - et ça n'arrête plus. Quel dommage ! D'autant que plus rien n'est crédible puisque les coups échangés pourraient tuer un grizzly, or on sait que nos deux copains vont s'en tirer vivants (il y a encore au moins cinq épisodes après celui-là).



Je poursuis malgré tout la série. Si leurs aventures cou!llues me fatiguent, j'aime quand même trop Leonard, Hap et leurs discussions pour les abandonner là.
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Les enfants de l'eau noire

Texas, années 30. On est au pays de la crise, de la grande misère sociale et de la ségrégation. La jolie fille du coin est retrouvée noyée, son corps ligoté et lesté ; le policier local ne veut pas d’ennuis, le cadavre est balancé dans un cercueil et enterré aussitôt. Mais cette ado avait trois amis (la narratrice, une Noire et un gay, pour faire inclusif), qui décident de réaliser son rêve californien... en convoyant ses cendres jusqu’à Hollywood.

Comment le corps est incinéré, comment ils trouvent de l’argent, comment ils s’organisent pour descendre le fleuve en radeau, ça occupe tout le début du livre.

Et c’est long.

Il faut arriver à la moitié pour qu’on commence à s’attacher aux personnages et à suivre leurs aventures avec davantage d’intérêt.

Parce qu’en effet, il y aura des aventures, plus ou moins improbables, plus ou moins bien boutiquées.

Ça se lit sans déplaisir, mais c’est pas ouf non plus.

Traduction de Bernard Blanc.

Challenge Solidaire 2023

Challenge USA : un livre, un État (Texas)

Challenge gourmand (Éclair : Un orage dans le récit)
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Honky Tonk Samouraïs

Premier contact avec Hap & Leonard mais rendez-vous partiellement manqué. Pourtant ma pomme, le second degré (voire au-delà...) ou la série Z (voire au-delà...), ça n'est pas fait pour me déplaire.



Encore faut-il dans ce cas que le trait soit suffisamment grossi pour faire oublier la faiblesse de l'histoire. Ce qui n'est malheureusement pas le cas dans Honky Tonk Samouraïs (qui peut m'expliquer ce titre ?) de Joe R. Lansdale, traduit par Frédéric Brument.



Le pitch ? Une fille à retrouver ; un gang de vendeurs de voitures/proxénètes/maîtres-chanteurs ; puis de la castagne en veux-tu en voilà contre un gang de frangins coupeurs de couilles. C'est rythmé à 100 à l'heure, mais reste cependant un peu court...



Les personnages ? Barrés et givrés à souhait, caricaturés comme il faut, souvent drôles mais pas au point de déclencher chez moi le minimum d'empathie nécessaire à la création d'un bon souvenir. Et dans le genre duo border-line, je préfère bien mieux Boo et Junior de Robinson !



Reste que lisant ci-et-là que cet opus est loin d'être le meilleur, je ne vais pas manquer de laisser une seconde chance à Hap et Leonard.
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Le mambo des deux ours

Le soir de Noël, Leonnard met le feu pour la troisième fois à la crackhouse de ses trafiquants de voisins, alors qu’Hap venait lui rendre visite. Cette fois la police, même si Charlie et Hanson sont des amis, doit sévir, Hanson leur laisse donc le choix entre la prison et se rendre à Grovetown pour retrouver sa petite amie Florida, l’ex de Hap. Elle s’est fait passer pour une journaliste pour enquêter sur la pendaison d’un Noir en prison et prouver qu’il s’agit d’un assassinat. Nos deux compères n’hésitent pas une seconde pour accepter la mission, surtout que Hap est toujours amoureux de la belle.



Toutefois l’expédition est des plus dangereuse car cette charmante petite ville pratique toujours la ségrégation et elle est au mains du KKK. Leonnard et Hap ne doutent de rien et foncent tête baissée, mais ils tomberont sur plus fort qu’eux. Ils devront se battre à dix contre deux et seront pourchassés par les cinglés en robe blanche. Et surtout ils ne voient pas l’indice qui était sous leurs yeux lors de leur arrivée dans la ville, ce qui aurait pu leur coûter la vie dans cet endroit pourri où même le chef de la police semble appartenir au Klan, ou peut-être pas.



