Voici un titre qui était dans mes intentions de lecture (LAL pour les initiés) depuis fort longtemps. Je ne savais plus très bien où, ni pourquoi, je l'avais noté. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais y trouver.
Il y a du Kafka dans le récit de Joël Egloff, ou le sentiment de croiser un personnage à la Sartre, errant dans les rues, les escaliers, vivant dans un monde un peu flou, proche de la nausée. Mais cette histoire de méprise, répétitive à l'excès, est à prendre largement au second degré, au risque d'être terriblement déçu par l'intrigue. L'homme que l'on prenait pour un autre est en fait une fable, au lecteur je suppose d'en comprendre la morale.
Je me suis surprise à sourire à plusieurs reprises aux trouvailles verbales de l'auteur, aux quipropos rocambolesques des situations. A un moment seulement, j'ai eu le sentiment de retrouver les paroles d'un scketche de Bigard (celui qui parle d'une chauve souris intelligente, vous voyez), alors j'ai un peu tiqué, mais sans plus.
Joël Egloff a un talent d'écriture certain. Cet exercice de style particulier qu'est ce roman en est la preuve. Il possède également un goût de l'ironie et de la loufoquerie assez délectable. Cette lecture est plaisante mais pas inoubliable, comme un goût de déjà-vu, ou de déjà lu.
En fait, j'aimerais beaucoup lire "autre chose" de cet auteur...pour voir.
Lien :
http://antigonehc.canalblog...