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Critiques de Joël Egloff (204)
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Une entreprise de pompes funèbres qui périclite, un village français perdu entre son bistro qui n’a quasiment que de la prune à boire et des gens qui ne meurent pas donc ne font pas fonctionner l’entreprise d’Edmond Ganglion qui tire le diable par la queue d’autant qu’il a deux employés à payer, le vieux Georges et le jeune Molo. Les jours se suivent et se ressemblent, on paresse, on boit des prunes chez Jules. Jusqu’au jour où, enfin, une famille endeuillée se présente. Il faut organiser un convoi car le cimetière choisi n’est pas tout près. Georges et Molo s’en chargent avec toute la confiance d’Edmond

L’ambiance est tout de suite campée : un monde devenu absurde. C’est le village qui est mort malgré le manque de décès. Edmond Ganglion n’a pas de fils ni d’enfant, Molo, le jeune employé ne cesse de poser au vieux Georges, des questions existentielles – voire essentielles :



« Est-ce que tu crois qu’on passe de temps à n’être pas né ou être mort ? »



Molo ne savait pas qu’il vivait près de la mer et va de découvertes en découvertes jusqu’au dénouement, absurde, cocasse, effrayant et drôle, drôle d’en être effrayant. On se croirait chez Beckett, celui d’ "En attendant Godot" et au début, dans ce village étrange, où les vieux viennent se rassurer aux pompes funèbres sur leur longévité à défaut de mourir, chez Carson McCullers ou Faulkner avec ses villages consanguins.

Une lecture décapante, déroutante et somme toute distrayante avec une portée philosophique et poétique subtile.



« La première vague s’écrasa contre lui, le submergea et le renvoya d’où il venait en le traînant sur le sable grossier auquel se mêlaient des galets mal polis, de tout petits coquillages pointus, de minuscules fragments de coquilles d’oursins. »

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L'étourdissement

L'histoire : dans un pays sans nom, plein de pollution et de nuisances, notre protagoniste sans nom travaille dans un abattoir et vit avec sa grand-mère. Tous les jours la même vie, tous les jours...







Mon avis : un drôle de petit roman dont le fond est très sombre, désespéré, et dont la forme est poétique, pleine d'esprit, parfois drôle, lumineuse. Et de ce contraste naît un livre complètement atypique, d'une plume à la fois fluide et très personnelle, très agréable à lire. Les personnages sont improbables et pourtant si ordinaires, certaines scènes franchement cocasses, comme les baignades à la station d'épuration (le loisir de tout un village) ou une longue scène à vélo dans le brouillard ; d'autres tragiques, et tout glisse pourtant à merveille comme le récit de la vie qui va.



J'ai pensé à plein de choses en lisant ce livre : à l'écologie bien sûr, puisqu'on est ici dans une caricature de tous les pires, mais aussi aux relations sociales et à ce qui les fonde, à la poésie du tragique comme savait aussi la traiter Charlie Chaplin, ou plus contemporain Philippe Claudel dans certains de ses livres. Mais ce roman-ci a quelque chose d'autre, une patte toute personnelle à l'auteur, un regard, une ironie claire et une causticité presque douce uniques. Une jolie découverte !



Un livre étonnant, surprenant !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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L'étourdissement

J’ai beaucoup aimé ce livre original, à l'écriture jouissive et maîtrisée, abordant des sujets angoissants et terribles entre urgence climatique, impression de fin du monde, solitude humaine, abattoir animalier, chiens faméliques et agressifs avec une jovialité qui ne les rendent pas moins présents mais n’empêche pas une lecture détendue. Sitôt que je recroiser un livre de ce Monsieur je saute dessus
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L'homme que l'on prenait pour un autre

J'ai commencé à lire ce roman attirée par l'idée d'une personne assez "neutre" pour inspirer aux gens qu'il croise la (re)connaissance familière d'un visage et d'une vie.

J'ai beaucoup aimé le premier chapitre et l'écriture fluide mais ensuite les chapitres suivants m'ont donné l'impression d'être comme de petites nouvelles avec un personnage récurrent (peut-être à la façon d'un Marcovaldo ?) et je n'ai pas eu envie de poursuivre avec ce anti-héros mou.
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Libellules

J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles. ça se lit tout seul.



Chaque petite histoire est une petite tranche de vie.