Je n’en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. Ici on est dans le roman noir vraiment très noir, malgré l’humour toujours présent des deux amis. Les deux premiers épisodes étaient nettement plus légers, même si le racisme est toujours présent dans ce coin de l’East Texas. L’histoire est censée se passer dans les années quatre vingt, mais il y a toujours des poches de résistance farouche contre les droits civiques. Le KKK continue et les quelques personnes qui s’y opposent sont complètement muselées. On sait que le suprématisme blanc continue à faire des ravages dans le pays, même si les méthodes semblent s’être un peu civilisées. Lansdale dénonce violemment ce fait inadmissible. nous assistons aussi à une violente tempête et des inondations catastrophiques, l’auteur ne les met pas en lien avec le réchauffement, mais ça aurait été anachronique dans un coin reculé du Texas d’il y a quarante ans.



On retrouve tout ce qui fait le charme des aventures de ces deux héros déjantés, l’humour, l’amitié inséparable malgré leur grandes différences, le respect et l’action. Toutefois cet opus se rapproche plus Des marécages ou Des enfants de l’eau noire par la profondeur de son sujet. Les autres parlent du racisme ordinaire du Vieux Sud, qui est déjà scandaleux, mais qui reste au niveau verbal. Ici nous plongeons dans l’horreur du KKK et de ses méthodes terroristes, de son emprise sur certaines petites villes où même ceux qui sont honnêtes parmi les autorités n’osent pas les combattre, pour eux les droits civiques n’existent tout simplement pas. Je ne sais pas s’il existe de nos jours des bourgades reculées où le Klan sévit encore, mais on sait bien que le suprématisme blanc a de beaux jours devant lui avec tous les excès et les violences qu’il engendre. L’extrême-droite est loin de s’être assagie, même si ses méthodes ont sans doute changé.



Un autre changement notable est le fait qu’Hap et Leonnard prennent enfin de la bouteille, leur insouciance du début fait place à la peur et à l’angoisse. Ils ne se sentent plus invincibles et c’est nouveau pour eux, surtout pour Hap, le narrateur, qui nous expose sa crise existentielle et sa grosse déprime, mais son ami reconnaît passer par la même phase. La confrontation avec la mort d’où ils ont réchappé de justesse leur fait prendre conscience de leurs limites et de leur vulnérabilité. On n’est plus dans une aventure amusante, mais face à un vrai danger de mort. Hap réfléchit aussi au sens de l’existence en apprenant que son ami Hanson ne sortira pas du coma.



J’ai beaucoup aimé ce polar qui révèle une fois de plus tout le talent de Joe R. Lansdale, un des meilleurs auteurs contemporains dans ce domaine pour moi.


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Tsunami mexicain

Après avoir enchaîné plusieurs lectures assez sombres, j'avais envie d'un peu de légèreté. Et quoi de mieux qu'une aventure de Pine et Collins pour se marrer un coup ?!



Si ce "Tsunami mexicain" démarre sur les chapeaux de roues avec une baston saignante, la suite de cette nouvelle aventure ronronne un peu. L'intrigue n'est pas vraiment captivante et on ne peut pas dire qu'elle soit bien menée. le récit traîne en longueur et l'aspect policier du roman ne présente pas un grand intérêt. En fait, je n'ai guère été étonnée de découvrir, à la fin de l'ouvrage, que Lansdale avait repris certains éléments d'une nouvelle pour composer ce roman. Cela se ressent clairement dans la façon dont l'intrigue est menée (une succession de situations reliées entre elles de façon parfois un peu forcée) et dans le rythme du récit, assez plan-plan, ce qui est un comble quand on sait de quoi est capable Lansdale.



Malgré cette grosse faiblesse narrative, "Tsunami mexicain" reste une lecture plaisante. Hap et Leonard sont toujours Hap et Leonard et c'est un plaisir de les retrouver. C'est un peu comme prendre des nouvelles de vieux potes qu'on a pas vu depuis un bail. Et Lansdale excelle toujours autant dans l'art du dialogue et le sens de la formule. Ça chambre à tout va, les bons mots s'enchaînent.

De plus, Lansdale mitonne encore une fois une galerie de personnages secondaires aux petits oignons.



Grâce aux dialogues percutants et aux personnages bien dessinés, on ne s'ennuie pas, on rit souvent. Et c'est bien ce que j'étais venue chercher, un moment de poilade avec de vieux amis. "Tsunami mexicain" est loin des meilleurs épisodes de la série Pine et Collins, avec son intrigue faiblarde et sans surprise, il sera vite oublié, mais il m'a tout de même permis de passer un bon moment. C'est déjà pas si mal.



