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Critiques de Joël Egloff (204)
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L'étourdissement

Voilà un livre original.



Joël Egloff a une patte, un style, un langage propre, fluide et parlé, qui renforce le côté populaire et social de son texte, qui se déroule, surtout, dans un abattoir. La lecture est d'une fluidité qui montre le talent de l'auteur.



En revanche, je ne peux pas dire que le cadre choisi, de l'abattoir, des déchets, des zones industrielles et de pauvres gars soit réjouissant. Certaines scènes liées à la violence animale ont été difficiles à lire. Parvenir à faire ressentir ainsi du dégoût montre le talent de l'auteur.



Ce livre est parfait pour les adeptes du cynisme et de l'humour noir à tendance glauque. Certains lecteurs parviennent à en rire. J'avoue que j'ai été plus dérangée qu'amusée.





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L'homme que l'on prenait pour un autre

Un homme au visage banal se fait constamment reconnaître par des gens qu’il ne connaît pas et accepte de jouer le jeu, jusqu’à entrer dans leur intimité. Certaines scènes et dialogues sont très drôles et très fins, dans un humour à la François ROLIN, mais d’autres sont trop absurdes pour qu’on adhère longtemps à la farce qui traîne alors en longueur. C’est dommage parque le scénario est excellent et le style de l’auteur fluide et plutôt subtile.



Une scène est extrêmement proche du sketch de Bigard « Les chauve-souris »

Même logique, même suppositions avec "Admettons..." sans les chauve-souris, juste avec un type qui vient frapper chez le narrateur. Le sketch date de 1990, le roman de 2008. Est-il possible que l'auteur se soit ouvertement inspiré du sketch ? Pourtant c'est tout à fait dans l'esprit du livre. Et la présentation de l'auteur précise ceci : "...il exerce différentes activités dans l'audiovisuel, tout en écrivant des scénarios, puis son premier livre en 1999..."

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Une entreprise de pompes funèbres qui périclite, un village français perdu entre son bistro qui n’a quasiment que de la prune à boire et des gens qui ne meurent pas donc ne font pas fonctionner l’entreprise d’Edmond Ganglion qui tire le diable par la queue d’autant qu’il a deux employés à payer, le vieux Georges et le jeune Molo. Les jours se suivent et se ressemblent, on paresse, on boit des prunes chez Jules. Jusqu’au jour où, enfin, une famille endeuillée se présente. Il faut organiser un convoi car le cimetière choisi n’est pas tout près. Georges et Molo s’en chargent avec toute la confiance d’Edmond

L’ambiance est tout de suite campée : un monde devenu absurde. C’est le village qui est mort malgré le manque de décès. Edmond Ganglion n’a pas de fils ni d’enfant, Molo, le jeune employé ne cesse de poser au vieux Georges, des questions existentielles – voire essentielles :



« Est-ce que tu crois qu’on passe de temps à n’être pas né ou être mort ? »



Molo ne savait pas qu’il vivait près de la mer et va de découvertes en découvertes jusqu’au dénouement, absurde, cocasse, effrayant et drôle, drôle d’en être effrayant. On se croirait chez Beckett, celui d’ "En attendant Godot" et au début, dans ce village étrange, où les vieux viennent se rassurer aux pompes funèbres sur leur longévité à défaut de mourir, chez Carson McCullers ou Faulkner avec ses villages consanguins.

Une lecture décapante, déroutante et somme toute distrayante avec une portée philosophique et poétique subtile.



« La première vague s’écrasa contre lui, le submergea et le renvoya d’où il venait en le traînant sur le sable grossier auquel se mêlaient des galets mal polis, de tout petits coquillages pointus, de minuscules fragments de coquilles d’oursins. »

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Edmond Ganglion & Fils est une entreprise de pompes funèbres sur le déclin par manque de clients. Heureusement, un jour enfin, le client tant attendu se présente.



Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, à l'humour noir déroutant, je me suis régalée à la fin de ma lecture avec un retournent inattendu et des pages finales qui m'ont fait vraiment rire.