La famille qui secoue le linge par la fenêtre est bien trouvé.

Le vieux monsieur qui marche dans la nuit et le froid pour se rendre à un repas de Noël m'a fait tellement de peine.

Mais je pense que m'a préféré c'est l'histoire de la boîte aux lettres. Celle-ci je l'ai adoré.

Je vous laisse les découvrir vous ne serez pas déçus ....



Joël Egloff est un auteur que j'ai bien l'intention de suivre.
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Quelle histoire originale et drole! Je n'ai pas vu le film mais en lisant le livre , on imagine bien combien le film pouvait mettre en valeur cette situation décalée ( ou Bacri devait exceller!)

Tout marche de travers pour les personnages dont on n'imagine aucun futur prometteur ...Et l'histoire se déroule à son rythme, s'accélère quelquepeu en devenant un Road movie à la française pour un dénouement décalé lui aussi!....plaisant, vraiment
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L'homme que l'on prenait pour un autre

Mouais... Autant j'ai apprécié les autres romans de Joël Egloff, autant celui-ci... la sauce n'a pas pris.



J'ai eu l'impression de lire du réchauffé de ses précédents textes. Toujours ce même narrateur déphasé, décalé, un peu nigaud et souvent bizarre. Ici sa tête rappelle sans arrêt quelqu'un aux gens qu'il croise. S'ensuit un imbroglio de situation toutes plus absurdes les unes que les autres. Situations auxquelles il réagit de façon complètement déroutante.



Il s'agit certes de la marque de fabrique de l'auteur, que cette exploration d'un monde absurde et où la cohérence chancelle. Pourtant ici, on sent que la corde s'use à force de tirer dessus. La narration manque de souffle et d'esprit et je n'y ai pas retrouvé l'humour et la poésie qui m'ont tant ravie dans L'étourdissement ou Les libellules.



Un crû moins; bon, ça arrive. A voir les prochains millésimes.
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Un texte court à l'histoire originale et au style décalé. Entre humour noir et pince sans rire, jeux de mots aux allures poétiques. D'abord séduite par cet ensemble, j'ai fini par me lasser car cette histoire ne va nulle part, elle s'enlise pour s'arrêter brusquement. Je suis restée sur ma faim, avec l'impression que l'auteur a privilégié la forme, l'exercice de style, au détriment du fond. Une lecture qui commençait bien mais qui m'a déçue, me laissant un goût d'inabouti.
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Bienvenue en Transylvanie

Recueil très inégal...en toute objectivité sur ces 9 nouvelles, j'en sauverais tout au plus 2...
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Les Ensoleillés

Joël Eglooff (prix Alain Fournier pour Edmond Ganglion § fils) signe avec Les ensoleillés un roman en mille pièces détachées et déjantées, à l'humour noir décapant, sur les réactions loufoques de doux dingues au moment de la dernière éclipse.

Folie douce du plieur d'arbres de Noël à Pâques qui voit parfois sauter un poisson rouge de son évier encombré de vaiselle et noyé sous la vase, qui fatigue au moment clef.Indifférence de celui qui affirme:"Tiens on dirait que ça se couvre!".Surexcitation du vérificateur névrosé qui pour une fois oublie de vérifier jusqu'au bout et déclenche un incendie. Inattention de la prostituée qui "fait son cinéma pour pas cher" alors que le soleil le fait gratis.Délire du fou qui décolle, persuadé de l'efficacité de son programme spatial....

J'en passe et des meilleures.Un livre vite lu qui détend comme un grand éclat de rire!
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L'étourdissement

Cette lecture m'a étourdie, oui. Pour plusieurs raisons :

- ce concentré de nuisances au quotidien, cette caricature vous prend à la gorge comme un air vicié... ouf, il y a cette distance grâce à l'humour noir, ces passages tordants qui disent : il faut en rire plutôt que... dans le genre pancartes agitées devant un public : "applaudissez". Alors j'ai ri (surtout quand ils vont annoncer la mort de leur collègue à sa femme, ne savent pas comment s'y prendre, et qu'il repartent après moultes liqueurs et autres douceurs sans rien avoir pu annoncer...)

- parfois des relents kafkaïens, mais alors en cherchant bien.

- au final étourdie par ce fatras loufoque, mais pas ravie au point de vous dire de le lire absolument.