Mise à jour relecture décembre 2023 :

Lors de ma 1ère lecture, ce tome m'avait un brin déçu. Depuis quelques mois, je relis toute la série, dans l'ordre cette fois, et en arrivant à ce tome j'étais forcément pas trop emballée vu qu'il ne m'avait pas laissée un super souvenir. Et bien, je dois dire que je revois ce "Tsunami mexicain" à la hausse. Mes impressions mitigées au sujet de l'aspect policier n'ont pas changé, je trouve toujours l'intrigue pas vraiment réussie, trop fouillis, trop alambiquée inutilement. Mais les dialogues m'ont vraiment régalée. Je ne les avais pas suffisamment savouré lors de ma précédente lecture, là j'ai vraiment kiffé. Certains passages sont vraiment désopilants et provoquent de francs éclats de rire. Une très bonne relecture qui me fait donc rajouter une étoile à ma note.

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Vanilla Ride

Je poursuis ma lecture-relecture de la série Hap/Leonard. « Vanilla ride » est encore un tome que j’avais déjà lu à l’époque où je les lisais dans le désordre. Je l’avais adoré à l’époque et encore cette fois-ci.



En fait, lire la série dans l’ordre décuple le plaisir. On saisit toutes les références aux péripéties des tomes précédents qui émaillent le récit, ce qui est très plaisant en donnant l’impression d’être initié. On (re)découvre de façon chronologique l’évolution de la vie personnelle des personnages, ces à-côtés qui ne sont pas l’élément principal des romans mais participent pleinement à leur saveur, rendant les personnages hyper attachants et nous donnant le sentiment de partager leur vie. C’est aussi cette impression de les connaitre qui rend un brin tristounet à chaque fin de lecture. Lorsqu’arrivent les dernières pages, malgré les barres de rire au cours de ma lecture, j’ai toujours ce pincement à l’idée de quitter Hap et Leonard et je ressens comme une nostalgie. Heureusement, je ne suis pas arrivée au bout de la série. Et encore meilleure nouvelle, le prochain tome sera un inédit pour moi, je ne l’avais pas lu. Chouette, chouette, chouette !

Hap, Leonard, on se dit au-revoir mais pas pour très longtemps.

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Les marécages

Joe R. Lansdale est un auteur que je voulais lire depuis longtemps. Et pour une première ce fut un coup de maître, j'ai eu un coup de coeur pour ce roman, Les marécages.



Dans sa forme et dans son fond, en tout cas en partie, ce roman ne peut (presque) ne faire penser qu'à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee que j'avais également adoré.

En effet, les deux romans ont pour contexte une certaine idée de l'Amérique profonde au moment de la ségrégation, des personnages principaux progressistes pour l'époque, et surtout un narrateur qui n'est encore qu'un enfant ou un jeune adolescent. Ici, la jeune Scout laisse sa place au jeune Harry. Et si le père de Scout était avocat, et avait accepté de défendre un Noir accusé du viol d'une Blanche, le père d'Harry est constable, c'est à dire une sorte de policier très local (le roman se passe dans les années 30), et il est bien décidé à ne pas se laisser embobiner par les préjugés.



Ce roman a pour trame la découverte de cadavres de femmes, atrocement mutilées et certainement violées, pré et post-mortem. Tant que les victimes n'étaient que des Noires, cela n'embêtait pas trop la population locale. Mais dès qu'une Blanche fit partie des victimes, ce n'était plus la même chanson. Et alors, il fallait trouver un coupable, noir de préférence, coûte que coûte. Et quand, en prime, le Ku Klux Klan s'en mêle...



Que dire de ce roman si ce n'est qu'il est merveilleux, malgré l'histoire et certaines scènes difficiles. Tout y est: le contexte, une atmosphère, la plume, les personnages, oui, vraiment, tout y est. Et comme à mon habitude, j'ai eu les larmes qui me sont montées aux yeux lorsque j'ai atteint les dernières pages, je ne voulais pas quitter ce roman.

Ce roman est catalogué comme un thriller. Il s'apparente, selon moi, davantage à un roman noir car même s'il y a un certain suspense, notamment concernant l'identité du tueur, l'intérêt du roman réside avant tout ailleurs.