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Bienvenue en Transylvanie

L'automne arrive, c'est l'occasion de revisiter des récits avec des créatures fantastiques.

Ce recueil de nouvelles contiennent les propositions de 9 écrivains français contemporains autour de la figure du vampire. On s'éloigne souvent de la figure du marginal (immortel qui plus est) pour retenir surtout des aspects comme la luxure et le sang, traits les plus marquants retenus par la pop culture. En soit, pourquoi pas. Mais si ces propositions ont le mérite d'exister, pour la plupart d'entre elles, elles ne fonctionnent pas. La majorité proposent des scénarii ridicules ou plus simplement ennuyeux. A l'exception toutefois de celles de Thomas B. Reverdy et Jean-Michel Guenassia, deux romanciers dont je n'avais rien lu jusqu'ici et qui m'ont donné envie de remédier à cela tant les plumes fluides et le fond intelligent étaient intéressants.



Dans un autre genre, celle de Philipe Janeada (romancier dont j'ai découvert la plume à cette occasion également) était intéressante et reprenait plusieurs éléments assez classiques. C'est sans doute l'originalité des deux suivantes qui les rendent plus marquantes pour moi. Enfin, cette lecture m'aura au moins motivée pour découvrir des écrivains contemporains français.
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J'enquête

Je découvre cet auteur (visiblement reconnu et souvent récompensé) par la plus mauvais bout me semble t’il…une erreur sans doute pour cet anti roman, cet anti héros et surtout cet anti style dans l’écriture qui rend tout absolument tout très plat. . Il n’ y a rien a tirer de positif dans cette espèce d’ histoire. Heureusement c’est court car le style est terriblement pesant, (je vous dis). La comparaison avec Desproges est vraiment sans fond, absurde oui mais drôle lui…
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Un très court roman, au ton décalé et à l'histoire hautement originale, qui se lit rapidement.

Le début m'a littéralement emballé. La description de ce "patelin" ainsi que de l'entreprise de pompes funèbres est très réussie (mention aux deux employés peu doués)

La suite m'a laissé sur ma faim et ne m'a pas totalement convaincu.

La forme du roman semble se chercher et cela manque un peu de peps à mon goût pour tenir la route jusqu'au bout.

Mais un auteur à suivre car c'était son 1er roman !!!
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Libellules

Avant toute chose, je précise que ceci n'est pas un roman, mais un recueil de nouvelles. Un genre que je n'apprécie pas d'habitude, mais cette fois-ci, je me suis laissée emporter par ... par rien, en fait. Car ce livre n'est fait que de petits rien. Pour ceux d'entre vous qui connaissent Calvino, on dirait un "Palomar" moderne. Pour les autres, disons qu'il s'agit d'une succession de rêveries, de flâneries de l'esprit, très brèves. De parenthèses où un objet, une chose aperçue, nous laisse imaginer un univers complet. Quelle vie peut avoir cette femme qui secoue inlassablement son linge à la fenêtre ? Où a fini le chapeau perdu en mer ? Comment vivent les chauffagistes dans les stations scientifiques des pôles ? Pourquoi faut-il enterrer les gens entiers, et ne pas laisser leur tête à la surface du sol ? Bref, mille et une questions que l'on se pose sans y apporter de réponse, des réflexions que nos enfants peuvent éveiller dans nos esprits, un chapelet de bons moments , joliment écrits, joliment décrits, qui se savoure pour passer un bon moment
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J'enquête

Je découvre l'auteur Joël Egloff, avec son roman J'enquête publié en 2016, et ... je m'ennuie. Le narrateur détective mène un récit poussif. L'action est inexistante. Le contexte, une période de Noël sous la neige, est plutôt kitch, les personnages sans intérêt.

On connaît bien le fléau des disparitions de nains de jardin. Ici, c'est le personnage de l'enfant Jésus qui fait l'objet d'un enlèvement. Et l'auteur prétend écrire un roman autour de ce fil bien ténu!