Partagée donc.
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L'homme que l'on prenait pour un autre

Voici un titre qui était dans mes intentions de lecture (LAL pour les initiés) depuis fort longtemps. Je ne savais plus très bien où, ni pourquoi, je l'avais noté. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais y trouver.



Il y a du Kafka dans le récit de Joël Egloff, ou le sentiment de croiser un personnage à la Sartre, errant dans les rues, les escaliers, vivant dans un monde un peu flou, proche de la nausée. Mais cette histoire de méprise, répétitive à l'excès, est à prendre largement au second degré, au risque d'être terriblement déçu par l'intrigue. L'homme que l'on prenait pour un autre est en fait une fable, au lecteur je suppose d'en comprendre la morale.

Je me suis surprise à sourire à plusieurs reprises aux trouvailles verbales de l'auteur, aux quipropos rocambolesques des situations. A un moment seulement, j'ai eu le sentiment de retrouver les paroles d'un scketche de Bigard (celui qui parle d'une chauve souris intelligente, vous voyez), alors j'ai un peu tiqué, mais sans plus.

Joël Egloff a un talent d'écriture certain. Cet exercice de style particulier qu'est ce roman en est la preuve. Il possède également un goût de l'ironie et de la loufoquerie assez délectable. Cette lecture est plaisante mais pas inoubliable, comme un goût de déjà-vu, ou de déjà lu.

En fait, j'aimerais beaucoup lire "autre chose" de cet auteur...pour voir.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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L'étourdissement

Une merveille d'écriture! un humour noir, une ambiance! à lire absolument!
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J'enquête

Sollicité par le curé de la paroisse, un détective privé débarque dans une bourgade enneigée, au soir du lendemain de Noël. Il est chargé de découvrir qui a bien pu soustraire l'acteur principal de la crèche traditionnelle qu'on a dressée devant l'église, comme chaque année. Oui, oui, c'est très sérieux ! Le village est en émoi. L'enquêteur compte bien résoudre l'énigme au plus vite, et montrer à ses clients qu'ils ont eu raison de le choisir, lui, bien qu'il ne soit pas encore très expérimenté.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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L'étourdissement

Comme d’habitude, avec Joël Egloff, je commence à peine ma lecture que j’éclate de rire. Cette façon qu’il a de débuter sa phrase par quelque chose de léger et de finir par un suicide me ravit à chaque fois.

Entre les avions qui passent à ras du sol, la casse de vieilles voitures, le bassin de décantation, les déchets sauvages, l’abattoir et la station électrique, je me demande ce qui peut leur être épargnés, à notre héros et ses collègues. Dans l’endroit où ils vivent, tout est pourri, les poissons, les champignons… Caricaturé à l’extrême, c’est la classe moyenne avec sa vie de m…

Je rigole mais en même temps je me rends compte que dans la cité ouvrière où je suis née, le transfo à ciel ouvert et la casse étaient à moins de 100 mètres et l’usine de pétrochimie à 500 mètres, comme quoi rit qui rira le dernier … C’est un peu de nous, ce héros.

Il a pourtant envie de partir ,comme tout un chacun, mais mille raisons de rester aussi. Une fois il tombe amoureux mais, la gentille maitresse d’école, c’est bien trop haut pour lui. Il rêve ah ça il rêve, notre bon homme.

Le désespoir est partout dans les mots, les situations, mais il y a de l’humour dans chaque page. L’humour est l’élégance du désespoir. L’auteur possède un regard sur la vie bien à lui, ce poète à mal au monde, c’est une évidence. J’adore ces écrits, son style est inimitable. Je vous le recommande chaleureusement.

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J'ai rencontré Joel Egloff en découvrant par hasard (...qui fait souvent si bien les choses...§:o))))))) "l'Étourdissement". Une pure merveille.

Aussi (toujours le hasard déguisé cette fois en bouquiniste...) m'a mis dans les mains les 1ers écrits de l'auteur.

"Edmond Ganglion & fils" un premier roman qui m'a un peu déçu. L'idée de base est excellente : un village perdu dans la campagne, deux commerces, le bistro avec si peu de clients qu'aucune marchandise ne peut être achetée et une entreprise de pompes funèbres....mais, les habitants pourtant âgés refusent ou oublient de mourir....et brusquement, sans prévenir...un mort.

Excellent scénario, des personnages hauts en couleurs, un peu (? beaucoup) paumés.