En bref, lisez Joe R. Lansdale.
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Juillet de sang

Je veux bien qu’aux États-Unis, ils soient assez cool avec le concept de légitime défense lorsque quelqu’un s’introduit chez vous et vous menace d’une arme, mais tout comme Richard Dane, j’avais trouvé les flics vachement sympas lorsqu’ils sont venus récupérer le cadavre du cambrioleur et qu’ils lui ont annoncé le connaître : Freddy Russel.



Si l’entourage de Richard le félicite pour le carton réalisé, lui est mal à l’aise, il a tout de même tué un homme et cet homme, il avait un père. Son daron, c’est Ben Russel et il vient de sortir de prison. Il n’est pas content du tout.



Dans ce roman policier, rien n’est comme on pourrait le penser de prime abord et le lecteur/lectrice ira de surprises en surprises. Tout comme les personnages principaux, qui n’ont pas fini d’être étonnés.



Ce roman policier de 300 pages se lit très vite. Il possède du rythme, de l’adrénaline et la touche d’humour qui est celle de Lansdale, même s’il a écrit ce roman avant la série des Hap Collins & Leonard Pine, que j’adore.



On ne va pas se mentir, il n’y a rien d’exceptionnellement profond dans ce roman, mais il fait le job de divertir et d’étonner, de nous emmener là où l’on ne s’y attendait pas du tout, au départ. Même si parfois, l’auteur usera de ficelles et que son final manquera un peu de finesse, de travail.



Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir non plus, parce que oui, avec ce polar noir, j’ai pris mon pied niveau action, adrénaline, mystères, suspense et personnages, parce que Jim Bob Luke vaut son pesant de cacahuètes !



Un petit polar qui se lit très vite, qui divertit bien, qui est violent et qui va vous faire sourire grâce à des bons mots dans les dialogues. L’intrigue est bien trouvée, mais effectivement, ce ne sera pas le polar de l’année.


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Les marécages

Marvel Creek, East Texas, 1933-1935. C'est la Grande Dépression. Harry, 13 ans, le narrateur du récit, mène une existence insouciante et heureuse auprès de ses parents, de sa petite soeur Tom et de son chien Toby, en plein coeur de la forêt. Une grande misère règne dans la région, mais la famille s'en tire plutôt bien : son père, le représentant local de la loi, possède un salon de coiffure et plusieurs hectares de terre dont une petite partie qu'il cultive, et la chasse et la pêche viennent combler les besoins. Mais depuis peu, un tueur s'est également approprié ce territoire, et sa découverte du cadavre d'une femme noire atrocement mutilée sur les bords de la rivière Sabine va le confronter aux mentalités racistes profondément ancrées autour de lui, et signer la fin de l'innocence... J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman du Sud profond qui est tout autant un thriller qu'un roman d'apprentissage. De la reconstitution d'une époque à la nostalgie qui s'en dégage, de la description de la nature à la traque d'un tueur en série avec les moyens du bord avant même que le phénomène ne soit reconnu, tout converge bien pour raconter une histoire qui m'a captivée de la première à la dernière ligne, et que j'ai trouvé profonde et très émouvante. Un auteur que je voulais lire depuis un moment déjà et que je suis ravie d'avoir enfin découvert.
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Les marécages

Un aperçu de vie au Texas dans les années 30, des traces de racisme encore bien vivantes, une communauté de blancs et de noirs vivant près des marécages ayant toujours en tête que les nègres resteront des êtres inférieurs.

Ce roman bien noir dans son ensemble n'est ni plus ni moins que la vision de 2 jeunes adolescents, Harry et sa soeur Thomasina qui sont les spectateurs d'une vie bien mouvementée puisqu'ils découvrent les meurtres de femmes mais aussi les rumeurs de gens autour d'eux bien particuliers.

L'enquête est bien lente, si enquête il y a mais à leurs yeux c'est tout un monde de suppositions et de mystères que l'auteur sait nous décrire avec brio. On passe de l'enfance à l'adolescence et la désillusion commence à apparaître. C'est un peu comme un monde qui s'écroule et qui fait que ces deux enfants vont devoir bien grandir et affronter les obstacles de leur vie.





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Zombie Tales, tome 1

Une première, lire un manga moi? Et en plus un manga sur les Zombies? Pourtant, je les connais bien les zombies, je n'ai loupé aucun épisode d'une célèbre série télévisée dont ils sont les principaux protagonistes.