Le sentiment prédominant est celui de vacuité complète. Le découpage en courts chapitres n'y fait rien. Le livre tombe des mains. Le narrateur occupe son temps en trivialités (Un chapitre entier est consacré à l'achat d'une paire de bottines) alors que son enquête piétine. Il est plus soucieux d'obtenir son avance financière que de mener à bien son travail. Le récit bascule dans l'absurde lorsque le détective voit sa chambre d'hôtel occupée par un peintre nonchalant.

Les personnages sont tous imbuvables, particulièrement le père Steiger.

Joël Egloff écrit de façon délibérée ce qu'on pourrait définir comme un anti roman policier. Mais il manque cruellement d'une accroche nécessaire à toute lecture. Il faut un réel effort pour aller jusqu'au bout de son court récit.

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L'étourdissement

Soulage ! Pierre Soulage , le peintre de l’Outrenoir !! Évidemment !

C’est à lui que j’ai immédiatement pensé en refermant ce roman , noir , très noir avec des aplats de peinture noire et aussi quelques reflets gris , là et là.

Car c’est à une véritable plongée dans une mélasse gluante, puante et sombre à laquelle Joel Egloff nous oblige sans préparation . Pas le temps de se boucher le nez, de toucher de l’orteil la température de la piscine ou de s’éclabousser la nuque pour s’habituer et éviter l’hydrocution. Plongée directe.

Dès les premières pages et jusqu’à la fin, jusqu’au fond de la mare glauque avec impossibilité de remonter à la surface pour prendre un peu d’air… …Ah si ! Quand même . Un peu . Comme dans le Godot de Beckett…

Avec quelques traits d’humour… noir bien sûr (la visite pour annoncer à la veuve que son mari est mort stupidement à l’usine …) , de la tendresse (la grand mère), de l’amitié (le noel arrosé avec un mousseux hors d’âge ) et un peu de presque amour (la petite institutrice qui vient faire visiter l’abattoir à ses élèves pour susciter des vocations…) .

Mais tout le reste est sombre et tellement désespérant que l’on atteint le sublime par contraste , pour se défendre , pour se sauver . Soi. Car dans cette histoire il n’y a plus personne à sauver !

Mais il reste tout de même le talent de Joel Egloff pour narrer cette histoire . Narrer ou nous narguer aussi sans doute : « Irez vous jusqu’au bout ?? »semble nous susurrer l’auteur.

Ça me fait penser aussi à un sketch des Monthy Python. Celui où les comédiens réunis dans un salon évoquent leur jeunesse difficile respective. Et au fur et à mesure qu’ils la racontent on assiste à une surenchère d’épisodes de violence familiale, de misère sociale , d’exploitation patronale … noires, glauques, absurdes et totalement désopilantes !

Un véritable étourdissement, donc, tel que promis par le titre ! Promesse tenue !
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Ce que je fais là, assis par terre

Joël EGLOFF nous raconte l’errance de deux personnages navigant dans un monde qui se délite, au sens propre du terme : de gigantesques fissures puis de profondes crevasses détruisent progressivement leur environnement urbain. Au-delà des effondrements, engloutissements, c’est un monde blessé qui s’écroule.

On retrouve la plume sarcastique, grinçante mais aussi tendre de Joël EGLOFF qui nous décrit la solitude, l’amitié mais aussi le déclin inéluctable du monde. On est transportés par cette fiction et on ne peut s’empêcher de penser à la destruction progressive de notre planète…
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Edmond Ganglion, propriétaire d'un magasin de Pompes funèbre habite un petit village qui se meurt contrairement aux administrés.

Au bord de la faillite, il voit enfin arriver un contrat mais tout ne va pas se passer comme il se devrait et le début des soucis commence avec ses deux employés, le corbillard et le trépassé.