Un problème de forme me semble-t-il qui se cherche.....mais il s'agit d'un 1er roman.

Je ne regrette pas cette lecture. de plus, ayant déjà lu et apprécié un roman écrit quelques années plus tard, j'ai pu admirer l'évolution positive de l'auteur.

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L'étourdissement

Joël Egloff nous propose ici une histoire sans lieu ni date avec un héros sans nom. Son monde, l'abattoir où il travaille dur, la maison malmenée par les lignes à haute tension et les vibrations des avions qui décollent, la fumée des usines, la décharge... Le week-end on va pêcher dans la rivière polluée ou ramasser des objets abandonnés dans la forêt. Pourtant le narrateur ne s'apitoie pas sur lui-même. La quatrième de couverture parle d'humour et de poésie. C'est vrai que le désespoir est masqué par l'extraordinaire vitalité des personnages qui, c'est sûr, rêvent de partir ailleurs, mais sont quand même attachés à cet horizon fermé qui est le leur.





L'atmosphère m'a fait penser aux romans de Mingarelli (d'ailleurs j'ai lu dans une interview qu'Egloff et Mingarelli se connaissaient bien). Ici les personnages sont plus volubiles, mais on les sent habités par un même poids du destin qui fait que, quoi qu'il arrive, ils doivent subir leur vie plutôt que la diriger. "C'est pas une vie" dit le narrateur à son ami, "C'est la nôtre pourtant" ! Beckett et Céline ne sont pas loin...



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L'étourdissement

Bravo ! ce livre décrit un univers tragique mais ô combien proche d'une certaine réalité. l'auteur arrive avec humour (humour noir) à peindre un tableau réaliste, triste et qui peut même faire peur. Les personnages sont attachants et on peut pas rester indifférent en lisant ce livre.
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Edmond Ganglion & fils, le premier roman de Joël Egloff, donne d’entrée de jeu le ton des autres œuvres de cet auteur, né en 1970. Des personnages loufoques et attachants, à la fois paumés et tellement lucides, qui évoluent dans un univers à cheval entre la réalité et le rêve : dès ce premier livre, les ingrédients prennent.



En plus d’être le titre du roman, Edmond Ganglion & fils est également le nom d’une entreprise de pompes funèbres de village qui se porte mal et pour cause : plus personne ne meure. Edmond Ganglion et ses deux employés étrangement assortis (le vieux Georges et le jeune Molo) se contentent d’espérer les prochains cadavres qui pourraient faire reprendre les affaires. Quand cela arrive enfin (et on ne peut s’empêcher de se réjouir pour eux), il faut faire les choses bien. Enfin, dans la limite du raisonnable : les affaires vont mal et un cercueil de bois de basse qualité sera vendu comme du chêne à la famille du mort (ce dernier n’y verra que du feu). Pour le reste, les deux fossoyeurs ne cesseront de faire preuve de zèle, allant jusqu’à rouler toute une nuit dans le corbillard, sans repos, cherchant sans relâche le cimetière mystérieusement introuvable, où ils doivent déposer leur passager blême. Seul un accident de la route aux conséquences surréalistes aura raison de leur volonté d’accomplir à bien leur mission…



Ce court roman cocasse réussi le pari osé de faire rire le lecteur d’un sujet aussi grave que la mort mais également de lui faire trouver attachants les deux improbables fossoyeurs. Ce livre permet encore de soulever une question pour le moins étrange : faut-il tuer un mort devenu un peu trop encombrant ?



Elodie Soury-Lavergne
Lien : http://www.madamedub.com
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Ce livre est tout simplement un bijou. Il est à la fois drôle, émouvant, caricatural et lucide.

L'histoire de pompes funèbres qui n'ont plus de travail, voilà des années que personne n'est mort dans la petite ville dans laquelle ils opèrent. Comment faire? Doivent-ils eux-même tuer les habitants afin de garder leur emploi et pouvoir manger ? Jusqu'où iront-ils ?

Quand le grand jour arrivera, les fossoyeurs vivront des expériences hors du commun que nous ne souhaiterions pas à nos ennemis. Ils se perdront, ils se chamailleront.... Et le roman ne fera que commencer.



Joël EGLOFF nous sert une fois de plus un plat bien chaud et à l'exquise douceur. Merci à l'auteur.



Bonne lecture à vous.

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