Il faut que je vous dise que c'est grâce à Babelio et à son opération Masse critique BD de juin que je découvre ce tome 1 de Zombie tales.

Mais sous ce format, je découvre. L'ensemble est assez réussi, de petites histoires de quelques pages seulement, écrites et dessinées par des auteurs différents.

C'est gore bien-sûr, mais j'ai vu pire quand même.

La série dont je vous parlai précédemment m'a encouragé à lire ce premier tome. Car j'aime me faire peur et là ça marche plutôt bien, mais je dois aussi avouer que ce n'est pas mon type de lecture favori et que je ne vais pas me ruer chez mon libraire pour acheter d'autres BD de ce genre.

Mais il me semble que pour les connaisseurs et amateurs du genre, cela restera une expérience divertissante, en tout cas, mon fils a aimé.

Merci donc à Babelio ainsi French Eyes pour cet envoi.
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Les Mécanos de Vénus

Soyons francs de suite, ce n'est vraiment pas le genre de bouquin que j'aime lire, mais dans le cadre d'une lecture commune j'ai tenté le coup pour participer et découvrir cet auteur.

1- je n'aime pas la violence donc disons que je n'ai pas pu apprécier le sujet

2- j'adore les animaux et je hais la souffrance animale donc l'autre pouffe qui noie son moineau pour une raison obscure et les autres tarés qui butent les chiens, vous avez compris que je leur ai bien fait subir le même sort.

3- les histoires de fric, de gangsters, cela ne m'a jamais fait vibrer.



Au final, je reconnais que l'action est rondement bien menée, et j'ai apprécié l'amitié des deux héros de l'histoire.

J'ai également apprécié l'époque hippie "Peace and Love" contée par nos compères, et la couverture d'ailleurs c'est elle qui a fait que j'ai choisi ce titre de cet auteur.

Au moins j'aurai découvert un nouvel auteur mais je ne pense pas que j'irai plus loin en sa compagnie.

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L'arbre à bouteilles

Texas. Racisme. Meurtre. Religion. Perversité.

Ne faites pas d'amalgames, il se pourrait que le Bien existe aussi dans ce monde. Mais l'atmosphère de L'Arbre à bouteilles est lourde, très pesante.

On découvre les deux amis, Hap , blanc, hétéro et Léonard, noir, homo. Un couple improbable. Ils ne sont pas amoureux, ce n'est pas un couple sexuel, qu'on se le dise. C'est un couple amoureux d'amitié. Solide, loyale, indéfectible, comme on n'en voit peu.

L'oncle de Léonard, Chester, meurt et lui laisse en héritage une maison à retaper , une petite fortune et des bricoles insignifiantes telles des bons de réduction, un livre, une clé, etc. etc.

Nos deux comparses, en rénovant la maison, trouveront un boite contenant un tout petit squelette et des revues pornos. Léonard ne peut admettre que son oncle Chester puisse avoir été pédophile et meurtrier.

Ce sera le "go" pour une enquête hallucinée.

Une enquête empreinte d'humour noir et une narration aux dialogues des plus truculents malgré la perversité du récit. Déconcertant . Une enquête sur le Mal pur que rien ne peut justifier. Oui le diable est bien parmi nous...le bien aussi !
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Les Mécanos de Vénus

Où l'on apprend comment Leonard s'est bousillé une jambe, puisque ce 'Savage Season' est le premier épisode des aventures de L. Pine & H. Collins.

En général, on a lu 'L'arbre à bouteilles' (deuxième de la série) avant, puisqu'il a été traduit plus tôt en français, alors on risque d'être déçu par celui-ci, qui n'a pas la même envergure...



Les deux potes trimaient déjà dur dans des champs de rose, quand Trudy, l'ex femme de Hap, s'est ramenée les jambes bien ouvertes, les lèvres en coeur, et un projet foireux en tête. Leonard a flairé l'embrouille, il se méfie de la belle garce comme d'une armée de morpions, il a déjà dû ramasser son copain à la petite cuiller plusieurs fois à cause d'elle, de ses départs, de ses retours...

Cette fois encore, Hap ne résiste pas à la bombasse, Leonard est furax. Mais il a beau jurer qu'il ne se mêlera plus de leurs histoires, il cède quand Hap lui demande son aide pour la combine chelou qui doit leur permettre d'empocher 100 000 dollars, sans se mouiller - c'est ce qu'on dit.