Le comique de situation fonctionne sur la première partie du roman, la description des paysages et des caractères humains donnent de la matière mais ensuite les élucubrations du trio n'ont pas trouvé écho et les dernières pages sont trop décalées du reste.
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Les Ensoleillés

Où étiez-vous le 11 Août 1999 à l’heure du déjeuner?

Si vous pouvez répondre à cette question, inutile de vous demander ce que vous faisiez.

Il y a des dates qui marquent l’inconscient, collectif ou non. Des jours de naissance, de mariage, d’obsèques. Des jours de rencontre. Ceux-ci nous sont personnels. Et puis, il y a les jours qui appartiennent à tout le monde.

Ainsi, ceux qui l’ont vécu se rappellent parfaitement ce qu’ils ont fait le 21 Juillet 1969, le 11 Mai 1981, le 11 Septembre 2001 et, peut-être, à l’avenir nous nous rappellerons parfaitement ce 17 Mars 2020 où il nous était fortement conseillé de ne pas sortir de chez soi.

Dans les « ensoleillés », on ne parle pas directement de l’éclipse, celle du 11 Août 1999, mais de tous ceux qui ont eu la chance de la contempler et l’impossibilité de le faire.

Les ensoleillés, ce sont tous ces gens qui ont raté ce moment unique, pour une raison ou une autre. Galerie de portraits :

On y croise un paresseux hors normes, une famille autour d’une carte postale à rédiger, une jolie jeune femme qui maudit cette absence momentanée de l’astre pour effacer la marque du maillot, une vieille dame trop courbée pour pouvoir lever le regard vers le ciel, un spécialiste de comptoir qui trouve son maitre et comment une réunion improvisée peut se conclure de trois manières différentes. Il y a aussi ce petit garçon ne sachant pas encore bien prononcer les mots compliqués, qui voit sans arrêt des « acrenciels » et qui, le jour où il s’exclame « un éclixe », son père est excédé. Un maniaque de la vérification qui prend une bonne heure à tout débrancher chez lui, à bien fermer les robinets, à mettre les interrupteurs sur « off » (pourtant il n’y a rien qui ressemble plus à un interrupteur en position « off » qu’un interrupteur en position « on »). On croise un allergique à tout, ou presque. Celui qui, dépité de ne pouvoir assister à la prochaine éclipse, en Septembre 2081, refuse tout net d’aller voir celle-ci. Ces parents trop matérialistes qui ruinent les croyances de leur enfant (jubilatoire). On croise cette famille d’agriculteur qui a décidé de quitter la planète le jour J (on se rappelle qu’un célèbre couturier avait prédit la fin du monde). On apprend à relativiser entre, par exemple, la peur de perdre l’être aimée dans un terrible accident et le soulagement de sa découverte en nuisette chez son meilleur ami. Il y a ce couple qui s’engueule pour un rien (typique). Au contraire, il arrive, qu’ayant oublié les obligatoires lunettes de protection, on se retrouve les deux seuls à pouvoir se garder les yeux dans les yeux quand tout le monde a le nez en l’air. On y découvre aussi comment bien se comporter dans les transports en commun (à qui doit-on céder sa place en premier) et les interrogations d’un soldat qui se demande pourquoi il fait la guerre.

Un petit volume qui se laisser déguster. Le temps d’une éclipse.

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Un patelin qui se meurt, mais pas ses habitants!

Quelle ironie du sort, pour l'entreprise de pompes funèbres du bled: Edmond Ganglion et fils (sans le fils...).

Pourtant, le cagnard assomme le village. Mais cela ne suffit pas à tuer les vieux pour qui le croque-mort s'est reconverti (un peu malgré-lui) en médecin.

Pour Georges et Molo, survivants de l'entreprise naguère florissante, les journées passent dans une morte-saison qui s'étire.

Alors, avec un mort qui finira par arriver, Georges et Molo vont s'embarquer dans un voyage à la recherche d'un cimetière qui pourrait bien être... l'aventure de leur vie!