Voilà, j'ai retrouvé avec bonheur le réjouissant duo et ses reparties. Cette ambiance me convient mieux que celle des 'Marécages' (roman noir one-shot de Lansdale sur fond de nature writing trop prononcé).

Malgré l'action (trop) burnée, malgré les castagnes, malgré l'intrigue simple, je ne me suis pas ennuyée - merci aux deux héros, aux dialogues*, merci aux réflexions (trop rares, hélas) sur les idéaux des sixties et les désillusions, vingt ans plus tard...



La couverture de l'édition Folio est moche (aaarghh ce fond bleu, aaarghh cette chevelure filasse, ce chapeau texan et ce boléro US), je préfère afficher celle de l'édition brochée avec le combi VW vintage, d'autant que les allusions aux années hippies m'intéressent davantage que le côté chaudière de Trudy.



* échanges comparables aux parties de ping-pong en comm sur Babelio entre Hugo, Lolo, Lehane-Fan**... j'en passe...



** ... qui m'a fait connaître Joe R. Lansdale, et que je remercie vivement pour cela ! ;-)



- 3.5/5
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Le drive-in

Joe Lansdale devait être sous l'emprise de quelque substance illicite lorsqu'il a écrit "le drive-in", tant son roman ressemble à un trip horrifico-rigolo-psychédélique. Par contre, je ne suis pas certaine de vouloir connaître son fournisseur ni la drogue en question, celle-ci ayant dû bien atteindre le cerveau de l'auteur pour qu'il ponde un récit aussi tordu.



"Le drive-in" commence un peu comme un Stephen King : une petite bourgade américaine typique, une bande d'ados sympathiques qui se rend un vendredi soir au drive-in pour assister à une programmation de films d'horreur.

La ressemblance s'arrête là. A partir d'ici, "le drive-in" part dans une direction toute autre et ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire. Le drive-in se retrouve coupé du monde, les spectateurs ne pouvant plus s'en échapper et se retrouvant livrés à eux-mêmes. La folie gagne peu à peu l'assemblée.



Folie ! Le mot semble même faible pour décrire ce qui se passe dans le drive-in. Lansdale a littéralement pété un câble et nous propose un récit complètement délirant dans lequel on trouvera pêle-mêle : un dieu du pop-corn composé de deux ados fondus l'un sur l'autre, des spectateurs se nourrissant d'un étrange pop-corn vomi par le dieu en question, des éclairs ressemblant à des tentacules, un groupe de chrétiens devenus cannibales...



Lansdale s'est visiblement amusé à écrire ce petit roman sans prétention. Et son plaisir est partagé par le lecteur. Même si on préférera le Lansdale de la série Pine-Collins pour son humour, ses dialogues percutants et son action rythmée, ou bien le Lansdale de romans comme "les marécages", plus écrits, plus portés sur l'émotion, "le drive-in" reste un divertissement sympathique qui se lit facilement. L'auteur nous a habitué à bien mieux au niveau des dialogues et l'écriture est ici plus que simple mais Lansdale parvient à faire souffler un vent de folie dans un récit à l'atmosphère finalement étrangement immersive.

Un bon petit roman ludique, idéal pour l'été !



Challenge Petits plaisirs 31
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L'arbre à bouteilles

Si vous avez lu ce roman et me dites que vous ne l’avez pas aimé, je crois que nous pourrons engager une solide discussion, à condition que vous ne me disiez pas, comme cette personne que j’ai croisé et qui n’aimait pas Henning Mankell : "je sais pas, j’aime pas, c’est tout".

Bienvenue au Texas ! Le même Texas que l’on peut retrouver dans le film Killing Fields .Les personnages sont pauvres, voire très pauvres. Le travail ? Ils en ont, c’est déjà ça, même s’il est pénible et si les retenus sur salaire pleuvent comme la pluie en Normandie. Le racisme ? Bien présent, et il touche toutes les communautés. Demandez un peu à Hap, meilleur ami de Léonard, s’il est vu d’un bon oeil quand il arrive au beau milieu de la communauté noire (pas de politiquement correct, pour "afro-américaine", vous repasserez). Demandez aussi à la police si elle compte s’occuper un peu de toutes ses disparitions d’enfants noirs. La réponse est simple : non. Il suffit de chercher du côté de leur proche. Puis, ce sont des enfants noirs. Il ne faut pas demander l’impossible

C’est pourtant ce que tenteront les deux amis, après avoir trouvé un squelette d’enfant en faisant des travaux dans la maison dont a hérité Léonard. Après un instant de doute (son oncle pourrait-il être coupable ?), Léonard se lance dans une enquête pour faire toute la lumière sur ce meurtre – et les autres disparitions. S’il laisse faire la police, confiné au service minimum, il sait qu’elle en restera là : son oncle est bien le coupable idéal pour elle.

Force est de constater que, si l’on s’en donne la peine, on trouve – des ennuis, de grosses galères, des gnons, mais on trouve. On trouve aussi une homophobie galopante, et le terme est faible. La religion, le puritanisme ont une très grande place dans ces petites communautés, le pire étant que ces personnes croient sincèrement les monstruosités qu’elles débitent et mettent en pratique. C’est ça aussi, l’Amérique.

L’arbre à bouteilles ? Un excellent roman, à l’humour imparable, qui nous conte l’horreur ordinaire et une très belle amitié.
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Le mambo des deux ours

Cette histoire de Hap Collins et de son ami, Leonard Pine, commence par une scène habituelle : Leonard a foutu le feu à la crack house de ses voisins. Jusque-là, rien d’anormal.



Puis, lorsqu’ils seront chargés d’aller voir ce qu’il est advenu de Florida et qu’ils mettront les pieds à Grovetown, au Texas, on entrera dans un registre plus fantastique puisque nous aurons l’impression que nos deux amis se sont retrouvés coincés dans une faille temporelle.



La petite ville charmante de Grovetown semble coincée dans le temps, comme si elle était restée dans les années 50/60, avant le Civil Rights Act (loi pour l’égalité des droits civiques, votée en 1964).



À Grovetown, si vous êtes Afro-américain, rasez les murs, descendez du trottoir lorsque vous croisez un Blanc, baissez les yeux, ne dites rien et n’allez surtout pas boire un café dans le restaurant où, si la pancarte "NO COLORED" n’est pas apposée, il vaut tout de même mieux éviter d’entrer. Dans cette riante bourgade, un ersatz de Klan fait la loi et ceux qui ont dévié de la ligne imposée par les Blancs ont eu des problèmes…



Certains de ses habitants regrettent même qu’on ne puisse plus pendre les Noirs comme en 1850, du temps des plantations et de l’esclavage. C’est vous dire la mentalité effroyable de ces gens. Non, Hap Collins et Leonard Pine, un grand Noir homosexuel, ne vont pas s’attaquer à des racistes bas de plafond et plus bêtes que méchants, ici, ce sont d’authentiques méchants !



Les atmosphères de cette enquête sont sombres, affreuses, violentes. Nos deux amis vont morfler, physiquement et mentalement. Heureusement que la plume de l’auteur sait aussi être drôle, cela évite d’appesantir encore plus cette glauquitude.



Lansdale a des personnages décomplexés, totalement. Leonard est Noir et homo, mais il le clame haut et fort et n’a aucun souci avec ses préférences sexuelles, il les affiche, n’en a pas peur et il a bien raison. Leonard n’hésite pas non plus à utiliser le "N word", ce qui donnera des crampes cérébrales à son ami Hap et au flic Charly : est-ce du racisme lorsqu’un Noir utilise le terme "Nègre" ?



L’écriture de l’auteur est truculente, les autres personnages n’hésitant pas à parler de bite, de cul, de sexe, de branlette, de chatte, de grève de la chatte (pour le flic marié), le tout se retrouvant intégré dans leurs conversations entre mecs, ce qui rend une partie du roman plus léger, plus drôle, plus amusant. Faut pas être pudibonde, évidemment.



Là où c’est moins drôle, c’est lorsque les racistes bas de plafond et méchants balanceront leurs discours racistes et rétrogrades. Cela permet de ne pas oublier qu’il y a toujours des personnes qui pensent cela, qui n’hésitent pas le dire haut et fort, tout en sen sentant intouchables puisque personne ne leur clape leur gueule un bon coup.



Une excellente enquête de notre duo, qui n’aura pas vraiment le temps, ni l’occasion de chercher des indices et ce sera en se posant un peu, en cogitant plus fort, que Hap comprendra ce qu’il a loupé dans l’affaire.