Un livre assez drôle et plaisant à lire, "Edmond Ganglion et fils", mené comme une farce tournée en odyssée... Même si la fin m'a un peu pris au dépourvu.

Un livre qui me donne envie d'ouvrir les autres bouquins de l'auteur.
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L'étourdissement

Un livre dérangeant. On y découvre l'ouvrier sans but et inconscient de sa tristesse. L'auteur jette un regard caricatural sur ce que peut être une vie étriquée sans curiosité dans une seule géographie. J'ai eu besoin d'aller prendre l'air après l'avoir fini.
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J'enquête

Sollicité par le curé de la paroisse, un détective privé débarque dans une bourgade enneigée, au soir du lendemain de Noël. Il est chargé de découvrir qui a bien pu soustraire l'acteur principal de la crèche traditionnelle qu'on a dressée devant l'église, comme chaque année. Oui, oui, c'est très sérieux ! Le village est en émoi. L'enquêteur compte bien résoudre l'énigme au plus vite, et montrer à ses clients qu'ils ont eu raison de le choisir, lui, bien qu'il ne soit pas encore très expérimenté.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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L'étourdissement

Trouver matière à rire dans un environnement de travail et de vie dystopique, c'est le propos de ce roman.

Et aussi saisir dans ce quotidien ragoutant, les plaisirs minimalistes qui permettent de poursuivre sa prédestination...

Et rencontrer des personnages attachants par leur philosophie de la fatalité positive.





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Libellules

Je connaissais Joël Egloff et j'avais beaucoup apprécié ce que j'ai lu de lui (Edmond Ganglion et fils, Les ensoleillés). Ce livre ne m'a pas déçue. C'est une série de petites réflexions poétiques et faussement naïves, petites bulles de souvenirs et d'anecdotes. Délicieux !
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Bienvenue en Transylvanie

Pas grand chose de puissant dans ce recueil et c'est dommage vu ceux qui y ont contribué.

De ces 9 nouvelles, une seule m'a paru aboutie, avec beaucoup d'humour et Raymond, un vampire à la retraite retiré des cous, rangé des veines dont le seul regret et de ne pas avoir pu vampiriser Marilyn Monroe à cause de l'odeur du Chanel n°5, ainsi qu'une parfaite chute. Merci à David Foenkinos d'avoir sauvé ce recueil.

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L'étourdissement

Je découvre Joël Egloff, auteur mosellan. L’étourdissement est publié en 2005 et obtient de prix du livre Inter.Ne sachant pas trop à quoi m’attendre, je tourne les premières pages de ce livre et me rends compte de l’étrangeté du contexte. Tout semble inadéquat et pourtant la fluidité du texte rend les personnages attachants dans leur quotidien qu’ils s’approprient et dans lequel ils s’adaptent. Néanmoins, vivre sous une ligne à haute tension, près d’un aéroport perturbe le sommeil. Le milieu professionnel du narrateur n’est pas plus réjouissant, il travaille dans un abattoir. Pour s’y rendre, il doit parcourir en bicyclette, de longs chemins de campagne semés d’embuches. Lorsqu’arrivent les vacances, ce ne sera pas au bord de plages paradisiaques qu’il va se détendre mais autour d’une station d’épuration !Sordide ! Absolument !

C’est avec tact, fluidité, allégresse que l’auteur nous conte cette histoire la rendant vivable, acceptable. Nous nous trouvons dans le domaine de l’absurde, du cocasse ! Certaines scènes sont de réelles parodies tournées à la dérision alors qu’elles ont un profil grave voire tragique.

J’ai un peu retrouvé des nuances de l’auteur François Morel dans le style. Ce roman est un conte orienté vers l’absurdité, on y sent une réelle philosophie dans l’approche quant au travail, au quotidien, au rêve d’une vie meilleure.

Ce petit livre de 142 pages m’a emportée dans un autre monde. Je me suis sentie gâtée par la vie, j’ai souvent souri là où j’aurais pu pleurer.Je pense que ce livre va laisser des traces en moi.
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