Une lecture jubilatoire, amusante, malgré le côté pesant des habitants de cette petite ville raciste au possible, où les non-racistes (ou les sans opinion) doivent fermer leur gueule, s’ils ne veulent pas avoir des problèmes, perdre leur job, se faire rétamer la tronche et finir dans du goudron et des plumes (ce qui est moins drôle que dans Lucky Luke)… La peur vous fait faire de drôles de choses, en plus de vous faire chier dans vos culottes.


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Les marécages

Le sang du bayou

Texas, dans les années 30. Une femme est découverte dans un bayou, violée, mutilée et assassinée. C’est une prostituée noire, autant dire personne. A cette époque, la ségrégation bat son plein et si l’esclavagisme a été aboli, dans les faits, la population noire n’a aucune place dans la société du Sud des Etats-Unis. Dans ce coin paumé de l’East-Texas, c’est le coiffeur qui occupe la fonction de constable. Il n’y a pas de sheriff, il faut dire qu’il ne se passe jamais rien à Pearl Creek. Et le constable, Jacob, lui est un « honnête homme », il ne se contente pas des explications vaseuses et alcoolisées de Doc Stephenson, comme quoi cette fille aurait été attaquée par une panthère… ou peut-être par un « hobo », un vagabond, qui aurait fait son mauvais coup et serait reparti aussi sec par le premier train… Jacob emporte le corps de la malheureuse là où une ébauche d’autopsie pourra être pratiquée, et fait appel au docteur Tinn, un noir… Puis une seconde femme est retrouvée, dans le même état… et une troisième… Cette fois, c’est une femme blanche.

Par la magie des mots, Joe Lansdale téléporte le lecteur en 1935, la Grande-Dépression a ruiné l’économie américaine, et dans les états du Mid-West, les tornades et les pluies diluviennes ont jeté des millions de pauvres hères sur la route, destination Californie. Certains se sont arrêtés au Texas ; mais les conditions de vie y sont rudes. L’auteur décrit magnifiquement cette Amérique des oubliés, cette époque où le Klan était omniprésent et où un simple soupçon conduisait à lyncher un noir innocent. Personne ne se considérait comme raciste, c’était comme ça, les blancs et les noirs ne se fréquentaient pas… du moins, pas officiellement.

Car à travers ce polar noir, Lansdale lève le voile sur les relations troubles entre blancs et noirs. Alors que chaque communauté vit de son côté, Jacob n’hésite pas à transgresser les règles : il fait appel aux connaissances de Doc Tinn pour l’aider dans son enquête ; il tient tête au Klan ; Jacob et Harry, son fils, vont pêcher avec Moses, un vieux noir (en réalité métis) . Harry quant à lui, aime aller voir la vieille Miss Maggie, dont on dit qu’elle aurait au moins cent ans, Miss Maggie qui lui raconte les histoires et les légendes des marécages, où le Diable peut faire de vous un Ambulant et où vit l’Homme-Chèvre. D’ailleurs Harry l’a vu, et il est persuadé que c’est lui l’assassin de ces pauvres femmes.

L’auteur a pris le parti de faire raconter l’histoire par Harry : Harry est un très vieil homme aujourd’hui, il vit dans une maison de retraite et il attend la mort. Harry se souvient de ces années là, lorsqu’il avait 12-13 ans, de tout ce qui s’est passé. Il se souvient de ses parents, de sa grand-mère un peu fantasque mais terriblement attachante, de sa sœur Tom qui le suivait partout, de leur chien Tobby.

Plus qu’un polar (il est d’ailleurs possible que les amateurs de polar soient un peu déçus par l’intrigue policière, mais je pense que ce n’était qu’un prétexte pour l’auteur) ou un roman noir, ce livre est une peinture sans aucune concession sur le Sud des années 30.

Une très belle fresque.

Prix Edgar Poe du meilleur roman 2001.

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Les marécages

Quelle bonne lecture! Le portrait d’une Amérique rurale des années 30. Le KKK régnant en maître au delà des lois, conservateur d'une justice d'avant guerre de sécession. Une justice en faveur et au service des blancs, ignorant et méprisant la communauté noire.

Ce roman a tout pour plaire. Son contexte politico-social. Son environnement. Ses personnages, tous aussi attachants les uns les autres et un tueur en série des plus dérangé. Un histoire hautement addictive.
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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